Un moment de sérénité (Ulysse)

En ce moment j’avais pas mal besoin de décompresser, de retrouver un peu de sérénité. La date anniversaire de ma fausse couche approchait et même si cela faisait déjà 5 ans je n’étais jamais en superbe forme à ce moment là. Je n’avais pas forcement envie de voir plein de monde j’avais juste envie de ne penser à rien. J’avais immédiatement pensé à me rendre au refuge d’Ulysse mon ami. Je lui avais passé un petit coup de fil pour lui demandé s’il acceptait le coup de main d’une âme en peine cette après midi. Il avait évidemment accepté. J’aimais beaucoup ce mec et je ne saurais expliquer pourquoi mais il avait ce don de m’apaiser et de me faire me sentir bien. De plus j’adorais les animaux alors passé une après midi à m’occuper d’eux était un plus. J’admirais ce qu’Ulysse faisait et je respectais beaucoup le mec qu’il était. J’avais donc enfilé un jean et des baskets afin d’être à l’aise. J’avais ramené mes cheveux en faisant une queue de cheval et me voila en route pour une après midi à ne penser à rien d’autre qu’au bien être ses animaux.

J’arrive donc en moto au refuge et me gare tranquillement et enlève mon casque. Je rentre donc à la recherche d’Ulysse. Apres quelques minutes je finis par le trouver en train de s’occuper d’un chien qui semble être blessé. Je le regarde un moment faire sans faire de bruit le sourire aux lèvres. Mon regard transpire d’admiration puis je finis par me manifester sourire aux lèvres. Je ne comprends toujours pas comment toutes les filles ne te sautent pas dessus. Ta passion est te dévotion pour ses animaux te rendent tellement irrésistible. Je le taquine, oui clairement je le fais souvent et il me le rend bien. Notre relation est basée sur pas mal de taquinerie, de second degré et j’avoue que j’adore cela. On ne se prend pas la tête et on se parle de nos galères respectives super facilement. Je ne saurais expliquer comme Ulysse fait mais j’arrive à sortir beaucoup de chose avec lui et je ne me cache pas derrière mon sourire de façade face à lui. Peut être parce qu’il en fait autant envers moi aller savoir.

Quand je capte son regard je lui souris et le rejoins m’accroupissant pour approcher le chien dont il s’occupe. Je suis à ta disposition cette après midi n’hésite pas à m’exploiter si tu as besoin. Est-ce que je cherchais à partir sur le ton de la rigolade pour éviter de penser à cette foutu date qui approchait ? Evidemment. Puis j’enchaine. Comment tu va, ca fait un moment qu’on n’a pas eu l’occasion de se voir?

Lorsqu’Ulysse n’avait pas le moral, il se lançait corps et âme dans son travail. Ceci dit, lorsqu’il se sentait bien aussi. En fait, il vivait globalement pour son association et ses résidents. Si il ne pouvait pas toujours contrôler ce qui se passait dans sa vie, ce qu’il se passait ici, en revanche, était une certitude : que ses petits protégés soient au mieux, il s’en faisait une mission, et il ne se laissait pas d’autre choix que de réussir. Et puis, ça lui laissait l’occasion de passer du temps avec ses bénévoles, qu’il adorait. D’abord, parce que son meilleur ami en faisait partie, mais aussi et surtout car il adorait discuter de tout et de rien avec eux. Parfois, d’ailleurs, ressortaient pour lui des illuminations, lorsqu’il terminait sa discussion avec l’un de ceux qui avec le temps, étaient devenus des amis.

Un peu perdu dans ses pensées tandis qu’il donnait leur grain aux chevaux récemment récupérés, il sursauta légèrement lorsqu’il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. C’était Savannah, qui lui demandait si elle pouvait passer. Il ne refusait jamais de passer un peu de temps en compagnie de la blondinette. Souriant, il hocha la tête, avant de répondre verbalement : « bien évidemment que tu peux ! c’est toujours un plaisir ! Au programme, soins des chevaux aujourd’hui. Et puis… j’aimerais leur trouver un propriétaire, aussi. Ils seront toujours mieux dans une prairie que chez nous… ils n’ont pas assez de place à mon goût ! »

Et après avoir annoncé le programme de la journée, il raccrocha. Savannah ne tarderait pas à arriver. Juste le temps pour lui de soigner ce chien qui venait d’arriver au refuge, quelques jours plus tôt. Il avait senti une présence derrière lui, mais il était si concentré sur les soin qu’il prodiguait qu’il n’avait pas bougé d’un pouce… Jusqu’à ce qu’il entende une voix briser ce silence ; celle de Savannah. Se retournant doucement, il fixa le pansement du chien dont il caressa la tête et se releva, souriant légèrement « déjà là ? » lui adressant un sourire, il se mit à rire, amusé par sa taquinerie « elles ne savent pas ce qu’elles perdent, que veux tu ? » et riant un peu plus franchement, il lui proposa : j’crois que j’vais aller me faire un café. Tu veux boire un truc ? » et se dirigeant vers la salle de pause, il continua de l’écouter, hochant la tête « je viens de terminer avec ce beau pépère. Maintenant, j’vais retourner auprès des chevaux, comme je te disais tout à l’heure au téléphone… Si tu veux m’aider... » il sourit, préparant son café et hocha la tête « ça fait des lustres, tu veux dire ! Tu te cachais où, depuis tout ce temps ? » avait-il lancé, moqueur.