Ben & Sinéad - Il est plus facile de demander le pardon après, que la permission avant et pourtant.

Grandir sans mon père ne m'a laissé le choix que de grandir aux côtés de mon grand-père et de ce fait j’ai été d’une certaine manière élevée à l’ancienne sur bien des choses. Ma mère à fait en sorte que je respecte la famille certainement qu’elle avait peur qu’un jour je lui tourne le dos et mon grand-père lui m’a appris à respecter une femme, peu importe son âge. C’est deux bases fondamentales qui font de moi l’homme que je suis, c’est un peu comme mes racines.

Avoir été éduqué à l’ancienne m’a dans un sens empêcher de faire comme tous les connards du lycée qui s'amusaient à changer de petite copine comme bon leur semblent…Moi j’étais le gars sympa qui ne cherchait pas à rire des sentiments qu’une femme aurait pu avoir pour moi de ce fait, je suis passé pour le puceau de service bien des années et je me suis embrouillé avec un bon pote assez méchamment puisque dans mon souvenir je n’avais pas apprécié la manière dont il avait traités sa petite copine de l’époque enfin j’espère pour elle qu’elle a eu le courage de le laisser tomber, mais je n’en suis pas certain puisque je n’ai pas gardé contact avec un connard pareil.

Je ne suis pas un gars droit sur toute la ligne comme tout le monde j’ai mes défauts, mes vices, je fais des erreurs puisque cela est humain, mais je ne supporte pas le manque de respect surtout quand ce manque est tournée vers une femme. Non pas que je pense que le sexe féminin soit plus faible et qu’il a besoin d’être caressé dans le sens du poil non, ce n’est pas ça… C’est juste qu'on m’a appris à apprécier la valeur d’une femme. Mon grand-père disait toujours qu’une femme est égale à la douceur du cachemire qu’elle fleurit seconde après seconde… Il m’a souvent répété qu’il fallait être un bon jardinier pour entretenir un jardin et qu’il fallait être patient pour en savourer ses vertus.

Je pense que mon grand-père a raison sur ce point de vue, une femme est une beauté inégalable qu’il faut entretenir en lui apportant non pas de l’engrais, mais de l’amour et de la tendresse pour qu’elle puisse s’épanouir sans limites, pour qu’elle puisse éblouir le monde. C’est pour ça que je suis devant la porte d’entrée du domicile de Sinéad et de Soraya, je suis là parce que je désire être celui qui permettra à Soraya de briller sans jamais s’arrêter. Je suis là parce que j’ai envie d’être son tuteur (celui qui soutiendra chacune de ses pétales), j’ai envie d’être ses fondations, des fondations solides qui ne tomberont pas au moindre coup de vent ! Je pourrais dire tout cela à Soraya et me moquer de ce que sa famille, mais cela ne me ressemble pas au contraire je sais qu’en n’étant pas claire sur le terrain que je souhaite emprunter je ne me sentirais jamais bien en présence de celle qui a tout changé pour moi.

Je suis conscient que ma venue ici ne m’ouvre aucune porte, conscient que cela ne veut pas dire que ce que je ressens est partagé, mais je sais qu’en repartant mon esprit sera bien plus léger. Est-ce que je viens chercher la permission de courtiser Soraya ? Dans un sens, c’est le cas… Elle est bien plus jeune que moi, elle n’est pas majeure et je ne veux pas que sa famille se méprenne sur mes intentions. Est-ce que je tenterais quelque chose avec Sora’ si sa tante refuse ma requête ? Je n’ai pas encore réfléchi à cette question, mais je sais qu’une réponse négative ne changera rien à ce que mon cœur peut chanter à chaque fois que je suis en compagnie de la divine rousse.
Oh, je ne suis pas fière d’être tombée comme un pion ! Mais j’ai été faible, elle a bandé une par une toutes les blessures que mon ex m’a laissées… Je n’ai pas choisi de craquer pour elle, elle qui n’aurait dû être qu’une amie… Je n’ai pas choisi de ressentir ne serait-ce qu’une touche de sentiment et pourtant ça m’est tombé dessus et maintenant je n’ai envie que d’une seule chose… D’elle.

Mon poing cogne contre la porte d’entrée tandis que j’inspire un peu pour me donner le courage d’exposer ce que je ressens à la vue de Sinéad. Une part de moi est ici dans l’espoir d’avoir un accord tandis que l’autre partie de moi est ici simplement pour faire comprendre à la tante adorée de celle qui fait battre mon cœur mes intentions. Debout face à la porte, j’attends les mains dans les poches que Sinéad m’ouvre.