Lexie & Eliott - Parce que nos plus belles conneries deviennent nos plus beaux souvenirs...

Être de retour en ville n’est pas simplement plaisant parce que tu retrouves Seph’, non tu y trouves ton compte autrement puisque tu retrouves tes amis et ce soir c’est ton Elliott que tu retrouves ! Eliott, c’est ton meilleur ami avec lui, c’est une putain d’évidence, tu l’aimes ce petit con tu l’aimes d’amitié ! C’est un coup de foudre amical qu’il y a eu entre vous et depuis, vous n’avez pas passé une seule journée sans vous donner des nouvelles, il est ton âme soeur amicale enfin tu ne sais pas si ce genre de chose existe réellement, mais c’est bien ce qu’il est pour toi ! Avec lui tout est simple, il n’y a pas de jugement, tout est réellement facile et tu n’as pas besoin de te prendre la tête pour être une autre que celle que tu es ! Aucune ambiguïté, aucune attirance, oh pourtant il n’est pas vilain, mais ce n’est pas comme ça entre vous ça ne l’a jamais été et tu sais que jamais cela ne le deviendra.
Vous avez déjà usé de vos amitiés pour vous embrasser afin de vous sauver mutuellement la mise lors de soirée totalement folle où vous mettez les pieds, mais tu n’as jamais rien ressenti ni envie, ni désirs, ni sentiment et tu sais que c’est pareil pour lui !

Tu es même certaine que coucher avec lui t’apporterait davantage un fou rire que de plaisir, c’est pour dire à quel point ta relation avec Elliott est légère et pourtant, ce n’est jamais l’un sans l’autre. Bien entendu, il est loin d’être au stade que Séphiros, mais de toute manière tu ne ressens pas la même chose pour lui alors cela semble logique et normal qu’il passe après Seph…. Tout le monde passe après Séphiros !
Elliott, c’est toi en version masculin quand tu regardes bien, il est aussi barge que toi et il est toujours en recherche d’adrénaline peut-être que c’est pour cela que vous êtes aussi compatible puisque vous êtes pareils ! Tu penses que ton père à toujours imaginer qu’il se passerait quelque chose avec Elliott, mais bon entre ce que ton père pense et la réalité il y a continuellement une différence.

Quoi qu’il en soit ce soir tu retrouves ton meilleur ami pour une soirée totalement folle dès que tu as entendu parler de la beuverie qui allait avoir lieu dans un bâtiment condamné à la démolition sous quelques semaines tu n’as pas résister à la tentation et tu as envoyer un message à ton best. Directement sa réponse fut positive et tu savais déjà que tu allais passer une bonne soirée ! D’ailleurs la soirée a dû être plus que bonne puisque vous tenez à la main une bouteille de vodka et que vous soyez en train de marcher pour rejoindre vos domiciles, mais cela semble particulièrement complexe. Tu ne sais pas depuis combien de temps, vous êtes en train de vous promenez, mais putain tu t’amuses et tu ne ressens plus cette douleur dans la poitrine ! C’est comme si tout l’alcool que tu as pu boire a mis au repos le temps de quelques heures le feu qui te brûle chaque instant de ta vie et ça fait du bien ! Tu te sens légère enfin pas tant que ça puisque pour la 3ème fois de la soirée tu dis à ton meilleur ami << Va s’y Elliott, porte-moi, j’ai mal au pied >> tu traînes des pieds te moquant totalement d'abimer tes escarpins de luxe. Tu portes le goulot de la bouteille à tes lèvres pour boire une nouvelle gorgée de ton antidote << Ellliooootttt >> dis-tu en riant sans comprendre pourquoi, mais il est évident que tu n’es plus toi-même, il est voyant que la vodka à prit possession de toi, mais c’est ce qui rend le moment intéressant surtout quand tu es avec ton meilleur ami puisque tu sais qu’il suit ta folie aussi dingue soit-elle. Au loin tu aperçois un banc et tu écarquilles les yeux, tu te mets à courir pour le rejoindre et une fois à ses côtés tu t’allonges dessus avec l’idée d’y passer la nuit << Vient, je te fais de la place, mais tu ne prends pas toute la couverture ! >> tu pouffes de rire en tapotant un semblant de place à tes côtés.

@Elliott S. Collins

Depuis le retour de son amie a Washington, Elliott était comme un enfant. Pas seulement parce qu’il la connaissait depuis toujours, pas seulement parce qu’ils avaient toujours fait les quatre cent coups, mais tout simplement parce que sans elle, quelque chose manquait. Les bêtises qu’il pouvait bien faire n’avaient pas les mêmes saveurs. Non. Ce qu’il voulait ; lui, c’était faire un maximum de conneries avec Lex, au grand damn de Roman. Il avait beau le rassurer, lui promettre monts et merveilles, son agent n’était pas dupe : c’était peut-être ça, l’inconvénient, lorsque notre agent était également notre meilleur pote. Peut-être connaissait il le comédien un peu trop. Mais cela n’inquiétait pas ce dernier . Il savait que d’une façon ou d’une autre, il pourrait entourlouper son ami. Endormir sa confiance. Oh, il se détestait de devoir faire ça. Mais il ne lui laissait pas le choix ! Et puis… qui sait. Peut-être qu’il les rejoindrait sans jouer les rabat-joie ? Après tout, les miracles existaient, et il ne fallait pas forcément attendre Noël pour qu’ils arrivent : Lexie était bien revenue à Washington, et ça voulait bien dire ce que ça voulait dire !

Dès qu’elle lui avait proposé cette soirée, Elliott n’avait pas su dire non. En fait, il n’avait jamais su le faire quand il s’agissait de Lexie. Et lorsqu’il s’agissait également d’alcool alors… c’en était fini de lui : il n’avait plus aucune volonté. Pour autant, il ne se serait pas décrit comme ayant un problème avec l’alcool, malgré les dires de ses proches. Tout ce qu’il voulait, lui, c’était tout simplement de n’avoir aucun regrets. On pouvait partir là, comme ça, sans prévenir. Être dans la meilleure des formes un jour, ne plus être qu’un lointain souvenir le lendemain. Un vague souvenir douloureux pour nos proches qui avec le temps, finirait bien par disparaître. M’enfin. Pas le temps pour ce genre d’états d’âme : Elliott était bien trop heureux de sortir avec son amie et faire tout ce qui pourrait bien leur passer par la tête. Après tout, ils ne s’en souviendraient probablement pas demain, alors autant en profiter !

La soirée s’était déroulée sans encombres. Loin d’être calme et ennuyeuse, ils avaient, comme à leur habitude, trouvé de quoi occuper chaque seconde qu’ils avaient investie dans cette baraque délabrée. Elliott commençait à voir flou. En fait, il comptait très probablement sur Rosy pour le border. Mais si elle le voyait ainsi ? Mon dieu. Rien qu’à y penser, Elliott fut couvert de honte, et un éclair de lucidité le parcourut. Dès lors, il eut l’impression d’avoir instantanément désaoulé : comme il avait honte. Et comme il regrettait d’avoir trahi la promesse qu’il lui avait faite. Il fronça les sourcils, prenant une gorgée de sa bouteille puis checka le niveau. Pas ouf. Il avait déjà presque tout bu. Un peu déçu, il arqua un soucil, balançant la bouteille sous le nez de Lexie et la langue traînante, il lui lança : « eeeeh Lex ! j’espèère qu’t’as encore des munitions pour faire la route ! » Les idées de moins en moins claires, tout s’embrumait dans son cerveau. Plus la force de penser à Rosy. Encore moins à Charlie, qui le laissait en paix, ces derniers temps. Ses démons du passé avaient il décidé de se faire la malle ? Peut-être, peut-être pas. Elliott semblait surtout accepter de mieux en mieux l’hypothèse selon laquelle il n’avait été pour rien au décès de la jeune femme. Et avoir recroisé Rosy n’était probablement pas en rien dans cette acceptation. « te porter ? Oh, ma poule, j’aimerais bien… mais j’suis déjà trop défoncé pour me porter moi même ! » un rire stupide et absolument pas contrôlé s’échappa d’entre ses lèvres et il vint la rejoindre sur le banc, se lovant contre elle. Fermant les yeux, il lacha, se sentant partir dans un sommeil certain : « ok. Mais juste cinq minutes. On est juste en bas de chez moi, ce serait quand même… super… c... » un ronflement coupa ses mots et il se réveilla aussitôt, tombant du banc, surpris par ce bruit qui émanait pourtant de lui « Hein ? Quoi ? c’est qui le con qui passe la tondeuse là ? »

Tu as tout pour réussir, tu as fait en sorte d’avoir tout puisque tu t’es battue pour être celle que tu es aujourd’hui ! Tu as travaillé comme une acharnée pour être une si bonne danseuse, tu ne comptais pas les heures de danse supplémentaires que tu faisais… Tu as réellement tout Lexie, tu as la santé, le physique, le visage, la célébrité bons sang tu as tout ce que tu as toujours voulu -enfin presque-, mais tu n’arrêtes pas tes conneries pour autant ! Même quand tu étais à New York et que tu passais à la télévision, tu faisais n’importe quoi parce que tu es comme ça, tu as besoin de faire n’importe quoi pour te sentir vivante ou pour étouffer cette douleur que tu ressens et qui s'accroît de jour en jour, seconde après seconde. Sur New York, tu as cependant été discrète puisque tu savais ce que tu jouais et perdre ta carrière n’était pas quelque chose que tu envisageais alors que dans la finalité tu l’as laisser en plan ta carrière juste pour retrouver le confort des bras de Seph… Mais c’est un détail que personne ne sait… Tu as simplement dit à ta famille qu’on ne t’a pas proposé de nouveau contrat même Seph n'est pas au courant... et pourtant en réalité tu as menti.

Quoi qu’il en soit, ton retour annonce des soirées de folie, tu le sais et tes potes le savent également d’ailleurs tu n’as pas pu résister à proposer à ton meilleur ami qui comme toujours n’a pas su te dire non. Tu aimes qu’il soit aussi barge que toi ça te permet de garder la pêche, tu ne sais pas ce que tu ferais sans ton acolyte préféré et quand tu n’es pas avec Elliott, c’est avec Jézabel que tu passes ton temps du coup tu ne t’ennuies jamais d’autant plus que tu fais de nouvelles rencontres alors tes soirées sont de plus en plus folle et fréquente.

Quoiqu’il soit cette soirée est maintenant terminée enfin en partie puisque toi, tu n’es pas du genre à mettre fin à une soirée sans la terminer en beauté ! Et tu as eu la bonne idée de proposer une balade nocturne pour retrouver vos domiciles respectifs seulement tu ne t’attendais pas à ce que le voyage soit aussi long ! Tu entends ton ami te dire ses espérances alors tu regardes dans le goulot de ta bouteille afin de voir le fond de celle-ci ou du moins tenté d’en voir quelque chose << Hé ! Regarde je suis un pirate >> tu regardes dans la bouteille en rigolant comme une idiote, il est évident que l’alcool fait ton effet, tu lèves la bouteille pour réellement faire comme un pirate et tu te renverses de l’alcool sur le visage << Aahhh !! >> tu t’exclames subitement en retirant la bouteille pour passer une main sur ton visage en disant << On va couler Capitaine ! >> ton délire ne dure pas bien longtemps puisque tu enchaines avec ton mal de pied et ta demande qui t’es rejetée << Pff, tu n’es même pas drôle ! >> lâches-tu avant de remarquer le banc au loin, tu cours dessus en traînant des pieds telle une véritable alcoolique, tu finis par t’y allonger et tu proposes à ton meilleur ami de venir te rejoindre. Tu le laisses se lover contre toi et tu souffles sur les mèches de cheveux qui tombent sur son visage << Si tu ronfles je te pousse ! >> tu fermes les yeux gardant pourtant un sourire amusé sur tes lippes. Tu ne parles plus le temps de quelques secondes, tu es bien trop occupé à suivre d’un mouvement de tête très lent le monde tournant que tu vois… L’alcool… Ah l’alcool ça te tuera un jour.
Tu ouvres subitement les yeux quand tu entends un ronflement et tu tournes la tête pour découvrir la tronche de ton meilleur ami complètement surpris, perdu… Sceptique, tu lèves un sourcil avant d’éclater de rire <<< Annnn comment tu fais genre ! >> tu ris aux éclats sans retenue malgré l’heure tardive et c’est un vieux grincheux qui ouvre sa fenêtre pour vous demander de vous taire, tu regardes l’homme en disant << CHUT TOI D’ABORD ! >> tu reposes tes iris instables sur le visage de ton meilleur ami en lui disant << Il ressemble à golum non ? >> tu écarquilles les yeux et tu poses tes deux mains sur les épaules d’Elliott prenant un air sérieux qui ne te ressemble pas le moins du monde surtout dans ce genre d’état << Il va nous attaquer à coup de tondeuse ! Cours copain ! >> tu te lèves d’un bond, tu retires tes escarpins de luxe et tu les lances en tentant de toucher le grincheux perché sur sa fenêtre << Tu ne m'attraperas jamais ! >> voyant que ton partenaire de soirée ne bouge pas, tu lui attrapes le bras en criant << Coursssss >> tu es ivre il n’y a aucun doute là-dessus.

« Scruscru, eh. Bang bang, hey » les sons de la boite continuaient de raisonner dans la tête d’Elliott, ou peut-être était-ce le sang dans ses tempes, qui battait à tout rompre dans ses veines. Surexcité, suralcoolisé, il ne contrôlait plus rien : ni ses gestes, ni ses mouvements patauds. Et lui demander ce qu’il voyait là, actuellement, aurait été une erreur fatale. Merde, une tondeuse ? Réellement ? C’était à espérer qu’en plus de ne plus être en capacité de réfléchir, il n’ait pas en plus des hallucinations. Après tout, il n’avait rien fumé, encore moins consommé. Il n’était pas de la team défonce. Ou du moins, pas celle-ci. Car si les drogues ne l’avaient jamais attiré outre mesure, il ne perdait pas une occasion pour se mettre la tête à l’envers, à grands renforts de vodka et autres alcools forts : même l’alcool à 90, très connu de nos amies infirmières aurait pu avoir grâce à ses yeux. Ce qui n’était pas pour plaire à Roman. Mais… merde à la fin ! Elliott avait toujours voulu être le meilleur dans tout ce qu’il faisait. C’était vrai pour son travail, ça le demeurait également alors qu’il défiait les lois de la pesanteur et du corps humain (son corps tiendrait il le coup, après trois mètres de shooters de teq’ paf ? Vous le saurez au prochain épisode!) Sorti dans le dos de son pote. Ca lui fendait le coeur, mais ce dernier ne lui avait pas vraiment laissé le choix non plus, lorsqu’on y réfléchissait cinq minutes : car à trop vouloir brider les libertés d’autrui, on se retrouvait avec des comportements défiants, limite provocateurs. Comme si Elliott avait besoin de ça, pour être dans la provocation. Contestataire, provocateur et sarcastique, il l’avait toujours été ; il y avait de grandes chances pour qu’il le reste. D’ailleurs, ça n’avait pas été en s’arrangeant, depuis qu’il s’était renfermé sur lui même, à la mort de Charlie. Bordel. Si seulement il avait pu prendre sa place, si seulement ce putain de crabe s’était attaqué à lui ! Il aurait tout fait pour la sauver. Même se faire bouffer de l’intérieur par cette maladie. Mais ça ne marchait pas ainsi. On ne tombait pas malade à la carte ; pas de remplaçants, seulement des patients. Pour le plus grand plaisir de l’industrie pharmaceutique qui s’en frottait les mains.

Instant de lucidité. Vérité nue, froide, terrifiante qui glaça quelques secondes le sang d’Elliott. Il fallait qu’il soulage sa peine et surtout, son estomac. « Attendez matelot ! La tempête me donne le mal de m...eeeeerde ! » pas le temps de terminer sa phrase, tout juste celui de se retourner pour soulager son foie. Et une fois sur le banc, il s’était mis à rire « tu vois, rien ne peut nous arriver, Mouche ! On est bien là ! Tout juste à la derive ! Tu sens comme ça tangue ? Hm… ouais putain ça tangue ! » réalisa-t-il, se sentant bercer par cette sensation agréable. Et lorsqu’il s’était endormi, tombant du banc, il ouvrit de grands yeux ne comprenant pas ce qui se passait « moi ? Faire genre ?? mais non ! y’a vraiment un type qui passe la tondeuse là non ?? J’ai pas dormi ! Ça peut pas être moi ! » alors là, ça devenait grave ! Il ne s’apercevait même pas quand il s’endormait ? Trop saoul ou narcoleptique ? Fallait croire qu’entre les deux, il n’y avait qu’un pas ! À entendre le vieux gueuler, il sursauta, mort de rire à la réaction de Lexie qui bien vite se leva. A son tour, il cria, jetant à l’homme une rondelle qu’il avait mise dans la poche de sa veste quelques jours plus tard, vestige du montage de sa bibliothèque ikéa « TIENS, TON PRECIEUX EN TOC,VIEUX MOCHE ! » riant comme un enfant, il se mit à courir avec son amie « Couuuuurs Gollum est moche et dangereux avec sa tondeuse, il va nous faire une iroquoise !!! » il se mit finalement à courir, attrapant Lexie par le bras « hey ! Monte sur mon dos ! » là, il se dirigea à toute allure vers son appartement, à quelques encablures de là. Pourquoi ne pas continuer la soirée une fois montés ?

Des soirées tu en as fait un max quand tu étais sur New-York clairement ça suivait le cours de ta vie ! Après un entraînement de danse avec tes collègues et partenaires de danse il fallait bien prendre un verre pour finir la journée, autant dire que tu as rarement retrouvé le chemin de ton appartement seul en même temps-personne ne serait assez fou pour te laisser filer ! Tu ne sais pas vraiment le nombre de fois ou tu t’es réveillé avec un inconnu à côté de toi très franchement tu aurais pu te retrouver dans des situations machiavéliques, mais non tu as eu de la chance une bonne étoile à veiller sur toi !

Ton départ sur New-York ne t’a pas changé puisque tu es toujours la même, tu es toujours la même Lexie qu’autrefois et touché les étoiles le temps d’une saison sur le plateau télévision LSAVT (une émission comme danse avec les stars) ne t’a pas changer au contraire, tu es toujours dans les mêmes conneries, mais tu sais pourquoi ! Tu sais pourquoi tu es comme ça, pourquoi tu pousses toujours tes limites plus loin encore et encore justes pour sentir ta pompe propulsée son carburant dans ses autoroutes, tu sais pourquoi tu as continuellement le besoin de te sentir vivante, de provoquer ce sentiment vivifiant. Tu le fais parce que tu meurs de l’intérieur, tu étouffes puisque le seul et unique moment où tu sens ton cœur battre c’est quand tu es avec Sephiros… Seph… Bordel, pourquoi penses-tu à lui en ce moment même ? Non, ce n’est pas normal ! Tu bois, tu dépasses les limites pour l’oublier et vivre pour toi rien que pour toi le temps d’une ivresse. Ce n’est pas normal de penser à lui alors que tu dépasses les limites de la physique en te mettant dans des états pareil ! Heureusement, la chute de ton meilleur ami te permet de balayer le visage de Seph et l’incendie qu’il te procure d’un coup rapide, tu l’accuses volontairement de faire ‘genre’ et tu ris aux éclats << Tu ronfles copain ! tu ronfles comme ça ! >> dis-tu en tentant de limiter, mais tu manques d’avaler ta propre langue, tu tousses en posant ta main sur ta poitrine << Presque tu m’as tuée ! >> lâches-tu en le poussant un peu plus pour qu’il termine correctement sur les fesses enfin tu crois avoir fait ça parce qu’en réalité tu n’en es pas certaine !

Tu te demandes ce que tu viens de faire, tu te demandes si tu as mis en action ce que tu viens de penser, mais tu rebondis rapidement sur l’autre vieux qui vous demande de faire moins de bruit ! Ni une ni deux, tu réagis avant de demander à ton ami, si l’homme présent à la fenêtre n’est pas gollum où si l’illusion que tu peux en apercevoir ne fait pas de lui quelqu’un qui y ressemble dans tous les cas, tu n’es pas stable Lexie et ta tête tourne même quand tu es perché sur tes deux jambes << Va Z’yyy copain arrête le manège >> lâches-tu en passant une main dans tes cheveux qui ne sont plus coiffés depuis l’instant où tu as eu la bonne idée de danser sur les tables bancales de la soirée, oh ce n’est pas une nouveauté pour toi, tu as toujours été doué pour faire ton show, tu as simplement fait bavé quelques chiens galeux avant de choisir l’homme qui aura l’honneur de te raccompagner et cet homme c’est Elliott !
Tu cries finalement au drame en disant à ton copain de courir et quand tu l’entends ajouter sa petite touche personnelle tu ris tout en courant et sautillant un peu partout. Quand il attrape ton bras, tu écarquilles les yeux le suivant avant de l’entendre tes iris s’illuminent et tu ne te fais pas prier puisque tu montes sur son dos enfin tu sautes sur son dos plutôt heureusement Elli est bien plus costaud qu’il n’en donne l’impression.

Alors qu’il court en te portant, tu t’amuses à faire la sirène des pompiers << POOOOOOOOOOOOOMMMMMPIEEEEEEEERRRRRRRRRRRRR >> hurle-tu en ayant bien pris le temps de faire comme un mégaphone avec tes mains et puis passant du coq à l’âne tu changes de jeu en donnant comme tu peux des claques sur les fesses de ton meilleur ami << Allez Cow-Boys au galop ! >> telle une cow girl d’exception tu donnes l’illusion parfaite d’être sur le point de lancer ton lasso ! Morte de rire, tu ronfles limite comme un petit cochon par moment, mais tu ne parviens pas à t'arrêter au point ou ton ventre est douloureux même dans l’immeuble de ton ami ton rire ne s’arrête pas alors quand il te dépose au sol une fois dans son appartement, tu respires tu tentes de te reprendre, mais au moment même où tu poses tes yeux sur lui tu exploses de rire en mettant ta main sur ton ventre << Je...je…>> tu en peux plus ton fou rire est clairement puissant au point ou des larmes coulent sur tes joues << vais...vais… mourir >>. Tu te revois sur le dos de ton meilleur ami en train de le prendre pour un canasson.

Tu as fait un tas de soirées sur New-York, mais aucune n’ont eu le goût de celle que tu peux faire avec ton meilleur ami, les soirées que tu passes avec lui sont de loin les meilleures.

Ce n’était pas sa première soirée, probablement pas la dernière non plus. Elliott ? Ça faisait des années, qu’il sortait. D’abord un peu au hasard, pour suivre ses potes alors qu’il était ado. Comme tout gars ou toute meuf qui se respectait à cet âge là. Et puis, plus tard, pour décharger ce putain de stress qui le bouffait jour après jour, alors qu’il tentait de son mieux de réussir ses études de médecine, pour sauver Charlie : si les semaines de cours avaient été épuisantes et l’avaient foutu sur les nerfs, les soirées étudiantes n’avaient, elles, été que plus bénéfiques… A en juger par l’état second dans lequel il se mettait, ce qui lui permettrait d’ailleurs de pouvoir reprendre la semaine suivante dans un nouveau souffle. Enfin, habitué aux faits, ces soirées étaient devenues bien plus qu’une simple soupape, à la mort de Charlie, elles étaient devenues une échappatoire pour ne pas se confronter à son deuil et faire taire ses émotions.

Aujourd’hui, Elliott allait bien mieux. Les années étaient passées, mais les bonnes (ou mauvaises ? Tout était une question de point de vue!) habitudes étaient toujours là. Sa binôme étant partie pour New-York, il avait fait en sorte de continuer : show must go on, ou quelque chose dans le genre… cependant, ces soirées sans elle avaient une saveur différente ; et maintenant qu’elle était de retour, il était bien déterminé à rattraper le temps perdu et faire des folies avec elle. Peut-être d’ailleurs un peu trop : lui qui aurait voulu profiter à coup de paris stupides avait fini presque à terre, ronflant si fort qu’on aurait pu croire à un tremblement de terre, c’était à s’y méprendre ! Seulement voilà : grâce à son amie, il se retrouva parterre, cette fois totalement réveillé. Et sans qu’il comprenne pourquoi, il termina assis. Il n’en était pas sûr, mais il pensa que Lexie tentait de l’aider, en lui étalant ses phalanges en pleine figure : femme bourrée et évaluation des distances, vous savez ce que c’est : tout ce qu’il y avait à retenir, c’était que ça partait d’un bon sentiment, sans doute. Finalement, il éclata de rire en l’entendant tousser « j’suis inimitable ! Ça t’apprendra à te foutre de ma gueule, Porky ! » il lui adressa un clin d’oeil et se leva, rattrapant Lexie qui tanguait plus qu’à la normale, probablement tout autant que lui… Et un gollum et quelques mètres courus plus tard, ils se retrouvèrent là, en posture incroyable. Le lendemain, Lexie se demanderait sans doute où ses chaussures étaient passées. Mais pour le moment, ce n’était pas le problème. Non. Elliott était bien trop occupé à retrouver ses cinq ans, courant à perdre haleine. Il ne faisait pas semblant d’être un cheval, non ! Il vivait son rôle ! Et mort de rire, il tourna légèrement la tête « euh… et si on restait sur un truc ? J’peux hennir, mais… j’suis pas certain qu’un cheval, ça fasse pimpon ! » il s’était mis à rire, et reprit sa course jusqu’au hall de son immeuble. Et, essoufflé, il avait laissé Lexie descendre de son dos, se tenant le ventre de rire : « oh non, ne meurs pas ! j’ai encore de grands projets pour nous ! Comme… une vodka, dès qu’on sera arrivés dans mon appart ! » il fronça les sourcils et lâcha, réalisant « oh ! Merde ! On va sans doute faire peur à Shaky ! Faut… qu’on soit discrets. Tu sais comment faire toi ? » Riant, il était monté dans l’ascenseur et reprit : « putain qu’est ce qu’il fait soiiiif ! Et chaud ! » terminant sa phrase, il avait finalement joint le geste à la parole, retirant son t-shirt : « j’rêve d’une piscine, là, tout de suite, damn ! » et attachant son t-shirt autour de sa tête, il lança : « eh, Lex ! Regarde ! Je suis Rambo !! »

Il y a de bonnes fréquentations comme des mauvaises et Elliott ? Tu sais déjà que pour ton père ce n’est pas une bonne réputation puisqu’au lieu de te retenir dans tes folies, il y participe, mais toi Lex tu adores ça ses d’ailleurs ce qui vous a toujours rapproché et en grandissant ça n’a pas changé. Toujours l’un avec l’autre pour faire tout et n’importe quoi, tu sais que tu peux compter sur Elliott pour les folies les plus dingues ! Pourtant, tu sais que ni lui ni toi n’êtes en état d’être responsables si jamais quelque chose arrive lors de vos soirées, mais tu t’en fous puisque le but est justement de ne pas être adulte quand tu sors en sa compagnie ! Il est le seul à te suivre sur une telle folie même ta meilleure amie reste différente sur ce point, mais avec elle tu partages bien d’autres choses… Pour toi Elliott c’est le pote rêvant d’ailleurs sans lui les fêtes sont bien amères tu le sais puisque tu as vécu l’expérience a NY.

Tu ne sais pas combien de fois tu as terminées totalement ivre au point de te demander comment tu es rentrée la veille, tu ne sais pas combien de fois tu t’es retrouvée à dormir avec lui, contre lui avec vêtement ou en sous-vêtement, tu ne sais pas combien de fois tu t’es levée avec un mal de tête inimaginable et la mémoire évaporée, mais tu sais qu’à chaque fois tu étais avec Elliott. Tu n’as jamais terminé dans le lit d’un mec alors que tu étais ivre, tu n’as jamais fini avec un autre mec que ton meilleur ami alors que tu faisais la fête avec lui ! Comme quoi la règle ‘On vient ensemble on repart ensemble’ même ivre tu parviens à la suivre. Quand tu es avec lui, tu n’as pas l’impression d’avoir 27 ans loin de là, le niveau de débilité qui te possède quand tu es ivre en sa compagnie te réduit plutôt à l’âge mental d’une huître… Tout ça pour dire que tu n’as pas un haut niveau, non ça vole bas même, mais c’est ça qui est bon.

Te voilà sur le dos de celui en qui tu as confiance, celui avec qui tu préfères faire la fête et tu hurles “pinpon” sur son dos imitant la sirène des pompiers horriblement ! C’est si horrible à entendre que tu ne serais pas surprise que la caserne porte plainte contre toi, mais tu t’en fous puisque toi tu t’amuses et c’est tout ce qui compte. Puis tu changes d’idée et tu décides que ton meilleur ami est un cheval alors tu lui dis de galoper et tu bouges les jambes comme si tu lui donnais des coups sur le ventre comme une vraie cavalière ferait avec son canasson. Ni une ni deux le cow-boy parviens à rejoindre son immeuble et tu signales que tu es sur le point de mourir de rire, mais il te demande de ne pas le faire puisqu’il prévoit encore de grande chose, tu applaudis enthousiaste à l’idée de boire un nouveau verre avant de le voir froncer les sourcils et tu te tais un instant prenant l’air d’une femme qui réfléchis alors que ce n’est pas le cas puisque même le néant est plus remplit que ton esprit << Shaky ? Mais vient on lui fait peur ses drôle ! >> dis-tu en sautant sur place comme une gamine de 4 ans qui a une idée géniale, tu montes dans l’ascenseur à ton tour appuyant sur tous les boutons trouvant le petit bip trop cool et tu hoches la tête quand il affirme avoir soif << Moi aussi j’ai soif ! >> tu tournes la tête puisqu’il te le demande alors que jusqu’ici tu étais entrain de te dire qu’il serait cool d’appuyer sur le gros bouton rouge, tu clignes des yeux le voyant alors et tu ris en disant << Oh ouiii je peux être Adrianne ? S’il te plait!!! >> Évidemment tu te trompes de film parce que toi, tu n’as pas la mémoire des titres pourtant tu n’es pas inculte loin de là tu adores le cinéma, mais les titres ? C’est un peu comme les prénoms. Décidé à faire comme ton meilleur ami tu enlève à ton tour ton haut te moquant d’être en soutien gorge devant lui puisque ce n’est que Elliott, mais tu n’arrives même pas a passer ta tête dans le trou du haut et tu te retrouves coincées comme une andouille << Au secours RAMBO JE ME FAIS ATTAQUER PAR MON HAUT >> tu ris, mais tu t’énerves en même temps parce que tu n’arrives pas à sortir la tête à dire vrai tu t’es emmêlé et si tu avais voulu le faire tu n’aurais pas réussi.

Elliott savait, que ces soirées pouvaient lui coûter gros. Roman lui avait assez répété ainsi. Et dans ses prises de conscience tardives, en plein milieu de la nuit lorsqu’il n’arrivait pas à fermer l’oeil,il était le premier à se fustiger pour ça : car si arrêter les soirées lui coûterait, voir sa carrière se terminer était clairement impensable pour le comédien : c’était le rêve de sa vie, son oxygène. Sans les planches, Elliott se laisserait mourir. Pour autant, il ne pensait plus à rien de tout ça lorsqu’il était en compagnie de Lexie. D’abord, parce qu’il prenait toutes les précautions nécessaires pour rester incognito. Il allait dans les bars les moins fréquentés, les moins branchés, à moins qu’il n’ait pas d’autre choix. Mais avec Lex, il savait qu’il resterait en marge : ils n’étaient pas de ceux qui aimaient le confort et le luxe. La picole et les conneries leur suffisait amplement. Et c’est d’ailleurs ce qui déplaisait au père de Lexie. Elliott le savait. Mais d’un certain sens, il s’en foutait : il était majeur et vacciné, il n’avait pas de comptes à lui rendre. Bien sûr, ça n’avait pas toujours été le cas. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, combien de fois s’était il fait massacrer, avant d’en reprendre une couche en rentrant à la maison ? Mais aujourd’hui, c’était différent. Le père de Lexie, il ne le voyait que très rarement -pour ainsi dire jamais- et son propre père, persuadé que son rejeton était médecin, était bien loin de s’imaginer que les soirées de débauche passées étaient loin d’être une passade, mais une véritable passion.

A en voir Elliott, on pouvait se dire que finalement, rien n’avait changé. De son adolescence à aujourd’hui, le jeune homme s’était toujours mis un point d’honneur à finir à l’envers. Peu pouvaient importer les raisons : pour lui, elles étaient toujours bonnes. Charlie l’avait souvent moqué à ce niveau là. Combien de fois d’ailleurs la française lui avait elle entonné la chanson de tryö « désolé pour hier soir » en hurlant dans ses oreilles alors qu’il essayait de décuver ? S’il l’avait maudite pour ces moments douloureux, aujourd’hui, cette blague lui manquait. Et à chaque lendemain de cuite, il ne pouvait pas s’empêcher de fredonner ce refrain qu’il avait déjà entendu tant de fois.

A courir avec Lexie sur son dos, le brun était mort de rire. Et plutôt que de lui dire de se taire, qu’elle commençait à lui vriller les tympans, Elliott avait décidé de la rejoindre dans son délire, hurlant à son tour. Ils allaient probablement réveiller la ville entière. Bon dieu, combien de personnes allaient attendre à sa porte, le lendemain matin ? À vrai dire, Elliott n’en avait pas grand-chose à faire. Il était heureux, mort de rire, et profitait de l’instant avec sa meilleure amie qui semblait tout aussi euphorique que lui… Puis qu’elle lui donnait des coups de pieds dans les côtes ! Eclatant de rire, Elliott fit des gestes brusques, dans le but de la secouer : « OH ! Elle va se calmer Lucky Lukette ? j’la monte en l’air moi ! » et il imita les hénissements d’un cheval. Fatigués, les hénissements. Mais Elliott avait plus d’alcool que de sang dans les veines, pas sûr qu’on pouvait lui en vouloir. Là, il explosa de rire : « Hey! Meuf ! j’suis Joly Jumper de Wish ! Appelle moi… JOLI JEAN PIERRE ! »
Une fois dans le hall d’entrée, Elliott prit conscience que son chat n’allait probablement pas aimer leur arrivée en furie et haussa les épaules « ouais… c’est pas faux. C’est même carrément drôle de le voir partir en courant et trémousser son p’tit cul de chat ! » avait il lancé, postillonnant allègrement, signe qu’il était grand temps qu’il se taise, s’il ne voulait pas commencer à dire des trucs chelous : il était rond comme une queue de pelle.
Tête tournant légèrement, il s’appuya contre le mur du fond de l’ascenseur et soupira d’aise : demain, il aurait sans doute mal aux cheveux. Mais à cet instant, il ressentait un bonheur indescriptible. Moment de Grâce à la portée du mécréant : pas besoin d’avoir des hallucinations, de voir la vierge ou que sais-je. Pour Elliott, il suffisait de se marrer et d’être saoul. Dieu, il n’y avait jamais vraiment cru, alors de là à croire qu’il ferait son bonheur… laissez le vous dire que certainement pas. « t’inquiètes. Bientôt, on va arroser les jooolies plantes que nous sommes ! » avait il lancé avant de rire et de poursuivre de plus belle : « bien évidemment, t’es mon ADRIEEEEEEEEEEEENNNNNEEEEEEE ! » s’était il mis à hurler, sa voix raisonnant dans l’ascenseur. Et à la voir galérer, il avait sorti son téléphone « SURTOUT ne bouge plus ! » avait-il lancé mort de rire, avant de prendre une rafale de photos. «voilà, c’est parfait. Et maintenant… reste comme ça. C’est mieux quand on voit pas ta tronche de cake ! » moqueur, il s’était approché, l’aidant à retirer son t-shirt « j’rigole. C’est mieux comme ça. »

Une fois l’ascenseur arrivé au bon étage, Elliott tituba jusqu’à ce qu’il croyait être sa porte. Et galérant avec ses clés, il tenta une glissée dans la serrure… Rien. Pas un millimètre de bougé. « Meuf… ça veut pas ouvrir… on est chez… » il regarda autour de lui et ouvrit de grands yeux « Le voisin. PUTAIN ON EST CHEZ LE VOISIN. » et vu comme il venait de gueuler, il y avait très peu de chances qu’il ne l’ait pas entendu ! Il retira rapidement sa clé, avant de repartir à la bonne porte : « tiens, t’ as toujours mieux visé que moi ! » avait il abandonné en laissant sa meilleure amie se débrouiller avec les clés…

Tu entends encore la voix de ton père qui te hurlait dessus quand tu rentrais totalement torché et que Seph n’avait pas réussi à te couvrir parce que oui parfois cela ne fonctionnait pas… Et malgré cela tout tombait sur Seph ou sur Elliott ! Tu te souviens parfaitement des remarques que tu as pu avoir sur tes fréquentations ! Mais, tu n’as jamais changé pour autant parce que toi tu te fous de ce que le monde pense ou pensait, tu apprécies ton meilleur ami et tu n’écoutes, tu n’as jamais écouté ce que les gens pouvaient en dire ! Tu ne regrettes pas du tout tes choix puisqu’aujourd’hui tu vis bien loin de chez ton père enfin vous êtes toujours dans la même ville, mais tu ne vis plus sous son toit et Elli est toujours avec toi quoi qu’il se passe tu sais que tu peux compter sur lui et pour toi c’est ce qui compte et rien n’est plus important. Tu sais qu’il est compliqué de trouver des personnes fiables et des personnes de confiance et tu as parfaitement conscience de la valeur que ces personnes ont ! Alors toi, tu acceptes les gens comme ils sont même si ta famille est contre. Aujourd’hui encore tu sais que ton père ne porte pas ton meilleur ami dans son coeur, mais dans le fond tu sais que ton père n'aime personne du moins aucune personne que tu côtoies puisqu’il est toujours en train de remettre tes amis en cause comme quand tu es revenu en ville directement il a pensé que cela était dû à tes potes alors que non…. Cela est dû à une seule et unique personne, Sephiroth, mais ça ? Personne n’a besoin de le savoir, même pas mon meilleur ami pour quoi ? Simplement parce que tu n’as jamais parlé de ça à qui que ce soit, c’est ton jardin secret. Ce soir ? Tu as mal et bien que tu n’en as pas conscience parce que l’alcool qui coule dans tes veines t’empêche d’avoir toute ta tête tu sais au plus profond de toi que tu vas morfler demain ! Tu sais clairement que la gueule de bois va être horrible et comme souvent tu vas promettre de ne plus toucher une seule goutte d’alcool, mais comme toujours tu recommenceras puisque l’alcool c’est ton carburant, il t’aide à oublier l’envie que tu consumes. Tu es tellement mal que tu racontes n’importe quoi, tu ne sais même pas ce que tu racontes puisque ta bouche parle toute seule ! Et quand elle ne parle pas, elle rit encore et encore tout comme en ce moment Elliott te fait rire avec ses remarques << Lucky Luckette ! J’en ai marre de toi >> lâches-tu morte de rire tandis qu’il enchérit avec son histoire de Wish, tu ris tellement qu’il pourrait être la cause de ta mort, ta main sur ton estomac tu souffres à force de te tordre de rire << Arrête même Wish fait mieux >>. Puis, tu l’entends te parler du chat et toi tu préfères t’amuser à faire peur à la boule de poil parce que c’est marrant << Bah oui ! J’ai toujours des idées super tu devrais le savoir >> tu tires la langue alors que tu es dans l’ascenseur. Tu crèves de soif, comme toujours quand tu bois Lexie tu en réclames encore et encore. L’alcool chez toi c’est un peu comme le sucre, tu en redemandes toujours et un verre fait appel à l’autre ! Ton Elliott te rassure en te disant que sous peu vous allez être arrosé et cela te convient parfaitement ! Puis un nouveau délire prend place et voilà que tu es Adrienne ! Son Adrienne ! Ton ami a eu la délicatesse de ne pas soulever ton manque de culture filmographique. Directement tu le suis dans sa folie et tu essaies de retirer ton haut, mais tu n’y parviens pas puisque tu te retrouves coincée avec celui-ci. Directement, tu appelles ton ami au secours et celui-ci semble plus occupé à immortaliser ce moment qu’autre chose << Elliott, arrête ! J’étouffe >> dis-tu en accentuant le souci évidemment sinon ce n’est pas drôle, mais tu n’arrives pas à t'empêcher de rire << Tu vas voir ce qu’elle va te faire ma tronche de cake ! >> des menaces tu lances, mais tu sais que tu ne feras rien parce que c’est Elli et qu’il a le droit, oui, lui il a le droit ! Il vient enfin de sauver la mise et tu lui tires la langue quand enfin tu es libéré << Saloperie ! >> ajoutes-tu puisqu’il vient de se moquer de toi. Une fois l’ascenseur à l'arrêt, tu suis ton meilleur ami vers son chez lui, toi tu ne sais même plus si c’est à droite ou à gauche son chez lui, mais tu lui fais confiance. Tu prends appuie sur le mur et tu regardes tes ongles réalisant qu’ils auraient bien besoin d’un tour chez la manucure << Bah alors tu sais plus viser le trou ou quoi ? >> Évidemment ta remarque est ambiguë, c’est du Lexie tout crashé. Tu le regardes et tu lèves un sourcil quand tu remarques sur sa tête qu’il y a un souci et la raison te fait écarquiller les yeux << Hein ? >>. Tu regardes la porte, puis ton meilleur ami qui lui s'élance déjà vers la bonne porte, tu te traînes difficilement et tu attrapes les clefs << Tu serais perdu sans moi ! >> dis-je en riant doucement avant de lever les clefs pour pas qu’il les attrape << Tu t’es moqué de moi non ? Tu vas devoir affronter ton voisin copain ! >> tu peux être une garce de n’est pas nouveau bien au contraire et en général tu es sérieuse. Tu secoues les clefs en disant << À moins que tu les attrapes >> tu ris Lexie parce que cela t’amuse !

Elliott n’avait jamais été du genre à juger qui que ce fut. Au contraire. Il aimait bien trop les différences de chacun. Pour lui, elles étaient une force : il n’y avait qu’à voir le duo qu’il formait avec Lexie ! Bon. Ok. Ils avaient beaucoup en commun, et d’ailleurs, c’était sans doute pour ça, qu’Elliott avait toujours eu un besoin fondamental de protéger la jeune femme qu’il considérait comme une petite sœur d’une autre mère. Mais leurs différences n’avaient jamais été un problème pour eux. Mieux, elles faisaient leur richesse, et s’ils n’hésitaient pas à se taquiner sur celles-ci, ils ne laissaient personne en faire de même. Les vanner était un privilège, il fallait le mériter.
Pour autant, si la connivence avait toujours été parfaite entre eux deux, il fallait bien admettre que leurs parents respectifs ne voyaient pas cette relation d’un bon œil. Bon, en réalité, la mère d’Elliott avait toujours beaucoup aimé Lexie. Peut-être même d’ailleurs qu’elle lui faisait penser à ce qu’elle avait été, plus jeune ? Elliott aimait à le penser. Allez savoir pourquoi, mais il avait toujours aimé imaginé que sa mère avait été aussi libre qu’eux, étant plus jeune. Comme si être artiste, dans le fond, c’était obligatoirement prétendre à une liberté que d’autres n’auraient jamais. Et ça… c’était trop beau pour qu’Elliott ne puisse se résoudre à lâcher. Alors oui. Il continuerait à mentir à son père tant que cela serait nécessaire, tant sur son taff que sur le reste, il verrait bien plus tard l’étendue des dégâts : pour l’instant, il était bien trop bourré, pour pouvoir tenter quoique ce soit, et la situation pourrissait ainsi depuis quelques années maintenant. Alors… ça pourrait bien attendre une sortie de cuite dans les règles de l’art, hm ? Quoique. Dans le doute, Elliott continuerait de boire, histoire de ne jamais devoir aborder ce sujet avec le paternel : à chaque problème sa solution, aussi bancale fut-elle.

Encore assez malhabile sur ses jambes, il avait arqué un sourcil, secouant la tête : « Wish fait mieux ? Nan. Wish, quand tu cherches des manettes de switch, ils te proposent des brosses pour visage qui ressemble sacrément à des sextoys. Alors NON, Wish ne fait pas mieux, j’t’assure ! » Comment ça, il avait l’air de bien trop s’y connaître en articles claqués de Wish ? Ouais, bon, ok. Peut-être que lorsque sa carrière a démarré, il avait un peu trop abusé du service de livraisons en 10 jours. Tout lui était passé entre les mains, pour un amusement aussi subit qu’instantané : les objets, aussi randoms les uns que les autres avaient bien souvent fini à la poubelle. Temps de fun limité pour stupidité illimitée. Il mordit sa lèvre inférieure, et se mit à rire « j’m’égare, là, non ? » bien joué, Sherlock !
Mais sans avoir le temps de se dire qu’il parlait trop, il rit de plus belle lorsqu’il comprit que son amie était en mauvaise posture ;très, mauvaise posture. L’aidant à retirer son haut, la chambrant comme il se devait – Elliott n’avait jamais su faire autrement que de vanner son amie lorsqu’elle était en galère, même s’il ne rechignait jamais à lui donner un coup de main !-- il avait arqué un sourcil, réfléchissant un court instant « ce qu’elle va me faire ta tronche de cake… hm… Pas une olive, j’espère?! » malicieux, il se mit à rire comme un enfant venant de découvrir la dernière blague carambar du moment. Et lui tirant la langue, il haussa les épaules « saloperie, saloperie… tu m’aimes bien trop pour le penser !! »

Enfin sortis de l’ascenseur, il s’était ensuite précipité sur la porte en face de lui, sans même se soucier de la principale info de la soirée : c’était pas, sa putain de porte. En sentant Lexie lui attraper les clés d’entre les mains, il avait sévèrement paniqué. Et lui courant après, gesticulant comme un guignol, il finit par la rattraper, la bloquant contre un mur. Attrapant d’un geste léger les clés qu’elle tentait de mettre hors de sa portée, il mit son autre main sur sa bouche : « Lexiiiie fais pas l’idiote ce mec me déteste ! Si il sort, on est dans la m... » mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la porte du voisin en question commençait à grincer. « eeeerde !!! » plus le temps pour les explications. Prenant subitement son amie par la main, il l’entraîna vers un petit renfoncement, derrière un pot de fleurs dans lequel trônait fièrement une magnifique plante grasse. Murmurant, il reprit son souffle « ok… maintenant… on va attendre que le minuteur s’éteigne et on va... » bingo. La chance semblait être du côté des artistes associés et Elliott serra un peu plus la main de Lexie dans la sienne, avant de conclure « courir !! » joignant le geste à la parole, il s’élança dans le couloir. Quelques mètres à peine les séparait de la libération. D’un geste étonnamment leste pour un gars aussi saoûl, il sortit les clés qu’il venait de récupérer et cette fois-ci, ouvrit la porte sans aucun mal. Le seul problème dans le fond, c’était encore qu’avec l’alcool, les distances, c’était définitivement pas ça : trop hésitant pour ralentir dans sa course, il s’était pris les pieds dans le tapis de son entrée, s’étalant allègrement dans l’entrée de son loft. Il eut le temps de voir son chat courir, terrifié par cette entrée fracassante, et, relevant les yeux vers son amie, un air d’effroi se dessina sur son visage.

« Lexiiiie nooon retiens toi à la poooorte » eh merde. Pas le temps de dire ouf. La jeune femme avait eu beau lutter, la gravité avait été plus forte qu’elle aussi. Elle s’étala mollement sur Elliott, qui grimaça avant de rire grassement « heureusement que t’es un poids plume ! Tu m’aurais pété quatre côtes, sinon ! » avait-il conclu en se relevant, avant de lui tendre la main « rien de cassé ? »

HJ:

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