I present to you Colin -- Rose & Félix

“I present to you Colin.”@rose blossom

Te voilà enfin sortie de la clinique vétérinaire, où tu viens d’effectuer ton service de nuit. Il est neuf heures du matin, le soleil éblouit la jolie ville qu’est Washington. Tu te rends compte que cette nuit, a était encore une fois très dure, avec des cas préoccupants. Mais tu as laissé le relais aux vétérinaires, dont tu as entièrement confiance en eux. Tu as quelques obligations qui te retiendront toute la journée, dont l’une plus qu’importante. Celle-ci s’appelle Colin, et est entrain d’arriver dans la voiture de sa maman, sur le parking de la clinique. Ton ex-femme semble plus qu’occupé, en ligne sur son téléphone, elle te fait une bise rapide et te donne les affaires du gamin, que tu mets soigneusement dans le coffre de ta voiture – un joli bébé, range rover evoque, de quoi braver tous les terrains même les plus boueux -. Enfin, tu récupères le petit garçon, les yeux encore endormis, pourtant vu l’heure qu’il est, il devrait être pleinement éveillé, non ?

Mh. Il est malade ? Demandes-tu, suspicieux. Elle soupire, coupant deux secondes la parole à son interlocuteur. Il n’a pas voulu s’endormir, je n’avais pas que ça à faire, que de l’obliger à s’endormir. Que veux-tu répondre à cette bonne femme ? Tu soupires, laissant clairement tomber toute discussion. Tu préfères te concentrer sur le bambin, qui est déjà yeux fermés une fois le siège installé dans l’automobile. Tu sens qu’il va être en forme, au moment où tu seras entièrement fatigué. Qui plus est, aujourd’hui est une journée décisive. Tu n’as jamais été clair avec Rose, sur la discussion des enfants. Elle en sait au final que très peu, l’absence de bague à ton annuaire, est déjà une grande réponse quant à ta situation maritale. Colin, mon cœur. Tu tentes d’entrer en contacte avec l’enfant, qui semble tellement fatigué qu’il ne dédaigne pas rouvrir ses paupières. Tant pis, qu’il se repose. Tu prends finalement la route, pour rentrer chez-toi, avec la circulation du matin, tu en as pour une trentaine de minutes, seulement dix minutes de plus, que le trajet au calme.

Sans vraiment savoir pourquoi, lorsque tu te gares, tu as le réflexe de regarder si la demoiselle est dehors. Mais tu ne vois personne. Tu sors Colin, qui de suite est beaucoup plus en forme, ça fait plaisir. Tu le retiens, la porte du garage étant ouverte, tu ne voudrais pas qu’il se casse la figure dans les escaliers, pour rejoindre la porte d’entrée. Sac dans une main, enfant dans l’autre, tu t’engages dans la maison silencieuse. Personne à l’extérieur ou dans le salon, tu supposes que Rose est à l’étage inférieur. Tu souffles, lâchant Colin qui se dirige en courant vers le canapé, pour blottir l’un des coussins qu’ornent le meuble douillet. Rose ? Demandes-tu, voir si elle est bien en bas. Quand tu es disponible, tu peux venir me voir ? Tu n’oses clairement pas descendre, alors tu poses le sac sur une petite chaise qui est à l’entrée. Tu t’empares de la télécommande pour mettre les dessins animés, et aller préparer le petit-déjeuner du gamin, qui n’a évidemment pas mangé. Grâce à sa mère. Tandis que tu lèves le bras pour t’emparer d’un bol, une douleur vive t’empêche pour quelques secondes, de lever plus haut et de choper la vaisselle. Tu vas pourtant au-delà de la douleur, ce serait minable de ta part, ayant deux personnes précieuses à la maison. Tu entends enfin quelques pas, ton cœur bat la chamade, mais tu restes dos aux escaliers, incapable de faire face à la demoiselle, qui va vite se rendre compte que ton fils est présent dans la pièce.

 

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Pourquoi semblais-tu avoir une certaine appréhension ? Il était évident, qu’avec le – peu de – temps que vous avez passé ensemble, tu avais en effet, peut-être, eu quelques regards – respectueux – posés sur elle. Elle incarnait à elle seule, l’exact opposé de ton ex-femme. Surement aussi la jeunesse, qui ne te manquait pas pour autant, tu avais aimé ses années de vie, mais appréciais encore plus celle qui se dessinait doucement, mais sûrement. Tu étais comblé par la vie, quelques petits ajustements étaient importants, mais tu étais tout de même heureux de ce qu’elle t’offrait. Son lot de galères, mais aussi de petits bonheurs, dont toi seul avait le secret et la clef pour l’activer.

Aussi, quand elle pénétra la salle ouverte, tu t’arrêtas brusquement. Tu n’arrivais pas encore à décider, si tu devais te retourner, ou continuer à éviter tout contacte visuel. Mh, fatiguante. Souffles-tu, il est réel qu’elle n’a pas était de tout repos, mais tu as de bien pires souvenirs, de soirées à la clinique. Tu t’es bien reposé de ton côté ? Tu es accroché à des valeurs, et l’une d’elle, est le bien être de ton hôte. Aussitôt sa prochaine question posée, ton premier réflexe fût de te retourner. Et d’observer la jolie demoiselle s’imposer dans la pièce, tu ne pouvais pas mentir, elle dégageait un petit je-ne-sais-quoi, pas du tout déplaisant. Mais reprends donc tes esprits Leroy, il y a urgence. Lorsqu’elle insinue, que tu as un petit boulot de garde d’enfant, tu ne peux retenir un petit rire nerveux, mais à ton image : naturel. Je… C’est Colin, je n’ai pas dû forcément t’en parler plus que ça. Tu passes aux côtés de la demoiselle, hochant la tête pour la saluer, avant de t’approcher du garçon, qui décroche enfin les yeux de l’écran, pour s’apercevoir qu’il y a une autre personne présente dans la dite pièce. Colin, tu vas dire bonjour à Rose ? Tu le soulèves, pour le laisser enfin poser pieds à terre. Tu es alors toujours au ras du sol, laissant ton gamin s’approcher timidement de la jolie brunette.

C’est mon fils. Finalise-tu, avant que la tête brune s’arrête, plutôt loin de la femme, mais étrangement proche quand on connait le caractère du bambin. Il tente timidement de sortir quelques mots, suffisant pour que tu sois comblé. Tu te relèves alors, approchant ton fils pour le féliciter. Ton regard se retrouve à fixer celui de la jeune femme, qui quelques minutes en arrière, te proposait des gaufres. Enfin, à vous tous d’ailleurs. Tu es vraiment fabuleuse, merci pour l’attention. Tu as déjà déjeuner, ou je t’installe à table ? Par réflexe, tout bête, tu laisses l’enfant qui va se réfugier dans les jambes de la brunette. Tandis qu’à ton tour, tu vas chercher trois sets de vaisselle, pour l’installer sur la grande table en verre. Tu te sens soulagé, enfin d’avoir pu faire les présentations. Mais tu dois bien avouer, ne pas avoir était tendre quant à celle-ci, ne pas avoir pensé forcément aux sentiments que pourrait avoir la demoiselle. Mais pour régler tout ça, te vient l’idée de corriger le tir, d’une manière douce. Il fait beau aujourd’hui, on pourrait peut-être profiter de la piscine ? Celle-ci étant constamment chauffé lorsque la période de froid est présente, ce serait bête de ne pas en profiter. Et puis, ce serait l’occasion de discuter plus amplement, de clarifier certains points.

Je te laisse t’installer Rose ? Enfin, si tu y arrives. Vu comment l’enfant s’accroche à la jambe de la jeunette, il serait difficile de dire que Colin est un enfant compliqué. Il a l’air d’être comme son père. Sous l’emprise involontaire, d’une jolie jeune femme. Mais lui, le montre d’une bien meilleure façon.

 

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Tu redoutais ce moment sans savoir pourquoi, et voilà que désormais, tu étais libéré de toute gêne. Bien sûr, tu sais que ça mettrait du temps à accepter cette nouvelle, mais tu préférais le faire au plus tôt, que de mentir éternellement à celle qui partage un petit bout de vie avec toi, ou du moins, une partie de la maison ! Tu écoutes de plus ou moins loin, restant muet, juste le fait d’être présent sur ce genre de moment de vie, te plaît. Parce-que d’observer ce qu’il se passe, te rends heureux, sans même comprendre pourquoi. Elle t’a attendue pour le petit-déjeuner, alors tu prépares la table pour trois, acquiesçant simplement à sa réponse. Et puisque l’enfant reste accroché à Rose, tu te permets d’avancer dans les tâches du quotidien ; en l’occurrence, juste préparer le déjeuner matinale.

L’idée d’aller prendre l’air, et de faire trempette, dit bien à la brunette. Au fond, t’es bien content, ça te permettra de prendre un peu de temps pour toi, qui n’est pas habitué à laisser une seule minute de ton temps, pour ne rien faire. Tu déposes enfin le dernier élément sur la table, installant un coussin sur le siège – attitré s’il vous plaît – de Colin. De bons verres de jus de fruits, des gaufres chaudes, du pain frais, des confitures et tout autre genre de pâtes à tartiner. Pour finir quelques fruits coupés et épluchés. Voilà qui constitue un petit-déjeuner parfait à tes yeux, suffisamment riche pour une bonne journée active. C’est finalement dans les bras de la jeunette, que ton enfant fait son entrée à table, ce qui te décroche un petit rire, quel enfant flemmard ! Ou plutôt, opportuniste. C’est ça, le mot ! Tu t’assieds à ses côtés, tu n’as fait l’achat de chaise adapté, au risque de paraître trop protecteur, tu préfères éviter les galipettes involontaires ! Deux ans, mais il semble un peu avancé, vis-à-vis de son âge ! Et tout ça, était pas non plus volontaire. Tu étais d’ôté d’une chance inégalable, d’avoir un enfant gentil et qui apprenais vite, facilement. Tu proposes à Rose des gaufres, mais aussi des fruits. Puis tu sers l’enfant, qui ne s’attarde pas, et prend avec ses doigts les aliments que tu as soigneusement découpé, pour qu’il puisse être en toute autonomie.

Sa remarque te tire un sourire, il est vrai, que Colin est un enfant mignon comme tout. Et tu ne penses pas ça, parce-que c’est ton fils. Sa maman, est aussi une très belle femme. Vous avez réussi à créer une petite merveille. Reste plus qu’à prier, pour qu’il ne prenne pas de son caractère. Mh, j’espère pas trop. Je ne suis pas prêt à ce qu’il ramène des filles à la maison ! Conclus-tu, ironiquement. Dis-moi Rose, tu as des frères et sœurs ? Une question banale, lorsqu’on ne connait pas le passé de son interlocuteur. En l’occurrence, tu ne connais que très peu la demoiselle qui fait, honteusement, chavirer ton cœur. Mais ça, tu l’ignores encore totalement, tout cela reste de façade. Laisse-moi en apprendre un peu plus sur toi, si tu le veux bien ? Tu fixes alors la demoiselle, aussi tendre qu’un agneau. Ta démarche n’est en aucun cas malveillante, tu as besoin, au fond de toi d’en connaître une infinité plus, qu’à présent.

Si le petit-déjeuner se passe sans accroc cette fois-ci, tu en es bien heureux. Il t’arrive régulièrement de devoir partir en précipitation, à croire que les astres sont alignés pour vous laisser tous les trois tranquilles. Colin te fait comprendre qu’il a terminé. Tu le descends de sa chaise, essuyant préalablement ses mains pour qu’il ne salisse pas toute la maison, avant de le laisser gambader jusqu’au canapé, où il se couche. A croire qu’il ne dort jamais ! Souffles-tu, toujours dans l’optique d’être bienveillant.

 

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Le petit-déjeuner se passe finalement sans accrocs, même si tu as cette vilaine impression que quelque chose cloche, comme une contrariété quelque part, mais tu ne serais dire où. Depuis l’arrivée de Rose, tu as fait un trait total sur ta curiosité. En effet, elle s’est mise à travailler dans un métier douteux, mais elle en reste une demoiselle douce et dans une affection la plus propre et naïve possible. Alors, tu t’es toujours dis, qu’il était préférable de ne pas savoir la raison de toute cette situation. Or, deux semaines plus tard, ça te démange. Pourquoi ? Était-elle dans ce métier, seule sans sa famille. Était-elle en froid avec ceux-ci, ou juste était-elle totalement autonome dans sa vie. Tu ne savais finalement pas si tu étais si proche du but, ou si au contraire tu étais aux antipodes. La douceur de ses paroles te faisait oublier tous tes questions débiles ; si elle devait se livrer, elle le ferait d’elle-même. Ça ne t’empêchait pas, de l’aider doucement, à le faire. Je sais que c’est un tombeur, mais c’est Papa qui aura le privilège et la chance, d’avoir ramené justement une demoiselle à la maison ! Il ne volera pas ça, ahah ! Echappe-tu, sans forcément en avoir honte. Toi qui retiens généralement toute pensée de ce genre, tu t’étonne de ne pas avoir rajouté un petit… - c’était pour rire -.

ça me paraît censé, faisons en sorte de se questionner mutuellement ! Tu lui accordes bien ça, elle vient de t’avouer avoir un frère, avec qui elle ne voue pas un amour parfait. Ce qui te rapproche effectivement un peu plus de ta théorie, selon laquelle, Rose est seule à Washington. J’ai effectivement deux petits frères et deux sœurs jumelles ! On sentent par contre vraiment très bien. Souffle-tu, sans vouloir péter plus haut que ton cul. Tu cherches son regard, voir s’il y a une once de sentiment négatif, mais il semblerait que tu n’en trouves pas. A croire que Rose se protège définitivement de toute contrariétés. Tu vas en avoir du pain sur la planche, pour qu’elle te fasse confiance et se livre en toute nudité. Rose, c’est vraiment gentil ! Je pense me reposer au bord de la piscine ! Si tu veux, je peux appeler sa nounou, pour que tu puisses également être tranquille ! Propose-tu, ne voulant pas imposer ton fils pour la journée. Mais, tu veux tout de même la rassurer sur un point essentiel. Cependant, vu comment il s’est accroché à toi, je suis totalement confiant sur le fait que tu puisses t’en occuper. Je ne veux pas te l’imposer ! Tu te lèves finalement, pour aller donner une légère tape dans le dos de la jeune femme, de manière affectueuse, avant de t’éclipser. Tu la remercies de t’aider, tout cela est précieux pour toi, tu songes tout de même à reprendre contacte avec une aide à la maison, pour soulager également la jeune femme. Qui sait, voudra-t-elle reprendre ses études lorsqu’il lui sera possible ? Tout ça, tu lui en toucheras deux mots, lorsque tu en auras l’occasion, tu ne veux pas la pousser dans ses retranchements. Ni même la mettre mal à l’aise.

Tu retrouves ton bambin, que tu descends avec toi pour vous préparer à cette fameuse petite matinée piscine. La demoiselle en fait de même, tu as conscience qu’il est peut-être plus rapide pour vous les garçons de vous habiller pour la trempette. Une fois Colin habillé, d’un même petit short que toi, de couleur rouge – les garçons Leroy se doivent d’avoir la classe, dans toutes les situations – tu prends la sortie depuis ta chambre, pour accéder à la terrasse en bois, où tu installes la serviette de ton fils ainsi que la tienne. Tu as soif Colin ? Si tu veux faire pipi, tu sais que tu dois me le dire, ok ? L’enfant acquiesces sans avoir besoin de quoi que ce soit, mis à part quelques jouets qu’il quémande, et dont tu lui donnes immédiatement pour qu’il puisse s’amuser autour de la piscine. Tu t’assieds en attendant sur ledit bord, les jambes dans l’eau qui est légèrement chaude, qui plus est, il n’y a pas de vent aujourd’hui – c’est une journée idéale -. Voyant que la jeune femme se fait désirer, tu ne peux t’empêcher de la taquiner. As-tu besoin de mon aide pour nouer ton bikini, ma chère ? Tu ricanes, sans savoir que dans quelques instants, tu vas pouvoir fermer ton clapet.

 

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C’est en effet ce que j’en pense, demoiselle ! Révèles-tu, face à son étonnement. Tu te fais bien plus ouvert qu’au départ, un climat de confiance se place doucement, convenablement. Tu ne crains pas grand-chose, si ce n’est de trop t’en attacher. Tu tentes cependant d’y remédier, en plaçant certaines limites et barrières. Qu’elle achève à coup de sourires, tu ne peux lui résister plus longtemps. Mais, tu comptes bien prouver le contraire à la demoiselle. Ne serait-ce parce qu’elle aussi, doit avoir besoin d’une stabilité, tu te dois de rester un simple… Colocataire un peu trop gentil et aimable pour être vrai ! Et lorsqu’on parle de famille, encore une fois tu te retiens. Il est vrai que tu adores tous les membres qui constitue cette dite famille. Mais, tu regrettes un peu, de les avoir abandonné pour une femme – qui n’en valait pas plus la peine que ça d’ailleurs -. Alors tu prends une grande respiration, discrète, avant de lui répondre avec franchise et simplicité. Oh, non. Jamais eu le temps de m’ennuyer, je suis le plus grand, j’ai toujours dû m’occuper des plus petit. Ma famille vis à Brookline, dans le Massachusetts. Tu finis par te taire, d’autant plus lorsqu’elle conclus plus qu’agréablement la question de la « garde » de Colin. Tu lui fais confiance, et t’es prêt à le lui montrer dans les minutes qui suivront. Alors, tu la remercies, tu n’as que ça a lui donner, d’un regard tendre et presque admiratif, de toute cette force qu’elle arrive à dévoiler, petit à petit.

Après tout ce petit remue-ménage, il est temps de profiter. Du soleil – presque caché ses derniers jours – de la piscine, et de toute cette belle compagnie que tu peux avoir aujourd’hui ; accompagné de ton fils et d’une ravissante jeune femme. Alors que tu tentes de l’embêter, faisant comprendre qu’il serait temps de se dévoiler, tu comprends qu’elle est réellement en galère ! Il n’en fallait pas plus pour te faire rire ! Qu’elle bonne blague, on ne te l’avait jamais faite celle-là ! C’est que tu en demandes, en plus ! Jamais rassasiée ! Toujours ironiquement et sans malveillance. Tu approches doucement tes mains vers sa nuque, pour lui nouer – dans serrer comme un bourrin – le dit nœud, qui aurait pu très bien être ton meilleur ami, si celui-ci s’était dénoué par inadvertance, y laissant entre-apercevoir quelques jolis bouts de peau, bien appréciés par la gente masculine. Mais tu serais trop coquin, pour lui nouer de bien piètre manière. Voilà qui est sécurisé ! Conclus-tu, par une petite tape dans le dos. Voilà qu’elle réussit à – encore – t’étonner. Tu es presque sûr – même carrément certain – que cette rencontre n’était pas le coup du hasard. Tout ça, devait se passer ! Tu fais une tête bien différente, très intéressé par ses paroles. Doucement, tu vas finir par t’éprendre de nos physiques d’Apollon ! Tu fixes Colin, qui joue toujours, avant de ricaner. Pour vrai, ça te fait du bien de prendre du temps, pour toi, pour vous.

Tandis que tu flânes au bord, la demoiselle pénètre la piscine, avec une allure de déesse. Bien sûr, tu regardes de côté, profitant de cette belle vue, pour t’en mettre plein les yeux. Oui, tu l’affirmes. Elle est délicieuse, ses courbes en feraient tomber plus d’un, tu en as conscience. Elle te décroche de cette paralysie mentale, qu’elle-même te fait subir en se montrant dans son plus simple habille. Comment pourrait-je refuser une si gentille invitation ? Tu te relèves, avant de plonger directement dans la piscine, entrainant avec toi le liquide, qui se rejettes… Sur la demoiselle ! De quoi l’enquiquiner, tu es un grand gamin ! Tu te rapproches d’elle, sourire aux lèvres, pour t’excuser comme il se doit ! Excuse-moi pour cette vague, je t’ai mouillé les cheveux ! Encore une excuse pour t’en approcher, tel un félin ? Tu viens délicatement replacer cette mèche, qui tente de s’enfuir de son chignon, qui était pourtant si joli, avant que tu ne viennes le gâcher en plongeant ! Cette proximité, tu l’aimes, tu la chérie, mais tu n’en as pas le droit pour autant ! Alors une fois la mèche mise de côté, tu recules d’un pas, pour t’accouder contre le rebord. Et reprendre une discussion normale, quoi qu’un peu plus… Intime ? En tout cas, je suis heureux de ta présence à la maison, Rose. Souffles-tu, le plus sincère possible. Tu sais, je ne suis pas du genre à faire la moral, loin de là… Tu détournes quelques secondes le regard, un peu embêter de ce que tu vas lui dire. Ton métier… S’il ne te plaît pas, je serais le premier heureux, que tu le cesses. Est-ce par pure jalousie ? Ou parce-que tu as cette envie de la protéger ? Peut-être les deux, qui sait. Tu peux prendre le temps que tu veux, pour décider de ton avenir professionnel. Si tu veux reprendre des études, que faisais-tu avant… Cet emploi ? Et quel emploi, bien désagréable, qui te hérisses les poils, tu en deviendrais malade si elle devait y retourner – encore plus si c’est désiré de sa part -.

 

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La taquinerie s’est installée doucement dans votre amitié éphémère, ce qui est loin de te déplaire. Tu es pour le coup réellement heureux, qu’elle capte ton humour, et ne s’en vexes pas pour rien. Elle en fait d’ailleurs de même, lorsqu’elle en a l’occasion, comme une certaine rivalité pour cacher ses réels sentiments. Et éclater au passage, toute gêne possible. Que je perdes mon titre, ça ne me touche pas. Mais que Colin gagne haut la main, tu me blesses, ma chère ! Réponds-tu, un rire suivant tout cela. Le regard est aussi très important, et en l’occurrence, tu fais les beaux yeux, jouant cette foutue taquinerie jusqu’au bout !

Mais tout cela fini par cesser, lorsque tu as pris la décision de mettre les pieds dans le plat, pensant bêtement que la réponse de la jeune femme serait à la hauteur de tes espérances. Or, tu en apprends plus que tu ne le voulais, et loin, très loin, de ce dont tu souhaitais. Tu détournes le regard quelques instants, pour ne pas qu’elle remarque ta moue, que tu n’aurais jamais réussi à dissimuler, tant tu es imprégné de sa réponse. Elle t’explique très clairement, qu’elle va continuer son métier d’escorte. C’est une blague ? Enfin, tu l’espères. Seulement, tu n’as pas ton mot à dire là-dedans, oui, tu l’as aidé dans une période de sa vie qui était peut-être un peu mouvementé, mais cela ne voulait pas dire qu’elle arrêterait pour autant.

Et si à la place de retourner dans cet emploi qui ne te corresponds pas, et qui ne t’aide pas en plus de ça, je t’offrais une place au sein de la Clinique ? Et tu t’entends le dire, très sérieusement. Tu t’étonnes d’ouvrir autant de place dans ta vie et dans ton cœur. Mais au final, en réfléchissant bien, tu l’aurais peut-être fait pour toute femme qui s’approche de l’âge de tes sœurs. Tu aurais bien du mal à accepter qu’un homme ne les aide pas, dans une telle détresse. Je veux dire, le temps de te remettre à flot. Voilà qui est déjà plus correcte. Tu réfléchis quelques instants, quel poste pourrait être utile. Tu es au complet dans l’équipe, et tu ne connais pas les compétences de Rose, si ce n’est qu’elle est adorable et serviable. Peut-être qu’un post d’accueil, pour compléter l’équipe de jour, pourrait t’intéresser ? Est-tu en train de forcer – sans être un bourrin – pour que son idée de reprendre son métier d’escorte, quitte à tout prix ses pensées ? OUI.

Elle s’amuse à ne plus mettre de barrière entre vous, en posant la question fatidique. Celle de la garde alternée de Colin. Tu soupires, tentant de prendre le large mentalement, ne pas frôler la crise cardiaque. Tu n’as rien à cacher, vraiment rien. Mais dès qu’il s’agit de discuter d’erreurs du passé, tout devient soudainement compliqué. Mais tu vas lui répondre, honnêtement, comme elle le fait – tu l’espères – depuis le début. Mh… Oui, nous avons deux semaines par mois chacun, avec sa maman. Ça varie de son planning professionnel, mais c’est une semaine l’un, puis l’autre. Tu détournes le regard, parce-que ce que tu vas dire, ne te plaît pas d’avance. C’est à ce moment-là, que je me dis que j’ai raté quelque chose dans ma vie. Je n’ai jamais rêvé de partager la vie d’un enfant, surtout aussi tôt. Tes yeux fixent involontairement, Colin, qui joue tranquillement. Au fond, tu as cet espoir qu’il n’en souffre pas, et n’en soufrera jamais. Tu lui offres un cadre de vie, exemplaire, pour qu’il ne puisse jamais se sentir délaissé. Quant à sa mère, tu tentes de lui donner les mêmes convictions, mais élever un ensemble entre parents séparé, est bien plus difficile qu’il ne paraît. Je n’ai jamais pensé à ça mais… Peut-être que tu as quelqu’un dans ta vie ? Demandes-tu, en recherchant son regard. Juste pour m’assurer que ça ne brouilles pas quoi que ce soit, que de vivre à mes côtés. Et peut-être aussi t’assurer que « la voie est libre ». Tu sors rapidement de la piscine, allant t’essuyer de manière rapide, tu te tournes vers la jeune femme pour lui poser une question. Tu veux quelque chose, à boire ? Tu en fais de même avec Colin, qui acquiesces, et lorsqu’elle répond, tu prends la route vers la cuisine, les laissant seuls quelques instants, ramenant ce qu’il faut pour se désaltérer. En revenant, tu donnes le contenant à Colin, qu’il puisse boire en toute autonomie, sans pour autant casser un verre ou s’en renverser de partout. J’ai pas envie que tu retournes travailler pour des hommes ingrats. Conclus-tu, alors que la discussion avait cessé de ce côté-là, comme un retour sur tes paroles, pour qu’elle comprennes bien tes sentiments envers la question. Tu es très sérieux, vis-à-vis de ça.

 

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Tu te sens sans armes, lorsque la demoiselle décline très clairement ton offre. Tu as conscience d’y être allé un peu fort, sans penser à mal. Mais le message étant passé pourtant de bonne manière pour toi, il résonne d’une toute autre manière pour Rose. Puis, tu tentes de te mettre un peu à sa place, ne serait-ce que quelques instants, puis tu comprends son refus. Faudrait-il lui emmener l’idée d’une autre façon, pour qu’elle se sente moins assistée ? Ou bien tout simplement accepter sa décision. En vérité, tu n’y arriveras pas. Mais tu ne feras pas ton forceur bien longtemps, même si tu es plutôt habitué à avoir ce dont tu veux, sans trop en faire.

Vous vous éloignez finalement de la discussion qui semble houleuse, pour parler d’un sujet qui cette fois-ci te plaît encore moins. Mais, les paroles de la brunette, te font vraiment plaisir. Tu avais rarement eu ce sentiment de paix, et de compréhension ! Tout n’était pas rose dans ta vie, le divorce en était une petite preuve. Mais le karma te rendait toujours la part de bonheur que tu pensais avoir perdu. A l’instant, tu ne pouvais que sourire à la jeune femme, tu étais d’ordre général un grand bavard, mais une fois à ses côtés, tu te faisais bien plus muet qu’autre chose. Pourtant, tu es chez-toi, accompagné de ton fils et d’une ravissante jeune femme. Était-ce le fait de parler de la garde alternée, qui te rendait toute chose ? Au fond, comment vivais-tu se divorce. Pas franchement bien. Il était évident, qu’il devait avoir lieu, mais le fait de vivre seul – ou du moins sans compagnie stable et sérieuse – te pesait énormément. Tu savais que tu pourrais désormais compter sur Rose, pour la vie quotidienne. Mais pour combien de temps encore ? Tu souffles discrètement, lorsque sa réponse vis-à-vis d’un potentiel copain, fût négative. Tu bouges instinctivement la tête de droite à gauche, tu es dans la même situation qu’elle. Team célibataire, mais si nous devions nommer ça plus correctement… Team papa bg vétérinaire célibataire. C’est correct ?

Tu reviens les mains pleines, et tu donnes la part à chacun. Tu en profites pour te poser sur l’un de ses transats, pour prendre un peu de couleur, puisque le soleil est bien présent pour vous faire plaisir ! Colin lui, ne s’en fait pas pour le bronzage, puisqu’il joue à l’ombre. Tu as toujours un œil sur lui, tu sais que tu seras vif, s’il venait à s’approcher trop proche de la piscine. Puis, tu as quand même décidé de reprendre le sujet de départ, celui de son métier. Mais, ce qu’elle vient à te dire, est presque convainquant. Alors tu réfléchis, quelques instants. Tu dois comprendre cette jeune femme, c’est primordial, pour qu’elle se sente aussi en confiance. Je vois, et je comprends Rose. Tu as raison, je ne dois pas m’en faire. Tu as mon numéro de téléphone, use-le si besoin, on est bien d’accord ? Ô grand jamais tu ne la couverais comme une enfant, mais plutôt comme un garçon bien élevé qui s’en fait pour ses proches. Elle en fait désormais partie, même si elle n’en a peut-être pas entièrement confiance. Tu sais, j’ai de bonnes relations, notamment avec des clients de la Clinique. Je peux toujours donner ton cv à quelques-uns d’eux, dans le service, la restauration. Si tu le souhaites ! Voilà, tu te sens plus correct de lui exposer les faits de cette manière. Tu n’as jamais eu besoin de galérer pour du travail, ce pourquoi tu as envie de l’aider. Mais tu seras le garçon le moins chiant au monde ; tu vas faire comme elle le souhaite. J’y pensais, mais j’aimerai bien… Faire une petite soirée, ce serait peut-être l’occasion, si tu en as envie, d’inviter quelques amis à toi ? Tu lui souris, tu as juste envie qu’elle soit heureuse. Et qu’elle ne s’exclue pas, de part sa situation pour le moins… Originale. Samedi, est-ce que ça t’irais ? Tu veux éviter aussi de devoir discuter de choses sérieuses, remonter le moral des troupes, voyez-vous ? Et d’ici 16h, je vais aller entraîner les chevaux, si ça te dit de venir, avec Colin ?

 

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Les paroles de Rose viennent enfin te rassurer un peu, elle est d’accord sur le fait de te prévenir si elle vient à avoir un problème lors de son travail. Un pas en avant pour vous deux, vers une confiance réciproque. Merci, j’espère pour toi, que tu trouveras un métier qui te corresponde et te plaise. Tu veux être le plus franc possible, tu as fais passer ton message, aussi désagréable soit-il, elle ne s’est pas laissé pour autant faire. Tu ne sais pas réellement pourquoi elle tente de rester le plus autonome possible, mais tu respecteras désormais tous ses choix, ne serait-ce pour qu’elle puisse rester aussi longtemps qu’elle le puisse ici, sans se sentir oppressé par toi.

Tout d’un coup, la demoiselle créer une avalanche de questions, ce qui te fait rire, elle abuse en vrai ! Tu réponds alors très calmement. Nous préparerons ensemble les festivités, mais ne t’inquiètes pas, n’en fait pas trop. Quant à mon anniversaire, il est loin ma douce. Ne t’en soucis pas non plus. Le silence revient doucement, laissant une brise agréable effleurer vos peaux chaudes, grâce à la chaleur du soleil, ce qui fait vraiment beaucoup de bien. Bien sûr, je t’apprendrais si ça te fais plaisir. Il faut dire que tu aimes bien la compagnie à cheval, alors si c’est avec la jolie brunette, tu ne pourras qu’apprécier lui apprendre la monte. Ayant deux chevaux, tu sais d’avances où l’emmener en balade, pour lui faire voir les paysages cachés de l’arrière-pays, mais pour ça, il faudra quelques heures d’apprentissage. Tu vas devoir prendre quelques heures de ton temps, mais là encore, aucun problème. Sans le savoir, le silence qui se créer et le fait que les deux personnes présentes sur la terrasse soient calmes, n’était pas bon signe. Surtout pour toi. Tu te prends un verre d’eau frais sur la tête, puis un second sur le torse, ce qui a l’effet d’un électrochoc pour toi, créant une véritable guerre d’amusement en ce début d’après-midi, tu ne les lâcheras pas avec ça ! Vous êtes deux saletés !

--- Samedi soir, 20h00 ---

Les jours de la semaine étaient passés plus que rapidement, le temps passé au travail, puis avec Rose et Colin, te faisait oublier d’anciennes douleurs. Tu t’amusais réellement depuis tout ça, et tu remerciais le ciel pour t’avoir donné tant de bonheur. Tu avais fait appel à une nounou pour garder Colin jusqu’au lendemain, chez-elle, pour profiter de cette dite soirée à son maximum. Tu ne pouvais pas garder l’enfant dans la villa, avec tant de monde, tu ne te serais pas senti en toute sécurité. Tu termines de te préparer, en coiffant tes cheveux normalement plutôt ébouriffés, pour une fois bien brossés. Tu vas discrètement jusqu’à la chambre de Rose, où tu tapes sur la porte pour la prévenir de ton arrivée. Tu es prête ? Tu es tout excité, à l’idée de voir la demoiselle dans une tenue un peu plus chic que tous les jours. C’est aussi la première fois qu’elle te verras bien habillé, pour une soirée qui risque d’être un peu plus mouvementé que vous ne le pensez. Tu restes sagement devant, tout chose, un peu nerveux, il faut l’avouer.

 

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Aussitôt la demoiselle quitte la pièce qu’elle occupait jusque-là, tu te rends compte que tu as bien de la chance d’avoir pour compagnie la brunette. Discrètement, tu la regardes de bas en haut, avant de la complimenter timidement, ce qui n’est pas à ton habitude, il est vrai. D’ailleurs, elle en fait de même, ce qui a l’automatisme de te faire sourire, tu lui proposes alors ton bras, bien que pour rigoler, pour l’emmener avec toi sur la terrasse. C’est là où se passera les festivités Tu es très bien comme ça, ne t’en fais pas. Tu es vraiment très belle, même si tu l’es tous les jours. Vous finissez à temps la préparation, après tu dois bien l’avouer, tu as fait appel à une organisatrice, pour ne pas avoir à tout préparer. Travaillant jusque très tard, tu n’as pas pu offrir à Rose, le bonheur de faire la cuisine pour une trentaine de personnes, ni installer la sono, en bref, tout ce qui constitue une fête basique. Pour un garçon aisé, ça va de soi.

Lorsque tes invités commencent à débarquer, tu tentes d’abord de mêler la demoiselle à tes discussions. Jusqu’à l’arrivée de ses connaissances, volontairement, tu la laisse les retrouver, tu sais que ça va lui faire du bien de les revoir. Quand bien même, tu ne connais pas ses personnes, leur influence sur la demoiselle. De temps en temps, tu regardes sur le côté, voir si tout se passe bien pour elle. Et tu ne peux pas dire le contraire, elle est souriante, de quoi te ravir. C’est tout ce que tu peux souhaiter à la jeune femme. Tu te reconcentres sur tes invités, dont certains sont ici pour affaire, c’est une soirée qui mêle deux mondes. Celui de regrouper les personnes que tu estimes et apprécies au plus haut point, mais également, faire entrer dans ton entourage privé, des personnes influentes, qui pourraient t’aider dans ton métier. Que ce soit des confrères, du même métier ou avoisinant celui-ci, tel que des vétérinaires biologistes, c’est important pour toi d’être reconnu par le plus grand nombre. Ta mère t’a toujours appris une chose : « Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis ». Tu ne pensais pas à mal pour autant, les personnes qui t’entouraient, étaient le plus souvent de vieilles connaissances, ainsi que la nouvelle génération. Tout ça, était purement réfléchis. S’ils avaient besoin de toi, tu étais l’homme présent. Et c’était vis-et-versa.

Sur les coups de 22 heures, alors que la fête est bien active, l’ambiance est bonne, un de tes amis arrive enfin sur les lieux. Tu prêtes un peu plus attention à lui, puisqu’il vient tout juste d’arriver ! Alors tu t’excuses de quitter ta discussion avec un confrère, pour te concentrer sur ta petite bande de potes. Disons simplement, que vous avez les mêmes délires, et que boire de temps à autre, quelques verres ensembles, était la base même de votre amitié. Elle s’arrêtait là. Et si jusqu’ici, tu n’avais pas voulu déranger Rose, il semblerait qu’une force étrange, t’emmènes proche d’elle et de ses connaissances. – plus tard, tu te rendras compte que c’était clairement volontaire, de la part de ton dit ami -. Alors que tu t’étais vite fait présenter à leur arrivée, tu viens t’intégrer quelques instants, te permettant de rigoler quelques instants avec eux. Et tout ça, n’aura duré que quelques minutes. Tu te rends compte, que l’attitude de Rose à radicalement changé. Mais tu ne saurais comprendre pourquoi, tu cherches à attirer son regard vers toi, pour savoir si elle allait bien, en la questionnant avec le visage plutôt que la parole. Mais elle semble t’éviter. Ce qui est d’autant plus étrange. Tu t’éclipses alors de la terrasse, pour aller à la cuisine, espérant au fond qu’elle te suive, enfin tu ne sais pas réellement ce que tu cherches à faire. Tu souffles un coup dans ladite cuisine, vide, silencieuse. Tu es un homme sociable, qui déteste au fond, devoir être entouré d’autant de monde. Mais ce soir, les réactions de Rose, sont ce qui te causent le plus de soucis.

 

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Habitué depuis très jeune, à ce genre de réception, tu t’étonnes ce soir de te rendre compte que tu n’en es pas friand. Pourtant, c’est ce genre d’évènement, qui aide ta clinique à vivre correctement, avoir une bonne popularité. Mais tu en as franchement marre, tu as parfois cette impression de jouer la comédie. Es-tu si bon que tu le parais ? Tu n’en es pas sûr. Mais il y a bien pire que tout tes questionnements, mais tu n’en sais pour le moment pas grand-chose. Tu te fais surprendre, seul dans cette pièce, par la demoiselle qui vit avec toi depuis un certain temps maintenant. Tu soupires discrètement, accrochant l’un de tes fameux sourire, pour ne rien montrer de tes sentiments. A croire que vous êtes pareils. Je crois ma chère Rose, que ce serait mal de ma part, de filer de ma propre réception. Souffles-tu serein, à sa question. Elle a raison cependant, il serait presque mieux pour toi d’aller dans une pièce fermer, ne serait-ce que pour respirer un réel coup d’air frais. Mais tu es plus fort que ça, et tu ressens une certaine ambiance, qui ne te plaît pas. C’est à moi, de te poser la question, non ? Tu fais un pas en avant pour tirer son poignet, pour l’approcher de toi, doucement. Sans la forcer pour autant. La compagnie de tes amis te fait-elle plaisir ? Pourquoi n’es-tu pas avec eux ? Demandes-tu, inquiet. Il est rare pour toi, de voir la demoiselle avec un regard aussi vide. Il te rappellerait presque ce fameux jour, où tu as croisé sa route. A l’époque, son âme semblait avoir quitté son étreinte humaine, ce corps fait de chaire. Le fait qu’elle puisse revivre un drame, t’affectais bien plus que tu ne pouvais le penser.

Seulement, tu n’es pas du genre à forcer. Alors, tu espères qu’avec cette pointe de sympathie, saupoudrée de confiance, elle vienne se confier à toi. Tu la fixes alors, silencieux, tu ne lâcheras pas ses iris, son tendre regard qui crierais presque à l’aide. Ô Rose, tu veux être si forte, mais tu peux faire confiance en Félix, repose-toi sur lui. Tes doigts glissent le long de son poignet, pour finalement lâcher ceux-ci, puisqu’elle ne semble pas prête à s’enfuir. Tu sais, si tu en as besoin, va te reposer. Mais mieux, si tu as besoin de parler… Tu sais que je suis présent. Comme elle ne souffle aucun mot, tu es certain qu’elle n’a pas besoin de se livrer, alors tu recules d’un pas. Tu te fais peut-être trop de soucis, tu souris bêtement, avant de tourner les talons, prêt à quitter la dite pièce, pour la laisser tranquille.


 

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T’es bien décidé à reprendre ton faux sourire, et retourner à ta – petite – réception. C’était sans compter une certaine détresse, de la part de ta petite colocataire. Au début, tu as envie de poser mille questions, parce-qu’il est rare qu’elle prenne les devants, d’autant plus lors d’un évènement, comme celui-ci qui est une première pour elle à tes côtés. Mais tu te laisses aller, ne brisant en aucun cas le silence, tu vas même dans son sens. Au fond, tu as compris qu’il était important pour elle de te parler, alors tu feras de ton mieux, pour être le confident qu’elle espère. Tandis que vous quittez tous les deux la salle principale pour aller rejoindre l’étage du bas, où sont vos chambres, tu entre-aperçois ton ami, qui t’observe partir. Rapidement tu fais un signe discret, qu’il patiente quelques instants, mettant en priorité les besoins de ton amie.

Quelle ne fût pas surprise, d’entendre – bien que difficilement – les paroles de la brunette. Tout d’abord, parce-que tu te rends compte que ton ressentie envers son métier était donc bien réel, et tu es de moins en moins d’accord avec le fait qu’elle puisse reprendre du service. Mais surtout, qu’elle vienne t’expliquer que ton ami, puisse avoir fait… L’impensable, ce que tu défends depuis toujours, à ta proche amie, te donne le tournis. Mais tu restes calme, en ce moment, elle est en détresse, et tu as enfin la raison de tout ceci. Alors qu’elle tente avec difficulté, de reprendre ses esprits, laissant couler ses émotions par ses larmes, tu viens à poser doucement ta main sur le sommet de sa tête. Tu n’as pas franchement le temps ce soir d’en discuter. Mais tu ne l’as laissera pas ainsi pour autant. Bien reçu, Rose. Repose-toi, reste dans ta chambre. Tu souffles, avant de prendre la direction de l’extérieur de la porte. Je vais prévenir tes amis, que tu es fatiguée. Tu prends soin de fermer la dite porte, ne supportant pas une seule seconde que la demoiselle puisse souffrir, à cause de l’une de tes connaissances. Tu gardes ton sang-froid, mais intérieurement tu bouillonnes. Tu sers les poings instinctivement, cherchant une solution à toute cette foutue merde.

Finalement, la seule chose que tu pourras faire ce soir, malheureusement, c’est d’oublier ton self-control.

Tu remontes péniblement, retrouvant ton dit-ami, faisant comme si de rien n’était ; tu laisses couler quelques dizaines de minutes la soirée, invitant tout le monde à rentrer chez soi, il faut dire qu’il n’est pas tôt. Il est évident, que tes amis les plus – proches – sont encore là, vous n’êtes plus qu’un petit comité, comme au bon vieux temps. Jusqu’ici, tu t’es contrôlé. Mais les paroles de la demoiselle tournent dans ta tête sans jamais décider à redescendre. Tu attrapes – presque violement – l’épaule du garçon, l’éloignant légèrement de vos amis. Dis-moi, j’ai comme l’impression que, tu observais avec insistance, mon amie. Je me trompe ? Alors qu’il baragouine quelques mots, tu ne peux t’empêcher de penser que c’est un sale con. Qu’il te ment. Mais comment savoir si c’est réel ? C’est quelques paroles plus tard, qu’il vient à se tirer une balle dans le pied, insinuant que ton amie n’est pas très coopérative. Et alors que tu as toujours tenté de te contrôler, d’être cet ami non-violent, tu vois rouge. Tu ripostes à sa connerie par tes poings. C’est à partir de ce moment-là, qu’une bagarre sanglante vient à éclater. Vos amis ne savent plus où se mettre, de ton côté, tu donnes autant de coups que tu le peux, quitte à le blesser plus que nécessaire. Tes paroles sont d’une rare agressivité, les quelques personnes qui tentent de te retenir finissent le cul à terre, sans comprendre comment ni pourquoi tout ça a commencé. Tu ne penses plus qu’à Rose, et à tout ce qu’elle a pu subir.

 

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Tu es tellement absorbé par votre bagarre, que tu ne discerne pas la réalité. Lorsque l’on vient à tenter de t’arrêter, tu n’y prêtes pas attention. Jusqu’à ce que cette voix parvienne enfin, et résonne. Tu n’es clairement pas fier, lorsque tu apprends que c’est Rose, qui fait cesser toutes les hostilités. Enfin, tu es un homme, qui n’aime pas particulièrement avoir tort. Alors, si elle venait à t’embrouiller pour cette stupide bagarre, tu sais d’avance qu’il y aura un conflit entre vous deux. Pas physique, juste mentale. Mais au lieu de tout ce que tu pouvais prévoir, elle fait partir tout le monde, rétablissant le calme dans la villa. Enfin c’est ce que tu voulais bien croire. Tout ça n’était pas terminé, et ton – ami – devait bien le savoir lui aussi. Il te fallait rétablir à ton tour un certain ordre, et le fait qu’il puisse avoir fait du mal à une femme – peu importe qui ça pouvait être – te déplaisait. Tu ne gardais pas ce genre de vermine pour ami, et tout semblait s’avérer être vrai. Loin, de ne pas faire confiance en la demoiselle, tu voulais être certain, que tu traînais avec un véritable connard. Malheureusement, elle avait raison ; tout se temps à penser du bien de lui, c’était l’une des pires trahisons possibles à ton sens.

La porte d’entrée claque, annonçant la fin – chaotique – de la soirée. Presque en même temps, sonne minuit, comme un renouveau. La femme qui t’épaule depuis quelques temps, fini par te parler. Mais tu es bien trop concentré sur ce qu’il vient de se passer. Tu ne prends pas la peine ainsi de lui répondre, encore obnubilé. Tu n’es pas du genre à te plaindre, alors les quelques petites blessures, tu t’en cognes – c’est le cas de le dire –. Tu tires une chaise, pour t’asseoir dessus. Heureusement le beau peuple n’a pas eu vision de cette dispute, tu te rends compte à quel point tu aurais pu paraître ridicule. Mais, au fond, s’ils savaient ce qu’il se passe dans ton cœur, car clairement, la raison avait été éjecté, pour prendre parti des idées de ton palpitant. Pas forcément la meilleure si l’on croyait ta figure, mais la plus évidente pourtant. Lorsque la femme au prénom de fleur revient à toi, tu soupires. Qu’est-ce qu’elle doit bien penser de toi en ce moment. Laisse tomber, ce n’est pas nécessaire… souffles-tu, en regardant les soins. Tu dois penser que je suis fou ou bien bête… Et elle aurait bien raison.


 

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Le temps où, la demoiselle part chercher ladite boîte à pharmacie, celle que tu ne connais que trop bien depuis peu, tu as le temps de réfléchir à la situation. C’est presque redondant. Tu te souviens de cette année, où tu avais recueilli un chien errant, toujours avec cette optique de rendre le monde meilleur. Cette « adoption » avait fini en drame, puisque l’animal appartenait à une riche famille. Seulement, le fait qu’il soit seul, sans identification et maigre comme un clou, t’avait emmené à régler ton compte gentiment avec cette dite famille. Dans l’histoire, tu avais été le perdant, puisque l’on avait raconté sur toi et ton équipe – la clinique vétérinaire – que de mensonges, aussi gros les uns que les autres. Et pourtant, ça avait marché ! Tu te battais aujourd’hui, pour que tous ses méchancetés et bobards ne soient plus que de l’histoire ancienne. Alors, tu te demandais finalement comment finirais celle-ci, d’histoire. Tu t’attachais vraisemblablement à la demoiselle, mais étais-tu certain d’avoir encore la foi, d’affronter les misères de ce monde, s’il venait a y avoir encore des soucis de ce genre ? Tu n’en étais pas certain.

La brunette aux yeux de biche, revient plus que rapidement, prenant de suite les devants pour que tu te taises et que tu te laisses faire. Tu souffles, et lâches un petit rire discret. Elle a changé, depuis son arrivée. Mais alors, qu’elle soit d’accord avec le fait que tu sois – fou ou bête – t’aurais bien arraché un rire intense ! Tu te retiens pourtant, affichant simplement un petit sourire narquois. Qu’elle est belle. Te dis-tu intérieurement, regrettant aussitôt ses pensées. Elle se confesse, ses mots te reviennent glaciales. A quoi tout ça aurait servi, si elle se sentait fautive ? Tu te détestes a cet instant, d’avoir été excessif. Tu serres les dents, lorsque le produit vient imbiber ta blessure, l’adrénaline t’a fait tenir, mais maintenant que la situation est passé, tu sens la douleur venir et repartir, mais l’intensité est toujours plus forte lorsque la douleur revient. Ce n’est que ses doigts, qui viennent te faire oublier ladite douleur, préférant la fraicheur de ses doigts fins sur ton visage. Elle coupe court à cette pause tendresse, pour aller chercher du froid, pour ta lèvre. Tu acquiesces finalement, la regardant de nouveau partir. Tu te fais muet, parce-que tu n’arrives plus vraiment à réfléchir. Tu l’écoutes sans broncher lorsqu’elle est de retour, prenant ton mal en patience. La poche de glace t’aide petit à petit à oublier la petite blessure, mais le mal est plus profond qu’il n’y parait. Il ne s’agit plus de blessure, la brèche qui te fait vriller, est bien plus gigantesque. « Tu ne me facilites pas la tâche. » Souffles-tu, avant de te lever pour t’éloigner un peu de la brunette. Tu prends place contre la rambarde, observant l’horizon, pensif. Tu enlèves une bonne fois pour toute le sachet frais, pour susurrer quelques mots, suffisamment audible pour qu’elle l’entende. « T’es un véritable chat noir… » avant de souffler de nouveau, ne laissant pourtant pas la parole à la demoiselle. « Mais si c’était à recommencer, je n’hésiterais pas. » C’était un peu ta façon de lui faire comprendre qu’elle comptait à tes yeux. Mais trop bête pour vouloir te rendre compte de ce qu’il se passe dans ton palpitant.

 

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