welcome in your new life (Harper Family)

Welcome in your new life

@Melody Harper

S’il avait prévu un jour qu’il allait revenir dans la ville où il était né, il aurait certainement fait ça plus tôt que maintenant. La vie était clairement contre lui depuis que son père avait eu la bonne idée de le prendre avec lui, certainement parce qu’il avait voulu faire de Asher une personne comme lui, sauf que le brun en avait décidé autrement en grandissant. Il se rappelait encore des réflexions et des coups qu’il avait pris pendant des années, il était loin d’imaginer qu’un gamin pouvait autant recevoir au niveau violence, maintenant il pouvait dire qu’il en était la preuve. Heureusement qu’il avait gardé assez d’argent pour partir de Paris et prendre la direction de Washington dès que son père avait eu la bonne idée de tout lui couper et d’être sur le point de le mettre à la rue parce qu’il n’avait plus besoin d’avoir une tapette comme fils parce que celui-ci n’était pas un macho qui regardait tous les jours le foot et qui buvait des bières comme l’abruti qu’il était. Asher, c’était un jeune homme passionné de musique, attiré par les deux sexes mais orientation qu’il se devait de cacher à tout le monde s’il n’avait pas envie que son père le tue une bonne fois pour toute… Sa mère, la prunelle de ses yeux, elle ne savait rien de tout ce qu’il avait vécu, et puis en grandissant et en se renfermant sur lui-même, il avait fini par être distant avec tout le monde et même elle. Son père, il avait envie de le tuer depuis tellement longtemps, mais il s’était retenu, parce qu’il se devait de se barrer de ce bordel et de vivre sa vie correctement, sans qu’on lui dicte les choses. Dans 8h30, c’était la fin de ce bordel, et putain qu’il en était heureux.

Casque sur les oreilles, il était en train de tirer sa valise après avoir attendu une bonne demi-heure pour récupérer le peu de chose qu’il avait pris avec lui. Enfin, il avait une grosse valise et un gros sac, mais la plupart des choses qu’il avait à Paris, son géniteur à la con lui avait tout pris. C’était un connard, il ne pouvait pas cacher le fait qu’il haïssait le personnage qu’il était, comment un père pouvait être comme ça ? Il savait très bien qu’il aurait pu venir plus tôt ici, qu’il aurait eu un beau-père mais un vrai père pour lui avant que celui-ci ne quitte ce monde. Mais non, Monsieur Vance avait toujours réussi à tout couper à son fils pour qu’il devienne comme lui avant que le brun prenne une autre direction et devienne ce jeune homme violent, réservé, solitaire. Enfin, c’était juste une carapace pour qu’on le laisse tranquille, au fond de lui, il était encore le gamin tout content et excité de la vie, celui que sa mère avait laissé il y a quelques années dans cet aéroport, lui en train de lui sourire en gigotant sa main comme le petit enfant qu’il était là, elle en train de pleurer parce qu’on était en train de lui enlever son bébé. Ce n’était plus la même scène quand il passa les portes pour aller dans le hall de l’aéroport et qu’il croisa le regard de sa mère. Il ne gigotait plus avec son plus beau sourire. Il l’avait perdu au fil des années.

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Asher & Melody

Welcome in your new life

@Melody Harper

Les choses avaient tellement changé que lui-même ne savait pas comment il allait réagir en ayant sa mère en face de lui. Tout le monde pouvait croire qu’il allait certainement faire comme tout le monde, lui courir dans les bras, sauter de joie ou quelque chose dans le genre comme on pouvait voir dans les films ou dans les vidéos qu’on pouvait voir sur YouTube. Savoir qu’il allait enfin goûter à de la liberté, pas comme il l’avait fait durant des années à Paris, c’était une autre sensation. Sa mère, c’était sa liberté, cette liberté qu’il avait longtemps ignoré pour la protéger de tout ce qu’il avait vécu dans un autre pays qui pouvait les séparer. Presque même s’il faisait le gros dur Asher, il savait qu’à la moindre larme, qu’à la moindre parole de douleur, sa mère était là, sa mère prenait le premier avion et venait tout faire pour que son aîné retrouve un sourire qu’elle aimait certainement encore s’imaginer sur son visage. Il avait grandi entre temps, fini cette petite bouille qu’il avait, ses petits yeux foncés rieurs, ou même cette manie de ses cheveux d’être aussi raide. Il se demandait même si c’était encore une bonne idée, pas le fait de venir ici, mais d’avoir peut-être une chance de mettre tous ses problèmes sur le dos de sa mère, parce qu’elle n’en avait pas besoin, clairement pas. Et puis, quand il voyait l’extérieur à travers l’hublot, c’était comme si le chemin qu’il avait parcouru quelques années auparavant était en train de se remettre dans sa tête, et bordel qu’il aurait préféré oublier tout ça.

Ne pas reconnaitre sa mère ? Tellement pas. Sa mère, c’était sa mère. Il ne pouvait pas oublier les traits de celle qui l’avait mise au monde et qui avait remué ciel et terre contre son ex-mari pour pas que le petit parte. Chacun avait de la chance dans sa vie, là, c’était sa mère qui avait eu le monde contre elle. Il avait de base sa capuche sur la tête, mais il l’avait enlevé en descendant en même temps son casque autour de son cou quand il l’avait vu au loin et qu’il avait commencé à avancer vers elle tranquillement sans bousculer les personnes autour de lui qui voulaient partir d’ici aussi rapidement que lui. Bien sûr qu’il n’avait pas en tête de faire des grosses retrouvailles, il en avait horreur. Il voulait être dans son coin, dans la discrétion, qu’on le laisse tranquille, mais il ne pouvait pas refuser à sa mère cette étreinte qu’il lui avait certainement manqué pendant des années. Elle était minuscule contre lui au moment où il avait passé ses bras autour d’elle, enfin juste une dizaine de centimètre de différence, pas plus, mais c’était surtout le fait qu’il n’avait plus la même carrure que quand il était parti, beaucoup plus carré, certainement avec la boxe qu’il faisait à une époque. « Mon chéri… Tu m’as manqué. », ce n’était plus le meilleur dans l’expression de son amour. Ou juste qu’il n’avait jamais eu l’occasion de le faire, mais il marmonna un « toi aussi » dans le creux de l’oreille de sa mère avant de déposer un baiser sur le sommet de son crâne et de s’éloigner doucement d’elle en reprenant la poignée de sa valise. Il n’attendait que ses paroles pour y aller maintenant.

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