[HOT] Not a great stealer (Yulia)

L'adrénaline, voilà ce que tu aimes par dessus tout dans ton métier. Jamais tu n'as eu peur de prendre des risques, bien au contraire. Il t'arrive même de foncer tête baissée, sans réfléchir aux risques que tu encoures. C'est tout simplement plus fort que toi. Et pourtant, tu réalises bien que tu risques ta vie bien trop souvent, que c'est d'ailleurs en pratiquant ce métier que ton mari a malheureusement perdu la vie. Mais avec ta fille, c'est bien la seule chose qu'il te reste à l'heure actuelle. Puis, tu ne t'ennuies jamais. Ce boulot t'empêche de trop penser, de ressasser en vain les étapes difficiles que tu as pu connaître. C'est tout ce dont tu avais besoin et c'est bien mieux ainsi pour toi. En soi, tu aurais pu passer ta journée à rester derrière un bureau et à t'occuper de la paperasse mais très peu pour toi. Toi ? Tu as ce besoin d'être sur le terrain, de vivre les choses à fond.  Certes, gérer un commissariat génère également pas mal de responsabilités et tu les assumes, mais impossible pour toi de ne pas être dans le feu de l'action. Te connaissant, tu risquerais de péter assez rapidement les plombs. Tu as donc passé la matinée à clôturer une grosse enquête et tu n'es pas peu déçue d'y être parvenue, après le temps que ça a pu te prendre.

Les derniers papiers sont remplis lorsque tu reçois un appel pour vol. Tu soupires. Non pas parce que ça t'embêtes, ça semblerait presque de tout repos après l'affaire que tu viens de terminer. C'est plutôt parce que les agents étant occupés, tu ne peux donc pas envoyer quelqu'un d'autre. Cela signifie donc que c'est toi qui vas devoir t'en occuper. Mais bon, ainsi soit-il. Tu raccroches donc ce téléphone avant de récupérer les affaires dont tu as besoin, c'est à dire ton badge ainsi que ton arme de service. Désormais prête à partir, tu quittes le poste afin de te rendre jusqu'à la galerie d'art où s'est produit la tentative de vol.  C'est dans ta voiture de travail que tu t'y rends, sans réellement savoir à quoi tu dois d'attendre de particulier. Arrivée dans le bâtiment, on te fait patienter. Bien, ainsi soit-il. Quelques minutes après, cet homme se présente face à toi. Tu lui adresses donc un sourire poli.

Bonjour ! Merci à vous. Je suis Sophia Anderson, la capitaine. Effectivement, je vais vous aider. Je suppose que vous avez des caméras de surveillance et ce genre de choses ? Je vais en avoir besoin.

Ton regard se pose sur lui, ayant toujours eu l'habitude de garder un contact visuel avec ton interlocuteur dès qu'un échange se fait. N'est-ce pas le strict minimum? Il met le dernier bouton de sa manche, mais à quoi joue-t-il? Est-ce réellement utile? Tu roules des yeux mais pour autant, tu ne te montres pas agressive pour un sou. Ce n'est pas dans tes habitudes... Enfin, sauf si ça devient réellement nécessaire. Plutôt que de lui balancer quelque chose du tac au tac et rempli de sarcasme, tu préfères jouer la carte de la gentillesse.

Si vous avez terminé de vous rhabiller avec vos boutons, je propose qu'on passe directement à la raison de ma présence.

Pourquoi tourner autour du pot alors que tu peux aller droit au but? C'est simplement pour faire ton travail, rien de plus. Autant dire que tu détestes perdre du temps avec ce genre de futilités, mais ça ne t'empêche pas d'être professionnelle pour autant. Bien au contraire. Ce n'est pas sans raison que tu es l'une des plus réputées pour le travail que tu peux fournir au quotidien.

Toi, tu règles des problèmes de manière légale. Et pourtant, Dieu seul sait combien de fois tu as ressenti ce désir de coller ton point en plein milieu du visage de certaines personnes qui ont cherché à te pousser à bout. Ton boulot, tu le fais bien et tu le sais. Réglo depuis toujours, tu es irréprochable et ça se sait. Ce n'est pas pour rien que tu es devenue capitaine. Une main de fer dans un gant de velour, tu as bien suffisamment de caractère que pour gérer une telle équipe. De toute manière, pour pratiquer ce métier, il faut avoir suffisamment de force, autant mentale que physique. Il faut aussi un caractère assez fort, ne pas se laisser avoir par le stress et autre. Le plus ironique dans le fond, c'est qu'avec toi, il n'y paraît pas. Tu as bien conscience de cet air doux et angélique, tu as l'apparence d'une femme qui pourrait tomber dans les mails du filet du premier venu. Et pourtant, c'est bien plus compliqué qu'il n'y paraît. Autant t'en servir à ton avantage, non ? En tout cas, c'est toujours ce que tu as fais et ce n'est pas prêt de changer.

C'est une très bonne chose. Vous vous en doutez, mais je vais avoir besoin d'observer ces images de vidéo surveillance afin de savoir qui je recherche exactement. Ça sera plus simple pour vous comme pour moi afin de pouvoir l'attraper au plus vite, avant qu'il ne tente à nouveau quoi que ce soit.

Le voir s'occuper de ses boutons ne t'énerve pas réellement. Par contre, tu vois surtout ça comme une immense perte de temps. Princesse aura toujours le temps de se préparer plus tard si l'envie lui fait, mais toi, tu as surtout envie de pouvoir te mettre au travail directement. Franchement, il est presque pire que toi sur sa tenue. Visiblement, tes propos le font rire. Tu arques un sourcil, ne comprenant pas réellement en quoi ça le fait rire. Mais par contre, la suite de ses paroles ne te provoquent pas le même effet. Non, cette fois, tu te retrouves surtout à le dévisager. Non mais, il se croit où lui? C'est dingue ça ! Tu soupires. Répondre du tac au tac? Ou plutôt ne pas lui répondre? Vu ton tempérament de feu, tu optes pour la première option.

Disons que je suis venue pour le travail et non pour ça. Puis, qui vous dit que je ne suis pas mariée, avant de faire des avances à la première venue? Surveillez vos propos et n'oubliez pas que j'ai des menottes ainsi qu'une arme à feu.

Sans jamais baisser ta garde, tu le suis jusqu'à l'étage, où se situe son bureau et, visiblement, l'accès aux caméras de surveillance. Cet homme t'intrigue réellement, mais tu ne dis rien pour autant. Comme à ton habitude, tu te contentes d'observer et de prendre des notes mentales. Pour l'instant, ça te suffit amplement. Arrivés à son bureau, il s'installe. Toi? Tu te places en face de lui, sur la chaise qu'il t'as indiquée. Il ne suffit que de quelques instants avant qu'il tourne l'écran vers toi. Tu détailles absolument tout du regard, que ce soit sa morphologie, les détails de son visage, une approximation sur sa taille, tout. Mais lorsque Yulian se met à parler, c'est tout autre chose qui retient ton attention. Un détail dans ses propos.

Attendez, ce soir vous dites ? Ça me donne une idée... J'aime jouer. Pas vous? Demandes-tu sans aucune arrière pensée, avant de reprendre la parole. Je pense comme vous, qu'il va revenir ce soir pour retenter son coup. Et c'est là que mon idée entre en jeu ! Un sourire satisfait apparaît sur ton visage. Tu es tel un caméléon, à te fondre dans la masse. Ton idée peut donc fonctionner, c'est pour ça que tu ne tardes pas à lui en parler. Est-ce que vous pensez que vous pourrez me faire rentrer ce soir? Pas dans cette tenue, évidemment. Je serais ici en civile. J'observerais ce qu'il se passe et je me fondrais dans la masse... Et dès qu'il fera un faux pas, je lui tomberais dessus. Ce n'est pas comme si tu devais annuler des plans donc autant t'y prendre d'une autre manière, en étant là. Ainsi, tu pourras observer chaque faits et gestes de cet homme de l'intérieur, en toute discrétion.

Comme à ton habitude, tu fais ton travail et en suivant tes habitudes. Les caméras de surveillance en font évidemment partie. Peut-être que ça ne paie pas de mine dit ainsi, mais tu es douée dans ton métier. Certes, on a pu te dire récemment que tu as le physique pour être mannequin,  peut-être que tu sembles un peu trop douce, mais comme le dit si bien le dicton, il ne faut jamais se fier aux apparences et tu en es l'exemple bien vivant. Tu as toujours réglé tes affaires et dans la légalité... Enfin, presque? Avouons qu'il t'es déjà arrivé de dépasser le cadre légal si tu estimais que le jeu en valait la chandelle. Pour autant, tu as toujours réussi à t'en sortir et c'est ça, le plus important pour toi. La justice, il n'y a rien de plus important à tes yeux et peu importe ce que ça peut te coûter, cette valeur, tu y tiens dur comme fer. Ton entourage peut d'ailleurs en témoigner. Rien que dans ta manière de lui répondre, on sent que tu as pris l'habitude de répondre à des hommes.Tu n'es pas du genre à t'écraser devant un homme, bien au contraire. En prime de ça, il ne te connait pas et il ose? Non. Oser lui répondre était la meilleure chose à faire et tu ne reviendras pas là dessus.

Ce n'est pas la première fois que tu entends parler de vol d'oeuvre d'art à vrai dire, même si d'habitude, tu laisses ça à d'autres. Cette fois, tu y vois du potentiel dans le sens où tu penses réellement pouvoir faire quelque chose pour l'attraper, et tout en t'amusant en prime ! Parce que ton idée, c'est probablement la meilleure idée pour le prendre la main dans le sac et l'arrêter dès que tu l''auras vu. Du moins, s'il ose repointer le bout de son nez mais ça, ça reste fort probable. Après lui avoir dis que tu aimais jouer, tu le vois arquer un sourcil. C'est d'ailleurs pour ça que tu lèves les yeux au ciel. Pas jouer de cette façon là voyons ! Oui, tu as très bien compris ce que ça signifiais et tu n'as aucun doute à ce sujet à vrai dire. Quoi qu'il en soit, ça ne t'empêche pas de lui proposer cette idée un peu folle que tu as pu avoir. Venir ici, te fondre dans la masse et observer ce qu'il s'y passe afin de pouvoir l'arrêter s'il revient. Voir tout de l'intérieur, c'est tout de suite bien plus simple que de chercher un homme basé sur des images de vidéosurveillance, même si ça te donne une idée. Ton regard se pose sur lui, un léger sourire aux lèvres. Vu l'invitation qu'il pose devant toi, ton idée ne semble pas lui déplaire.

Merci ! Je leur signalerais à mon arrivée. Pour la tenue de soirée, je m'en doutais et je m'en charge. Ne vous en faites pas, personne ne sera au courant excepté vous et moi. Je compte sur vous pour me les montrer oui. Avant de m'en aller pour me préparer et être prête pour ce soir, je suppose qu'il est venu en votre absence ? Vous n'avez donc pas pu voir un signe spécifique ou quoi que ce soit hors de ce qu'on a vu sur l'enregistrement ?

Après tout, la question se pose. Si, effectivement, il n'y a rien de plus, autant t'en aller, faire un achat et rentrer chez toi afin de te préparer pour être prête pour ce soir. Le but n'étant pas de te faire remarquer, mais de te fondre dans la masse. Et quand on voit ta tenue actuelle, ça va nécessiter pas mal de changements.

Bien-sûr que tu aimes aussi jouer d'un niveau bien moins professionnel... Et avec bien moins de vêtements aussi. Mais certainement pas avec un homme concerné par une affaire en cours, quelle qu'elle soit. Jamais franchir la barrière entre la vie personnelle et la vie professionnelle,  c'est une règle que tu t'es instaurée et qui fonctionne plutôt bien. Même lorsque ton époux était encore de ce monde, le boulot restait au commissariat et la famille restait à la maison, c'est probablement pour ça que les relations ont toujours été aussi stables entre vous. Il est donc évident que tu ne souhaites pas t'amuser avec lui de la sorte, ça viendrait à enfreindre cette règle si sacrée à tes yeux et c'est tout simplement hors de question. Sans ça, il y aurait peut-être eu quelque chose mais la question ne se pose pas, de toute façon, puisque tu ne peux pas changer les choses. Ce n'est pas plus mal de toute façon.

Ce soir, tu as donc des projets. Pour le boulot et rien de plus, évidemment. Bon, dans une superbe robe de soirée, certes, mais ça reste strictement professionnel. Tu lui confirmes donc que tu souligneras le fait que cette invitation provient de lui. Ensuite, la capitaine reprend amplement le devant en lui demandant s'il n'a rien d'autres à signaler. Après tout, on ne sait jamais. Le moindre détail, même insignifiant, peut changer toute la donne sur une enquête. C'est donc toujours bon de t'en assurer avant de t'en aller. Dans tous les cas, tu sais que la meilleure chose à faire reste de te pointer ce soir et de te fondre dans la masse. L'avantage, c'est que tu es très douée pour ça, ce détail ne sera donc pas un problème. Super ! Je vous remercie de votre patience et à tout à l'heure. Lui dis-tu, accompagné d'un sourire poli, avant de quitter son bureau et, par la même occasion, la galerie d'art.


Comme Yulian te l'as demandé, tu signales dès ton arrivée que cette invitation vient de lui. Ce soir, tu es vêtue de cette sublime robe rouge, portant évidemment des escarpins de couleur assortie. Que ce soit tes cheveux ou même ton maquillage, tout a été soigneusement pensé pour te fondre dans la masse. Visiblement, l'homme à qui tu as remis ton invitation savait quoi faire puisqu'on te fait patiemment attendre son arrivée. Dès qu'il se présente à toi, tu lui adresses un immense sourire bien plus décontracté que tout à l'heure. Après tout, c'est aussi ça, se fondre dans la masse. Monsieur Ivanov, heureuse de vous voir. Revoir serait le terme adapté, mais chaque mot, chaque détail est soigneusement pensé. D'une main, tu attrapes donc son bras avant de poser ton regard sur lui. Par quoi souhaitez vous commencer, dites-moi? Simple question, après tout. Ton regard se pose ensuite sur la pièce de manière globale, afin d'observer chaque personne et chaque détail. Comme à ton habitude quoi.

Assister à un gala pour arrêter un voleur? Ce n'est pas ça qui va t'effrayer. De toute façon, tu as vu bien pire qu'une robe de soirée dans ton métier. En soi, l'idée reste bonne. Y assister de l'intérieur pour pouvoir l'attraper, c'est encore ta plus grande chance d'y arriver. Non pas que ce n'est pas envisageable autrement, mais ça va certainement prendre plus de temps et ça, c'est aussi réduire les chances de l'attraper. S'il tente son coup, ça sera ce soir. Tu le sais, et Yulian le sait aussi. C'est donc à ça que tu as passé ton après-midi : à te préparer. Ou plutôt à faire une métamorphose presque totale. Certes, ton visage est le même, mais beaucoup de détails changent. Que ce soit ton maquillage bien plus travaillé afin de passer inaperçu, ta tenue, la coiffure, ou encore ta manière d'être et les propos que tu peux tenir. Ton but, c'est surtout de ne pas avoir l'air d'être là pour le travail, mais pour les oeuvres d'art. Heureusement, tu sais être une putain de bonne actrice. Ce n'est pas la première fois que ça te sert dans ton métier, et heureusement d'ailleurs. Tu adores en faire usage, te faufiler tel un caméléon qu'on ne voit pas. En soi, ça t'amuses et tu restes professionnelle. Tout le monde y gagne, non? N'est-ce pas ça le plus important ? Ce dont tu ne pouvais pas te douter, c'est que lui, il a passé son après-midi à se renseigner sur toi. Et heureusement car tu lui aurais probablement piqué la crise de l'année. S'il y a bien une chose que tu détestes, c'est qu'on fouille dans ta vie. Ironique quand toi, tu passes ta vie à fouiller dans celles des autres.

Dès que tu le vois, tu le rejoins donc avec cet immense sourire aux lèvres. Si tu as pu le remballer tout à l'heure quant à ses propos, là, tu te montres bien différente. Bien plus agréable, bien plus détendue aussi. Mais ça, ça a toujours été le cas dès que tu quittes le postes. Certes, tu es aussi là pour le travail mais ce n'est pas pour autant que l'art ne t'intéresse pas. Au contraire. Certes, tu n'es pas connaisseuse dans le domaine, mais ça ne t'empêche pas d'admirer la qualité et la beauté de certaines oeuvres. Alors oui, même si tu es là pour le travail, ce n'est pas totalement comme ça que tu le vis. Arrivée à sa hauteur, tu l'as donc évidemment salué très poliment. Tu ne doutes même pas qu'il comprenne cette différence entre tout à l'heure et maintenant. Presque aussi radical et opposé que le jour et la nuit : complémentaires;,mais ne se croisent absolument jamais. Voilà le fondement de qui tu es. Maintenant, tu te demandes par où il veut commencer et heureusement, la réponse ne tarde pas à arriver. Ça me va, je vous suis !

Après lui avoir pris le bras, tu le suis sans poser d'autres question. Ton regard s'arrête sur chacune de ces oeuvres. Dans le lot, il te montre celle que le voleur a tenté de lui dérober dans la journée. Malgré ça, tu prêtes une attention assez importante sur les gens présents ce soir. Jusqu'à présent, tu ne l'as pas encore vu. Va-t-il réellement se pointer ce soir? Tu n'en sais rien, mais tu es plutôt optimiste à ce sujet. Quoi qu'il en soit, tu ne percevras pas cette soirée comme une perte de temps, c'est une certitude. L'art m'intéresse. Dire que je suis une connaisseuse serait un peu démesuré, je n'irais pas jusque là,. Mais je pense pouvoir reconnaître la beauté d'une oeuvre. Celle-ci est d'ailleurs ma préférée. Le pire? C'est que sans le savoir, c'est l'une des siennes que tu lui montres. Mais ton avis est d'autant plus sincère étant donné que tu ne sais absolument pas que l'artiste est juste à tes côtés.

Tu as l'habitude de te cacher derrière ces apparences, derrière ces faux airs. En même temps, tu manies cet art depuis ton plus jeune âge. Impossible de faire autrement quand tu baignes là dedans depuis l'adolescence. Il ne fallait surtout pas que ça se sache. Quel est ce "ça" ? Que ton pères levait la main sur toi très fréquemment le soir. Sous simple prétexte que tu ressemblais un peu trop à ta défunte mère, décédée alors qu'elle te donnait naissance. Ton paternel t'en tient responsable et tu le sais. Il aurait préféré qu'elle survive et que tu y restes, il te l'a déjà répété maintes et maintes fois. Jamais tu n'as pu porter plainte contre lui, cette affaire est donc restée entre les quatre murs du domicile familial que tu partageais avec lui avant de fuir dès que tu en as eu l'occasion. Alors forcément, tu as toujours appris à ne pas attirer l'attention, à te fondre dans la masse. Ce n'est pas la première fois que tu assistes à un événement pour le boulot et tu évites toujours de te faire remarquer. De toute façon, tu as toujours détesté être le centre du monde, c'est bien une chose dont tu as horreur depuis l'enfance et ce n'est pas nouveau. Ce n'est pas non plus prêt de changer, fort heureusement pour toi ! Tu as horreur de ces femmes qui cherchent à tout prix à attirer l'attention, c'est pitoyable.

Heureusement, ce soir, il n'y a personne que tu connais. Personne pour griller ta couverture. Perce que oui, en soi, ça aurait pu arriver. Enfin, si c'était le cas, ça aurait probablement été un homme avec qui tu as eu une aventure, pas de quoi t'alarmer. Oui, ça t'es déjà arrivé de coucher avec un homme riche, bien que tu n'en parles jamais. En même temps, tu ne parles en aucun cas de tes conquêtes, tu détestes ça. Cela ne regarde que toi après tout. Depuis la perte de ton mari, tu n'es clairement pas prête à vivre quoi que ce soit de sérieux. Enfin, ce soir, tu ne risques pas de croiser qui que ce soit et ce n'est pas plus mal. Cette soirée, tu vas probablement la passer aux côtés de Yulian qui décide donc de t'emmener voir les différentes oeuvres d'art présente à la galerie ce soir. Ces oeuvres sont d'ailleurs magnifiques, tu dois reconnaître le talent des artistes. Bien que ce n'est pas ton domaine de prédilection, tu adores observer l'art sous toutes ses formes, sous toutes ses coutures. Après tout, ce n'est pas parce que tu es flic que tu vis seulement pour ces histoires macabres sur lesquelles tu peux travailler. Discuter d'art avec lui ne semble pas anormal vu le lieu où vous êtes. D'ailleurs, tu lui en montres une. C'est ta petite préférée de celles que tu as pu voir ce soir, du moins jusqu'à maintenant.

Je suis curieuse de les voir, oui ! Je vous suis.

Il t'emmène donc voir une autre oeuvre de cette artiste. Pendant quelques minutes, tu restes silencieuse. Simplement pour l'observer attentivement,  Mais là, il te dit de poser ton regard sur les initiales. Tu arques un sourcil sans réellement comprend. C'est seulement après que tu fais le lien. Est-ce que ce sont les siennes? C'est fort probable, pourquoi attirer ton attention là dessus sinon? Tu poses ton regard sur lui avec un sourire sincère.

Elles sont de vous, hm? Si c'est bien le cas, vous avez ça dans le sang. Elles sont superbes, vraiment. J'en suis fan.

Oh ça oui, sans aucun doute. Un réel coup de coeur, bien que tu ne vas pas aller jusqu'à flatter son égo davantage. Simple habitude.

 Les apparences et les faux semblants font partie de ton quotidien. Même tes amis ne savent probablement qui tu es au fond de toi. Ou du moins, ils n'ont pas connaissance de ces événements qui t'ont amenée à être celle que tu es. Personne n'a besoin de savoir, ça ne regarde que toi. Depuis toujours, ton coeur est enfermé à double clé et... oups ? Tu as jeté la clé. Personne n'a eu l'occasion de s'en approché depuis la perte de ton époux, tes sentiments sont enfermés dans leur tour d'ivoire. C'est ce qu'il y a de mieux pour se protéger. Déjà adolescente, tu jouais simplement la jeune fille totalement désintéressée et désinvolte alors qu'en réalité, tu avais juste peur de rentrer chez toi. Au travail, tu joues cette femme que rien ni personne ne peut atteindre, celle qui ne ressent rien et qui ne se laisse pas affecter par qui ou quoi que ce soit. Faire semblant rythme ta vie, rares sont les gens qui ont pu voir une once de celle que tu es réellement.

Ces oeuvres sont réellement superbe, n'importe qui pourrait le dire. Connaisseur ou pas. Tu n'as aucun doute à ce sujet. A vrai dire, tu étais loin de te douter qu'il en est le créateur. En même temps, il faut avouer que tu ne passes pas ta vie dans les galeries d'art, bien que ce domaine t'intéresse. Toi, tu prêtes surtout attentions aux détails, au visuel mais pas réellement aux initiales ou à l'artiste. Mais lorsque tu réalises que c'est la sienne que tu as montré tout à l'heure, tu ne peux que sourire. Forcément, c'était simplement la réalité et non pour le caresser dans le sens du poil. Tu détestes ça, d'ailleurs. C'est juste avec toute la sincérité dont tu peux faire preuve que tu le complimentes à ce sujet. Le rendu est réellement magnifique et cela mérite d'être souligné. Je suis certaine que si. Vos oeuvres sont superbes. Vous êtes très doué. Lui dis-tu avec le sourire. Cette proposition te fais plaisir, mais elle te surprend aussi. Tu ne t'attendais pas à ça. Mais... Vous êtes sûr ? Je veux dire, c'est une très belle intention mais c'est quand même un grand cadeau alors qu'on ne s'était pas encore rencontré avant aujourd'hui, non? Ton regard pétillant se pose sur lui. Cela fait bien longtemps qu'un homme ne t'avais pas traitée de la sorte.

Alors qu'il s'approche de toi, tu souris face aux propos qu'il tient. Voilà le genre de choses que tu aimes. Plutôt que de répondre verbalement, tu hoches simplement de la tête. Ton regard se pose dans le sien, tu es presque troublée bien que tu ne laisses absolument rien paraître. Plutôt que d'agir normalement, tu ressens cette envie de t'amuser un peu. Après l'avoir déshabillé du regard l'espace de quelques instants tu attrapes sa main afin de l'éloigner de cet endroit. Evidemment, tu n'en oublies pas la raison première : t'occuper de cet homme qui, visiblement, tourne un peu trop près des oeuvres de Yulian.

 Ces oeuvres sont tout simplement superbes, comme tu en as vu bien peu par le passé. Il y a ce petit truc, ces petits détails qui attirent ton regard. Bien plus que les autres oeuvres présentes ce soir. Mettre le doigt sur ces détails, par contre, tu en es tout bonnement incapable. Apprendre qu'elles sont de lui te surprend. En aucun cas tu ne pouvais t'attendre à un tel scénario, c'est un certitude. En même temps, comment pouvais-tu t'y attendre? Force est d'admettre que tu t'es fiée aux apparences sans chercher plus loin. En même temps, la première impression que tu as eue, c'est d'avoir un mec digne de Ken, le prince de Barbie là. Autant dire que cette image n'est pas très glorieuse ni avantageuse pour lui , il faut l'admettre. Là, tu as l'impression de découvrir un autre homme. Bien plus doux, bien plus agréable. Probablement que lui aussi, il joue sur son image en public ? Ce n'est pas si improbable que ça finalement. Quoi qu'il en soit, Yulian est très doué dans l'art. Du genre particulièrement doué, de ceux qu'on parle bien trop peu à ton goût. Face à cette proposition qu'il vient de te faire, tu restes assez surprise. Visiblement, il y tient et tu ne parviens tout simplement pas à comprendre le pourquoi du comment. Pourquoi toi ? Pourquoi est-ce qu'il y tient tant ? Comment a-t-il eu cette idée ? Tant de question auxquelles tu n'auras probablement pas la réponse de si tôt, si ce n'est pas "jamais". Autant voir la vérité en face. Sa réponse, elle, t'étonne encore plus. Oui, tu te doutes qu'il ne connait pas les gens présents ici, mais de là à dire que tu es celle qu'il connait le mieux ? Vraiment ?

À ce point ? Je ne pensais pas être la personne que vous connaissez le mieux ce soir, à vrai dire. Je suis surprise. Je ne sais même pas comment vous remercier de cette intention. Plutôt que de vous dire ce que je souhaites, j'adorerais être surprise par vous. Qu'en pensez-vous ? L'idée vous plait?

Suite à ces quelques mots, tu es prise d'une soudaine envie de jouer un peu avec le feu. Prendre le risque de te brûler les ailes n'a jamais été une frayeur pour toi. Bien au contraire. La prise de risque, l'adrénaline, sortir de tes habitudes, c'est bien tout ce que tu aimes. Rien qu'au regard que tu poses sur lui, il est clair que tu le déshabilles du regard. Pourquoi t'en cacher ? Pourquoi faire semblant alors que tout le monde pourrait s'en rendre compte? Enfin, c'est surtout pour sortir d'ici... Aaaaah, quoi que ! Rien que pour le plaisir des yeux, ça a été très agréable. Une chose est sûre, tu adores prendre les choses en mains. Oui, tu as osé remettre les pendules à l'heure à ce sujet, un peu plus tôt dans la matinée, et alors ? Là. Là, c'est bien plus drôle ! Alors qu'il ôte sa veste, ton regard se pose sur lui. Sur ton visage s'affiche un sourire assez satisfait. Il est bien mieux comme ça, tu pourrais presque deviner chaque parcelle de son corps sous cette chemise. M'enfin, tu divagues ! Sans te faire prier, tu entres dans le bureau, ton geste s'accompagnant d'un simple

Merci !

C'est là que le jeu commence. Ce que tu préfères. Tu as beau être douce par moment, là, tu ne souhaites surtout pas perdre du temps. Tu ne te gênes pas pour t'installer à sa place. Tu as ce sourire aux lèvres, de ceux qui ne rassurent pas. De ceux qui font peur. Ton regard se pose sur cet homme avant que tu ne daignes prendre la paroles. Vous allez être interrogés. Vos droits sont d'applications, je suis obligée de vous le dire. Simple procédure, bla bla habituel. Tout ce que tu détestes ! La suite, elle, va être bien plus réjouissante. Vous avez été vu en train de tourner autour d'une oeuvre. Vrai ou faux? D'une voix tremblante, il répond tant bien que mal. Je vous jure que ce n'était pas moi ! Un rire se fait entendre. Non que ça t'amuses, du moins tu n'en crois pas un mot. Si vous le jurez alors... ! D'un geste habile, tu attrapes sa main avant de resserrer ton emprise autour de celle-ci. Je déteste les baratineurs ! Cessez de mentir. Il ne répond pas. Bien. Tu resserres encore davantage. Il le cherche. Si toi tu aimes jouer, tu détestes qu'on joue avec toi. Ses doigts commencent à craquer. Non pas que tu lui as cassé quelque chose, simplement que ton emprise se fait de plus en plus forte, jusqu'à ce qu'enfin, tu entendes ces mots qui te plaisent tant. Ok ! Je l'avoue... C'était moi. J'en suis pas fier vous savez. Et enfin, tu relâches ton emprise. Du dessous de ta robe, tu sors ta paire de menottes. Toujours sortir avec son nécessaire. Je m'en fiche. Désormais, je vous demandes de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Tu te lèves afin de lui passer les menottes, ton regard se posant sur Yulian. Je n'ai rien vu, et vous? Vous avez vu quoi que ce soit? Inutile de dire que la réponse attendue est "non".

 Il est enfin temps d'interroger cet homme. Et pour une fois, tu n'as pas envie de faire ça dans les règles. Les questions sans réponses parce qu'il se sent supérieur, très peu pour toi. Forcément qu'il ne va pas avouer dès que tu ouvriras la bouche, ça ne se passe jamais comme ça. Pour autant, tu te dois de rester professionnelle... Du moins, un tout petit peu ? Cet homme est un petit joueur, tu ne vas pas non plus dépenser de l'énergie inutilement pour si peu. Tu as bien mieux à faire. Les affaires de vol, en général, tu ne t'en occupes pas. Tu préfères amplement les affaires de meurtres à résoudre, pour des raisons qui te sont propres. Pour des raisons que tu n'évoques jamais et c'est bien mieux ainsi. Le sang, le corps d'un défunt, même dans un sale état, ça ne te fait pas peur. Pour te protéger, tu es obligée de lui faire savoir qu'il a des droits. Loin de toi l'envie de finir en prison pour une connerie de procédure que tu juges souvent inutile. Après tout, les preuves à son égard son accablantes. Ne serait-ce que sa présence sur la vidéosurveillance, sa nouvelle tentative le soir-même... Tu as beau avoir l'air douce, mignonne et tout ce qui s'en suit, mais il ne faut jamais se fier aux apparences. Alors que tu l'interroges, tu serres sa main de plus en plus fort. Tu as pu entendre ses os craquer. Est-ce que tu lui as cassé quelque chose? À vrai dire, tu n'en sais rien. Et rien qu'à ce regard noir que tu lui adresses, il est certain que tu n'es pas venue histoire de prendre trois heures pour la même finalité. La patience? Très peu pour toi. Les aveux, tu les veux, et vite. Il finit par avouer, peut-être un peu plus rapidement que tu ne l'imaginais, mais tant mieux. De toute manière, il n'y a pas de témoins pouvant dire que tu l'a potentiellement blessé puisque Yulian entre dans ce petit manège. Ce serait sa parole contre la tienne, et qui va-t-on croire entre un voleur et une flic qui a toujours su rester droite ? La réponse est claire.

A ton tour de s'adresser à lui. Il lui parle dans une langue que tu as déjà entendue, mais que tu ne comprends pas. Tu penses reconnaitre des airs de russe, mais ce n'est pas le plus important. Ce soir, tu as simplement fait ce qu'il fallait, ni plus, ni moins. Certes, tu es peut-être allée un peu loin, mais il l'a cherché. Tu n'es pas d'humeur à être prise pour l'imbécile de service. Ce que cet homme ne sait pas, c'est que tu aurais pu aller bien plus loin si c'était nécessaire. Dépasser les limites ne te gênes pas tant que la finalité est présente, c'est à dire obtenir la justice. Rien n'est plus important que cette fameuse justice à tes yeux. Ses hommes s'occupent ensuite de l'emmener dans la pièce d'à côté alors que tu te retrouves seule avec lui. Ton regard se pose sur lui avec un léger sourire. Voilà une bonne chose de faite. Désolée que vous ayez dû assister à ça, c'était pas vraiment dans les règles. En même temps, il te rendait dingue, et pas dans le bon sens du terme. Tu ne souhaites pas préciser que le pire, c'est que tu t'es contrôlée. Je ne vais peut-être pas vous embêter plus longtemps, je suis certaine que vous avez des choses à faire. Quoi qu'il en soit, il paiera pour cette tentative de vol. Soyez-en sûr. Lui assures-tu, accompagné d'un sourire. Ainsi, tu sous-entends que tu ne vas donc probablement pas tarder à partir. De base, tu étais présente ici pour le travail et rien de plus. Sans ça, tu ne serais probablement jamais venue. Même si, au fond, tu te plaisais bien dans cette galerie. Certes, tu n'es pas comme ça au quotidien mais ça n'en était pas désagréable pour autant.

 Il est vrai que tu as mené des interrogatoires qui sont moins dans les règles, de ceux qui auraient pu te faire risquer ta carrière dans son intégralité. Mais à l'époque, tu étais détective, et pas à la tête du commissariat. Bien plus tête brûlée, tu n'hésitais pas à franchir ces limites si tu jugeais que cela était nécessaire. En même temps, tu ne pouvais tout simplement pas accepter qu'un homme nie un meurtre en te regardant droit dans les yeux alors que tout l'accusait. Toi, tu voulais l'aveu tel une cerise sur le gâteau. Pour autant, tu n'en es pas un ange pour autant. Il est fort probable que tu n'iras pas au paradis, mais tu t'en fiches. Alors là, il est vrai que tu as un peu perdu le contrôle. Hors de question que tu le laisses te filer entre les doigts aussi facilement, tu le refuses. Mais heureusement, cette option n'est pas à envisager puisqu'il passe aux aveux. Lorsque Yulian s'adresse à lui, tu ne comprends pas, mais ce n'est pas ça ta priorité. Ses hommes l'emmènent, vous laissant ainsi seuls dans ce bureau. Naturellement, tu t'excuses pour ce débordement, étant à des années lumières de pouvoir imaginer ce qu'il a déjà pu faire par le passé. En même temps, il pourrait probablement te faire risquer ton boulot s'il devait l'ouvrir et tu n'en as pas envie. Ce travail, c'est ta vocation, c'est ce qui te permets de t'accrocher depuis déjà quelques années. Envisager de perdre ce boulot est donc une option non envisageable pour toi. Alors qu'il continue sur cette lignée, tu ne peux que sourire. Il continue ce petit jeu, et c'est très bien ainsi. Te voilà un peu plus rassurée.

Bien que tu n'en as pas envie, il est probablement temps pour toi de t'en aller. Après tout, ton travail ici est terminé et s'il t'as invitée, c'est simplement à ta demande pour que tu puisses te charger de cet homme. Sans ça, tu n'aurais probablement pas été ici ce soir. Après avoir prononcé ces mots, tu t'éloignes de lui, prête à t'en aller. Tu ne pensais pas qu'il te rattraperait. Dès qu'il attrape ta main, tu te retournes afin de lui faire face. Entre lui et toi, il n'y a que très peu de distance, probablement beaucoup trop peu. Ton regard se plonge dans le sien. Puis, ça devient plus fort que toi. Ce même regard descend jusqu'à ses lèvres. Tu meurs d'envie d'en prendre possession, mais tu ne devrais pas... Partir. C'est ce que tu devais faire. T'en aller. Mais c'est sans compté sur lui qui brise ce silence avec ces mots. Entre ses paroles et ce regard qui en dit long, comment faire pour résister? La question est surtout la suivante : Est-ce que tu as envie de lui résister ? Ce n'est pas certain...

Plutôt que de répondre verbalement, tu t'éloignes de lui avec un sourire en coin. Ta main se glisse dans ton dos afin de faire descendre la tirette de ta robe qui ne tarde pas à rejoindre le sol. C'est ainsi que tu te retrouves en sous-vêtements devant lui. A cet instant, tu ne réfléchis plus. A quoi bon ? Presque instinctivement, tu t'approches de son bureau, faisant valser quelques papiers aux sols avant de t'y installer.  A nouveau, tu le déshabilles du regard. Sauf que cette fois, tu as bien l'intention de le déshabiller, même si ce n'est que le début.

 S'il s'agissait d'un petit jeu que tu as rapidement abrégé ce matin même, tu es certaine d'une chose : Ce n'est plus un jeu. Peut-être que tu devrais fuir tant que tu en as l'occasion? T'en aller en courant, ou lui faire une leçon de morale ? Mais ce n'est pas ça dont tu as envie. Et ce regard que tu lui avais lancé en le déshabillant du regard en disant bien plus long sur tes envies que tu ne daignes l'admettre. Têtue, bien trop têtue. C'est un fait. Alors forcément, tu ne l'admettras jamais à haute voix. Oh ça non. Plutôt mourir en silence que de lui avouer ça. Est-ce une honte? Non, pas vraiment. Juste que toi, tu n'es pas de celles à exprimer ce qu'elles ressentent, ni à exprimer leurs envies. Tu espérais tellement qu'il te laisserait partir, t'es probablement trop naïve. Cette tension est bien trop présente, persistante pour que tu puisses encore lui résister bien longtemps. Ce regard qu'il a posé sur toi, ces mots... Un peu trop rapidement, tu as baissé la garde, cédant ainsi à cette douce tentation qu'il t'offre sur un plateau d'argent. Le pire, c'est que tu en oublies qu'il y a du monde un étage en dessous. Tu n'y penses pas. À cet instant, ce n'est que lui et toi, personne d'autres.

Ton regard a dévié sur ses lèvres, c'était plus fort que toi. Il existe une lutte intérieure avec toi-même, entre l'envie et le raisonnable, entre le bien et le mauvais, entre la tentation et ce qu'il a de mieux à faire. Sauf que ce combat est perdu d'avance, c'est fichu. Au feu les principes, tu n'en as que faire. La vie est bien trop courte que pour ne pas en profiter. Si tu t'éloignes de lui, c'est simplement pour faire descendre la fermeture éclaire de ta robe afin de la faire tomber au sol. Face à lui, tu apparais donc en sous vêtements. Les affaires présentes sur son bureau découvrent rapidement ce qu'est la gravité puisqu'elles se retrouvent au sol. Tu t'installes sur son bureau, ton regard posé sur lui. Et, enfin, il s'approche de toi pour te rejoindre. Tu relèves la tête vers lui alors que tes mains partent à la découverte de son torse dénudé, voulant apprendre à connaître chaque détail de lui. Il est le premier à franchir cette étape, à sceller vos lèvres dans un baiser qui n'a rien de doux et de délicat, mais ça te plait. Pour autant, tu n'en restes pas moins active puisque tu viens lui ôter sa chemise que tu jettes au sol. Ensuite, tes mains s'occupent de la ceinture de son pantalon. Impatiente? Totalement. Il est bien trop vêtu à ton goût. Puis, tu interromps ce baiser afin de le regarder l'espace de quelques instants avant de l'embrasser dans le cou, tes mains venant se poser sur ses fesses afin de l'inciter à se rapprocher de toi, collant ainsi ton corps au sien. C'est seulement après ça que tu le débarrasse enfin de son pantalon.

 En arrivant ce matin, tu ne l'avais jamais envisagé comme une option. Non pas parce qu'il manque de charme, ce n'est pas du tout le cas. Yulian est un homme attirant, il a un certain charisme et de quoi te plaire, mais ce n'était pas envisageable pour toi. Si tu le voyais uniquement comme un client, tu ne peux désormais plus en dire autant. Dès qu'il t'a rattrapée, tu aurais dû le savoir, tu avais même l'occasion de t'en aller su tu le souhaitais. Il a une certain autorité dans la voix, et tu n'avais pas envie de lui dire "non". Ses lèvres contre les tiennes, prisonnières d'un baiser tant désiré. À cet instant, tu réalises qu'il n'y aura pas de retour en arrière, c'est tout bonnement impossible. Pas après ça. De toute façon, tu n'en as pas envie. Tu meurs d'envie qu'il te touche, qu'il prenne le temps de découvrir alors que tu as bien l'intention d'en faire autant avec lui. Et si, d'habitudes, tu n'as pas vraiment de patience lorsqu'il s'agit de désir, tu as bien envie qu'il prenne le temps de te torturer un peu, de t'obliger à lutter. Evidemment, tu as aussi quelques idées en réserve pour lui. Dans ce bureau, avec lui, tu n'es plus la flic qu'il a pu voir en début de matinée. Tu es simplement cette femme qui a cette envie, ce besoin d'être satisfaite, celle qui a envie que Yulian lui fasse l'amour, et tu ne cherches pas à le nier.

Le rentre dedans de ce matin n'est plus seulement de la rigolade. S'il a pu te proposer d'ôter ses vêtements, là, tu as bien l'intention qu'il finisse nu à son tour. Sa chemise est la première à rejoindre le sol afin que tu puisses découvrir ce torse. Une chose est sûre, il est bien mieux ainsi que vêtu. De toute façon, ces vêtements qu'il porte sont de trop à son goût. Tes lèvres se perdent dans son cou, tu ne te gênes pas non plus pour lui faire un suçon. Oui, tu n'en as que faire de l'éventualité que quelqu'un s'en rende compte. Ayant ce désir de l'avoir contre toi, tu l'as agrippé par les fesses afin de le rapprocher de toi. Tu en profites pour faire tomber son boxer alors que ton regard croise le sien, ce même regard assombri par le désir qu'il a su réveiller en toi. Ce soutient-gorge que tu portais rejoins rapidement le restant de vos vêtements qui sont au sol. A son tour, il marque la peau de ton cou, mais tu t'en fiches complètement. Cette idée te plait même plutôt bien. Une de ses mains se perd même sur ta poitrine, l'autre rejoignant ton sous-vêtement du bas afin de le faire glisser le long de tes jambes. Tu profites de cette occasion pour te lever de ce bureau. Son dernier rempart est de trop, tu lui ôtes donc. Cette vision était inattendue, mais elle te plait. Alors que tu le regardes l'espace de quelques instants, tu te mordilles la lèvre inférieure. Pourquoi ? Une envie de traverse l'esprit, tout simplement. C'est pour réaliser cette envie que tu te mets à genoux devant lui, un dernier échange de regard s'effectue entre vous. Et, enfin, l'une de tes mains se pose sur son membre afin d'y entamer quelques caresses avant de le prendre en bouche. Ne souhaitant pas perdre de temps, tu entames d'abord de lents vas et viens.