broken artist (ASHER)

1. Premier enfant de Melody et de son -ex- mari, Asher naquit en 1998 dans la ville de Washington, près à mettre son pied dans le monde qui venait de lui ouvrir les bras, accroché à sa mère qu’il ne compte pas lâcher avant quelques années. Son père, c’est certainement une autre histoire qu’il n’a trop envie de savoir à son âge, trop jeune pour comprendre les personnes comme lui. Asher, il a juste besoin de grandir dans l’amour que lui garantie sa famille.
2. De base, c’est un petit garçon au grand sourire et aux yeux rieurs, certainement ce qu’on pouvait toujours donner comme lien avec sa mère. La peau légèrement hâlée, ça aussi il le tient de sa mère et de ses sublimes origines qu’elle lui a donné. Il tient beaucoup de choses d’elle, beaucoup moins de son père, est-ce que c’était pour ça qu’il avait autant changé ? Il était trop petit pour comprendre le petit Asher.
3. Ses parents, ils se séparent quand il a à peine 5-6 ans, il n’a pas trop l’âge de comprendre les choses, mais surtout, il n’est pas assez fort pour s’accrocher à sa mère afin de rester avec elle, son père en profite pour le prendre avec lui et avoir sa garde. Asher, il voit quand même sa mère de temps en temps avant que son père décide totalement de partir du pays avec celle qu’il veut qu’Asher appelle « Maman » parce qu’elle aura ce rôle à présent, sauf que c’est Melody sa maman, pas elle.
4. La France, ce n’était pas la porte à côté de là où il habitait avant. C’était trop loin de sa vraie maman, et puis son père n’était pas comme elle. La douceur de sa mère lui manquait alors qu’il rentrait dans une école dans une langue qu’il connaissait à peine, son père était toujours sur lui, toujours en train de lui mettre la pression alors qu’il n’était qu’un enfant, ou juste parce qu’il n’était pas comme le garçon qu’il avait envie qu’il devienne. Trop différent de lui, surtout de manière physique, il ressemblait trop à son ex femme.
5. Son père, il a commencé à le remplacer facilement quand sa nouvelle copine, celle qui devait être la nouvelle mère d’Asher, commença à tomber enceinte. Asher avait déjà une pression sur les épaules en grandissant, qu’il devenait à présent un enfant à mettre sur le côté, ça arrivait même que les Vance oublient l’existence de ce pauvre petit, et il était impossible pour le brun de le dire à sa mère sinon son père allait lui faire du mal.
6. L’enfant gentil et souriant, il a fini par disparaître au fil du temps avec tout ce qui pouvait bien se passer dans sa petite vie. Pour les notes, il n’y avait aucun problème, c’était sa tête, il était intelligent et il n’avait pas tellement besoin de travailler à la maison, de toute façon son père ne faisait jamais vraiment attention à ce qu’il faisait avec ses nouveaux enfants, enfin sauf quand il avait besoin de se détendre et que sa nouvelle femme n’était pas capable de le faire. Chaque matin c’était une histoire pour trouver des vêtements qui pouvaient cacher les marques qu’il avait sur le corps, même en été.
7. En voyant son enfant devenir beaucoup plus renfermé, beaucoup solitaire, beaucoup plus silencieux, son père a commencé à être un peu plus violent pour qu’il soit comme tous les autres enfants, comme tous les hommes qui commencent à entrer dans l’adolescence, sauf qu’Asher n’était plus du même avis et qu’il a commencé à se montrer de moins en moins obéissant à son père, finissant avec de sacrés coups dans le corps. De base, il discutait beaucoup avec sa mère, mais c’est en entrant dans l’adolescence qu’il a commencé à être beaucoup moins proche d’elle, certainement parce qu’il n’avait pas envie de la faire souffrir comme ce que son père était en train de lui faire.
8. Indépendant dès son entrée dans l’adolescence, Asher a commencé à se montrer beaucoup plus rebelle, beaucoup plus rentre dedans. Il faisait les murs, rentrait à des heures pas possibles pour faire chier son père comme il le disait souvent, alors que lui était beaucoup trop occupé avec sa famille parfaite en France. Quand ils partaient tous en vacances, Asher restait de base dans une pension, ou quelque chose comme ça, c’était une prison pour lui qu’il finissait par quitter en s’échappant comme à son habitude.
9. C’est aussi en entrant dans l’adolescence qu’il connut ses premières expériences amoureuses comme sexuelles, sauf que son père lui hurlait souvent dessus qu’il ne voulait pas d’un « PD » comme fils, que c’était une honte. Certainement pour ça que le brun gardait une distance avec les hommes de son âge qui s’approchaient trop de lui quand il allait dans les fêtes, quand c’était qu’un gamin immature dans sa tête. Il ne comprenait pas les choses, certainement parce qu’il ne voulait pas finir encore rouer de coups ou dans une fatigue psychologique intense à cause de son bord.
10. Sa mère, il savait qu’elle s’inquiétait, il le voyait dans les messages qu’elle arrêtait pas de lui envoyer. Elle aussi, elle avait refait sa vie et elle avait eu des enfants, mais là Asher n’était pas comme avec les enfants de son père. Il était heureux d’être grand frère du côté de sa mère, mais il ne le montrait pas, parce qu’il n’avait plus envie de le montrer.
11. Pour être un homme, comme le voulait son père, Asher avait fini par se retrouver dans un club de boxe, tout ça parce qu’il avait demandé une simple foutue guitare parce qu’il aimait la musique. C’était pas quelque chose de masculin, de viril comme son père aurait voulu. Alors il était là, en train de taper contre un sac de boxe, adolescent rempli d’hormones qui n’avait qu’une seule envie, c’était de se venger de son père. Une belle erreur de sa part de l’avoir inscrit à quelque chose du genre.
12. Asher, caché dans un coin, pouvait entendre les conversations que son père avait avec sa belle-mère sur le fait que son raté de fils était une honte pour lui et qu’il avait clairement envie de se débarrasser, sauf qu’il lui servait à quelque chose quand même. Et à l’époque Asher était beaucoup trop stupide qu’il répétait ses paroles devant son père quand celui-ci voulait encore lui lever la main dessus. C’était pire que quand il était jeune, mais là il pouvait se défendre.
13. Alors qu’il était de nature plus soft, là, en tant qu’adolescent au lycée, c’était une vraie dégringolade. La plupart du temps, c’était ce genre de gamin, l’américain que toutes les filles avaient envie de se taper pour aller le dire à ses copines ensuite parce que tout le monde voulait être avec le bad boy. L’alcool, les bagarres, le sexe, la drogue, si tout était un véritable prétexte pour mettre en rogne son père pour qu’il le mette à la rue le plus rapidement possible, Asher n’hésitait pas.
14. Nombreuses gardes à vue pour des bagarres en pleine rue, ou quand il faisait n’importe quoi en étant sur son scooter ou une moto qu’il avait prise d’un de ses amis. Et puis c’était encore les coups en rentrant, coup qu’il rendait parfois et qui le laissait alors avec des côtes cassées par son père pour les quelques semaines qu’il avait à perdre. Il continuait à faire du sport de combat, c’était certainement la seule chose dont son foutu père était fier, que son fils soit un homme.
15. C’était encore un adolescent quand il jouait de la musique en cachette dans son lycée, parce qu’il y avait un club de musique et qu’il avait appris dans son coin à en faire parce que c’était ça qu’il voulait faire de sa vie, pas ce que son foutu père à la con avait prévu pour lui. C’était aussi comme ça qu’il avait rencontré le premier homme qu’il eut dans sa vie de manière plus amicale, et qu’il comprit qu’il n’y avait pas que les femmes qui savaient s’y faire. Un foutu secret qu’il était obligé de garder, histoire de pas finir six pieds sous terre.
16. Sa mère recevait de temps en temps un message, quand il avait envie de lui parler ou qu’il n’oubliait pas que sa mère était encore présente pour lui. Bac en poche facilement, son père avait forcé les choses pour qu’il entre dans une fac de droit, chose qu’il ne voulait clairement pas mais qu’il fut forcer à faire sous des menaces encore et toujours présent. Il avait eu du mal à se payer son permis voiture, parce que son père avait commencé à lui couper les vives pour lui faire comprendre qu’il n’était qu’un moins que rien pour lui. Sauf qu’il en avait encore besoin pour faire tout beau devant ses employeurs.
17. Il les avait enchainé les années, et il se demandait encore comment il pouvait faire alors qu’il en avait rien à faire du droit. Il était encore là à faire du grand n’importe quoi pour que son père se débarrasse de lui et qu’il finisse par être tranquille. Mais il ne savait toujours pas pourquoi il le gardait encore sous son toit. Et puis Asher ne dormait plus de la nuit à cause de ça, les coups qu’il finissait toujours par revivre dans sa tête. Il fallait absolument qu’il se barre d’ici.
18. Son plus grand secret, sa sexualité, il l’avait gardé secret pendant un certain moment jusqu’à ce que son père tombe sur lui quand il était avec l’un des hommes qu’il fréquentait. Une véritable descente aux enfers pour le brun. Plus rien, plus aucun argent même s’il n’en avait pas déjà énormément, privé de tout et de n’importe quoi, mais surtout les insultes qu’il prenait chaque jour parce que son père avait honte de lui. Et ça, c’était assez pour que son père en ait marre de lui.
19. Les valises, elles étaient déjà prêtes depuis un bon moment pour Asher, ce n’était pas comme s’il avait une tonne de fringue ici non plus. L’argent qu’il avait gardé, c’était pour prendre un foutu billet pour aller à Washington. Il n’en pouvait plus, et il avait enfin l’occasion de se barrer sans se retourner. Le père Vance ne voulait plus d’un homme comme lui dans sa famille, parce que ce n’était pas un homme. Et Asher, du haut de ses 22 ans, pouvait enfin partir. Sa mère avait certainement reçu le meilleur message de tous les temps, « j’arrive maman. »
20. C’était pas prévu, mais il avait lâché complétement ses études de droit, surtout quand il pouvait continuer à Washington. Non, il voulait enlever son père jusqu’au bout. Il en avait envoyé des candidatures, et il fut accepter dans une école de musique qui allait attendre son arrivé pour commencer tout ce qu’il fallait pour sa nouvelle carrière, sa passion. Une libération. Peut-être qu’il allait pouvoir redevenir le gamin qu’il était avant. Il ne savait pas. Il allait voir en allant à Washington et en étant avec sa mère qui ne savait rien de ce qu’il avait vécu pendant des années.