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Siobhan Donovan
Siobhan Donovan
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Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Siobhan Donovan Dim 11 Avr - 15:15
Et la nuit nous tiendra compagnie.
Siobhan & Eileen
18h30 – Adams Morgan
Debout sur le pas de la porte, Siobhan attendait que Jay vienne lui ouvrir, tenant Lindsay par la main. La fillette avait son petit sac à dos, son préféré avec la licorne, remplie de crayons, de feutres et autres outils indispensable pour des coloriage de princesse. Elle tenait également son doudou dans les bras. C'était devenu un rituel sans le vouloir. Elle la déposait ou il venait la chercher. Cette nouvelle routine qu'il y avait entre eux s'était installée naturellement. Lindsay vivait officiellement chez elle et même si il n'avait pas encore abordé le sujet de sa garde devant les avocats, elle ne pouvait empêcher sa fille de voir son père. Au début, elle ne la laissait pas seule avec lui. Après ce qu'il s'était passé, elle avait peur qu'il ne lui fasse de nouveau mal, même si ce geste était involontaire. Elle savait qu'il n'avait jamais voulu ça la première fois. Mais pouvait-il la blâmer de ne pas vouloir prendre le risque ? Sans doute que non... alors pourquoi elle s'en voulait elle de ne plus lui faire confiance comme avant ? Le temps passa et était-ce son œuvre si elle commençait à baisser sa garde ? Peut-être. En tout cas, depuis ce jour qui avait tout changé, il n'avait plus blessé la petite. Il devait tellement s'en vouloir qu'il arrivait sans doute à se contrôler. Tant mieux. Sio n'aurait pas pu supporter de lui retirer sa fille définitivement. Lindsay aurait été la première victime de ce choix difficile. La porte s'ouvrit. « PAPA ! ». La petite sauta dans les bras de son père qui l'embrassa chaleureusement avant d'ajouter qu'elle lui avait manqué. La chirurgienne ne put s'empêcher de sourire devant cette scène qui avait un goût doux-amer à présent. « Tu dis au revoir à maman ? ». Il reposa la demoiselle par terre et Sio s'accroupit pour être à son niveau. Elle la serra dans ses bras avant de poser un baiser maternel sur son front. « Sois sage mon cœur. ». Après avoir saluer sa mère, Lindsay s'engouffra par l’entrebâillement de la porte laissant ses parents dans une ambiance qui, malgré les mois qui passaient, restait gênante. Ils s'échangèrent des banalités avant de se dire au revoir. Jayden ferma la porte, laissant Siobhan dans la pénombre. Elle resta la pendant plusieurs minutes avant de se décider à bouger. Direction l'hôpital.

19h13 – Vestiaire de l'hôpital
Elle enfilait sa tenue réglementaire, les yeux dans le vague sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Deux internes étaient la également en train de se changer et avaient une discussion animée à propos d'une rumeur comme quoi un médecin d'ortho aurait été surpris en train de coucher avec une infirmière de bloc l'autre jour. On se serait cru dans Grey's Anatomy. Et si les séries médicales étaient son petit pêché mignon à la maison, au boulot, dans la "vraie vie", elle ne supportait pas ce genre de cancans. Quand bien même ils auraient fait ça en plein milieu des urgences, ça ne regardait qu'eux. « Vous devriez plutôt vous concentrer sur vos protocoles de chirurgie si vous voulez que je vous laisse un jour entrer dans mon bloc. ». Elle referma son casier avant de quitter la pièce. C'était pour ce genre de remarque que Sio était souvent considérée au premier abord comme un tyran. Son côté perfectionniste avait fait d'elle la hantise des nouveaux internes, sa réputation étant bien souvent amplifiée et déformée par les plus anciens pour se moquer des derniers arrivés. Mais au final, cette recherche de l'excellence faisait d'elle une très bonne prof.

22h18 – Hall des urgences
Siobhan avait été appelée aux urgences suite à l'arrivée d'un jeune garçon de huit ans souffrant de douleurs abdominales. Les parents avaient été réveillés par les plaintes de leur fils. Siobhan commença par rassurer son patient avant de l'examiner. « Moi je m'appelle Siobhan mais tu peux m'appeler Sio. Et toi, comment tu t’appelles ? ». Et alors que la chirurgienne palpait le ventre du garçon qui avait pour nom Liam, elle posa quelques questions à ses parents. Leur enfant aurait eu peu d'appétit pendant le repas, se plaignant de maux de ventre. Ils lui ont administré un anti douleur qui n'a eu aucun effet. Plus tard, il a commencé à avoir des vomissements et la douleur se faisait plus forte. Ils ont donc décidé de l'emmener aux urgences. Se tournant vers son patient, elle lui sourit avant de lui dire que tout allait bien se passer. « On va te faire une prise de sang mais comme tu es un grand garçon, je suis sûre que tu n'as pas peur des piqûres. ». Ce genre de choses marchait souvent sur les enfants. Liam ne fit pas exception. Malgré la douleur, il bomba le torse pour signifier qu'il était évidemment très courageux et que des aiguilles de rien du tout ne l'effrayaient pas. « Je savais que tu était très courageux. ». La blonde appela une infirmière pour lui demander de faire une prise de sang et ainsi confirmer son diagnostic. En attendant, elle plaça le jeune garçon sous anti-biotiques. Lorsque les résultats arrivèrent, elle fut satisfaite de constater que les analyses allaient dans le sens de son hypothèse mais pour être sûr de ce qu'elle suspectait, elle pratiqua une échographie. « Ça, c'est pour voir dans ton corps, un peu comme Superman. ». Elle déposa le gel puis commença à chercher l'appendice. Lorsqu'elle la trouva, il n'y avait plus aucun doute. Elle félicita le petit garçon avant d'expliquer aux parents qu'elle allait devoir procéder à une chirurgie sur leur fils. Elle les rassura, insistant sur le fait que ce n'était pas une opération difficile et resta à leur écoute si ils avaient des questions.

23h47 – Salle de repos
Siobhan avait terminé son intervention qui s'était très bien passée. Elle n'avait eu aucune complication et Liam était en train de se reposer dans sa chambre, ses parents, rassurés, veillant sur lui. Lorsqu'elle était venue leur annoncer qu'elle avait pu retirer l'appendice sans problème et que leur fils était en salle de réveil, elle n'avait pu s'empêcher de sourire en les voyant tellement soulagés. Comme à chaque fois, elle ressentait la satisfaction d'avoir pu aider une famille. C'était dans ces moments la qu'elle se rappelait pourquoi elle avait choisi cette voie. Malgré la difficulté et le rythme effréné auxquels elle était soumise, elle n'en changerait pour rien au monde. Le besoin de caféine se fit ressentir et Sio se rendit dans la salle de garde pour prendre son deuxième café de la soirée. Elle se félicita intérieurement d'avoir résisté aussi longtemps à cette drogue tout ce qu'il y avait de plus légale. Arrivée dans la pièce qui leur était réservée, elle tomba sur Eileen. « Salut ! ». Elle se dirigea vers la machine à café et tout en se servant le précieux liquide noir, elle en proposa à sa collègue. « T'en veux ? ». Siobhan alla se poser sur une chaise, sa tasse à la main. « Je suis déjà ko et il me reste encore... » Elle jeta un coup d’œil à sa montre. « ...19 heures et treize minutes. ». La nuit ne faisait que commencer.
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Eileen Powell
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Re: Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Eileen Powell Dim 18 Avr - 17:36

Et la nuit nous tiendra compagnie! ft. @Siobhan Donovan

T’as besoin de vacances. De longues, douces, et belles vacances, loin du monde et des gens.Toute seule sur une île déserte, ça serait absolument parfait. Pas de travail, pas de famille, pas d’obligation. Juste la mer, le soleil, et le sable. Parce qu’en ce moment, tu cumules. Les disputes avec Junon, qui se font de plus en plus fréquentes, te bouffent une énergie folle. Tant sur le moment qu’après, parce que bien sûr, tu ne peux pas t’empêcher de ressasser encore et encore ce que vous vous êtes dit. Ça te tourne dans la tête pendant des heures, des jours. Tu sais plus quoi faire, et t’as peur que votre relation soit endommagée à jamais. C’est inconcevable pour toi d’imaginer que vous puissiez être incapables de vous entendre à nouveau un jour, et en même temps, t’arrives pas à envisager le bout du tunnel. Si on ajoute à ça les quarts de travail de fou que tu te coltines depuis quelques semaines, et on comprendra aisément que ton épuisement n’est pas bien surprenant. Rien que la dernière semaine, ça a été un vrai festival. Entre tous les patients que t’as pas pu sauver, trop nombreux à ton goût, et les personnes agressives, elles aussi trop nombreuses, t’as eu ta dose. T’as manqué de te faire taper dessus par des accompagnant à deux reprises, et même si c’est ni la première ni la dernière fois de ta carrière que ça arrive, ça t’as un peu secoué quand même. Alors oui, t’aurais besoin de vacances. Mais si tu prenais des vacances, est-ce que ça serait mieux ? Être toute seule, sans aucune distraction pour t’empêcher de penser à tes problèmes … Probablement pas. Au moins, le travail te permet de décrocher un peu. De voir tes collègues, de te concentrer sur les problèmes des autres. Même si c’est pas simple non plus, ça au moins, tu sais comment le gérer.

Aujourd’hui, t’es de garde de nuit, et t’en as profité pour passer la journée à dormir. Et t’as bien fait, vu comment la soirée a démarré sur les chapeaux de roues. A peine as-tu eu le temps de te changer que déjà, un patient en état d’urgence absolue est amené par les ambulanciers. Sévères blessures par arme blanche. Excellente manière de te plonger directement dans le bain. Par chance, vous avez réussi à le stabiliser, mais il est passé proche de la fin. Le temps d’examiner deux autres patients venues pour des symptômes bénins, et c’est un accident de voiture qui est arrivé. Pas de cas critiques, mais de nombreuses personnes impliquées, mobilisant ainsi une bonne partie du personnel. Après ça, ça a été plus calme pendant une bonne heure, le temps pour vous d’avancer un peu dans l’examen des patients présents en salle d’attente. T’as fini par aller de poser dans ton bureau, pour prendre le temps de compléter certains dossiers, mais à peine as-tu posé tes fesses sur ta chaise que la sonnerie de ton bipeur se fait entendre, signalant l’arrivée imminente d’une ambulance. Une jeune femme d’une vingtaine d’années, en overdose. Dix minutes plus tard, c’était fini. Heure du décès, 23h19. Vous avez fait tout ce que vous avez pu, mais c’était déjà trop tard. Après ça, il a fallu parler aux parents, et autant dire que ça t’as méchamment bousculé. Après les avoir quittés, t’es allée en pause. Besoin d’une coupure. Tu t’es effondrée dans la première chaise disponible, complètement brûlée par les quelques heures qui viennent de s’écouler. « Salut ! » Au son familier de la voix qui t’interpelle, tu relèves la tête pour apercevoir ton amie Siobhan. “Salut Sio !” Celle qui fut -et qui est encore-  ta protégée te propose un café, et tu acceptes avec enthousiasme. Tu vas bien avoir besoin de ça pour tenir jusqu’à la fin de la nuit. « Je suis déjà ko et il me reste encore... 19 heures et treize minutes. » Ca te rassure de voir que t’es pas la seule à avoir commencé la nuit à toute berzingue. “M’en parle pas … J’suis déjà sur les rotules aussi, j’espère que toute la nuit va pas être sur le même rythme” Oh, tu survivrais, tu l’as déjà fait. Mais tu rajeunis pas, et plus les années passent, et plus t’as du mal à te remettres des grosses nuits. Tu te demandes ce qu’elle a pu avoir comme cas pour être elle aussi déjà épuisée, mais t’es venue ici pour penser à autre chose. “Comment va ta petite ?”
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Re: Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Siobhan Donovan Ven 30 Avr - 17:43
Et la nuit nous tiendra compagnie.
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Des nuits de garde, elle en avait connu des centaines depuis le début de son internat jusqu'à aujourd'hui. Certaines plus mouvementées que d'autres. Il y avait les classiques soirées de Thanksgiving où on avait toujours quelqu'un pour se couper sévèrement la main en voulant s'occuper de la dinde. Ou encore des esprits un peu trop échauffés par la bonne bouteille de vin sur la table qui trouvaient toujours malin de discuter des problèmes familiaux... Et ça finissait en bagarre avec des arcades sourcilières à suturer. Il y avait aussi le fameux réveillon de la Saint Sylvestre... Quand est que les gens comprendront qu'il ne faut pas prendre le volant quand ils ont bu ? Siobhan avait beau être titulaire en pédiatrie, elle n'en restait pas moins un médecin qualifié et il n'était pas rare qu'elle file un coup de main aux urgences lorsque ses collègues étaient débordés. Et malheureusement, cela arrivait assez souvent. Les rues de Washington étaient loin d'être sûr et les accidents étaient très nombreux dans la capitale américaine. Il n'était donc pas rare de la voir débarquer en renfort pour des points de suture ou des examens cliniques. Cela faisait partie de son travail et elle appréciait assez ce petit pique d'adrénaline qui accompagnait l'arrivée des ambulances. Ça cassait la routine et lui permettait d'être dans le feu de l'action. Bien sûr, les urgences avaient aussi leur lot de drame et voir arriver des patients pour qui ils ne pouvaient plus rien étaient plus courant qu'ils ne le voudraient. Mais lorsqu'ils arrivaient à sauver une vie, ils en étaient d'autant plus satisfait et ça leur rappelaient souvent pourquoi ils avaient choisi ce métier. Même si le quotidien de la blonde aurait pu être bien différent.
Lorsque Sio avait commencé ses études de médecine, elle n'avait pas spécialement voulu se tourner vers la chirurgie. A la base, elle visait plutôt l'oncologie qui était son objectif depuis petite. La leucémie de sa sœur ayant eu un impact certain sur son choix de carrière. Petite, au chevet de Kelly, elle avait aidé les infirmières qui venait s'occuper d'elle. Elle avait fait tout ce qui lui était possible pour soulager le quotidien de sa petite sœur même si tout ce qu'elle faisait lui semblait bien dérisoire. Perdre la benjamine dans ses conditions si particulières avaient été difficiles. La crise d'adolescence fut coupé avant même d'avoir réellement commencé et elle dédia le reste de ses études à la médecine. Elle avait pour idée de trouver un remède à cette putain de maladie qu'était le cancer pour pouvoir sauver la vie de toutes les Kelly du monde et ainsi épargner la détresse et la souffrance à des familles comme la sienne. Puis Siobhan avait fait la connaissance de la chirurgie. Et alors elle se dit qu'elle ne pourrait peut-être pas guérir le cancer à tous les coups mais qu'elle pourrait sans doute sauver beaucoup de vie en choisissant cette voie. Durant ses années d'internat, elle avait pu opérer dans plusieurs domaines : neurologie, cardiologie, urologie... Mais aucune ne la séduit autant que la pédiatrie. Sauf peut-être la traumatologie. L'atmosphère des urgences étaient bien différentes de celle des autres spécialités. Il fallait réfléchir vite et bien, avoir le sens des priorités, être multitâche. L'adrénaline était un puissant moteur et avait quelque chose d'addictif. Elle se sentait plutôt dans son élément au milieu du stress et de la pression. Il y avait également son lot de fou rire avec certains cas totalement hilarant. Oui, elle aurait pu choisir les urgences. Et même si elle avait fini par rester fidèle à sa décision d'adolescente, il s'en était fallu d'un cheveux pour qu'elle change d'avis. L'origine de ce doute venait clairement d'Eileen Powell, la référente de Siobhan durant son internat. Elle était médecin aux urgences et un véritable modèle pour la chirurgienne. Elle avait beaucoup appris à ses côtés et encore aujourd'hui ne se lassait pas de ses conseils ! Maintenant que Sio était titulaire, on pourrait penser qu'elle se considèrait son égal mais il n'en était rien. Eileen restait son mentor et une collègue talentueuse qui avait son respect le plus total. Cela dit, malgré l'admiration de la blonde pour son aînée, elles avaient, depuis toutes ses années, fini par nouer des liens amicaux. Ainsi quand elle l'avait vu dans la salle de repos, elle avait tout de suite engagé la conversation.

Eileen accepta volontiers la proposition caféinée de Siobhan. Celle-ci attrapa donc une deuxième tasse et versa le liquide noir dedans. Et alors qu'elle s'effondrait dans un fauteuil au côté de son amie, elle lui tendit par la même occasion sa boisson chaude. La blonde en profita pour exprimer sa fatigue alors que la nuit ne faisait que commencer. A priori, elle n'était pas la seule à être vannée par ce début de garde. En effet, Eileen était aussi exténuée et elle espérait que le reste de leur heures de travail soit plus calme. Sio avala quelques gorgées de café, opinant de la tête. « J'espère aussi. J'ai déjà eu droit à une appendicectomie. Heureusement, tout c'est bien passé. ». C'était une des hantises de la jeune femme : perdre un de ses petits patients. Bien sûr, elle avait déjà du faire face à cette situation. Mais elle qui connaissait les ravages que pouvait causer la mort d'un enfant, elle était tout de suite plus affectée lorsqu'elle devait annoncer le décès de ses patients à des parents déjà éplorés. « Et de ton côté ? Rien qui sorte de l'ordinaire ? ». Les nuits aux urgences avaient tendance à se ressembler à part quelques cas qui mettaient du piment dans leur routine mais dans l'ensemble, les interventions étaient toujours les mêmes ce qui avait un côté décourageant. Est ce qu'un jour les gens allaient avoir un peu de jugeote et arrêteront de commettre sans cesse les mêmes erreurs ?

A moitié avachi sur son fauteuil, les jambes croisées, Sio avait presque fini sa tasse. Eileen lui demanda alors des nouvelles de sa fille. Un sourire s'étira instantanément sur ses lèvres. Penser à sa fille avait toujours cet effet sur elle. La petite tête blonde était la prunelle de ses yeux et elle en était complètement folle. « Elle va bien. Je l'ai déposé chez son père tout à l'heure. Elle doit être profondément endormie avec son doudou dans les bras à l'heure qu'il est. ». Elle balança sa tête en arrière, fermant les yeux toujours souriante en imaginant Lindsay assoupie dans son lit. Mais l'image adorable laissa vite place à des pensées moins apaisantes : sa séparation et les conséquences qui en découlaient. Elle espérait si fort que sa fille n'en soit pas un dommage collatéral. Sio et Jay avaient beau faire tout ce qu'ils pouvaient pour ne pas perturber son équilibre, il y avait des choses sur lesquelles ils ne pouvaient agir. Redressant la tête, elle laissa son regard divagué sur les défauts de peinture du mur en face d'elle. Elle se mordit la lèvre avant de s'exprimer d'une voix inquiète. « J'ai peur que tout ce qui passe actuellement ne l'affecte. Avec son père on fait tout ce qu'on peut mais si c'était pas suffisant ? ». Oui, elle avait peur de mal faire et se tournait tout naturellement vers celle qui avait toujours su se montrer de bons conseils. Mais elle regretta aussitôt. Ces derniers temps, elle ne faisait que se répéter comme un vieux disque rayé à propos de ses problèmes. Elle devait arrêter de se morfondre et surtout arrêter de soûler tous ses proches avec ses problèmes. « Excuse moi, laisse tomber. Je me prends trop la tête en ce moment. ». Avalant la fin de sa tasse, elle se leva pour se resservir. Attrapant la cafetière, elle essaya de prendre un ton plus léger. « Et toi, comment va Junon ? ».En espérant que le sujet soit plus réjouissant.
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Re: Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Eileen Powell Dim 2 Mai - 12:18

Et la nuit nous tiendra compagnie! ft. @Siobhan Donovan

Que Dieu bénisse l’inventeur du café. Sans ça, les chances pour que tu finisses la nuit sans t’écrouler seraient assez minces, voire même inexistantes. Pourtant, en soi, le travail est le même que pendant la journée, et t’as depuis longtemps trouvé le bon rythme pour ne pas être complètement exténuée dès le début de ton quart de nuit, mais il n’empêche que si de manière générale, c’est plus calme, les interventions sont souvent plus demandeuses en énergies. Raison pour laquelle les pauses sont essentielles et le café aussi. Te voilà donc vautré dans un fauteuil, une tasse de café dans la main, avec ton amie dans une position similaire à côté de toi. Si les patients pouvaient vous voir ainsi, t’es certaines qu’ils se poseraient des questions. Evoquant la suite de vos aventures, Sio se joint à ton désir de calme. « J'espère aussi. J'ai déjà eu droit à une appendicectomie. Heureusement, tout s'est bien passé. » Effectivement, ça commence fort pour elle. Parce que ce genre d'opérations a beau être relativement commune et assez routinière, elle n’en reste pas moins délicate, surtout sur des enfants. “Ah oui, sympa comme début de soirée !” L’essentiel étant que ça se soit bien déroulé. Les complications, c’est déjà pesant quand ça arrive à un adulte, alors quand il s’agit d’enfant, il n’y a rien de pire. « Et de ton côté ? Rien qui sorte de l'ordinaire ? » Si tant est qu’on puisse appeler quoi que ce soit "ordinaire” dans une urgence. Si, les gens qui viennent patienter 4h dans une salle d’attente bruyante et bondée pour un rhume ou un ongle incarné. Ca c’est ordinaire. Et c’est certainement pas pour ça que t’as choisi ce métier. Mais a vrai dire, après tant d’années de métier, les patients qui te paraissent extraordinaire sont bien peu nombreux, et même les accidentés les plus graves ne te paraissent rien de plus qu’une étape dans ta journée. “Un poignardé, un gros accident de la route, et une overdose. La routine, quoi.” Ce qui n’est pas loin d’être la vérité. C’est assez commun pour un quart de nuit, même si d’ordinaire, c’est un peu moins concentré. Mais le fait que ce ne soit rien d’extraordinaire ne rend pas tout cela moins fatiguant, tant sur le plan physique que moral, surtout quand tu perds un patient. D’autant  plus que là, ça t’as particulièrement secoué, puisque ça a touché à ta peur la plus profonde. T’as toujours eu peur qu’il arrive quelque chose à ta fille, mais la récente découverte de sa rechute n’a fait qu'amplifier tes craintes, et tous les jours t’as peur de la voir arriver sur une civière.

Mais puisque la pause est aussi faite pour déconnecter un peu, même si ce n’est que cinq minutes, tu changes de sujet. Elle te parle alors de sa fille, Lindsay, une adorable petite princesse qui te fait fondre à chaque fois que tu la vois. « J'ai peur que tout ce qui passe actuellement ne l'affecte. Avec son père on fait tout ce qu'on peut mais si c'était pas suffisant ? » C’est vrai que la situation n’est pas des plus simple pour eux. T’es sans doute pas la meilleure personne pour donner des conseils, n’ayant jamais été mariée, et n’ayant même jamais connu le père de ta fille. “C’est possible que ça l’affecte, un divorce c’est facile pour personne, mais je suis sûre que ça va aller. Elle est forte, ta petite, et je suis certaine qu’elle voit tous les efforts que vous faites pour elle.” A défaut de conseils, tu peux toujours essayer au moins de la rassurer. En général, t’es pas trop mauvaise pour ça. « Excuse moi, laisse tomber. Je me prends trop la tête en ce moment. » Tiens, elle aussi ? T’es vraiment dans une situation similaire, à remettre en question tous tes choix de vie, et à analyser dans le moindre de détail tes interractions avec Junon, ce qui s’apparente finalement à une forme de torture psychologique auto-infligée. “T’inquiète pas, tu sais que je suis toujours là si t’as besoin de parler.” C’est à ça que servent les amis non ? Parce que c’est ce que vous êtes, même si votre relation au départ était plutôt une relation prof-élève. « Et toi, comment va Junon ? » A ton tour de ventiler un peu sur ta vie privée, on dirait. “C’est compliqué. On s’engueule de nouveau tout le temps … Elle a recommencé à prendre des médocs, et je sais plus quoi faire … C’est comme si on arrivait plus à se parler elle et moi. Mais je veux pas t’embêter avec ça !” Elle en a bien assez à gérer pour ne pas avoir à supporter tes états d’âme en plus.
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Re: Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Siobhan Donovan Dim 2 Mai - 23:34
Et la nuit nous tiendra compagnie.
Siobhan & Eileen
La nuit de Siobhan avait commencé sur les chapeaux de roues. A peine quelques heures après le début de sa garde, elle s'était retrouvée au bloc. Certaines interventions étaient considérées comme des opérations de routine. L'appendicectomie en faisait partie comme beaucoup d'autres. Mais ce qui était bénin pour un adulte pouvait s'avérer beaucoup plus problématique pour un enfant. On ne traitait pas les deux de la même façon d'où la nécessité de se spécialiser en pédiatrie. La morphologie des enfants en croissance était parfois différente : certains organes n'étaient pas encore parfaitement formés ou bien placés dans le corps ce qui nécessitait une approche parfois différentes de la procédure classique. C'était donc souvent plus délicat mais rien d'impossible non plus. Ce soir son opération s'était parfaitement bien passée. Les parents avaient eu raison de s'inquiéter car ce genre d'infection pouvait très vite dégénérer chez les jeunes patients contrairement aux adultes qui avaient moins de chance de développer des complications. Oui, ce petit garçon avait eu de la chance d'avoir des parents attentionnés et qu'il eut été pris en charge rapidement. Tous les éléments avaient été réunis pour lui sauver la vie. Malheureusement, ce n'était pas toujours le cas. Annoncer la mort d'un patient était toujours un moment difficile. On ne s'y habituait jamais vraiment. On apprenait juste à ne rien laisser transparaître. Mais lorsqu'il s'agissait d'un enfant, c'était tout de suite plus compliqué. L'affect prenait souvent le dessus, surtout quand le praticien était parent lui aussi. La première fois qu'elle avait été confrontée à cette situation. Elle avait craqué et s'était réfugiée dans un stock. C'était Eileen qui l'avait retrouvé et avait su lui dire ce qu'il fallait pour la rassurer. C'était elle qui lui avait dit qu'on ne s'y faisait jamais mais que tant qu'on avait donné son maximum et fait tout ce qui était possible, on n'avait pas à culpabiliser. Qu'il fallait accepter qu'on ne pouvait pas sauver tout le monde. Et même si Sio le savait depuis bien longtemps maintenant puisque sa sœur n'avait pas survécu, ses mots résonnaient désormais différemment en elle et elle se les remémorait chaque fois qu'elle était confrontée à la perte d'un patient.
Après avoir évoqué son début de soirée elle demanda à sa collègue comment c'était passé le sien et si elle avait eu à faire à quelque chose qui sorte de l'ordinaire. Bien sûr, la notion de "normal" était un peu biaisé lorsqu'on travaillait à l'hôpital et surtout aux urgences. Vous n'imaginez pas le nombre de personnes qui s'enfonçaient tout et n'importe quoi dans le rectum. Comme ce couple venu pour de graves brûlures au niveau des intestins, de l'anus et du visage. Tout ça à cause d'une expérience malheureuse avec un hamster, un tube en carton et une allumette. Mais à priori, rien de tout cela n'était arrivé ce soir. Que des interventions classiques mais qui n'en restaient pas moins malheureuses. Siobhan regarda Eileen et soupira. On pouvait dire que les premières heures de garde avaient été mouvementé. « Et ben, t'as pas chômé. Un jour peut-être les gens arrêteront de se faire du mal et deviendront prudent. ». Ce n'était sans doute pas le moment de partir dans un délire utopique. Elles avaient l'air toutes les deux beaucoup trop blasées pour s'aventurer à refaire le monde maintenant. Elle se contenta donc de lui proposer son aide au besoin. « Et désolée pour ta patiente. ». Elle avait entendu qu'une jeune femme avait été amenée dans un état critique et qu'elle était décédée d'une overdose quelques temps après sa prise en charge. Mais elle ne savait pas que c'était Eileen qui s'était occupée d'elle. Ce n'était que quand elle l'évoqua qu'elle fit le lien. Ses mots lui revinrent encore une fois en tête : on ne peut pas sauver tout le monde.

Tentant d'aborder un sujet plus joyeux, sa collègue lui posa des questions sur sa fille. Et si d'habitude le sujet l'enthousiasmait plus que de raison, en ce moment les choses étaient devenues tellement compliquées que même évoquer Lindsay la plongeait dans un état de stress. Il fallait dire que ce n'était pas évident pour Sio ces derniers temps. La séparation puis le divorce, cette nouvelle routine installée entre Jay et elle. Et puis cette sensation qu'elle éprouvait depuis quelques temps que tout ceci était désormais son quotidien. Elle avait mis en route une machine qu'elle n'arrivait plus à arrêter. Elle ne contrôlait plus rien même si elle essayait de faire croire le contraire. Elle tentait de vivre comme si de rien n'était mais il était plus qu'évident que ce n'était pas la cas. Elle d'habitude si maîtresse d'elle-même, aujourd'hui n'arrivait plus à refréner ses sentiments. Elle était pleine de doutes à tous les niveaux. Et elle ne put s'empêcher alors d'évoquer l'un d'entre eux avec Eileen. Encore une fois, elle se montra digne de la réputation qu'elle s'était forgée auprès de la blonde. Comme d'habitude, elle émit une hypothèse réaliste sur la situation, n'écartant pas l'idée que Lindsay soit préoccupée par les événements mais qu'elle n'avait pas à s'en faire car sa fille était forte et qu'ils faisaient tout ce qu'il fallait pour que ça se passe bien. Siobhan esquissa un léger sourire même si son regard était toujours un peu triste. « Tu as sans doute raison. C'est juste que... Tout ça, c'est nouveau, j'ai peur de ne pas réussir à gérer. ». Elle marqua une pause. Il était vrai qu'elle n'avait jamais imaginé que ça puisse se passer de la sorte avec son mari. Pour elle, il était l'homme de sa vie et elle se voyait passer le restant de ses jours à ses côtés. Il l'était sans doute toujours d'ailleurs mais elle devait malheureusement apprendre à vivre sans lui. Elle se rappelait le détachement de l'unité de Jay pour l'Afghanistan et son absence pendant près de deux ans. Lindsay avait eu du mal à supporter d'être séparée de son père. En soit, les circonstances étaient différentes mais les événements plus semblable qu'à première vue. « Heureusement que je suis plus douée en chirurgie qu'en problèmes de couple. » ironisa-t-elle. Elle préféra passer à autre chose, s'excusant auprès d'Eileen pour sa morosité. Mais celle-ci ne s'en formalisa pas, soulignant qu'elle serait toujours une oreille attentive. Siobhan sourit en la remerciant.

Après avoir abordé ses problèmes familiaux, la blonde tenta de partir sur un sujet plus léger et demanda alors à sa collègue comment allait sa propre fille. A priori, c'était une conversation qu'elle aurait préféré esquiver mais elle lui fit part de ses déboires. Il semblait que les deux jeunes femmes se disputaient souvent et que Junon avait même sombré de nouveau dans son addiction. Elle termina en affirmant qu'elle ne voulait pas la déranger avec ses soucis. Reposant la cafetière, Sio revint s'asseoir au côté de son amie croisant les jambes, se penchant légèrement vers elle. « Une grande sage m'a dit que si j'avais besoin de parler, elle serait la. Je pense que tu devrais suivre ses conseils. ». Elle essayait de détendre un peu l'atmosphère en voyant qu'Eileen semblait vraiment affectée. C'était on ne peut plus normal au vu de la situation. Lindsay était encore trop jeune alors elle ne connaissait pas encore ce genre de moments compliqués. « Et je suppose qu'elle refuse en bloc toute aide qui viendrait de toi. ». Elle avait beau ne pas avoir d'ado, elle savait que c'était une des règles de base de rejeter ses parents. Sauf que la c'était plus grave qu'une sortie non autorisée ou des heures de colle. On parlait d'addiction et c'était potentiellement dangereux pour sa santé. Se rendait-elle compte des risques qu'elle encourait ? Sans doute que oui et c'était peut-être ça qui lui plaisait : le frisson. Ou bien alors elle pensait juste que les overdoses n'arrivaient que dans les séries. Dans tous les cas, il fallait la sortir de sa dépendance. La chirurgienne tenta alors de trouver les mots juste. « Peut-être que si ça vient de l'extérieur elle sera plus réceptive. Elle pourrait voir un psy ? ». Eileen avait déjà du penser à tout ça mais sait-on jamais. « Ou alors... ». Sio réfléchit quelques instants avant d'avancer son idée. « Tu devrais l'emmener ici et lui montrer le genre de conséquences que ça peut avoir. Elle aura peut-être un déclic. ». C'était à double tranchant mais ça pouvait marcher.
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Re: Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Eileen Powell Lun 3 Mai - 12:28

Et la nuit nous tiendra compagnie! ft. @Siobhan Donovan

Une chose est sûre, le métier que vous avez choisie toutes les deux est - surtout dans ton cas - un métier d’action, et un métier dans lequel il est très rare de s’ennuyer. D’autant qu’il faut toujours être absolument au meilleur de ses capacités puisque c’est finalement des vies humaines qui sont en jeu. Ça a de quoi être épuisant, surtout mentalement. Quant à l’hypothèse qu’un jour, les gens feront plus attention et arrêteront les accidents débiles … T’y crois pas trop. “Peut-être … Mais faut se dire que si ça devait arriver, moi je serais au chômage, je suis pas sûre que ça me fasse tant plaisir que ça.” Ca peut sans doute paraître cynique, de dire que t’as pas envie que les gens arrêtent de se blesser, mais en même temps, si le travail aux urgences se limitait à soigner des rhumes et autres petits bobos insignifiant, t’es pas certaine que ça te motiverait à te lever tous les matins pour aller travailler. « Et désolée pour ta patiente. » Pas autant que toi … Mais malheureusement ça fait partie du quotidien dans un service comme celui-ci. Ça ne devient jamais plus facile, malgré les années, mais on apprend à vivre avec, et à accepter qu’on ne peut pas sauver tout le monde. Tu réponds par un simple haussement d’épaule. Il n’y a rien de plus à dire, vraiment.

C’est pour ça que tu préfères te concentrer sur un autre sujet, qui s’il n’est pas fondamentalement gai, a au moins le mérite de n’avoir rien à voir avec le travail. « Tu as sans doute raison. C'est juste que... Tout ça, c'est nouveau, j'ai peur de ne pas réussir à gérer. » En même temps … Si on savait à l’avance comment gérer tous nos problèmes, est-ce que la vie n’en serait pas beaucoup plus ennuyeuse. Plus simple, sans doute. Mais si l’on avait plus rien à apprendre de la vie, à quoi bon ? “C’est normal d’avoir peur. Mais suis ton instinct. T’es la mieux placée pour savoir ce qui est le mieux pour elle et pour toi. T’as déjà essayé de lui en parler aussi ? Je pense que si quelque chose n’allait pas, elle finirait sans doute par te le dire.” Tu te sens presque ridicule de donner des conseils comme ça quand toi même t’es pas capable de les appliquer. “M’en parle pas … Si seulement les relations humaines étaient aussi simples que de soigner un bras cassé …” Encore une fois, la vie serait plus morne. Mais certains jours t’aurais bien besoin que les choses soient moins compliquées, ne serait-ce que pour un temps. C’est d’ailleurs vers ta vie compliquée que la discussion se tourne ensuite.

Et dans ton infinie sagesse, une nouvelle fois tu prodigue des conseils que tu n’applique pas. « Une grande sage m'a dit que si j'avais besoin de parler, elle serait la. Je pense que tu devrais suivre ses conseils. » Compte sur Sio pour retourner tes propres paroles contre toi. Mais elle a raison, dans le fond. “Je sais. Mais j’ai tellement l’habitude de tout gérer toute seule, que j’ai du mal …” Mais vu comment tu t’en sors, un soutien ou des conseils extérieurs. D’autant que ton amie semble saisir la situation sans même que tu ai besoin d’entrer dans les détails. “Exactement … J’ai l’impression qu’elle m’en veut, qu’elle me blâme, et je sais pas vraiment pourquoi.” Certes, elle a essayé de te le dire, et tu as bien compris ses propos, mais c’est difficile pour toi d’accepter qu’elle ne comprenne pas que tout ce que tu as fait, c’était pour son bien. C’était peut-être maladroit, c’était peut-être pas le bon choix, mais ça partait toujours d’une bonne intention. Et t’as l’impression qu’elle refuse de le voir. Qu’elle préfère te voir comme la grande méchante de cette histoire. Comme si t’avais fait exprès, comme si elle voyait pas que peu importe ce qu’il arrive, tu l’aimes plus que tout au monde. « Peut-être que si ça vient de l'extérieur elle sera plus réceptive. Elle pourrait voir un psy ? » C’est certain que toi toute seule t’y arriveras pas. Mais en même temps, tu sais plus vers qui te tourner. T’as essayé une fois, ça s’est mal passé. “Laisse tomber le psy, c’est comme ça que ça commencé, les médocs. J’ai eu la bonne idée de leur faire confiance, et on voit le résultat …” C’est d’ailleurs une des raisons que Junon t’as donné pour justifier. Que t’as préféré écouter les psy. Et c’est pas faux. Mais comme tu lui as dit. T’étais perdue, et elle ne te parlait pas. Tu t’es tournée vers ce que tu pouvais comprendre. « Ou alors... Tu devrais l'emmener ici et lui montrer le genre de conséquences que ça peut avoir. Elle aura peut-être un déclic. » C’est peut-être pas une mauvaise idée en soi. Un peu brutale sans doute. Mais aussi un peu compliquée à mettre en place. “Pour ça faudrait encore qu’elle accepte de venir … Elle est tellement dans le déni actuellement que j’ai l’impression qu’elle se rend pas compte que c’est quelque chose qui pourrait lui arriver à elle aussi.” Vous êtes à deux extrêmes opposés en fait. Toi c’est ta plus grande crainte, et elle, elle semble persuadée que ça ne lui arrivera jamais. “J’ai déjà réussi à l’envoyer faire des randos avec Mateo, peut-être que le grand air l’aidera un peu aussi” Après tout, ça avait marché la dernière fois, même si l’isolement qui allait avec était sans doute d’une grande aide. “Et qui sait, peut-être que Mateo arrivera à la faire parler…” Mais tu ne te fais pas tellement d'illusions.
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Re: Et la nuit nous tiendra compagnie. [ft. Eileen]

Message par Siobhan Donovan Mar 11 Mai - 22:53
Et la nuit nous tiendra compagnie.
Siobhan & Eileen
Vu sous cet angle, forcément ce n'était pas à souhaiter. Si le nombre d'accidents venait à être en chute libre, Eileen n'aurait plus de quoi travailler. Et même si l'idée avait un côté agréable à imaginer, ça ne restait rien de plus qu'un discours digne d'un concours de beauté. On était encore bien loin du jour où les gens deviendraient raisonnables alors elle n'avait pas trop de soucis à se faire. Son avenir était assurée ! A l'évocation de la perte de sa patience, l'urgentiste haussa les épaules. Siobhan se doutait que ce n'était pas l'indifférence mais plutôt la résignation qui régnait dans l'esprit de sa collègue. Cette jeune fille n'était pas la première qui décédait sur un brancard et ça ne serait sans doute pas la dernière. Dure réalité qu'elles avaient, l'une comme l'autre fini par accepter. Ça n'avait pas été un début de soirée évident, il fallait juste espérer que le reste de leur garde soit plus calme.

La chirurgienne ne pouvait nier qu'elle était perturbée par la situation. Et si elle, une adulte responsable, n'arrivait pas à gérer les choses sereinement, comment le pourrait une petite fille de presque six ans ? Oui, Siobhan était inquiète pour sa fille comme n'importe quelle mère le serait. Elle était complètement paumée et elle avait besoin d'aide pour retrouver un semblant de stabilité. Si la jeune femme n'était pas du genre à avouer facilement ses faiblesses, elle savait qu'elle pouvait se confier auprès d'Eileen. Depuis son arrivée, cette femme était un vrai modèle pour Sio. Une référence, un repère. Elle la considérait comme sa maman de travail.
Suivre son instinct. Sans doute un conseil plus qu'avisé mais elle ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Pourtant, écouter ses intuitions étaient quelque chose qu'elle avait l'habitude de faire au travail. Lorsqu'elle s'occupait d'un patient, elle avait de l'instinct oui. Et celui-ci se révélait la plupart du temps le bon. Elle avait ce genre de pré-sentiments inexpliqués et inexplicables qui faisaient souvent la différence et laissaient sur le cul les personnes qui en étaient témoin. Dans son métier, elle n'avait aucun problème à se laisser porter par son instinct. Mais dans sa vie privée, c'était différent. Peut-être que ça la touchait de trop près... Ou bien s'était-elle embourbée dans  une routine confortable depuis de trop nombreuses années que son instinct avait fini par disparaître ? Si l'idée lui paraissait probable, elle ne pouvait blâmer qu'elle-même. Face à son impuissance, Sio ironisa sur sa capacité à mieux gérer son boulot que sa vie perso. Elle aurait aimé que ce soit aussi simple. Était-ce un équilibre dans l'univers qui faisait que si on était bon dans son travail, sa vie sentimentale était forcément un champ de ruines ? Pourtant jusqu'ici, elle avait toujours très bien géré les deux. Ou alors la poisse avait juste eu un effet retard... Elle qui était à la limite de la maniaque du contrôle devait aujourd'hui faire face à l'inconnu. Elle était dans l'improvisation la plus totale depuis que sa vie amoureuse était partie à vau-l'eau. Alors qu'elle s'apitoyait sur elle-même, Eileen affirma que Lindsay était une petite fille intelligente et que si ça n'allait pas, elle le dirait à ses parents. Réfléchissant quelques instants, elle ne put que confirmer. Elle se rappela alors sa propre enfance et la perte de sa mère. Son père avait toujours été la pour elle et ça lui avait permis de tenir le coup. Bien sur, elle avait été triste, c'était indéniable. Mais elle ne s'était pas refermée sur elle-même et n'avait pas montré de signe de détresse. Tout ça grâce à la bienveillance de son père. L'esprit de la chirurgienne se tourna vers Jayden. Il était un bon père et elle était persuadée que si leur fille lui posait des questions, il saurait lui répondre et la rassurer. Et elle était également sûre que si ça avait été le cas, il lui en aurait parlé. Jusqu'à présent, Lindsay ne semblait pas perturbée. Elle n'avait d'ailleurs fait allusion à la situation qu'une seule fois en disant que c'était drôle d'avoir deux maisons. « Je crois que je me mets trop la pression. Mais tu sais ce que c'est d'être maman. On s'inquiète tellement pour eux qu'on en oublie d'être lucide parfois. Merci de m'avoir remis les idées en place. ». Sio pensa à sa fille souriante et heureuse et elle se sentit quelque peu apaisée.

Après s'être occupées du chapitre Lindsay, elles passèrent à celui de Junon. Et si elles avaient toutes deux des problèmes d'ordre parental, ceux d'Eileen étaient d'une toute autre sorte. Elle semblait d'abord réticente à se confier mais Siobhan retourna ses propres arguments contre elle. L'urgentiste avait toujours élevé sa fille seule et elle mettait un point d'honneur à se débrouiller sans l'aide de personne. Mais parfois, un petit coup de main ne peut pas faire de mal. Elle expliqua alors que sa fille avait replongé et avait recommencé à consommer des médicaments. Et comme toute bonne ado qui se respectait, elle refusait catégoriquement l'aide de sa mère. Trop bornée pour admettre qu'elle puisse avoir tort ou même avouer qu'elle ne gérait pas aussi bien qu'elle l'aurait voulu, la jeune fille se braquait dès qu'Eileen faisait un pas vers elle. Sio émit l'option de se tourner vers un spécialiste mais elle avait déjà essayé et ça avait marqué le début de son addiction. Se mordant la lèvre en se rendant compte de la maladresse de ses paroles, elle chercha une autre alternative. Dans ce genre de situation, les jeunes se sentaient souvent intouchable et pensaient gérer alors qu'ils n'avaient qu'un semblant de maîtrise du à leur addiction. Un vrai cercle vicieux. Peut-être que le fait d'être confrontée à la réalité des choses lui permettrait d'ouvrir les yeux. Mais cette idée non plus ne semblait pas convaincre Eileen. Sa fille ne serait sans doute pas très coopérative et refuserait de venir. Complètement fermée à ce que pourrait lui proposer sa mère, elle avait tout de même accepter de faire des sorties en pleine nature avec Mateo. L'urgentiste semblait totalement dépassé par les événements et espérait que leur ami puisse lui venir en aide. Sio, elle, n'était d'aucune utilité. Mais si Junon était moins réfractaire à l'entourage de sa mère, peut-être pourrait-elle tenter une approche. « Je pourrais essayer de lui parler aussi à l'occasion. Sauf si tu penses que ça ressemble trop à un traquenard et qu'elle va se sentir pié- ». La chirurgienne ne put finir sa phrase car elle fut coupée par le son de son bippeur. Mais il n'était pas le seul à sonner. Eileen aussi était appelée aux urgences. Les deux femmes sortirent de la pièce et marchèrent d'un pas rapide dans le couloir.

A peine furent-elles arrivées dans le hall que les ambulanciers entrèrent avec un enfant sur un brancard. « Garçon, dix ans, multiples fractures. Il est inconscient depuis qu'on l'a pris en charge. ». Alors que les deux médecins prenaient les informations nécessaires, Siobhan commença par faire un examen rapide. Le patient avait en effet plusieurs fractures aux bras et aux jambes. Alors qu'elle palpait le torse du jeune garçon, celui-ci grimaça de douleur. La chirurgienne soupçonna alors une fêlure voire une fracture d'une ou plusieurs côtes. Pendant qu'elle examinait l'enfant, elle ne remarqua pas tout de suite un couple qui s'était engouffré à la suite des ambulanciers. Ils avaient l'air très inquiet, la femme était en pleurs. Les parents sans doute. « On allait se coucher après avoir regarder un film et il est tombé dans les escaliers. ». Siobhan lança un regard à sa collègue. Explication probables mais peu convaincante au vu des blessures. Mais ce n'était pas leur priorité pour le moment, le plus important étant de vite prendre en charge l'enfant. Il commença à montrer des signes de difficultés respiratoires. « Tu penses à la même chose que moi ? ». Si son intuition était bonne, il faisait un pneumothorax et au vu de ses blessures, l'opération paraissait inévitable.
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