Am' & So ◘ Un frère, malgré les erreurs reste un frère

Un frère, malgré les erreurs reste un frère

Soren & Amalrik

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La soirée avait été longue, je n’avais pas vraiment envie de rentrer à la maison, depuis qu’Am avait appris pour les combats , c’était un peu froid et je n’avais pas non plus vraiment fait beaucoup d’efforts pour recoller les morceaux. Comme il le savait, il me restait un combat, le dernier et après on en parlera plus, je ne me battrai plus, du moins c’est ce qu’il y a de prévu, je crois que c’est ce qu’il faut si je ne veux pas perdre Isabel. Ce soir, je ne voyais pas Isabel et pourtant j’en mourrai d’envie, je ne voulais pas qu’elle se sente coincée dans notre relation, je sais qu’elle a besoin de temps et je compte bien lui laisser tout le temps qu’elle pourrait avoir besoin.

Je venais de quitter le bar, prenant la moto pour me rendre à la maison en espérant pouvoir passer une soirée au calme. Sur la route, mon esprit vagabonde sur ce qu’il se passe dans ma vie et surtout pour le reste et les décisions que j’ai à prendre pour le bien de ma vie mais aussi pour la suite de mon aventure avec Isabel. Quand j’arrive devant la maison tout est allumé, ce qui me fait dire qu’il y a du monde à la maison, alors que je reste assis sur ma moto, j’allume une cigarette, je réfléchis à tout ce qu’il s’est passé, à mon histoire naissante avec Isabel, à tout ce que j’ai pu promettre. Doucement je tire sur ma clope avant d’écraser le mégot au sol avant de mettre la moto dans le garage.

Après avoir franchi la porte, je pose mes affaires sur le porte manteau avant d’aller dans le salon, personne à l’horizon, rien, je fronce les yeux et vais me servir un verre avant de revenir vers la table où l’ordinateur de mon frère est ouvert. Un rapide coup d’oeil et je fronce les yeux en voyant la page qui est affichée, il est donc entrain de chercher à partir d’ici, je ne sais pas quoi penser pour le moment, je passe une main sur mon visage buvant une gorgée de mon verre puis je vais m’installer dans le canapé attendant de voir ce qu’il va me dire.

Après une gorgée de mon verre, je réfléchis à ce que j’ai vu, j’avoue que j’ai pris l’habitude de les avoir avec moi dans cette grande maison mais si c’est vraiment ce qu’il désire, je ne pourrai l’obliger à rester mais avant cela, je veux connaître la raison, je ne veux pas que ce soit à cause des tensions qu’il peut y avoir entre nous, je veux que ça soit plus calme maintenant pour le bien de tous !

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Soren & Amalrik

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Les jours défilèrent à une vitesse vertigineuse. Petit à petit, les nuits et les journées finirent par toutes se ressembler, en dépit de tes songes exacerbés par la non-envie de rentrer dans ta demeure familiale. Ce soir-là ne fit aucunement exception. Pourtant, il était l’heure de raccrocher le vêtement de travail pour enfiler des pantoufles et un jogging. Pas sans une douche, cela dit, évidemment. Epuisé par des heures de garde, le premier geste que tu fis en rentrant aurait pu en étonner plus d’un : tu attrapas ton ordinateur portable, surfant sur les annonces immobilières. Tu n’avais décemment pas les moyens de t’offrir une maison. Alors tu fouinais surtout un appartement peu onéreux, possiblement en colocation. Cela ne t’effrayait pas des masses de te retrouver avec une personne inconnue, à partager des locaux. Le silence, par contre, lui, te rendait nerveux. Toi qui avais l’habitude du brouhaha familial, cela te traumatiserait probablement d’être face au plus terrifiant des bruits : celui qui n’existait pas. Alors, pour te réconforter, tu te dis que tu pouvais toujours envisager d’adopter un animal pour te tenir compagnie durant tes longues soirées d’hiver. Quoiqu’il en soit, tu rêvassais doucement devant les différentes propositions. Fatigué, tu décidas de prendre ultérieurement une décision. Pour le moment, une douche chaude s’imposait. Les filles n’étaient pas encore là – probablement chez des copines. Quant à Sören, eh bien… sa présence se faisait rare. Tu te doutais qu’il passait le plus clair de son temps auprès de sa nouvelle petite-amie. La fameuse Isabel. Cette pensée t’arracha une grimace de désapprobation. Cela dit, tu n’étais pas là pour le juger, même si tu n’approuvais pas cette relation étonnante. Après t’être soigneusement savonné, puis rincé, tu sortis de la salle de bain armé d’une serviette. Tu te dirigeas dans ta chambre pour y enfiler des survêtements propres. Une fois vêtu, tu revins dans la cuisine où trônait toujours ton ordinateur. C’est ainsi que tes yeux croisèrent ceux de Sören, installé dans le canapé du salon, visiblement rentré pour une partie de la soirée. « Salut. » lanças-tu poliment, en reprenant ton matériel électronique, dont tu refermas le couvercle délicatement. Puis, tu vins dans le réfrigérateur et tu pris une canette de limonade au citron, afin de te réhydrater. Et, tandis que tu la buvais en te tenant debout, appuyé contre le plan de travail, tu sentis ton esprit se perdre dans tes pensées. L’atmosphère était si glaciale que tu hésitais à rajouter un manteau d’hiver sur tes fringues, histoire d’éviter la pneumonie.

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Soren & Amalrik

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Alors que je suis sur le canapé, je bois doucement mon verre, mon esprit vagabonde à ce que j’ai vu sur le pc de mon frère, je me doutais que cela arriverait un jour mais pas comme ça, pas après cette dispute. Depuis ce moment, j’avais préféré lui laisser du temps, parfois je me retrouvais chez Isa et le reste de temps, c’était au bar où je faisais des heures pas possible et ne rentrais que tard voir pas du tout. Je sais que ce n’est pas facile d’accepter ce genre de chose mais il le sait, j’ai encore un combat et après j’arrête de me battre, j’arrête de me mettre en danger pour le bien de tous. Quand il arrive dans la pièce, je lève le regard vers lui, un léger rictus quand il ferme le pc “Salut!”.

Une nouvelle gorgée de mon verre et on peut sentir l’ambiance lourde qu’il y a dans la pièce, je n’arrive pas à comprendre comment on en est arrivé là. Avant on arrivait à se parler même après des embrouilles mais là, il y a un truc que je ne comprends pas et je commence à me demander si ce n’est que le fait des combats. “Tu comptes donc partir d’ici ?” dis-je alors que mon regard se pose dans le sien. Je ne suis pas con pour en connaître la raison et je me doute que les fille vont vouloir connaître tout ça et certainement qu’elles partiront aussi avec leur frère et de cette maison, il ne restera plus rien qu’un vague souvenir…

Je finis par me lever faisant quelques pas dans la maison avant de me retourner vers lui, je déteste que l’on se prenne la tête comme ça et encore ce n’est pas vraiment se prendre la tête, c’est… En fait je ne sais pas ce que c’est. Je soupire “Je crois qu’il faut qu’on parle, ça ne peut plus durer comme ça Am’ et je déteste ça. Nos parents ne nous ont pas élevé à se faire la gueule sans résoudre le problème en discutant” Il est vrai que j’aurai du en parler avant mais comment faire comprendre que même avec eux à la maison j’avais ce manque de Nina. Aujourd’hui ce manque n’est plus, elle sera toujours dans mon coeur, c’est sur oui.

Elle aura toujours ce petit truc dans nos vies mais maintenant, il est temps pour tout le monde de tourner une page, il est temps d’aller de l’avant. Cependant, je ne sais pas si je suis apte à le voir partir, à le voir prendre son envole tout comme ces soeurs et pourtant… pourtant un jour où l’autre ça arrivera parce que c’est le cours de la vie.

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Soren & Amalrik

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L’ambiance glacée te pèse, Amalrik. Pourtant, toi qui ne supportes pas cette situation rocambolesque, tu te refuses à effectuer les premiers pas en portant un drapeau blanc immaculé. Non. Cette fois-ci, la colère est telle que tu n’as toujours pas digéré l’annonce de Sören, en dépit des semaines passées. Un fossé s’est installé entre vous deux et cela se ressent dans chacune de vos actions, dans chacune de vos paroles. Vos petites sœurs, pas forcément dupes, s’en sont rapidement rendues compte. Cela dit, malgré les questions de l’une et de l’autre, tu as prétendu faussement que ce n’était rien. Que cela s’arrangerait tôt ou tard. Désormais, tu n’en étais plus tellement persuadé. Peut-être était-ce bien la fin de l’harmonie familiale qui vous caractérisait depuis toutes ses années. Peut-être pas. Cela dit, à cet instant, tu ne désirais pas forcément aborder les sujets douloureux. Tu avais laissé Sören roucouler sagement avec Isabel, profitant sans doute de sa bulle de bonheur. Il le méritait, incontestablement. Pourtant… tu n’arrivais pas à pardonner. A mettre de côté ta rancœur. Hélas, ton aîné avait sûrement capté que tu t’intéressais très fortement aux appartements disponibles sur le marché. Il ne put s’empêcher, d’ailleurs, de te questionner, tandis que tu buvais toujours ta limonade au citron dans la cuisine. Tu tournes alors ton visage fermé en sa direction. Un simple haussement d’épaules donne le ton à ta capacité à répondre avec philosophie. « J’sais pas. Peut-être, ouais. » fut tout ce que tu parvins à articuler, avant de détourner le regard pour reprendre ta boisson à la saveur citronnée dans ta bouche. Tu remarques alors, du coin de l’œil, la silhouette élancée de ton frère. Ce dernier s’est levé du canapé et s’active, en effectuant les cent pas dans le salon. Toi, tu ne bouges pas des masses, préférant rester calme. Serais-tu moins nerveux que lui ? Ce n’était pas certain. Après quelques instants de réflexion, Sören décide de prendre à nouveau la parole. Cette fois-ci, il souhaite que vous poursuiviez votre discussion houleuse de la dernière fois. Tes sourcils se froncent et, sans le regarder, tu sens la colère qui te regagne. Sourde. Destructrice. Mesquine. « Je ne vois pas ce qu’on pourrait rajouter à ce qui a été dit. » rétorques-tu froidement, dans un premier temps. Après tout, il a été franc quant à sa vie personnelle : tu n’avais aucun droit de piper mot à ce sujet. En somme, c’est ce que tu avais retenu de tout ce foutoir. Cependant, les mensonges sonnaient comme une trahison à tes oreilles. Alors, en relevant ton visage vers le sien, toujours en proie à la tristesse et à la déception, tu enfonças tes mirettes dans les siens. « T’as arrêté, comme tu l’avais dit ? » l’interrogeas-tu, sans détour, évoquant sa promesse de cesser les combats illégaux. Du moins de se battre, finalement. Car tu n’avais aucune idée de s’il avait poursuivi les paris et de laisser d’autres hommes se cogner pour du fric sale dans cette fichue grange aménagée.

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Un frère, malgré les erreurs reste un frère

Soren & Amalrik

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L’ambiance est glaciale et il est temps de mettre un terme à tout ça, je ne sais pas si cela va résoudre tous les soucis mais il est mon frère et même si pour lui, il n’y a plus tout ça, il n’en reste pas moins qu’il est et restera mon frère. Je ne sais pas ce qu’il a vraiment, s’il a fait une croix sur la relation que nous avons mais pour le moment c’est bien ce que je crois et j’ai énormément de mal à l’accepter. Je pensais que depuis toutes ses années et malgré tout ce qu’il s’est passé, rien ne changerait mais à croire que je m’étais fait trop d’espoir sur notre relation. Je finis par lui demander s’il compte déménager même si je me doute déjà de la réponse vu le site qu’il était entrain de regarder mais j’ai disons besoin d’en savoir plus, besoin qu’il me le confirme. Quand il prend la parole, je me mords l’intérieur de la joue pour ne pas dire une chose qui pourrait le blesser, je l’avais déjà fait d’une certaine façon mais contrairement à lui, je n’aurai pas réagi de la sorte si cela avait été l’inverse mais bon une fois de plus, je m’étais trompé. Quand il reprend la parole et que je remarque le ton employé, je serre les dents une nouvelle fois avant de laisser échapper un léger soupir entre mes lèvres. Mon regard se tourne vers lui alors que je reste stoïque à sa façon d’être et au regard qu’il me lance. Quand il pose la fameuse question sur les combats, je m’y attendais, je savais très bien que ça allait revenir sur le tapis à un moment donné mais comme je lui avais dit, il me restait un combat et ce combat allait arriver sous peu “Comme je te l’ai dit, il me reste un combat et il est dans quelques jours, ça n’aurait pas été ce combat alors je l’aurai annulé mais je n’ai pas le choix. Ce combat aurait dû être celui qui aurait fait de moi un boxeur pro si… si nos parents ne seraient pas morts ce jour-là alors pour moi et pour leur mémoire, je vais le faire. Après ça, j’arrête comme je l’ai dit” Mon regard reste sur lui alors que je porte mon verre à mes lèvres pour en boire une gorgée, je m’attends une nouvelle fois à ses foudres mais il était au courant de ce combat alors je ne vais pas lui mentir en lui disant que je ne le ferai pas, je n’étais pas comme ça.

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