/ ! \ + 18 Isa & Soren -Le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder.

À partir du moment où il m’a gentiment proposé ce moment à deux, l’excitation a pris le dessus sur moi et depuis je n’attendais que ce moment en me demandant sans cesse ou il pourrait m’emmener. Étrangement, je n’ai pas penser à Nina alors que dans le fond j’aurais pu réfléchir aux endroits dont elle m’avait si souvent parlé, mais non… Pour une fois mon esprit est resté en paix et je dois dire que cela fait un bien fou.   Les jours de boulot m’ont semblé bien plus longs qu’ordinaires et cela, je le sais, provient de l’impatience qui s'accroît en moi, comme une gamine qui attend les vacances avec impatience. Je sais que je ne devrais pas être aussi excité à l’idée de passer du temps seule avec lui, mais je n’arrive pas à contrôler ce que je ressens et je suis obligé de m’avouer que j’ai de plus en plus de mal à cacher qu’il me plaît… Oh, j’ai parfaitement compris qu’il voit des femmes et qu’il y en a une en particulier qui lui tape dans l'œil et bien que j’ai conscience que cette demoiselle ne soit pas moi, je n’arrive pas à éliminer cet espoir de ma tête !   Mes proches savent parfaitement que je ne supporte pas le mensonge peut-être parce que j’ai grandis dans une famille où le mensonge était une sorte de nouvelle langue que tout le monde utilisait sans cesse ou peut être parce qu’il disait m’aimer et qu’il m’a donnée aux requins comme un vulgaire morceau de viande. Très franchement, je ne sais pas pourquoi le mensonge est quelque chose que je ne supporte pas et qui me fait prendre mes distances sans retour possible, mais c’est ainsi depuis bien des années maintenant et beaucoup ont fait les frais de ce point qui est à mes yeux impardonnable ! Pourtant, bien que j’ai conscience qu’il m’a délibérément menti sans aucun scrupule en s'inventant des histoires pour camoufler ce que j'appelle un jardin interdit, je ne suis pas en mesure de lui en vouloir et cela me dépasse totalement. Il est plus que certain que d’une certaine manière je lui en veux, mais malgré tout j’ai une confiance aveugle en lui et cela me terrifie plus que ce que je voudrais puisqu’il est en mesure de me détruire sans même le savoir. Le jour où il m’a appris qu’il faisait des combats illégaux, je dois dire que j’ai été tenté d’aller voir à quoi cela ressemblait, mais malheureusement le travail a pris le dessus et je n’ai pas pu me rendre sur les lieux de l’évènement. Depuis qu’il m’a fait part de cette nouvelle, je n’ai pas eu la chance de le revoir puisque mes gardes se sont enchainés et dans un sens je pense que cela m’a permis de faire le point sur cette histoire de mensonge… Oh, je n’oublie pas qu’il m’a roulé dans la farine avec facilité et je pense que je ne pourrais jamais réellement oublier, mais après tout l’erreur est humaine non ? Consciente que je lui cherche des excuses, je me décide à arrêter et simplement à passer à autre chose, même si je sais que je vais revenir sur le sujet avec lui quand je serai en sa compagnie puisque je ne veux plus qu’il me mente et pour cela, je pense sincèrement qu’il est temps pour moi de m’ouvrir plus ouvertement à lui… J’aurais déjà dû le faire l’autre soir, mais malheureusement pour moi… Je me suis endormi comme une idiote la tête sur son épaule quelques minutes après son arrivée.   Quoi qu’il en soit malgré tout les évènements de ces derniers jours aujourd’hui est le jour que j'attendais puisque je suis devant chez moi un petit sac de voyage sur le dos j’attends que celui-ci arrive. Je sais qu’il sera là sous peu que tout n’est qu’une question de minute peut être même de seconde. Capuche sur la tête, écharpe épaisse, gant épais et chaud, manteaux longs extrêmement chauds j’ai clairement pris ce que j’avais de plus chaud pour ses quelques jours et dans mon petit sac se cache bien plus qu’on ne pourrait le penser puisque j’ai utilisé ma technique infaillible qui est de mettre mes affaires dans un sac rétractable avec un aspirateur. Je me laisse penser à ce que j’ai mis dans mon sac pour être certaine de n’avoir rien oublié quand le bruit d’une moto se fait entendre, je tourne la tête à droite et je souris camoufler par mon écharpe en voyant la moto arriver vers moi.

Tout était prêt pour partir quelques jours loin de l’agitation de la ville, j’avais besoin de me retrouver ailleurs, j’avais besoin d’aller où j’aime être quand j’ai trop de chose dans ma tête mais étrangement, l’objet de mes troubles vient avec moi, j’avais envie de l’avoir avec moi et pourtant je sais qu’elle aurait pu tout annuler quand elle a découvert que je me battais pour de l’argent en quelque sorte. Je n’ai jamais voulu lui mentir mais à mes yeux personne ne pouvait comprendre pourquoi j’avais besoin de ça, pourquoi j’avais ce besoin irrémédiable d’être dans ce monde simplement parce que je voulais me sentir vivant tout simplement. La moto était chargée, la veille j’avais fait un aller retour pour tout préparer et amener déjà une partie de la nourriture et préparer le bois. Mon regard sur la moto et j’espère qu’elle sera présente, je sais que c’est idiot de se dire ça mais avec ce qu’il s’est passé, elle pourrait avoir changé d’avis à la dernière minute.

Jamais je n’aurai cru que je retomberai amoureux au bout d’un an, je ne m’attendais pas une seconde à ressentir ce genre de chose autre que pour ma défunte femme et pourtant ce que je ressens pour Isabel est bel et bien présent. C’est une drôle de sensation, dans un sens j’ai peur de m’engager de nouveau dans une histoire, j’ai peur de découvrir que tout ce qu’il se passe dans ma tête, mon coeur et mon corps en entier n’est pas partagé et c’est pas faute d’avoir essayé de leur faire comprendre cela. Je soupire et je regarde autour de moi si tout est en ordre dans la maison puis je laisse un mot à mes sœurs, pour leur stipuler de mon absence pour quelques jours, combien ? j’avoue que je ne sais pas, cela peut-être pour deux jours comme pour plus, ça va dépendre de beaucoup de choses.

Après un dernier coup d’oeil dans la maison, je finis par fermer la porte afin de me rendre directement chez la jeune femme pour la récupérer. Le chemin qui mène à elle me paraît long, beaucoup trop long, je me pose mille et une questions. Alors que j’arrive dans sa rue, mon regard se pose au loin pour voir Isabel, j’avoue que cela me fait un bien fou de la voir, j’ai l’impression de sourire comme un con sous mon foulard alors que je m’approche. Je m’arrête devant elle et baisse mon foulard “Salut toi ! Comment ça va ?” Je l’observe et n’ose pas quitter la moto. “T’es prête ? On y va, on a un peu de route et faudrait arriver avant qu’il ne fasse nuit ”

Je la laisse s’installer et rapidement direction vers ce qui à mes yeux ressemble à un coin de paradis, mon coin de paradis. Il nous faut pas loin de trois heures pour arriver sur le premier lieu, celui où on va passer la nuit, un lieu qui m’appartient et que j’ai retapé y’a un petit moment, la forêt donne l’impression de nous engloutir alors qu’au bout du chemin l’on voit la petite maison ou cabane comme on veut donnant sur la forêt d’un côté et de l’autre le début d’un ruisseau mais ce n’est que le début (lieu) Je roule doucement jusqu’à la maison et me gare sous la petite avancée.

Après avoir coupé le moteur, je me tourne un peu vers Isabel “Nous voilà arrivé pour la nuit, demain on laissera la moto ici, elle ne craint rien et on partira un peu plus loin à pied, j’aimerai te montrer quelque chose d’autre” Une fois descendus de la moto, je l’emmène à l’intérieur de la maison “Fais comme chez toi, je vais déjà allumer le feu pour éviter d’avoir froid ce soir, y’a que ça comme chauffage ici” Je la laisse faire et retire ma veste allumant le feu dans la cheminée.

En tant normal quand ont me ment la personne qui a fait sujet à ce mensonge quitte ma vie sans préavis simplement parce que le mensonge est une chose que je ne supporte pas et qu’une fois qu’on m’a menti je ne parviens plus à croire cette personne. Soren est dans un sens l’exception à la règle et bien que je n’ai pas oublié ses mensonges puisque cela prend en compte toutes les fois où il m’a menti sur ses blessures je me suis décidé à lui laisser une autre chance… À dire vrai, je garde à l’idée que de base je ne suis pas son amie et qu’il a peut-être eu du mal à me dire ce genre de vérité… Bien qu’il est évident qu’un homme qui trompe sa femme a également du mal à l’avouer… Ma conclusion n’est donc pas au point, mais je me comprends parfaitement et puis… Dans le fond ses mensonges ne sont pas si graves… bien que cela prouve qu’il parvient à me mentir, mais que me devait-il ? Absolument rien et je pense que c’est ce détail qui fait que je suis présente sur le trottoir à l’attendre avec une hâte digne d’un enfant le matin de noël !   Nina était l’une des celle qui me connaissait les mieux et je sais déjà ce qu’elle me dirait, si elle voyait l’état dans lequel je suis actuellement seulement, si elle était présente aujourd’hui tout cela n’aurait pas lieu et tant bien mal mon impatience serait ciblée sur la visite d’un autre homme elle me pousserait à vivre ce moment… Pourtant, je sais qu’elle me surveille attentivement de là où elle est et je suis presque certaine qu’elle est rouge de colère à mon égard et je ne peux que le comprendre. Oh, je sais que ressentir ce que je ressens pour le mari de ma meilleure amie est digne du mal, mais est-ce véritablement de ma faute ? NON ! Par contre j’ai conscience que je continue à nourrir ses sentiments en acceptant de le voir et en gardant contact et là est tout le mal !   Quand il arrive mon sourire s'agrandit sous mon écharpe qui le camoufle, le voir anime en moi une sensation de chaleur et j’ai envie de sauter dans tous les sens comme un enfant heureuse, mais je me contiens et je lui réponds quand il s’adresse à moi << Salut ! ça va et toi ? >> je pourrais être un peu désagréable , mais ce n’est pas le cas certainement que mon enthousiasme à pris le dessus. Je hoche la tête quand il me demande si je suis prête << Oui, je suis prête ! >> sans perdre plus de temps je grimpe sur la moto une fois que celui-ci m'a gentiment invité. Je mets correctement mon casque et je ferme la visière m’accrochant sur les côtés pour ne pas m’accrocher à lui, mais cette petite distance ne dure pas bien longtemps puisqu’après quelques minutes mes mains viennent s'agripper sur ses hanches suite à la vitesse. Malgré les heures qui passent je n’ai pas le sentiment d’être sur la moto depuis autant de temps pourtant j’ai conscience que l’endroit où il me conduit n’est pas à côté. Alors que nous arrivons dans une forêt, je dis fortement sur la moto << Ne me dit pas que tu m’emmènes ici pour me tuer ! >> je ris doucement contre lui, refermant la visière de mon casque et quand enfin il s'arrête, mon regard ne peut s’empêcher de faire une inspection. Je descends de la moto et je retire doucement le casque pour libérer mes cheveux et je lève un sourcil surpris << Ah parce que nous ne passons pas tous les jours ici >> je souris contente de tout cela et je le suis vers l’intérieur de la maison que je regarde avec attention << C’est… Woo >> j’ai toujours été une fan de ce genre de petite maisonnette, leurs styles bien uniques, mais qui comporte de la chaleur, de l’amour et surtout un style naturel. Je pose mon casque au sol à côté d'un meuble et je retire ma veste et je la dépose sur la porte-manteaux << Tu as cet endroit depuis longtemps ? >> je sais qu’il est déjà venu ici avec Nina puisqu’il me l’a dit… D’ailleurs je pense que partout où j’irais avec lui Nina sera passée avant et dans un sens c’est normal.  Je passe une main dans mes cheveux pour les mettre en arrière dégageant ainsi une belle touffe et je souris en regardant par la fenêtre << C’est vraiment beau ! je ne savais pas qu’il y avait ce genre d’endroit autour de la ville >> je me retourne pour le regarder avec attention << Je peux t’aider à faire quelque chose ? >>

La voir là sur le trottoir me fait un bien fou, je n’étais pas sûr de la voir mais maintenant qu’elle y est, j’ai un poids en moins. Je sais qu’elle risque de poser des questions sur mon autre activité et si vraiment, je suis prêt à le faire mais pour le moment, il est surtout temps de prendre la route “Je vais bien, je te remercie” Je lui souris avant de lui demander si elle est prête à partir quand elle dit que oui, je la laisse monter sur la moto et très vite on se retrouve sur la route. Quand elle vient glisser ses mains autour de ma taille, cela me procure une sensation étrange mais tellement agréable, elle ne peut pas savoir l’effet qu’elle me fait, un effet que seule elle a réussi à me procurer depuis des mois. Alors que l’on roule, je reste silencieux, je me concentre sur la route et quand on arrive à destination, je souris à sa remarque   “Te tuer, non j’ai ce n’est pas ce qu’il va se passer, profiter de toi pourquoi pas !” je rigole avant que l’on s’arrête devant la maison. Je la laisse descendre avant de faire de même.

“Disons que l’on va bouger un peu, il y a des endroits à visiter et y’en a un où on risque de passer une partie de la nuit dehors” Je laisse mon regard sur elle attrapant le sac avant d’ouvrir la maison. J’aimais cet endroit et encore plus depuis un an, c’était le seul endroit où j’avais envie d’être pour retrouver une partie de moi, de ma sérénité. Mon regard sur elle, je souris alors qu’elle a l’air d’apprécier l’endroit. “ça doit faire trois ans que j’ai l’endroit mais j’ai fini de la rénover y’a environ 6 mois avant ce n’était pas comme ça” Je me souviens de la première fois où j’ai emmené Nina, ça ne ressemblait pas du tout à ça, même si elle aimait ce lieu d’une certaine façon, elle disait souvent que je n’arriverai jamais à lui redonner de l’éclat mais étrangement, je pense avoir réussi.

Je retire ma veste malgré la fraîcheur qui règne dans la maison, j’allume le feu dans la cheminée avant de me retourner vers elle “Si tu veux, tu peux nous servir à boire, tu as ce qu’il faut dans le placard sinon y’a aussi dans le frigo, j’savais pas ce que tu buvais alors j’ai pris plusieurs trucs, enfin tu regardes normalement y’a de quoi tenir pour un régiment que ce soit en boissons qu’en nourriture” Je souris alors que je me redresse pour aller chercher des bûches de bois afin d’alimenter le feu qui commence à prendre dans la cheminée. Au bout de quelques minutes, je me redresse et me retourne vers la jeune femme me rapprochant également d’elle. “Tu as trouvé ce que tu voulais ? On pourrait prendre ce verre dehors sur la terrasse arrière au bord de l’eau, je vais allumer le foyer extérieur aussi pour éviter que tu es froid sinon on reste à l’intérieur mais la vue sera différente” J’attends de savoir si elle veut rester ici à l’intérieur ou profiter de la vue et de la tombée de la nuit.

Naturellement, je fais ma curieuse quand je comprends dans ses dires que nous n’allons pas rester ici bien longtemps et sa réponse me fait sourire puisque j’ai toujours appréciée voir du pays comme beaucoup dirait, mais seule ce n’est pas réellement agréable bien que cela ne m’a jamais dérangé puisque je suis déjà partie plus d’une fois sans personne après tout ce n’est pas comme si j’avais le choix et me priver ce n’est pas réellement quelque chose que je fais << Une partie de la nuit dehors carrément ! >> Le sourire aux lèvres je ne pense pas au froid qu’il y aura puisque je ne suis pas du genre négatif bien au contraire et puis je ne m’arrête pas aux détails ni même à mes besoins, je sais que je suis frileuse, mais cela ne me fait pas peur puisque je sais malgré le froid savouré les moments. Ma réaction en entrant dans la petite maison est directe et je le fais savoir, puis je lui demande depuis combien de temps, il est propriétaire de ce lieu. Je le regarde tout en l’écoutant << Parce que tu as tout refait toi-même ? >> je lève un petit sourcil en le regardant commencer à mettre le bois dans la cheminée touchant doucement le dossier de la chaise en bois présente autour de la table << Je ne savais pas que tu savais faire autant de choses de tes mains >> ma phrase est sans arrière-pensée << En tout cas, j’aime beaucoup ce que tu en as fait c’est chaleureux et ça raconte une histoire tout ce bois >> je ne sais pas réellement, si je me fais comprendre en disant cela, mais je me comprends et je pense que sur le moment c’est le plus important. Je mordille ma lèvre lui demandant ensuite s’il veut que je lui donne un coup de main et il me confia la tâche de la boisson, toujours la veste sur les épaules je m’avance vers la cuisine où j’ouvre le frigo en disant << Tu sais je ne suis pas difficile vraiment juste de l’eau m’aurait convenu >> je regarde le frigo qui est à la limite de déborder tellement celui-ci est plein et je prends la première boisson que je trouve dans la portière du réfrigérateur et je reviens vers lui << Tu as fait les courses pour la semaine en faite >> dis-je en rigolant sachant que cela ne durerait pas aussi longtemps puisqu’il m’a parlé de quelques jours seulement quand il s’approche de moi je lui montre ce que j’ai sorti du frigo << ça te convient ? >> dis-je en lui demandant gardant mon regard sur lui et je hausse la tête << Arrête de t’en faire pour moi, je suis frileuse, mais je résiste au froid tu sais ! Allons dehors >> le sourire aux lèvres le regard pétillant je passe devant lui et je pose rapidement les deux boissons (au choix) sur la table, je prends mon sac et je sors mon portable j’envoie un message rapide et la musique qui signale que mon portable s’éteint se fait entendre, je le remets dans celui-ci et je pose mon sac au sol en m’approchant pour reprendre les bouteilles << Maintenant, je suis prête à passer ses quelques jours rien qu’avec toi >> sachant comment je suis, il est évident qu’un appel de l’hôpital en urgence me ferait quitter l’endroit alors, je préfère couper toute communication, j’ai même laisser mon biper à la maison après tout j’ai poser des jours de repos pour être tranquille et non pas appeler comme bon leur chantent même si jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais coupé mon portable et laisser mon biper dans un coin j’ai comme tout le monde le droit de profiter de ma vie quand je suis en repos << Je te suis >> coinçant la deuxième bouteille dans la main qui tient l’autre je remonte ma capuche sur ma tête afin d’être prête pour le froid qui m’attend à l’extérieur.

Le feu dans la cheminée commence à crépiter doucement, la chaleur qu'elle dégage va pouvoir se dissiper dans toute la maison. A plusieurs reprises mon regard se pose sur la jeune qui m'accompagne, je sais ce que cela signifie, j'ai compris il y a un moment qu'elle était importante pour moi bien plus que je ne l'aurais dit la preuve, elle était au courant pour les combats bon depuis peu et suite à une conversation qu'elle a entendu mais elle était au courant. Je souris alors qu'elle répète pour la partie de la nuit. " Ne me dis pas que tu as peur de passer un moment dehors dans la nature ?" Je rigole, elle ne peut savoir le bien que cela me fait de l'avoir avec moi, d'être seul avec elle sans personne pour juger. Erika avait essayé de savoir tout ce que j'avais prévu mais rien n'avait fuité, à la place, elle m'avait dit d'arrêter d'être coincé, ce qui m'avait fait sourire. Je lui réponds sur la maison et le fait que j'ai pris le temps de retaper ce vieux moulin, sa réponse me fait sourire "Tu sais quand tu deviens père de trois ado et jeunes adultes t'es obligé de mettre la main à la patte, j'ai appris sur le tas et puis je voulais que cette maison soit une partie de moi, je pense que j'ai réussi dans un sens"

Je me souviens encore de la première fois où j'ai du recoudre un trou dans un pantalon, c'était assez compliqué mais avec un peu d'effort j'y étais arrivé. "mais merci je suis content que les lieux te plaisent"Je finis par me relever pour aller la rejoindre et une fois de plus je souris à sa remarque que le frigo plein " Je voulais juste manquer de rien et être sur que tu aimes tout et oui c'est parfait" je regarde les boissons avant de la suivre du regard alors qu'elle va dans son sac, sur le coup, je me pose des questions, je sais que son travail est prenant et qu'elle peut être appelée n'importe quand. Alors quand je vois qu'elle prend son téléphone, je ne peux qu'avoir un petit pincement me disant que s'il y a une urgence, ce moment sera fini. Ce qu'elle fait me fait sourire intérieurement et encore plus quand elle dit qu'elle est prête à passer ses quelques jours avec moi. Mon coeur s'affole l'espace d'un court instant avant qu'il ne reprenne un rythme presque normal." parfait ça"

Mon regard reste sur elle, cette femme, je l’ai dans la peau et être là avec elle n’est pas quelque chose d’anodin, personne n’est venue à part une fois Nina mais jamais on n’a passé un moment comme cela. Je détourne un petit moment le regard vers la cheminée avant de regarder Isabel quand elle dit qu’elle me suit. Je souris et attrape la boîte d’allumette, j’espère que le paysage lui plaira. Ce n’est pas tous les jours que l’on entend le bruit d’un ruisseau à proximité, que l’on entend les bruits de la forêt et que l’on a une vue imprenable sur tout ça. Et encore à mes yeux, ce n’est pas le plus bel endroit, il y a un autre endroit bien plus beau… J’ouvre la porte et la laisse passer avant de refermer la porte afin de garder la chaleur dans la maison. “Si pour toi, il fait trop froid on rentre hein” Je m'attèle à allumer le foyer central de la terrasse puis j’allume les bougies afin que l’on ait un peu plus de lumière puis je me retourne vers Isabelle.

"Tout va bien ?” Mon regard est sur elle alors que je m’approche doucement venant attraper la bouteille de bière. Je lui souris avant de regarder autour de nous, j’aime cette tranquillité, j’aime cet endroit. “A ce moment et à nous…” Je fais tinter les deux bouteilles tout en laissant mon regard dans le sien puis je bois une gorgée. “Merci d’être venu” La proximité de nos deux corps me procure une sensation bien étrange et pourtant je n’ai plus besoin de chercher ce que cela veut dire.

J’avoue être pas mal surprise d’apprendre qu’il a tout refait lui-même puisque tout est magnifique ! J’ai toujours apprécié ce genre de décoration à la fois confortable, mais naturel et le bois à mon sens raconte une histoire sans fin << Il y apprendre sur le tas et apprendre, tu sais ! C’est impressionnant en tout cas >> apprendre à construire une maison, un chalet, une cabane peu importe comment cet endroit s'appelle n’es pas aussi évident qu’apprendre à faire cuire des pâtes avec la bonne cuisson alors, je pense qu’il a de quoi être fière << Franchement ! Tu as de quoi être fière de ce que tu sais faire >> je suis réellement ravie de découvrir un tel endroit. Je ne doutais pas de la beauté de l’endroit puisque Nina a toujours eu de bons goûts et bien qu’elle n’a malheureusement pas pu voir la fin du projet je suppose qu’il a suivi les plans qu’ils avaient décidés avant le drame. Je secoue doucement la tête en le regardant attentivement << Et non ! Je n’ai pas peur de passer un moment dehors dans la nature, je suis certaine que tu me protégeras, si on se fait attaquer par un sanglier mal luné ! >> je ris doucement pourtant, je suis presque certaine qu’il me protégera, c’est peut être prétentieux dans un sens, mais c’est ce que je ressens.

Je lui parle du frigo et mon regard amusé ne le quitte pas du regard << Il est certain que nous n’allons pas mourir de faim ! >> je ris doucement en me dirigeant vers mon sac où je coupe mon portable en lui faisant part que je suis prête pour ses quelques jours en sa compagnie. Tout le monde sait que couper mon téléphone pour laisser mon métier de côté ne me ressemble pas puisque je suis la première à courir dès qu’on m’appelle, peu importe le moment et l’endroit où je me trouve, j’ai toujours fait passer mon emploi avant tout et je sais déjà que tomber sur ma messagerie va en surprendre plus d’un, mais je ne fais rien de mal puisque tout est parfaitement en règle, je suis en repos ! Le regard sur sa personne, je l’informe que je le suis ignorant qu’il est content que mon portable soit coupé quand il me laisse passer, je prends les devants et directement le froid se fait ressentir telle une petite autruche je planque mon visage dans le creux de ma veste afin de l’enfouir au maximum << Promis quand je serais sur le point de gelé je te le dirais >> malgré que mon sourire soit caché sous mon écharpe les traits de mon visage partage le sourire présent sur mes lippes, je lui fais un clin d'oeil le regardant allumer les bougies et le foyer central.

Le temps d’un instant, mon regard se perd finalement sur la vue qui est simplement imprenable tellement elle est belle et naturelle quand il me parle je sors de mes songes et je le regarde << Tout va parfaitement bien >> je le laisse prendre la bouteille de bière présente dans mes mains et je cligne doucement des paupières avant de suivre son petit toast << A ce moment à nous >> ma bouteille tinte contre la sienne et mon regard reste dans le sien avant de porter la bouteille à mes lèvres, le goulot sur les lèvres je l’entends me remercier et je bois une gorgée << Merci de m’avoir invité >> après tout, sans son invitation jamais je ne saurais venu dans un tel endroit. Proche de lui, je ressens une espèce de chaleur qui dans un sens me réchauffe << C’est vraiment beau >> dis-je en le regardant lui parlant de lui dans un sens avant de remettre mon regard sur le paysage, je tourne la tête et je tire la chaise présente sur la terrasse et doucement je m’installe pour me détendre tout en regardant les lieux après un petit moment je viens à lui dire << C’est fou que ce genre d’endroit existe… Quand on est en ville, on ne pense pas à toutes ses merveilles pour être franche, je crois que je n’ai pas pris le temps de regarder un coucher de soleil depuis au moins quatre ans… >> m’installant plus confortent puisque mon pied se pose sur la chaise et que mon genou se pose sur le tissu qui recouvre ma poitrine << Je comprendrais jamais comment on peut s’obstiner à vivre en ville alors qu’il y a ce genre d’endroit… L’être humain est un peu maso franchement ! >> je tourne la tête pour le regarder et je lève un sourcil voyant qu’il me regarde << Quoi ? >> je pouffe doucement en pensant qu’il m’observe parce que je viens de dire des conneries << Ne te moque pas ! >>.

Les compliments qu'Isa me fait, me font sourire et pourtant je ne trouve pas de mérite à avoir fait cela, je l'ai fait parce que j'en avais envie et que j'ai trouvé cela naturel. J'aime cet endroit, le calme est toujours permanent, plus de bruit de la ville, plus de pollution lumineuse, plus rien sauf la nature. Cela peut être effrayant quand on n'a pas l'habitude mais j'aime ça et c'est dans ce lieu que je m'y retrouve sans personne généralement, pas même l'ombre d'un fantôme. " y a pas de sanglier dans le coin mais y a d'autres bêtes mais t'en fais pas je te protégerai" mon regard reste sur cette femme, mon coeur a un rythme plus soutenu, je sais qu'avec elle j'ai une chance d'être heureux à nouveau mais faut il encore que ce soit réciproque et ça ce n'est pas gagné surtout quand on sait qu'elle a quelqu'un dans son coeur.  Je ris alors qu'elle dit qu'on ne mourra pas de faim, il est vrai que j'ai vu grand mais bon je préfère qu'il y ait plus et pour tous les goûts que pas assez ou qu'elle n'aime pas ce qu'il y a dans son assiette. Alors que l'on se retrouve dehors, je la regarde se protéger du froid, j'avoue qu'il fait froid et pourtant la veste est à l'intérieur, je lui dis que si elle veut rentrer il faudra juste qu'elle m'en informe et l'on rentrera. Je prends soin d'allumer le foyer afin d'avoir un peu de chaleur, l'une des seules lumières de la terrasse avec les bougies. J'aurai pu, il est vrai faire en sorte qu'il y ait de la lumière mais je n'avais pas envie de dénaturer la vie avec de la lumière artificielle. Je trouve qu'il n'y a rien de plus beau que la flamme d'une bougie qui frétille avec le vent surtout dans un lieu comme ça, peut-être aussi pour cela qu'il n'y a pas de télé dans la maison, je trouve que celà sert à rien.

Je m'approche d'elle alors que mes pupilles se glissent dans les siennes, j'attrape la bouteille de bière et vient faire tinter les bouteilles, je ne sais pas ce que ces quelques jours vont donner, je ne sais pas si j'arriverai à m'ouvrir à elle mais il est peut-être temps d'aller de l'avant. Je regarde autour de nous alors qu'elle dit que l'endroit est beau, elle n'a pas tort mais étrangement, je trouve qu'elle le rend encore plus beau, je ne peux dire pourquoi mais ce qu'elle peut dégager rend chaque endroit merveilleux même si elle ne s'en rend pas compte." oui c'est très beau mais tu le rends encore plus beau" je ne la quitte pas du regard alors que je dis ce que je pense, je n'ai pas envie de même de filtre dans ce que je pense, j'ai essayé tant de fois de lui faire comprendre que je ressens des choses pour elle mais elle n'a pas compris, bon il faut dire que j'ai du mal à parler de sentiments, de lui dire les choses mais bon c'est comme ça, il me faut du temps et ce temps je l'ai. Je finis par prendre place non loin d'elle près du feu, la chaleur se fait ressentir un peu, alors que je vois une gorgée de ma bouteille, je l'écoute et je souris sans la quitter du regard, il est vrai qu'en ville on a le temps de rien mais ce temps ici, on l'a et je compte bien lui faire partager tout ça " En ville, on a le stress de tout, on court à longueur de journée parce qu'on n'a pas le temps, on doit gérer beaucoup de chose, alors qu'ici, tout s'arrête, on se retrouve en communion avec soit et on a le temps de faire des choses qu'on ne ferait pas habituellement."  il est vrai qu'ici je marche beaucoup, je prends le temps de lire, de jouer de la guitare enfin surtout depuis peu, je reprends le dessus doucement de ma vie et j'en oublie tous les tracas de la vie.

Je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle, j'ai l'impression de boire ses paroles mais elle n'a pas tort, on s'obstine à faire des choses alors que tout peut-être si simple ailleurs. Quand elle dit quoi, je reprends mes esprits et je souris " je me moque pas, tu as raison d'une certaine façon mais si tout le monde vivait dans des endroits comme ça tous les jours, je pense que ce lieu n'existerait plus tout simplement. Parce que le propre de l'homme est de détruire ce qu'il y a de beau pour en faire un monde bétonné sans âme. Tu vois je préfère largement que ce lieu reste ainsi" je souris mais il est vrai que je n'aimerais pas avoir du monde autour de cette maison, ici je cherche la tranquillité pas la foule. " pour le coucher de soleil, on va y remédier demain soir, j'espère que l'endroit te plaira, on partira après le déjeuner pour profiter du lieu. 'fin tu comprendras en arrivant là-bas" je glisse une main dans mes cheveux avant de me rapprocher un peu du feu pour rajouter une bûche puis mon regard se pose sur elle. " Sinon, avec l'homme que tu m'as parlé vous en êtes où ?" cette question me brûlait les lèvres depuis un moment, j'ai besoin de savoir même si cela peut gâcher les espérances d'être avec elle un jour.

Je me remets dans le fond de mon siège, mon regard se perd sur les flammes qui dansent, je me demande si elle l'a vu, s'ils ont passé des moments ensemble, j'avoue que je ressens une pointe de jalousie en pensant que oui, je ne sais pas c'est plus fort que moi. Je n'ai que rarement été comme ça mais c'est plus fort que moi, elle ne sait pas qu'elle est ancré en moi, bien plus que je ne l'aurais pensé.

 Sa réponse sur les sangliers et sa confirmation sur le fait qu'il me protégerait en cas de pépin me font sourire et caressent cette confiance que je lui ai offerte depuis plus d’un an… Au départ j’étais méfiante puisque les hommes et moi ce n’est pas une partie de plaisir, mais avec le temps et à force de parler les choses se sont faites naturellement. Bien que j’ai découvert qu’il m’a menti pendant un moment pour ne pas dire toute l'année, ma confiance envers lui est toujours présente sans que je ne comprenne le pourquoi, mais il est évident que j’ai confiance en lui autrement je ne serais pas ici avec lui. Il est certain qu’il ne se rend pas compte de l’exploit que je fais en n’étant ici avec lui avec personne à la ronde… Être seule avec un homme ce n’est pas quelque chose d’évident pour moi, mais Soren est à mes yeux différent et j’ai le sentiment, la certitude qu’il ne me fera jamais de mal… Il est vrai que je ressentais cela aussi pour Mitch, mais Soren n’a rien avoir avec Mitch et encore moins avec ses hommes qui m’ont fait du mal bien entendu la psy m’a beaucoup aidé à le comprendre et mine de rien le point commun Nina que nous avons a énormément joué sur ma capacité à baisser les armes. Je n’ai jamais réellement connu la nature et toutes ses choses qu’un enfant est censé connaître puisque pour moi jouer dans la boue n’était pas envisageable, chercher des verts de terre dans le jardin était clairement inimaginable… J’étais plutôt du genre à porter des jupons et malgré mon jeune âge ma manucure était parfaite… Fille d’une famille fortunée et plus que populaire, il m’a fallu apprendre à apprécier la vie simplement puisqu’en quittant mes parents pour rejoindre la vie classique, j’ai laissé derrière moins confort, cachemire et dorure, mais cela je suis certaine qu’il ne le sait pas d’ailleurs peu de monde ont conscience de qui je suis réellement puisque je ne parle jamais de ma famille et qu’en réalité jamais personne ne me pose des questions sur ce sujet. Être ici, c’est nouveau pour moi puisqu'à part la ville je crois bien que je n’ai jamais eu la chance de voir de tel paysage de mes propres yeux excepté en photo, vidéo… Je savoure l’endroit totalement tout en lui faisant part de ce que je pense et je souris en l’entendant me dire que si tout le monde venait vivre ici ce genre d’endroit ne serait pas existant et il a totalement raison << Ne te moque pas So’, je n’ai jamais eu la chance de voir ce genre de paysage >> dis-je en faisant une petite moue pensant qu’il me dit que je rends l’endroit encore plus beau pour me taquiner à cause du regard émerveillé qui brille dans mon regard. Je hoche doucement la tête << Je suis d’accord avec toi, je préfère aussi que cet endroit reste ainsi >> je tourne la tête subitement avec un regard pétillant d’impatience << Je suis certaine que l’endroit me plaira ! Comment veux-tu que je n’aime pas ? >> sourire sur les lèvres, je le regarde mettre la bûche dans le feu et sa question me surprend. La chaleur du foyer est agréable et me permet de ne pas grelotter, je hausse doucement les épaules suite à sa question << Oh… Tu… sais >> je soupire doucement gardant ma posture du genou contre ma poitrine << Je te l’ai dit l’autre jour, c’est compliqué et les hommes ne sont pas attiré à long terme par une femme comme moi alors nous en sommes nulle part et je pense que cela n’évoluera pas, c’est vraiment compliqué puis, il a quelqu’un dans sa vie d’une certaine manière >> je pince doucement mes lèvres pour sourire de manière pincer et je hausse doucement les épaules une fois de plus << J’ai le don pour craquer sur les hommes qu’il ne faut pas où qui ne sont pas en mesure de supporter celle que je suis… C’est la vie… >> je me racle doucement la vie et j’ajoute doucement << Il y a des gens qui sont faits pour finir seul et je pense que j’en fais partie >> je cligne doucement des yeux << Et toi ? Tu te sens vraiment prêt à refaire ta vie ? >> ayant conscience qu’il pourrait avoir eu un moment d’envie pour finalement comprendre que ce n’est pas le moment, je me permets de lui poser la question.

Mon regard sur la jeune femme, je suis surpris de beaucoup de choses mais c’est une agréable surprise, je sais en partie qu’elle n’a pas eu une vie facile mais je suis loin d’imaginer ce qu’il s’est réellement passé simplement parce qu’elle avait confiance en Nina et que si je devais être un jour au courant, cela devrait venir d’elle et pas de la femme que j’ai aimé. Son air innocent me fait encore plus craqué, je ne peux expliquer cela que par le fait que je l’ai dans la peau c’est inévitable. Mon cœur lui appartient et elle ne le sait même pas. Je pourrai vendre mon âme au diable pour elle et c’est une chose qui m’est arrivée qu’une fois dans ma vie jusqu’à présent. Je laisse échapper un léger soupir entre mes lèvres, ce n’est pas un soupire, je m’en foutisme mais un soupire de bienveillance, un soupire où je me sens bien là maintenant avec elle malgré que la proximité de nos corps est présente. “ Je ne me moque pas au contraire, ça me laisse au moins le pouvoir de te faire découvrir des choses” Je souris et j’aime cette idée de lui faire découvrir “ce monde”... “mon monde”.

Quand elle dit être d’accord, je souris encore plus, cela me fait plaisir qu’elle ait ce même objectif et non comme les ¾ qui n’en ont strictement rien à foutre de la nature et préfère s’enfermer entre 4 murs. Je la regarde et j’hausse les épaules, certains endroits ne plaisent pas à tout le monde mais je suis content d’entendre que cela pourrait lui plaire. “Tu sais chacun est différent mais l’endroit est vraiment magnifique enfin à mes yeux” Alors que je l’observe installer en face d’elle, je reste silencieux un petit moment avant de lui poser la question concernant l’homme dont elle m’avait parlé. Je suis curieux et peut-être un poil jaloux de savoir qu’un homme aura peut-être dans un sens ce que je n’aurais pas. Je l’écoute tout en buvant ma bière, je ne sais pas quoi penser mais cet homme est un con de ne pas voir la chance qu’il a d’avoir été choisi par elle. Elle ne sait pas que j’aurai aimé être ce choix, elle ne sait pas que chaque jour c’est à elle que je pense, que c’est elle qui me fait vibrer chaque jour et que je me force à taire ses sentiments bien que l’on m’a dit de lui dire.

“Je ne pense pas que tu dois finir réellement seule, je pense que tu mérites d’être heureuse peu importe ton passé, si cet… cet homme t’aime alors il doit t’accepter” Je me force à dire cela car au fond cela m’arrache le coeur d’une certaine façon. “Oui je suis toujours prêt, je ne vais pas revenir en arrière seulement, la seule femme que je veux est inaccéssible” J’affronte son regard avant de finir par le détourner regardant le feu qui crépite. L’amour est vraiment compliqué et je ne pensais pas que ça le soit autant, au fond je n’ai aimé qu’une fois avant elle et encore c’est différent. Oui j’ai aimé ma femme, je l’ai aimé comme un fou mais Isabel, c’est différent, c’est étrange de dire cela mais je ne m’attendais pas à ressentir cela, cet amour s’est faufilé dans ma vie où moment ou mon coeur était en carence du verbe aimer. Pendant un an, je ne voulais plus m’aventurer mais au fils du temps causerie, délire et moment de folies qu’on a partagé a fait que le feeling s’est installé.

Pendant longtemps, je voulais nier l’évidence mais j’ai été obligé de l’accepter, j’ai appris à la connaître, j’ai découvert un être exceptionnel, intelligent, plein de vie et toutes ses qualités illuminent ma vie, chaque moment que je vis avec elle, ne sont que bonheur mais je dois taire tout ça et pourtant si elle pouvait savoir que j’ai envie de lui avouer tout mais la peur de la perdre à jamais est présente et je ne le supporterai pas. “Tu as envie de manger quoi ce soir ?” Je peux donner l’impression de m’échapper dans la conversation et c’est bel et bien le cas, face à elle, je suis perdu, je ne suis pas l’homme que je suis habituellement, je n’arrive même pas à lui dire ouvertement ce que je ressens ou alors tout simplement qu’elle est cette femme.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir ne serait-ce qu’une seule fois passer une nuit à la belle étoile en réalité j’ai passer les trente dernières années à suivre un rythme de vie que je ne voulais pas, à me pourrir à la vie et à remonter des enfers tout en pensant aux autres. Je n’ai pas pris le temps de savourer, de vivre réellement du moins je n’avais pas pris le temps avant qu’il entre dans ma vie la mort de Nina a été pour moi une drame que je ne pensais pas surmonter, mais grâce à lui j’ai appris à sourire jour après jour et surtout à apprécier des choses dont je n’avais jamais imaginé découvrir un jour.  Il a donner un sens à ma vie et il ne le sait même pas, mais lui dire serait dans un sens trahir ma meilleure amie et je sais que je l’a trahi déjà, mais l’avouer à haute voix rendra la chose bien plus réelle pire encore, il pourrait mal le prendre et me laisser et je sais avec certitude que son départ dépassera chaque douleur que j’ai déjà pu ressentir en trente ans de vie. Je souris doucement lui répondant d’une voix douce << Il y a beaucoup de choses que tu peux me faire découvrir tu sais… Ma vie ne m’a jamais permis de faire les choses les plus simples >> le regard doux et posé, je regarde ce paysage dont je ne me lasse pas << Je pense que j’apprécierais vraiment… >> malgré le monde dans lequel j’ai grandis j’ai appris à apprécier les choses simples, j’ai appris à trouver de la joie, du bonheur de la tendresse dans tout et n’importe quoi << Et si tu aimes alors je suis certaine que je vais aimer aussi >> non pas parce que je veux suivre ses goûts, mais simplement parce que mine de rien, j’ai pu remarquer que nous aimons les même choses.  La conversation tourne sur l’homme qui a réussi à atteindre mon cœur et cela est compliqué puisqu’il doit le savoir, je n’ai jamais parlé d’un couple… Même quand Nina était là, jamais je n’ai parlé de relation ou autre puisqu’en réalité je n’ai eu personne depuis Mitch… L’amour, c’est un art que je n’ai jamais accepté et finalement ça m’est tombé dessus sans que je m’y attende. Je passe doucement le bout de ma langue sur mes lèvres << Je ne suis pas certaine qu’il ressente quoi que ce soit pour moi, je suis une amie…  C’est déjà bien tu sais et puis, c’est délicat >> je l’écoute me dire qu’il est prêt, mais que la femme qu’il veut est inaccessible et je me souviens que celle-ci était une amie de Nina << Ce n’est pas simple surtout qu’elle connaissait Nina et l’amour que tu lui portais >> je pose mon coude sur l’accoudoir et ma main sous mon menton pour le regarder tout en ajoutant << Tu sais So’, il y a un tas de femmes qui serait heureuses de t’avoir à leurs côtés. Tu es un mec bien même si tu t’amuses à te faire du mal en faisant des combats, tu es probablement le mec le plus génial que je connaisse et si cette femme ne veut pas de toi alors passe à autre chose et ne laisse pas passer la femme qui saura te rendre heureux. >> je parle avec le cœur lourd parce que je sais que je le pousse vers les femmes, mais ma position face à lui est délicate.  Quand il lâche mon regard, je laisse le mien rejoindre l’horizon qui s’assombrit de plus en plus et sa nouvelle question me fait sourire << Je ne sais pas, mais c’est moi qui cuisine ! >> dis-je alors avec enthousiasme << ça me fait plaisir et tu as rouler pendant des heures repose toi ! >> dis-je en me levant d’un coup de ma chaise en frottant mes mains << Tu manges de tout n’est-ce pas ? >> dis-je en entrant dans la petite maison en soufflant dans mes mains avec l’intention de passer en cuisine puisqu’il ne doit pas être loin de l’heure du repas. Je dépose ma bière sur la table après avoir bu une gorgée, je retire mes chaussures laissant apparaître deux chaussettes de couleur différente, moi ça ne me choque pas puisque j’ai souvent des chaussettes différentes. Je retire ma veste pour la première fois que nous sommes arrivés et je la pose sur la porte-manteau dévoilant un petit sweat bordeaux et je rejoins la cuisine où je me lave les mains pour venir les essuyer en ouvrant à la suite le frigo. Je le regarde un petit moment avant de sortir plusieurs choses et de poser tout sur le plan de travail, je bouge mes lèvres de droite à gauche signe d’une réflexion et j’attrape le stylo présent sur le coin du plan de travail, deux trois mouvement plus tard le stylo me sert d’attache à cheveux << So’ ! Je me permets d’ouvrir les placards pour trouver les casseroles et les ustensiles ! >> dis-je pour le prévenir simplement parce que je suis ainsi.   Quarante minute plus tard, j’arrive dans le petit salon avec deux assiettes en main, la cuisine est propre et rangé comme si je ne venais pas de cuisiner << J’espère que tu as faim et que ça te plaira >> dis-je doucement en posant le tout sur la table repartant dans la cuisine pour prendre les couverts, je reviens doucement disant alors << Tu as une brochette de bœuf épicé, une brochette de boeuf mariné, une brochette de poulet poivrons enrobés de chapelure et une brochette de poulet curry >> je pose les couverts et j’ajoute << avec des frites de maïs et des aubergines grillées à l'ail et au parmesan >> je pose mon regard sur lui en mordillant ma lèvre inférieure, je suis loin d’avoir utilisé le contenu du frigo tellement il déborde << Si, tu n’aimes pas je… je peux faire autre chose >> dis-je en descendant les manches de mon pull << Normalement, c’est mangeable ! >> je ne suis pas douée en cuisine enfin c’est surtout que cuisiné pour moi seule ça ne m'intéresse pas.  Doucement, je me mets à table et j’attrape ma bière de tout à l’heure encore presque pleine et je lui demande << Être proprio d’un bar, c’est le rêve que tu avais étant plus jeune ? >>.

 

Être avec elle est aussi bien une jouissance qu’un enfer… l’enfer de ne pouvoir être réellement avec elle, de ne pouvoir profiter d’une chose que je sais impossible et pourtant… Quand elle prend la parole pour dire que je peux lui faire découvrir des choses, je souris au moins ce que j’ai prévu sera un peu plus apprécié en ayant cette surprise. Cela me fait plaisir et elle ne sait pas à quel point c’est le cas, je ressens ce besoin de passer du temps avec elle et je verrai plus tard… “Alors je serai heureux de te faire découvrir cette partie de moi, cette partie que je ne montre à personne” On finit par parler de l’homme qui fait battre son coeur avant de parler de celle qui fait battre le mien, je bois ses paroles, je sais que cela serait simple de passer à autre chose, d’oublier ce que je ressens pour elle mais pour le moment, je n’ai pas envie de passer à autre chose, je sais qu’à un moment donné, j’arrêterai de faire des détours pour être plus direct avec elle mais encore faut-il que je retrouve cette partie de moi, qui arrivait à dire les choses car aujourd’hui, je ne suis pas sûr d’y arriver.

“Mouai, y’a peut-être beaucoup de femme mais c’est peut-être égoiste mais c’est avec elle que j’ai envie d’être” j’ai l’impression de me perdre dans mes propos, j’ai peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes en fait. M’enfin je finis par changer de conversation pour lui demander ce qu’elle veut manger, je bois une gorgée de ma bière “Je t’ai pas invité pour que tu fasses à manger mais ok si tu insistes, oui je mange de tout” Je quitte ma chaise pour éteindre au moins les bougies puis je la suis dans la maison, la regardant sortir plusieurs choses avant d’aller alimenter la cheminée afin que l’on est chaud toute la soirée et une bonne partie de la nuit. “Fais comme chez toi ! j’vais aller préparer la chambre pour toi, j’dormirai dans le salon”

Je lui souris avant de quitter la pièce pour aller préparer le lit que je n’avais pas fait la veille, je prépare aussi des serviettes dans la salle de bain puis je fais le tour pour voir si tout est parfait puis je reviens dans la pièce juste avant qu’elle ne finisse le repas. Je me laisse tomber sur le canapé, rattrapant ma bière pour en boire une gorgée. Je lève le regard vers elle alors qu’elle pose les assiettes sur la table “Merci beaucoup” je l’écoute énumérer  tout ce qu’elle a fait et je souris “c’est parfait ce que tu as fait” je savais qu’elle était douée mais je ne pensais pas qu’un jour elle puisse cuisiner pour moi. Je bois une gorgée de ma bière avant de tourner la tête vers elle une fois de plus “Non à la base ce n’est pas ça qui était prévu, à la base je devais être boxeur professionnel mais lors du dernier combat que j’ai fait mes rêves se sont envolés”

Je pose la bouteille sur la table passant une main sur mon visage “J’ai enchaîné les boulot avant de trouver ce bar et de l’acheter, maintenant je ne le lâcherai pour rien au monde même si c’est difficile parfois” je lui souris, il est vrai qu’aujourd’hui, je fais beaucoup d’heures parce qu’au fond je ne dois rien à personne mais cela changera par la suite. “Et toi ? tu as toujours voulu faire ce que tu fais ?” J’attrape une frite que je mange tout en la regardant. C’est dingue comme je n’arrive pas à me détacher d’elle, je me demande si je vais résister à ne pas l’embrasser… quitte à me prendre le plus gros râteau de ma vie… mais au moins les choses seront claires.

Parfois, j’ai cette impression d’être égoïste dans le sens où je ne laisse pas  la possibilité à d’autres femmes de m’approcher mais je ne veux qu’elle, je ne veux que cette femme et lui dire à quel point mon coeur lui appartient. Je souris alors qu’elle dit que c’est une qualité que les femmes apprécient mais est-ce qu’elle apprécie, là est la question. Je ne réponds pas à cela, il y a bien des choses auxquelles je ne réponds pas pour le moment c’est plus fort que moi. Je souris alors que mon regard se pose sur les assiettes qu’elle vient de ramener, ça à l’air vraiment appétissant ce qu’elle a fait, j’en salive presque. Je la remercie avant que la conversation part sur ce que je voulais faire avant, il est vrai que j’aurai pu avoir une carrière dans la boxe mais la vie en a voulu autrement, je ne la blâme pas pour cela, je blâme ma vie de m’avoir retiré une partie de moi il y a 7 ans. “Oui ce n’est pas facile tous les jours mais quand on aime ce qu’on fait, on y arrive et on se dit qu’au moins on ne fait pas ça pour rien, je le fais aussi pour que mon frère et mes soeurs, aient un avenir malgré tout.”

Je mange une frite “ça fait longtemps que je ne suis pas allé au restaurant de Rolland… il faudrait peut-être que j’y retourne un jour”Il est vrai que depuis la mort de Nina, il y a plein de chose que je ne fais plus ou ne faisais plus comme la musique, je n’avais pas repris ma guitare depuis un moment et étrangement, je l’ai fait il y a peu. Cela m’a fait du bien de renouer avec ce que j’ai toujours été mais aujourd’hui les combats font partie intégrantes de ma vie maintenant à voir jusqu’à quel point. Je l’écoute ensuite me parler de ses rêves, une fois de plus je bois ses paroles, ça me fait étrange de parler comme ça alors qu’elle se trouve à mes côtés, d’habitude c’est par écran interposé. Je souris et je comprends que ça n’a pas dû être simple pour elle avec son père qui rêvait pour elle d’une certaine façon mais elle a pu avancer, elle a pu faire ce qu’elle voulait pour être aujourd’hui avec un choix que je ne peux que respecter.

“Rien n’est égoïste, il faut avoir des rêves dans la vie et celui que tu as est magnifique” Je mange un bout d’une des brochettes manquant de m’étouffer quand elle prend la parole. “Dis que je suis gros aussi !” Je la regarde et rigole, je sais que ce n’est pas ce qu’elle a voulu dire “Tu sais une couverture par terre devant la cheminée et voilà j’ai un lit… Mais va vraiment falloir que je finisse d’aménager les combles, ça pourrait être bien mais j’ai le temps, le bas est fait” j’attrape une frite et vient tremper celle-ci dans le ketchup qu’elle a mis dans son assiette “Je ne t’ai même pas fait visiter et pourtant il y a des pièces à découvrir” Je souris alors que je goûte l’aubergine “Il est hors de question que tu dormes dans le canapé. On verra au moment d’aller se coucher alors”

Je mange doucement, venant regarder un court instant le feu dans la cheminée avant de me retourner vers elle tout en me mettant au fond du canapé. Je suis silencieux pendant un petit moment, j’observe chaque trait de son visage, je regarde chaque mimique qu’elle a, je souris un peu avant de me pencher pour attraper une frite “T’as pas peur que si je dors dans le même lit que toi, dans la nuit je te colle ? Tu sais je peux être une vrai glue si je m’y mets” Je la regarde du coin de l’oeil avant d’attraper une brochette que je viens manger. C’est vraiment bon ce qu’elle a cuisiné, je ne m’attendais pas à cela, pas que je doutais de ce qu’elle savait faire mais je ne sais pas. “ Sinon réellement personne dans ta vie à part ce co… type qui ne sait pas la chance qu’il a ?” Oui je suis curieux mais tout ça n’est pas pour rien tout ça a un but pour plus tard...

En l’écoutant j’apprends qu’il a toujours eu cette part de combattant en lui chose que j’ignorais jusqu’ici puisque Nina ne m’a jamais parlé de ce que l’homme était avant d’être celui qu’il est ou alors, je ne m’en souviens pas après tout cela est fortement possible. Alors que je l’écoute je lève un sourcil à ses paroles puisque je semble comprendre que le combat est un moyen supplémentaire d’assumer ses sœurs et son frère << Le bar ne te suffit pas pour assumer les besoins de ta famille depuis le départ de Nina ? >> ma meilleure amie m’a toujours parlé d’une assurance vie, mais je me doute bien que celle-ci n’est pas éternelle et dans le fond… Lui et sa famille ont perdu un revenu mensuel qui mine de rien ne devait pas être de trop. Le regard sur lui, j’attends qu’il me réponde avant de finalement sourire en l’entendant parler de Rolland << Il sera content de te revoir, il me demande parfois de tes nouvelles >> bien qu’il n’a pas autant souffert que moi de la disparition de Nina, je sais que Rolland a été très attristé face à cette tragédie et qu’il a su comprendre Soren dans un sens puisque lui aussi la vie lui a retirer sa femme.

Sans hésitation, je lui fais part d’un petit morceau de ma vie alors que d’ordinaire je n’apprécie pas réellement parler de moi, mais depuis le temps que je discute avec le jeune homme il me semble tout à fait normal de m’ouvrir et puis avec lui les choses sont simples et je sais qu’il ne me fera jamais de mal ou du moins pas volontairement << Tu sais que je suis contente qu’on se voie enfin ! Enfin je veux dire parler avec toi à travers un écran c’est bien, mais je suis contente d’avoir ce contact direct >> je lui souris doucement alors qu’il me fait part de sa vision de la chose concernant mon choix et je suis à la fois rassurée et ravie de me sentir comprise et non juger << On m’a toujours dit que travailler dans un bar fait de toi un psy dans un sens parce que tu te retrouves à écouter tout le monde, c’est vrai ? >> oh je ne serais pas surprise d’avoir une réponse positive puisque je sais que les gens ont tendance à parler de leurs vies à n’importe qui bien souvent pour soulager leurs consciences. Alors qu’il commence à manger un morceau de brochette préparée avec cœur, je lui parle de son gabarit tout en soulevant la taille du canapé et j’écarquille les yeux en l’entendant toussoter quelque peu  << ça va ? >> dis-je en le fixant avec sérieux avant de l’entendre, mes yeux s'écarquillent afin de former de magnifique rond  et je réponds avec une vitesse égale d’un TGV << Quoi ? Non, mais je n’ai jamais dit que tu étais gros, tu es très bien regarde toi, tu es juste musclé, séduis…>> je me tais en l’entendant rire et je me détends à nouveau en roulant des yeux à la suite de ses paroles << Je ne doute pas du tout de ta capacité à dormir sur le plancher, mais il y a un lit et je pense qu’il est largement adapté pour que nous passions la nuit à deux dedans >> en disant cela je n’ai pas d’arrière-pensée au contraire sur le moment je ne pense qu'à son bien être << Tu souhaites faire une chambre d’ami dans les combles ? >> il est certain qu’il est toujours mieux d’avoir deux chambres surtout quand on a de la famille et mine de rien la sienne est assez grande. Je le regarde prendre une autre frite le repas semble lui plaire et cela me fait plaisir quand sa main s’approche de mon assiette avec sa frite, je lève un sourcil et je lui tapote doucement la main << Hé ! Bas les pattes Monsieur Einersson ! >> je ris en le regardant, je l’embête puisque ce genre de chose ne m’a jamais dérangé bien au contraire. Je hausse doucement les épaules << Tu as tout le temps de me faire visité, nous ne sommes pas pressés >> il est certain que j’ai envie de voir le reste de l’endroit, mais ce n’est pas une urgence puisque nous avons toute la soirée pour parcourir pièce après pièce, je me redresse un peu et je pique une frite dans son assiette en souriant tout en le fixant << Je récupère ce qui m'est dû ! >> je ris doucement puisque lui m’a pris du ketchup et non pas une frite je reprends place sur ma chaise en ajoutant << Nous verrons dans ce cas >>. Il est certain que je ne le laisserais pas dormir par terre et je me suis promis de sauver ce pauvre canapé et le dos de l’homme en face moi.

Je commence à manger plus sérieusement tout en le regardant se perdre dans les flammes de la cheminée, je ne sais pas s’il se rend compte que je le regarde, mais quand il tourne la tête je baisse la mienne pour regarder mon assiette ou je sépare chaque aliment puisque je déteste que tout se mélange. Quand il reprend la conversation, je lève la tête et je pose une fois de plus mon regard sur sa personne << Pourquoi ça devrait me faire peur ? Si, j’estime que tu me colles de trop crois moi que je te décalerais ! Et puis, tu n’es pas censé me tenir chaud à moins que tu aies apporté la bouillotte ? >> je reprends une conversation que nous avions eue via un écran, il y a peu de temps. Je croque dans deux frites en même temps en me demandant, si j’étais capable de dormir contre lui, mais ses paroles me force à quitter mes songes << Hum…>> je termine ma bouche avant de lui répondre << Franchement So’, je ne suis pas certaine qu’un mec qui serait avec moi accepterait que je vienne ici avec toi seul à seul même, si… tu… enfin tu es la mari de Nina, je ne pense pas qu’un mec une minime logique laisserait sa nana partir ainsi… Je n’ai personne depuis quelque temps maintenant, il m’arrive d’avoir de quoi me divertir tout comme toi tu as pu me le dire, si tu vois ce que je veux dire, mais… Non… Ce n’est rien de sérieux et ça ne le saura jamais pourquoi tu me demandes ça ? Aurais-tu peur qu’un fou furieux débarque pour récupérer sa copine ? >> dis-je en posant mon assiette sur la table puisque je l’avais prise plutôt sur mes jambes.  

L'année qui vient de s'écouler a été des plus laborieuses, je ne me suis pas rendu compte que je n'étais pas vraiment moi, je me suis perdu dans un monde qui n'est pas le mien, dans un monde où la mort rôdait à chaque minute. Et puis, il y a eu cette lumière, une lumière qui m'a fait ouvrir les yeux, une lumière qui a le nom d'Isabel. Je ne suis pas de ceux qui s'accrochent réellement du moins pas via des réseaux sociaux mais Isa… je ne sais pas, elle a eu les mots, elle a eu cette délicatesse qui me prend aux tripes, elle a eu… Elle a eu ce plus qui m'a permis de me relever et de comprendre aussi qu'il était temps d'arrêter de vivre dans le passé. Oh c'est sûr que j'ai eu des relations d'un soir mais jusqu'à quelques semaines en arrière, Nina était trop présente dans ma tête. Aujourd'hui.. Aujourd'hui c'est Isa que j'ai dans ma tête et dans mon cœur. Mais est-ce raisonnable ? Je me suis posé la question à plusieurs reprises, je me suis demandé si l'aimer comme j'avais l'impression de l'aimer était la vérité et à chaque fois j'arrivais à la conclusion que oui. Ce n'est pas l'amie de Nina que je vois, je vois la femme magnifique qu'elle est en tout point. Toujours bien calé dans le canapé, je l'observe, je souris, j'admire cette femme "Il y a des moments un peu plus compliqué que d'autres mais j'ai de quoi leur assurer un avenir convenable. Tu sais à la mort de mes parents on a reçu un héritage, chacun a eu une part, ma part est sur un compte, qui servira pour eux s'ils en ont besoin, je sais que cela peut être stupide mais j'ai tout ce qu'il me faut et je préfère que ce soit pour eux que d'injecter l'argent de l'héritage dans le bar ça serait trop simple"

Je ne suis pas du genre à aimer la simplicité et puis je veux que le bar fonctionne parce que j’y ai mis mon coeur que par l’argent bien trop facilement “gagné” d’une certaine façon. La conversation dévie sur une personne chère au coeur de la jeune femme, je sais qu’ils sont proches pour me l’avoir révélé il y a des mois de ça mais depuis la mort de Nina, j’ai arrêté beaucoup de chose, en réalité, je me suis laissé dans un sens mourir dans une routine qui n’aurait jamais dû être. Malgré cela, il y a une chose que je ne regrette pas, c’est d’avoir pris le temps de parler avec Isabel et de l’avoir découverte. “Tu lui passeras le bonjour, et je vais réellement essayer de reprendre certaines choses que je faisais avant mais j’avoue que parfois c’est assez dur” Je soupire avant de manger une frites puis je me retourne vers elle alors qu’elle prend la parole, il est vrai que cela fait du bien de ne plus avoir cet écran, de pouvoir discuter autrement, de prendre du temps pour être ensemble tout simplement. Mais sait-elle aussi que le fait de l’avoir là est une torture certes douce mais une torture quand même. “Je suis content aussi, comme tu dis c’est agréable de parler avec toi tous les jours via les écrans mais t’avoir là c’est bien mieux” Je lui souris avant de toussoter un peu quand elle parle du canapé “Ouai ça va!” Je la regarde faisant une petite remarque avant de rire à ce que je viens de dire.

“On verra tout à l’heure alors, ben tu sais j’y pense oui, j’me dis que ça peut-être une bonne idée surtout si un jour j’ai des enfants autre que mon frère et mes soeurs où alors pour des moments entre amis tout simplement” Je souris avant de lui piquer une frite et du ketchup tout en l’écoutant dire que l’on a le temps pour la visite, elle n’a pas tort, je souris et continue de manger avant de la voir piquer dans mon assiette à son tour “Hey, je ne te permets pas de me copier” J’éclate de rire, qu’est-ce que ça fait du bien d’être soit sans arrière pensée, sans se demander ce qui va être dit parce que je suis avec la meilleure amie de ma défunte femme. J’en ai assez de tous ses préjugés, j’ai envie de vivre pour moi et plus pour les autres. “Parfait alors et ne t’en fais pas je n’ai pas oublié, je t’avoue que je n’ai pas pensé une seconde à prendre une bouillotte, si vraiment t’as trop froid et que je n’arrive pas à te réchauffer, y’a des couvertures ou alors on amènera le matelas devant la cheminée” Bon j’avoue que je préfèrerai que mes bras lui suffisent mais on ne sait jamais.

Je lui pose la question concernant ce fameux mec dont elle ressent quelque chose, est-ce que c’est une façon pour moi d’en savoir plus sur lui et sur ses sentiments à elle. Je l’avoue oui, j’aimerai tellement que ce soit le cas contraire et que je sois cet homme, c’est fou de ressentir cela. Je ne comprends pas tout, peut-être parce que tout est brouillé dans ma tête mais je sais que c’est elle que je veux et ça c’est une certitude. Je l’écoute et je soupire alors que je passe une main dans ma barbe “Non je n’ai pas peur, j’voulais juste savoir c’est tout ! ” Je souris toujours me penchant pour prendre ma bière et en boire une gorgée avant de la regarder, cette femme… Elle aura ma peau si ça continue “J’avoue que tu as raison, tu serais avec moi, je ne te laisserai pas partir avec un mec même si celui-ci serait ton meilleur ami, enfin j’veux dire pour aller boire un verre etc… ouai mais pas pour quelques jours.” Je suis sérieux pour le moment, peut-être trop, je ne sais pas “T’as plus faim ?” dis-je pour changer de sujet, ce n’est pas l’heure d’avouer ses sentiments...

J’imagine parfaitement qu’être son propre patron n’est pas quelque chose de facile, il est certain que je ne pourrais pas prendre exemple sur mon père puisque lui n’a jamais eu peur de perdre de l’argent bien au contraire, il pourrait bien perdre des millions qu’il ne le remarquerait même pas. Tout en l’écoutant, je lui demande en gros, si le combat aide à payer les fins de mois et sa réponse est négative du moins c’est ce que j’en comprends, il se bat donc parce qu’il a ça dans le sang. Je l’écoute en souriant puisque je trouve ses paroles et ses intentions nobles surtout que je sais que beaucoup aurait dépenser leurs argents dans tout et n’importe quoi, mais lui n’est pas comme ça, il est différent << Je ne trouve pas que c’est stupide So’ au contraire, c’est noble de ta part de penser à l’avenir des tiens au lieu de penser à ta personne >> je lui souris doucement ajoutant << J’aimerais pouvoir penser pour les miens comme tu le fais >> je me racle doucement la gorge puisque parler de ma famille n’est pas quelque chose que je fais en tant normal d’ailleurs, je pense même n’avoir jamais parler de se sujet là avec lui.

Je me redresse un peu pour ne pas être affalé sur le canapé et je mange quelques frites tout en lui parlant rapidement de Rolland et je souris en entendant qu’il passera peut être puisque reprendre ses anciennes habitudes le conduiront forcément à venir manger << Tu ne sais rien ne t’oblige à reprendre les habitudes que tu avais quand Nina était là, je veux dire tu peux bien aller manger ailleurs Rolland ne t’en voudrait pas et moi non plus >> dis j’en comprenant parfaitement que pour lui revenir dans des endroits ou le souvenir de Nina dois être présent n’est pas évident. Heureusement pour moi le restaurant n’a pas animé quelconque souvenir et pourtant, c’est dans ce restaurant que nous avons passé une partie de sa soirée d’enterrement de vie de jeune fille << Je lui passerais, mais il va me dire que tu peux venir lui dire avec ta propre bouche >> en parlant de sa bouche mon regard glisse sur ses lèvres un petit instant, mais je finis par me reprendre.

Sa confirmation sur le fait qu'il est agréable d’être face à face me fait sourire limite rougir et je me rends compte que je suis totalement pathétique heureusement pour moi le rose très pâle qui s'abat sur mes joues n’est pas réellement visible. Toujours en train de manger à mon rythme puisque je suis du genre lente, je lui pique une frite et sa réaction me fait rire spontanément << Je ne copie pas ! J’innove, je pique une frite >> je lui tire la langue continuant de rigoler avec bon coeur et je reviens sur le sujet de la chambre d’ami << C’est une bonne idée, je ne savais pas que tu voulais des enfants… >> je cligne des yeux le regard particulièrement attentif << N… >> je me racle la gorge pour ne pas encore parler de Nina et je tourne ma phrase différemment << Je n’ai jamais entendu dire que tu voulais ou que vous envisagiez des enfants >> je porte ma bière à mes lèvres pour ensuite lui demander, si je suis censé avoir peur de lui et s’il a pensé a la bouillotte, je souris face à la motivation qu’il emploie pour faire en sorte que je ne meurs pas de froid ce soir << Ne t’en fais pas, je suis certaine que je n'aurais pas froid déjà pour le moment ce n’est pas le cas et c’est déjà bon signe et puis même, si j’ai froid je ne vais pas te faire déménager toute la chambre et le salon pour mettre le matelas devant la cheminé tu imagines ? Je serais la pire des invitées ! >> j’écarquille les yeux face à l’invité médiocre que je serais << Je me couvrirais et puis comme tu es une glue, je me collerais à toi >> je passe ma langue sur mes lippes pour savourer le sel des frites qui s’y est déposées.

Il me parle à nouveau d’ un possible homme dans ma vie et ma réponse est directe puisque je ne pense pas qu’un homme saint d’esprit laisserait sa petite amie où celle qui pourrait le devenir partir ainsi, bon je sais que je ne suis pas le genre de femme a me laisser guider puisque je fais ce que je veux, mais de moi-même je n’aurais pas accepter l’invitation, si effectivement j’avais une personne autre que lui en vue << Tu ne me laisserais pas partir vraiment ? Serais-tu du genre possessif et autoritaire ? >> ce petit détail me surprend et je hausse les épaules << Je ne pense pas que le partenaire a le droit de dicter la conduite de sa petite amie ou inversement… Je pense que c’est une question de bon sens et qu’il est jugeable au cas par cas puisque, si demain je me retrouve en couple avec un homme et que sa meilleure amie est en mauvaise posture, je pense que je serais ouverte à l’idée qu’il s’isole avec elle quelque part pour la remettre sur pied, mais autrement je dirais que c’est à la femme ou l’homme d’avoir un minimum de respect pour son ou sa compagne et dans ce cas ne pas partir je ne sais où avec son ou sa meilleure amie >> je plisse doucement les yeux << Je crois que je m’embrouille toute seule dans ce que j’essaie de dire >> je ris doucement me moquant de ma propre personne et je secoue doucement la tête << Non, j’ai toujours les yeux plus gros que le ventre >> comme toujours je ne termine pas mon assiette, mais il ne reste pas énorme dedans << Si, j’étais en couple ou en approche de l’être je ne serais pas ici par respect pour la personne que je côtoie, mais ce n’est pas le cas alors, je n’ai pas lieu de me priver de passer du temps avec toi… mon… ami >> le dernier mot qui vient de quitter ma bouche m’a valu une bataille puisque je n’arrivais pas à le formuler. Je me lève du canapé en prenant mon assiette et je la ramène dans la cuisine << Tu sais avec mon boulot, le restaurant je n’ai pas beaucoup de temps pour moi et le temps que j’aie en général je le passe a faire les corvées et parler avec toi >> je pose mes couverts dans l’évier << Et je ne suis pas ouverte avec les gens, je m’en méfie trop… Et bien souvent ça ferme des portes >>.  

J’ai l’impression sur le coup que si je ne me sers pas de l’argent de mes parents pour moi ou le bar c’est que c’est stupide mais c’est ma vision des choses, on n’a rien sans rien et cette fois-ci, j’ai envie d’y arriver par mes propres moyens et non parce que je me suis servis de l’argent reçu bien trop facilement à mon goût. Je l’écoute et je lui souris, je ne sais pas pourquoi mais chaques paroles qui sortent de sa bouche, j’ai l’impression de la boire comme une douce bière qui réchauffe parfois ma gorge. Je vois que parler de sa famille n’est pas facile pour elle, sinon elle ne réagirait pas de la sorte mais je dis rien là-dessus, ce n’est pas important pour le moment, si elle veut en parler, elle le fera d’elle-même quand elle se sentira prête comme pour son secret que seule Nina savait. “Je pense surtout qu’ils en ont ou auront plus besoin de ça que moi, regarde, au pire j’ai la maison ici avec tout ce qu’il me faut dedans” Je lui souris mangeant une des brochettes qu’elle avait préparé auparavant, c’était un pure régale. C’est alors que la conversation part sur Rolland et son restaurant “Je sais mais ça me manque d’aller manger là-bas ! Et puis on va dire que si tu y es j’aurai une bonne raison” Ce restaurant n’a rien d’un restaurant grand luxe mais c’était un restaurant où il faisait bon vivre et où on avait envie de passer du temps avec.

Quand elle me pique une frite, je rigole avant de lui faire une petite remarque avant de rire une fois de plus puis la conversation dévie une nouvelle fois. Je souris et je finis par lui répondre pour la pièce à l’étage et elle a l’air surprise que je pourrais vouloir un enfant un jour mais il est vrai que c’est une chose que j’avais envisagé, j’avais encore quelques années pour le devenir mais oui j’avais un jour imaginé avoir un enfant avec Nina malheureusement, ce n’avait jamais été concrétisé. “J’y avais songé mais la vie a fait que ça n’a pas été fait maintenant, j’avoue que je n’exclus pas cela un jour peut-être si je trouve la femme et ça ce n’est pas gagné” Je la regarde et je finis par attraper ma bière pour en boire une gorgée avant de revenir sur le sujet du lit. Je rigole à sa remarque mais oui j’en suis capable même si j’avoue que l’avoir dans mes bras sera doux mais aussi tellement tentatoire. Je souris avant de reparler de l’homme qui pourrait être dans sa vie et du fait que je ne la laisserais pas partir pour une nuit.

Je soupire, je ne dirai pas que je suis autoritaire, au fond elle est libre de faire ce qu’elle veut, possessif et un peu jaloux, je l’avoue et puis il y aura cette peur de la perdre et je ne suis pas sûr de l’accepter aussi vite “Je suis loin d’être autoritaire, possessif, j’avoue un peu et puis…” Je m’arrête de parler, au fond ce n’est pas important de dire que la peur de perdre la femme que j’aime pourrait être une chose qui me perdra. Je l’écoute, je l’observe, elle marque un point et n’a pas tort mais il faut que la confiance soit présente et être sûr qu’en fasse ce n’est pas pour quelque chose d’autre. “Tu as raison dans un sens mais parfois c’est compliqué de pouvoir se contrôler sur ce que l’on ressent ou la peur de perdre la personne que l’on aime, je crois qu’avec le temps à un moment donné, on est forcément obligé d’être un tant soit peu jaloux ou possessif avec l’autre” je ne suis pas sûr d’être clair dans mes propos mais ce n’est pas grave.

Je change de sujet pour lui demander si elle n’a plus faim, je souris et j’écoute une fois de plus ses paroles qui dans un sens me font plaisir avant de perdre le sourire quand elle parle de moi en tant qu’ami mais je ne dis rien. Elle ne sait pas ce qu’elle représente pour moi, elle n’a pas compris encore que tout ce que j’ai pu dire dernièrement n’a qu'un rapport elle… Je finis mon assiette avant de me lever à mon tour pour la rejoindre, posant mes affaires dans l’évier. “ça en ferme peut-être mais ça en ouvre d’autre et puis si c’est trop pour toi de parler avec moi tous les jours et que tu as besoin d’autre chose, n’hésite pas à me le dire, je comprendrai” Oui je comprendrai même si cela me ferait du mal involontairement mais ça comme beaucoup d’autre chose, ce n’est que mes problèmes. Je range un peu tout avant de poser mon regard sur elle.

Son corps est un appel à la tentation, tout en elle m’attire comme un aimant, certains diraient même comme une mouche qui va se coller à de la merde mais je préfère encore l’aimant qu’à la merde. “Tu sais, parfois c’est bon de s’ouvrir un peu aux autres même si c’est compliqué” Je fais rapidement la vaisselle posant tout sur l’égouttoir puis je la regarde “Tu as envie de visiter le reste, tu veux aller prendre une douche ? je te propose pas d’aller dans la rivière en bas, l’eau est froide ou alors je ne sais pas ?” Je m’essuie les mains tout en regardant autour de moi, il commençait vraiment à faire bon dans la maison et la porte de la chambre était bien ouverte ce qui allait pouvoir réchauffer la pièce, sinon il faudra que je mette en route le chauffage d’appoint.

Nous avons bien plus de points communs que j’aurais pu un jour l’imaginer puisque tout comme moi, il est du genre à laisser dormir de l’argent parce qu’il estime parvenir à s’en sortir sans et c’est ce qui se passe dans ma vie… Je n’ai jamais touché à l’argent que mon père m’a généreusement offert durant mes dix-neuf premières années tout comme je n’ai jamais touché à l’argent qu’il a rajouté pour payer mon silence, je sais que les choses n’ont pas été imposées de cette manière-là, mais pour moi c’est ainsi que j'interprète l’évènement. J’ignore encore si un jour je toucherai cet argent, mais pour le moment je sais que je ne ressens pas l’envie et le besoin de le prendre… Peut-être le jour où je voudrais me marier où alors mes enfants, si la vie me donne la chance d’en avoir en profitera. Le regard sur sa personne je trouve qu’il est d’une bienveillance extrême et je comprends parfaitement pourquoi ma meilleure amie à craquer pour lui et une touche de regret me pique puisque je ne peux m’empêcher de penser que j’aurais voulu le rencontrer la première… Est-ce une pointe de jalousie peut-être bien, mais cela ne changera rien à la situation dans laquelle je suis.

Je hoche la tête doucement en souriant << C’est vrai que tu as tout ici et entre nous, je préfère cette maison que l’autre >> dis-je avec sincérité certainement que l’autre maison me rappelle trop mon amie << Elle raconte moins d’histoire >> et j’ajoute << Puis, c’est plus chaleureux enfin je ne sais pas comment expliquer ce que je veux dire >> je souris amusée de moi-même tandis que je fais une légère remarque sur ma famille, je suis contente qu’il ne soulève pas, bien que je lui aurais parlé de ma famille, s’il avait demandé. Il prend le temps de répondre à la remarque que j’ai faite sur ses habitudes << Une bonne raison hein ? Normalement, on va au restaurant pour le menu et non pas pour la fille qui apporte le menu >> dis-je sur un petit ton d’humour avant d’ajouter à la suite de mes paroles << Il a changé la carte, il a ajouté des petites nouveautés et franchement c’est délicieux >> c’est d’ailleurs grâce à Rolland que je sais me servir de casserole et faire quelque chose de mangeable bien que je ne sois pas et que je ne serais jamais une cuisinière pro, je lui dois tout mon savoir.

Une petite guerre de qui pique quoi à l’autre commence, mais nous reprenons finalement le sens de la conversation mature enfin, si on peut dire cela ainsi. L’entendre parler d’enfant me surprend puisque ma meilleure amie ne m’a jamais parlé de ce détail qui en réalité est bien plus qu’un détail… Je ne sais pas pourquoi, je suis surprise d’apprendre qu’il voulait fonder une famille avec sa femme en soit cela me parait normal et totalement dans la logique, mais je reste malgré tout sur les fesses, je l’écoute me dire qu’il aurait apprécié être père, mais que la vie n’a pas été sur la même longueur d’onde et qu’un jour peut être, s’il trouve la femme il sera père << Je suis certaine que tu trouveras So’, tu trouveras quand tu t’y attendras le moins >> petit sourire tendre et le sujet change une nouvelle fois autant dire que nous sommes de vraie pipelette qui saute de l’âne au mouton (C’est comme ça qu’on dit ?XD) d’une seconde à l’autre, mais je suppose que cela est normal quand on se sent bien et que la communication est facile. Je parle du lit tout en rigolant, mais je suis sérieuse me coller à lui ne me poserait pas de soucis bien au contraire, c’est étrange puisque normalement, je n’aime pas qu’on me colle et je n’en ai jamais ressenti l’envie jusqu’à maintenant, naturellement le sujet glisse et nous passons à autre chose…

Il me parle une nouvelle fois de l’homme qui pourrait être dans ma vie et je lui fais remarquer qu’un homme sain d’esprit ne laisserait pas sa compagne partir aussi longtemps avec un autre d’autant plus qu’ils ne se connaissent pas, puis je lui fais part de mon point de vue et je prends le temps d’écouter le sien. Je lève un sourcil apprenant qu’il est possessif << Tu ne m’as jamais semblé être un homme jaloux, possessif… Tu caches bien ton jeu en faite >> dis-je en le regardant avec douceur malgré ma découverte, mais je me doute qu’il n’est pas dans l’extrême puisque Nina n’était pas le genre de femme à se laisser enfermer. Je lève un sourcil quand je remarque qu’il ne termine pas sa phrase, certainement bien plus curieuse que lui je soulève et je lui demande << Et puis ? >> je mordille l’intérieur de ma joue sans le quitter du regard. Lancer dans ses explications, il ne reprend pas de suite la phrase qu’il a arrêtée en plein milieu, mais je l’écoute et je hausse les épaules << Je pense que pour comprendre ça faut être amoureux, et je ne suis jamais tombée amoureuse… J’ai pensé l’être, mais ce n’était pas de l’amour au final j’ai juste mis du temps à m’en rendre compte, du coup pour moi c’est un peu compliqué de comprendre ce que tu veux dire et je crois bien ne jamais avoir été jalouse >>. Malgré que je sois mal placée pour parler d’amour j’ai tout de même la nuance du respect et c’est pour cela que je précise que je ne serais pas présente ici avec lui mon ami, si j’étais sur le point d’être avec une personne… Dire le mon ami m’a valu une bataille sans merci puisqu’il ne voulait pas sortir, mais j’y suis parvenue et je me rends compte qu’il est de plus en plus compliqué pour moi d’accepter qu’il soit un ami.

Je me lève pour rejoindre la cuisine ou je dépose dans l’évier mes couverts et je lui fais part de mon caractère et des choses qui n’aide pas pour que je fasse des rencontres, j’ouvre la poubelle ou je verse le peu qu’il reste dans mon assiette et je pose l’assiette dans l’évier en fronçant les sourcils en entendant ses nouvelles paroles << Quoi ? Non ! Pourquoi tu dis ça ? Ce n’est pas trop Soren, j’aime parler avec toi, j’ai besoin de parler avec toi >> dis-je sentant mon coeur s'accélérer sous la peur qu’il ne veuille plus de ce que nous avons et que cette virée est en réalité un prétexte pour me dire qu’il est temps pour lui de tourner entièrement la page sur Nina et son entourage. Le regard sur sa personne, je pose ma main à plat sur le plan de travail en le regardant faire la vaisselle et je pince mes lèvres un moment << M’ouvrir ce n’est pas quelque chose d’évident pour moi… Je vois une psy depuis 10 ans maintenant et je fais des progrès tous les jours, mais m’ouvrir c’est compliqué du moins, il faut s’accrocher pour que je laisse entrer quelqu’un dans ma vie… Je ne suis pas folle, si tu te poses la question >> dis-je pour pas qu’il prenne peur sous le mot ‘psy’ comme certain idiot que j’ai pu rencontrée dans le passé. Je me racle doucement la gorge ajoutant << Il y a 6 mois en arrière jamais je n’aurais accepté de te voir seul à seul >> je lui avoue un petit détail de rien du tout, mais pour moi ce détail est un progrès assuré. Le regard sur sa personne alors qu’il s’essuie les mains, je réponds << Je ne suis pas fan de l’eau froide >> je grimace doucement avant de dire << Je prendrais ma douche plus tard certainement avant d’aller au lit pour me réchauffer, fais moi visiter oui >> je me tourne et je marche pour quitter la cuisine, mais je m’arrête n’arrivant pas à retenir cette question qui me trotte depuis un petit moment maintenant << Tu as besoin d’autre chose toi ? >> je me retourne pour le regarder ne m’attendant pas à ce qu’il soit aussi proche de moi puisque je n’ai pas entendu ses pas me suivre, je lève un peu la tête pour rejoindre son regard attendant sans réponse tandis que mon moi intérieur tente de reconstruire un rempart devant mon coeur pour empêcher que sa réponse me détruise.

Être ici me convient parfaitement, je sais que je pourrai vivre ici non stop et je pense que c’est ici que je finirai mes jours où alors en Norvège. C’est un endroit tellement bon, où il y fait bon vivre pas que l’autre maison manque de vie mais elle n’a pas cette âme qu’il y a ici et puis ici j’ai mis de moi. “Je te comprends là-dessus, la maison en ville est bien mais elle manque de quelque chose alors qu’ici ce n’est pas le cas. Un jour je t'emmènerai en Norvège, tu verras là-bas les maisons c’est bien différent.” Mon regard reste sur elle, je me rends compte que je viens de l’inviter pour un voyage mais si elle est en couple avec ce fameux mec, rien ne pourra être possible, ça je le sais. Je mange encore avant de lui parler d’une bonne raison d’aller au restaurant de Rolland, il est vrai que le fait d’aller manger et de la voir serait un plus pour que j’y retourne mais dans un sens, je me dis que ça serait peut-être trop, elle risque d’en avoir assez de me voir souvent. Enfin ce n’est pas important, je regarde autour de moi “Et si j’viens pour les deux c’est bien non?”

Un large sourire s’affiche sur mes lèvres alors que je continue de manger ce délicieux plat qu’elle a fait pour moi, pour nous. Si elle pouvait savoir que la femme qui pourrait convenir à porter un jour mon enfant et là devant moi, enfin assise à mes côtés, elle pourrait tellement être plus… Je passe une main sur ma barbe pour éviter de penser encore à cela, je n’ai pas envie de me prendre la tête pour ça. J’ai envie de profiter de ce moment, de ses jours avec elle. La conversation dévie encore et encore, ça me fait du bien d’être comme ça avec elle, ça me fait tellement de bien d’être simplement moi sans chercher à montrer un visage différent. Je souris alors qu’elle parle du fait qu’elle n’avait pas vu cela de moi mais dans un sens oui je le suis, enfin ça m’arrive, je ne réponds pas à son et puis ? pas que je ne veux pas lui répondre mais c’est un sujet délicat et puis peut-être qu’un jour, elle le saura, je ne sais pas. “Je ne sais pas du tout, chacun est différent avec les sentiments. J’avoue que parfois, même si tu as confiance en l’autre, il y a toujours un truc qui te fait douter surtout de toi et tu ressens ce sentiment”

Je finis par lui dire que si elle veut, on peut aussi arrêter de parler tous les jours, ça ne sera pas simple ça je le sais mais pour elle, je suis prêt aussi à faire cet effort. Quand elle me répond, je souris alors que je viens de la rejoindre pour faire la vaisselle. J’ai besoin d’elle aussi, peut-être plus que de raison, plus qu’elle ne pourrait l’imaginer, c’est étrange de se dire qu’elle a pris une place bien trop importante dans ma vie. “Et j’ai besoin de toi !” dis-je du bout des lèvres alors que je finis de faire la vaisselle avant de lui dire que parfois ça a du bon de s’ouvrir mais souvent avec moi c’est faite ce que je dis et non ce que je fais. J’ai toujours eu du mal à parler de certaines choses mais j’ai fait des efforts pour Nina et encore dernièrement avec Isabel bien que je sois assez maladroit. “Je n’ai jamais pensé que tu étais folle, si tu vas voir quelqu’un c’est que tu en ressens le besoin, je ne jugerai jamais pour cela. Tu sais, peut-être que si je l’avais fait aussi, il y a des années, je ne me battrais pas aujourd’hui”

Mon regard reste sur elle et je souris, je me sens flatté qu’elle soit là “Tu sais si un jour, tu as envie de me parler, sache que je serai toujours là” Je passe une main dans mes cheveux avant de lui proposer plusieurs choses pour la suite. Je rigole à sa remarque sur l’eau froide puis après un rapide signe de la tête je la suis quittant la cuisine avant d’aller visiter un peu ce qu’il y a dans la maison. Quand elle se retourne, la proximité de nos deux corps me fait perdre la tête l’espace d’un moment. Je ne comprends pas le sens de sa question ou peut-être que si mais lui dire que là alors que nos deux corps se frôlent presque j’ai envie de l’embrasser. “Là maintenant, j’ai tout ce qu’il me faut, je suis avec la personne que j’ai envie d’être” Mon regard plonge dans le sien, pourquoi lui mentir, j’ai ce qu’il me faut ou presque… J’ai envie qu’elle fasse partie de ma vie tout simplement.

Je reste un moment silencieux avant de lui prendre la main délicatement pour aller visiter le reste de la maison. Je l’emmène dans une salle où il y a un billard, un petit bar, l’une de mes guitares, je n’ai pas encore installé le synthétiseur qui est dans un carton dans un coin de la pièce. On n’y trouve pas de fauteuil ou de canapé mais de gros coussins au sol, juste ce qu’il faut pour passer un moment de détente. “Voilà on va dire que c’est la pièce détente, jeux et beuverie dans un sens.” Je rigole à ce que je viens de dire, il est vrai que cette pièce va surtout servir à cela “Alors tu en penses quoi ? Enfin tu aimes ?” Je lâche sa main la laissant tout regarder tranquillement.

Je ne dirais pas que la maison en ville manque de quelque chose puisque pour moi, elle ne manque de rien, elle est simplement surchargée de souvenir et d’une présence que je ne sais pas expliquer… Enfin, si j’avais tendance à croire à tout ce qui est monde de l’au-delà et compagnie je pense clairement que je me laisserai croire que l’esprit de Nina est toujours dans cette maison et ne voulant pas passer pour une cinglée ou simplement gâcher ce moment, je préfère ne rien dire sur l’idée d’une présence quelconque. Je sais par contre qu’ici l’atmosphère est plus légère et cela m’aide à me mettre à l’aise et dans un sens oublier avec qui So’ était marié. Mes lippes s’élargissent dans un sourire quand il semble m’inviter à faire un voyage avec lui, je cligne doucement des yeux le regard totalement envoûté par les traits de son visage << En Norvège dis-tu >> ma voix est douce et mon cœur bat lentement, mais avec puissance sous l’effet qu’il me fait… Le fait est qu’il envisage d’autres moments ensemble m'apaise, me réconforte, me berce dans une sécurité que je ne connais pas, mais qui est incroyablement plaisante << Je serais contente de découvrir la Norvège avec toi, je suis certaine que tu es un bon guide >> le temps d’un instant j’aurais pu m’approcher de lui pour déposer mes lippes contre les siennes, mais la réalité m’a finalement fait remettre les pieds sur terre quand il me parle de venir pour les deux directement pour ne pas qu’il remarque mon absence minime je hoche la tête << C’est le combo parfait >>. Le sujet de l’amour s’étale doucement et je lui avoue n’avoir jamais été amoureuse puisque c’est le cas quand j’y pense bien et je l’écoute me dire ce qu’on peut ressentir et ses fameux doutes qui apparemment peuvent apparaître dans une relation, je pince mes lèvres en ajoutant doucement à la conversation << Le jour où je tombe amoureuse et que je me retrouve prise de jalousie, je te le dirais, mais j’avoue que pour le moment j’ai du mal à concevoir l’idée d’avoir des doutes… Je veux dire si une personne vous choisit c’est qu’elle veut être avec cette personne alors pourquoi douter ensuite ? >> j’ai l’impression d’être une enfant qui ne comprend rien au sens de la vie et je me rends compte que je ce n’est pas qu’une impression. Je finis par rejoindre la cuisine et rapidement, il se retrouve à faire la vaisselle tandis que je l’écoute et ma réaction est sans appelle puisque ses paroles me donnent l’impression de perdre mon oxygène, je lui avoue avoir besoin de lui et il me dit la même chose, mais voilà que je ressens ce sentiment de doute évoquer quelques secondes plutôt. Puis, la conversation continue alors que mon cœur lui est toujours tiraillé par cette douleur palpitante qui est de le perdre. Je m’ouvre quelque peu à lui en parlant de la psy que je vois depuis 10 ans et je prends le temps de préciser que je ne suis pas folle avant qu’il ne me le demande, mais sa réponse est tout autre. Une fois de plus, il se démarque des hommes que j’ai pu rencontrer jusqu’ici, je souris très finement avant de baiser la tête toucher qu’il ne me prenne pas pour une folle alliée et je me pince les lèvres en l’entendant me parler de la noirceur qui anime une part de son être, je relève la tête en demandant doucement << Quand tu te bas, tu n’as pas peur ? >>. Je suis loin d’être fasciné par cette folie qu’il semble apprécier, mais si cela fait partie de lui alors je veux en savoir plus, je veux le comprendre. Je recule d’un pas hochant très légèrement la tête pour répondre au fait qu'il sera toujours là, si je souhaite parler << Je sais >>. Alors que je quitte la cuisine, la question qui me brûle les lippes finit par s’échapper malgré la cage que j’ai tenté en vain d’imposer et quand je me retourne, je me retrouve face à lui… Il est imposant face à moi, il est… proche… Son parfum parvient à mes narines et je m’en délecte, j’inspire doucement comme pour prendre ma dose tandis que mon regard est dans le sien. Dans l’attente de sa réponse, je ne bouge pas, mon corps entier est paralysé alors quand il avoue qu’il a tout ce qu’il faut je me sens profondément soulager bien qu’une pointe d’aiguille s’obstine à me faire du mal puisque dans un sens, il avoue avoir ce qu’il veut avec moi… Alors que moi malgré mes efforts et le combat que je mène avec mes sentiments, j’ai conscience que j’ai envie d’être plus que son amie, mais dans la vie tout n’est pas possible et cela aussi je le sais certainement mieux que personne. Quand il prend ma main et me tire pour me faire visiter la maison vu que j’ai quelques instants plutôt accepté de découvrir le charme complet de la maison. Je serre doucement sa main en le suivant, arrivant dans une pièce je l’observe attentivement alors qu’il me dit que ceci est un peu la pièce ‘jeu’ << Je ne savais pas que les adultes avaient le droit à une salle de jeu, beuverie >> je ris doucement en m’approchant laissant le bout de mes doigts caresser les cordes de la guitare << Tu joues ? >> La guitare est bien un instrument qui ne m’a jamais donné envie d’apprendre pourtant, je sais que c’est un instrument merveilleux. Je reviens doucement vers lui en disant << Quel genre de pièce me réserve encore cette maison ? Ne me dis pas que tu as une pièce rouge ! >> je le regarde du coin de l’œil, mais je le taquine et le timbre de voix utilisé à du lui faire comprendre, j’avoue que je ne pense pas réellement qu’une pièce rouge se trouve dans la maison et si cela était le cas, je me sentirais probablement stupide d’avoir dit cela sur le ton de l’humour.

 

La vie est faite de surprise et ressentir ce que je ressens pour elle est quelque chose d'inattendu mais je ne regrette en aucun cas ses moments passés avec elle au téléphone, ses moments en visio ou tout simplement ses moments simples que nous prenions aujourd’hui. Mais il est vrai que lui dire comme ça, j’ai dû mal, j’ai essayé de lui faire comprendre, j’ai été maladroit dans mes propos mais lui dire réellement ce que je ressens, je n’y arrive pas, c’est étrange de se dire cela alors que je n'ai jamais eu de mal de dire mes sentiments mais elle… Elle est différente, elle est même différente de la défunte femme. Je dois dire tant mieux, je n'aurai pas aimé tomber amoureux de son double, j'ai besoin d'autre chose… j'ai aimé ma femme comme ce n'est pas permis mais aujourd'hui, je me dois d'aimer à nouveau, sans me soucier du regard des autres. Est-ce que de là-haut, Nina cautionne ce fait ? Je ne sais pas mais je pense que oui, simplement parce qu'elle sait qui est Isabel. Enfin je pense trop, mon regard se pose sur cette femme qui me fait chavirer, je l'écoute me parler de bon guide pour la Norvège, je souris, je suis loin d'être un expert mais j'aime découvrir des nouveaux lieux, je ne sais pas rester en place quand je pars en voyage, c'était bien une des choses qui m'a toujours été reproché.

“Qui te dis que je vais pas te perdre là-bas” Je souris avant que la conversation change de nouveau sur la jalousie. Je ne peux pas dire que j’ai été réellement jaloux mais ça m’est arrivé, je suis loin d’être un jaloux maladif mais je ne peux nier que je suis possessif, je le suis devenu avec le temps mais je respecte quand même ma partenaire et c’est ce qui fait que l’amour que je ressens pour une femme est si fort. “Ce n’est pas avoir un doute sur la personne sauf peut-être dans certains cas mais parfois ce sont des autres qu’il faut se méfier tout simplement. Je ne compte pas le nombre d’hommes qui ont essayé de mettre Nina dans leur lit simplement par envie.” Je me souviens de la fois où en arrivant à la banque pour la récupérer, cet homme était là forçant un peu les choses pour qu’elle craque et couche avec lui, je n’étais pas intervenu, Nina s’en était bien sortie pour le remarquer chose qu’il avait eu du mal à accepter. M’enfin là, je n’ai plus envie de penser à tout ça, je n’ai plus envie de parler de Nina, j’ai juste envie de penser à la femme qui est avoir moi.

Je comprends qu’elle ait besoin de parler à quelqu’un et dans un sens je suis content d’entendre qu’elle arrive à trouver du réconfort auprès d’un psy. Cependant, je me dis que si elle va voir quelqu’un c’est que le traumatisme que ma défunte femme m’avait parlé, était bien plus dur que ce que j’ai cru comprendre. Je la regarde alors qu’elle parle de peur “Je ne dirai pas que j’ai peur, je sais que parfois ça peut mal tourner et qu’il y a des risques mais je ne sais pas jusqu’à présent, je n’ai pas ressenti de peur, peut-être un peu d’inquiétude quand je suis face à un homme beaucoup plus fort.” Je détourne le regard pour le poser sur la maison avant de lui dire que si elle a besoin, je serais là. Je sais que je n’ai pas vraiment besoin de lui avouer mais je le fais parce que je le ressens à ce moment précis. Je lui dis que j’ai tout ce que je veux à ce moment précis, il me fallait sa présence et elle était là maintenant, oui j’ai envie de plus, j’ai envie d’être avec elle, envie de la toucher, de l’embrasser mais je me refuse de le faire pour le moment simplement parce que je ne veux pas qu’elle soit prise dans quelque chose qu’elle ne veut pas surtout qu’elle a un homme en vue.

Je finis par l'entraîner dans la pièce où l’on peut vraiment se divertir, je souris à sa petite remarque alors que je l’observe dans la pièce. “On a tous le droit à une pièce de jeu, y’a pas d’âge” Mon regard parcourt son corps si parfait avant de revenir vers elle affichant un léger sourire. “Oui je joue que ce soit du classique que de l’électrique, ça faisait un an que je n’avais pas joué, j’ai pris il y a peu, j’avoue que ça m’a fait du bien, je joue aussi du piano, y’a un synthé mais je ne l’ai pas encore sortie du carton. Encore une chose que tu découvres sur moi !” J’aime ses moments que l’on passe ensemble, c’est tellement simple mais tellement puissant aussi, je ne peux pas vraiment expliquer mais chaque moment est différent et tellement bon. “Et toi ? tu joues un instrument ou je ne sais pas ?” J’entends la réponse de la jeune femme “Une pièce rouge… Humm je n’y avais pas pensé, ça peut-être envisageable en haut. Pourquoi ça t’attire ?” Je rigole avant de m’approcher un peu d’elle “Tu sais y’a qu’une autre pièce ici en plus de la chambre et de la salle de bain”

Je regarde la porte qui donne sur une pièce, cette pièce peut être complètement ouverte sur l’extérieur ou l’on peut laisser les portes coulissantes fermées tout en profitant de la vue sur le ruisseau. J’ouvre la porte et appuie sur un bouton pour ouvrir les volets de bois, laissant Isabel profiter de la pièce et de la vue.

Quand j’y pense, je ne me suis jamais senti bien nulle part quand j’étais enfant puisque dans le manoir familial qui à l’époque était mon chez-moi, je ne pouvais pas être moi-même puisque je devais suivre un chemin qui ne correspondait pas à mes attentes… Quand j’ai quitté le manoir Jimènez; la situation a fait en sorte que la vie soit compliquée pour moi et quand le cauchemar de ma vie m’a frappé sans que je m’y attende me sentir bien n'était clairement pas quelque chose qui faisait partie de ma vie. Pour être franche avec moi-même je pense pouvoir dire haut et fort que les seules fois où je me suis sentie à ma place c’est quand j’étais défoncée à longueur de temps où depuis quelques années… Et… Maintenant… Je me sens parfaitement à ma place et à l’aise avec So’ bien que j’ai conscience qu’il ne sait pas grand-chose sur moi je me sens apaisée avec lui comme si rien ne pouvait foutre en l'air en ce moment.

Sa remarque concernant le fait qu'il pourrait me perdre en Norvège m’a fait rire et je lui ai répondu sur le moment que j’étais certaine qu’il parviendrait à me retrouver. En disant cela peut être que j’étais sur le moment trop confiante, mais c’est ce que je pense réellement. Puis la conversation reprend sur la jalousie et le contexte qui l’entoure, attentive comme toujours à ce qu’il peut me dire je hoche la tête et je réponds << En même temps Nina était vraiment magnifique So’... Beaucoup d’hommes étaient intéressés par elle, mais c’est toi qui as remporté son coeur >> je souris doucement malgré le fait est que l’idée qu’il soit le mari de ma meilleure amie me transperce le coeur de plus en plus à chaque fois que j’y pense que je prends conscience une nouvelle fois de qui il est. Nina à mes yeux a toujours été magnifique peut être même qu’elle était la plus belle femme que je connaissais… Totalement différente elle et moi, Nina a toujours attiré les hommes d’aussi loin que je m’en souvienne alors je ne suis pas surprise d’apprendre ce qu’il vient de m’avouer.

Sachant qu’il ne veut pas qu’on parle de Nina et je pense qu’il ne veut pas en parler parce que ça lui fait trop mal, je change de sujet et l’un dans l’autre je lui demande s’il n’a pas peur de se battre puisque cela engendre un tas de risques, je mordille ma lèvre ajoutant doucement << J’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre So’... Tu m’as dit garder de l’argent pour ta famille pour qu’ils soient en sécurité, mais aller te battre et prendre le risque de perdre la vie ne te dérange pas alors que tu sais parfaitement qu’ils souffriront tous s’il devait t’arriver quelque chose d'horrible… Je comprends que tu aies besoin de te battre, c’est en toi apparemment de ce que j’ai pu comprendre, mais je trouve que c’est mine de rien assez contradictoire… Peut-être que tu le fais aussi pour te sentir proche d’elle ? L’adrénaline, la peur inconsciente de mourir te donne peut-être la sensation d’être avec elle ? Je ne sais pas, si tu comprends ce que je veux dire >> je mordille ma lèvre inférieure tout en me laissant entraîner vers la pièce qu’il ne tarde pas à me décrire comme être la salle de jeu et de beuverie, je lui fais part de ma surprise face à la découverte que les adultes peuvent avoir des salles de jeux en lui disant que je ne savais pas et sa réponse me fait sourire << Tu n’as pas tort >> dis-je en touchant les cordes de la guitare du bout des doigts, je lui demande ensuite s’il joue et sa réponse me fait lever un sourcil << Mais dis-moi qu’est-ce que tu ne sais pas faire ? >> En disant cela, je ne me moque pas et je ne le taquine pas je souligne simplement qu’il est un homme au multiple facette et c’est plaisant puisque j’ai l’impression qu’il est comme une pochette surprise et que je peux encore et encore découvrir de nouvelle chose à tout moment et pour une femme enfant comme moi ce n’est que du bonheur. Je grimace légèrement à sa question << Je jouais du piano quand j’étais gamine, mais c’est tout >> je pourrais lui dire pourquoi j’ai arrêté, mais cela ne servirait à rien du moins ça servirait à rien de briser ce moment agréable.

Souriant avec une touche d’humour et le coeur prêt à plaisanter, je lui parle de pièce rouge et sa réponse me fait hausser les épaules << Peut-être bien va savoir >> je sais déjà la réponse, je ne suis pas une dominante et encore moins une soumise, mais j’aime non j’ai le besoin vital d’être celle qui mène la danse alors une pièce rouge dans un sens pourrait me plaire. Quand il s’approche de moi mon coeur s’emballe et j’avale doucement ma salive pour ne pas la laisser s'échapper de ma bouche sous l’effet qu’il peut me faire, je passe le bout de ma langue sur mes lèvres et je réponds << Maintenant, je le sais >>. Je le suis doucement le laissant ouvrir le porte et quand mon regard se pose que la pièce qui est simplement à couper le souffle, je marche directement vers les vitres comme une enfant qui souhaite voir davantage de choses dans ce monde, je cligne des paupières ajoutant << C’est simplement magnifique >> dis-je doucement en tournant la tête vers Soren et j’ajoute << Je ne sais pas comment te remercier pour tout ce que tu as pu faire et ce que tu fais encore pour moi, tu n’imagines pas le bien que tu as pu m’apporter tout le long de cette année qui c’est écoulé >>.

Être là dans cette maison loin de tout, me fait un bien énorme mais je sais aussi que cela est dû au fait qu’aujourd’hui Isabel est avec moi. Plus le temps passe et plus je le sens au plus profond de moi, cette femme est la seule avec qui j’ai envie de construire mon avenir. On pourra me dire que cela n’est pas possible, que cela n’est pas fait pour moi mais ce que les gens pensent, j’en ai rien à foutre. Oui elle était la meilleure amie de ma femme mais aujourd’hui elle n’est plus, aujourd’hui il ne reste plus que moi et Isabel, Nina n’est plus là et elle n’aurait pas voulu que je reste seul m’enfin là n’est pas la question et surtout je n’ai pas envie de mettre tout ça sur le tapis maintenant. Je souris alors que Nina était magnifique, elle a raison oui, elle l’était mais il y a d’autres femmes tout aussi magnifique. “Tu as raison, oui elle était magnifique à sa façon et toi, tu es tout autant magnifique bien que différente. Et c’est ce que j’aime chez toi” Je laisse mon regard sur elle me rendant compte de ce que je venais de dire mais je ne rajoute rien de plus, je ne veux pas non plus la gêner avec mes propos ou je ne sais quoi.

La conversation tourne sur la peur de me battre, je n’ai pas peur de me battre mais je ne sais pas c’est quelque chose qui n’est pas en moi, c’est tout autre chose. Je soupire alors que je l’écoute prendre la parole, j’écoute avec attention avant de soupirer “Tu essaies de m’analyser ou quoi ?” Je passe une main sur mon visage avant de sourire “ça fait un moment que je ne le fais plus pour me sentir proche d’elle, avant je t’aurai dit que c’était le cas. Aujourd’hui, ce n’est plus ça, c’est plus autre chose, une chose que je n’arrive pas à expliquer, ça changera peut-être le jour où je serai avec une femme qui me comble en tout. Aujourd’hui…. aujourd’hui c’est… trop compliqué pour tout savoir” j’ai l’impression de me perdre dans mes explications, je me gratte la barbe comme à chaque fois où j’ai l’impression d’être comme un con. Je lui souris alors que nous sommes dans la pièce dite de jeux. A défaut d’avoir une télé pour regarder de la merde, je trouve que c’est mieux d’avoir un endroit ainsi. Je lui dis que je joue de la guitare, du synthé puis je souris à sa remarque.

“Hummm, il y a plein de chose que je ne sais pas faire comme euh la couture même si je sais recoudre un trou, changer un bouton, j’ai pas eu trop le choix à une époque mais faut pas m’en demander trop et je ne sais pas repasser, j’avoue que j’ai horreur de ça” Bon je suis sûr que j’ai d’autre chose mais pour le moment rien qui me vient à l’esprit. “Je suis sûr que tu n’as pas perdu la main, il faudrait que je pense à mettre le synthé, ça nous occupera pendant ce petit séjour” Bon encore faut-il que l’on est le temps mais je suis sûr que l’on va trouver un moment pour tout faire. La conversation part sur une pièce rouge, je suis étonné venant d’elle mais après tout tout est possible “Attention Isa, tu vas encore plus attiser ma curiosité” Elle ne peut pas savoir que c’est déjà le cas alors même que je ne sais pas si elle dit vrai ou non, aujourd’hui tout est possible bien que personnellement je ne suis pas dans ce trip même si oui j’aime avoir un certain contrôle. Je lui parle de la pièce qui se trouve non loin sans pour autant divulguer tout.

La porte ouverte, je la laisse prendre ces marques dans cette nouvelle pièce, certainement l’une de mes préférées avec la chambre. Je sais que le regard que j’ai sur elle n’est pas comme avant, ce regard est admiratif, est avec envie aussi, je soupire et glisse une main sur mon visage avant de sourire à sa remarque puis quand elle prend la parole pour me remercier, je m’approche lentement d’elle, peut-être trop. Ma main vient caresser sa joue doucement avant de la retirer posant mon regard sur le paysage “Tu n’as pas à me remercier, je crois plutôt que c’est à moi de te remercier, sans toi, je serai au fond du gouffre, tu m’as montré que dans le malheur, le bonheur n’est jamais loin, tu m’as montré qu’au bout du tunnel, il y a toujours de la lumière.” Je tourne la tête vers elle, mon regard plonge dans le sien avant de regarder ses lèvres qui me donnent tant envie. Cette femme me fait perdre la tête, beaucoup trop. “Tu es une femme incroyable Isa et je don…”

Merde qu’est-ce que je suis entrain de faire, ce n’est pas le moment. “Enfin, aller on finit et on pourrait profiter un peu de cette pièce si tu le souhaites, faut juste me le dire que je mette en route pour que ce soit à la bonne température” je me tourne pour lui faire face, mon coeur s’emballe alors que je suis proche d’elle, je lui tends la main pour l’entraîner jusqu’à la chambre. “Tu as la chambre maintenant, celle où…. on va passer la nuit quoi et là tu as la salle de bain” Je me gratte la tête de ma main de ma main libre alors que l’autre est toujours dans la sienne.

En venant ici avec lui, je savais que j’allais jouer avec mon self-contrôle puisqu’il est pour moi une tentation extrême que je me retiens de toucher, de goûter puisque je sais que cela est mal… J’ai l’impression d’être une de ces femmes qui sont au régime toutes les années et qui bavent devant les vitrines des pâtisseries. Soren est dans un sens la pâtisserie que j’ai envie de savourer et comme toutes ses femmes je me fouette mentalement pour ne pas dépasser la frontière du bien et du mal.
Finalement cette histoire de pâtisserie n’est pas réellement juste puisque si l’une de ses femmes fait un excès, il lui suffira de faire un peu de sport pour compenser et le tour sera joué tandis que dans ma situation je profiterais de cette douceur pour ensuite probablement faire du sport et tout sera compliqué ! Une fois de plus, je me demande pourquoi il a fallu qu’il rencontre Nina avant de me rencontrer et aussitôt au galop ma voix intérieure me rappelle que sans Nina, je n’aurais jamais eu la chance de faire sa connaissance comme quoi… L’un ne va pas en l’autre et puis, tant bien mal je parviens à franchir cette frontière, limite je sais déjà qu’il ne sera pas intéressé sur le long terme par une femme aussi brisée par la vie que je peux l’être.
Quand je le regarde, je sais parfaitement qu’il a besoin d’une femme forte, une femme de caractère, une femme qui saura satisfaire tous ses besoins et je ne me reconnais absolument pas dans ce portrait est-ce parce que j’ai tendance à me dévaloriser ? Je n’en sais rien, mais je sais que je dois cette manie à celui qui m’a servi de père les 19 premières années de ma vie.

Sur le sujet de Nina, je ne peux m’empêcher de dire ce que je pense au sujet de la beauté exquise que  la nature lui avait gracieusement offerte, bien que je ne me trouve pas dégueulasse je n’ai pas et je n’ai jamais au la prétention d’arriver ne serait-ce qu’a la cheville de ma meilleure amie, elle était une femme véritablement époustouflante qui d’un regard pouvait séduire une salle entière, sa prestance quant à  elle était particulièrement remarquable et son bon cœur n’était que la cerise sur le gâteaux. Autant dire que Nina était le combo parfait. Je souris en l’entendant me parler d’elle en confirmant qu’elle était magnifique et quand il parle de moi je le regarde un peu surprise qu’il m’intègre dans la conversation, je souris en levant un sourcil en disant à celui-ci de manière amusée puisqu’une fois encore je n’ai pas soulevé l'ambiguïté dans son compliment du moins, je me refuse à y croire << Ah, c’est donc le fait est que je ne sois pas ôté d’une beauté exceptionnelle, d’une prestance à en couper le souffle et d’un regard en envouter tout le monde qui te plait chez moi ! Mais c’est que je me sens particulièrement complimenter !>>je ris à la suite de mes paroles puisque je prends réellement cela à la rigolade et que je le taquine puisque je sais parfaitement ce qu’il a voulu dire en disant “Différente’, je suis loin d’être Nina et bien que je l’ai toujours admiré et idolâtré jamais je ne voudrais être comme elle.

Simplement, je reviens sur l’autre sujet qui fait partie de sa vie, celui du combat, je lui pose un tas de petites questions et sa remarque me fait écarquiller les yeux puisque je ne cherche pas à l’analyser, mais simplement à le connaître davantage << Quoi ? Non, bien sûr que non So’... Je suis juste curieuse, tu sais tu n’es pas dans l’obligation de me répondre >> le temps d’un instant le stresse de l’avoir braquer m’emporte et mon regard reste sur lui tandis qu’il passe une main dans ses cheveux, c’est finalement son sourire qui me soulage un peu et je me dis que voir un psy une fois par semaine pendant neuf ans doit peut être déteindre un peu sur moi. Lorsqu’il me répond, je me sens bien plus soulagée puisque cela indique qu’il ne s’est pas braqué, je l’écoute et je comprends qu’il cherche quelque chose dans le combat que lui-même n’est pas en mesure de comprendre et c’est là que je trouve que c’est dangereux.
Faire quelque chose par envie, nécessité est une chose et n’empêche évidemment pas le danger, mais faire quelque chose alors qu’on est en quête de savoir est bien plus dangereux puisque bien souvent, il n’y a pas de limite. En guise de réponse et pour pas qu’il pense que je le juge ou que je tente de l’analyser davantage je lui souris et je réponds << Je vois fais juste attention à toi, je ne suis pas prête à enterrer encore quelqu’un qui m'est proche >> il est évident que je suis inquiète pour lui et que je me demande à quoi ses combats ressemblent, mais pour le moment il est temps de laisser ce sujet de côté.

Il m’avoue ensuite qu’il joue de la guitare directement je lui réponds et quand il me dit qu’il y a beaucoup de choses qu’il ne sait pas faire je rigole d’autant plus que je l’imagine parfaitement tenter de mettre le fil dans une aiguille. Je retrousse doucement mon nez en lui avouant à mon tour << Franchement, je suis une cata quand il s’agit de repasser ! Tu peux être certain que je fais n’importe quoi et le pire c’est que je fais tout ce que je peux pour que ce soit niquel… Mais je crois que les fers à repasser ne m’apprécie pas du coup j’ai opter pour le pressing depuis quelques années >> je souris gardant mon regard sur lui et je hoche la tête << Pourquoi pas, je suis surtout curieuse de t’entendre jouer >> en réalité je suis curieuse de tout à partir du moment que ça le concerne.
Nous parlons maintenant d’une chambre rouge et de l’éventualité que cela pourrait me plaire et sa remarque me fait éclater de rire << Il n’y a tellement rien à attiser ! Je ne suis pas une fan des fouets et des objets de torture, mais avoir une pièce dédiée au plaisir pourquoi pas tout dépend toujours de ce qu’on en fait non ? >> À dire vrai je vois une pièce comme un partenaire, si on trouve le bon il n’y a pas de raison que les choses se passe mal et que cela soit déplaisant et pour ma part Niklaus est la preuve de ce que je pense.

Quand il me parle de cette dernière pièce, je le suis et je suis directement prise par l’endroit qui est simplement magnifique, quelques pas me suffisent pour rejoindre la vitre et observer les lieux. Alors qu’il est à côté de moi, je pose mon regard sur sa personne et je lui fais part du remerciement sincère que je pense ; il s’avance lentement de moi à la suite de mes paroles et mon coeur s’emballer à nouveau, il pourrait sans même s’en rendre compte repousser les lois de la physique et me déclencher une crise cardiaque ou une crise d’asthme alors que je ne suis pas asthmatique tellement cette proximité m’affecte. Quand sa main se pose sur ma joue, je fonds intérieurement tandis que mon regard reste dans le sien avant qu’il ne détourne celui-ci et observe le paysage tandis que sa main quitte ma joue. Le temps d’un instant, je me suis laissé croire que quelque chose allait se produire entre lui et moi, mais le fait est qu’il retire sa main et détourne le regard apporte preuve à la raison pour continuer l’audience qui se déroule depuis un bon moment dans ma tête…. La raison contre l’envie et l'espoir, autant dire que mon esprit est loin d’être clair ! Je ravale cet afflux de salive que l’envie à procréer dans ma bouche et mon corps retrouve des constantes dites normales doucement, je l’écoute et je souris avec joie puisqu’entendre que j’ai moi aussi été un support pour lui face à ce que la vie nous a infligé me fait du bien, je le regarde avec attendrissement quand il me dit que je suis une femme incroyable, mais il ne termine pas sa phrase détail que je remarque.

Il me donne le sentiment de passer rapidement à autre chose pour ne pas que je soulève le fait est qu’il est stoppé sa phrase alors, je ne cherche pas plus loin, je lui souris et je lui réponds << Ne t’embête pas avec du chauffage So, je peux bien mettre un plaid tu sais, tu ne va quand même pas chauffer toute la maison juste pour moi >> dis-je doucement en ne  le quittant pas du regard, je baisse la tête sur la main qu’il me tend et je la prends le suivant alors vers cette nouvelle pièce. J’y découvre la chambre qui elle aussi simplement magnifique tellement que je ne saurais quoi dire sur le moment, il prend la parole et je l’écoute disant << C’est vraiment beau et impressionnant le travail que tu as effectué >> je serre doucement sa main dans la mienne avant de la lâcher et de  m’assoir sur le bord du lit que nous allons probablement partager en tout bien tout honneur évidemment. Le lit semble confortable, je passe le bout de ma langue sur mes lippes tout en le regardant attentivement sans rien dire un petit moment, je finis par me lever et dire << Si un jour la folie te fait vendre cette maison dis le moi et je te l’achète directement >> et j’ajoute << Avec un plan pour revenir cela va de soi >> je ris doucement à ma propre idiotie, mais en soit je ne sais pas du tout où nous sommes malgré qu’eu l'occasion de regarder la route tout le long. Je passe une main sur ma nuque << Je vais chercher mon sac pour le mettre dans la chambre, il sera mieux que dans le salon >> je lui fais un clin d’oeil et je pars chercher l’objet que je désire, je remonte et le pose dans la chambre venant à l’ouvrir pour en sortir mon paquet de cigarettes << Tu en veux une ? >> je lui tends le paquet avec un regard doux et bienveillant, il est évident que je vais aller fumer sur la terrasse et profiter de l’odeur de la nature.