Une journée entre nous.

Aujourd’hui, tu avais enfin un jour de repos. C’est vrai que depuis que vous avez déménagé de New-York pour Washington, vous n’aviez pas tellement eu l’occasion de passer du temps ensemble, malgré le fait que vous soyez colocataire. Vos vies professionnelles avaient pris le dessus sur vos vies privées, en effet, tu t’étais vue offrir carrément une chronique dans le Washington post “le courrier du cœur" et cela n’était pas rien. Toutes ces années de travail et de sacrifice, quant à ton amie, elle aussi, elle avait réussi à se faire un nom très important à New York en tant que Wedding Planner, et de ce fait, elle avait pu s’acheter une agence à Whashington.

Bref, que dire si ce n’est que pour l’instant tout vous réussissais. Enfin presque, s’il y avait bien un terrain dans lequel vous n’excellez pas c’était l’amour. Toi comme elle, vous n’arriviez jamais à trouver sur un homme bien, sur la perle rare. Enfin, toi tu l’avais déjà trouvé, tu avais déjà vécu le bel amour, mais tu l’avais sacrifié pour cette vie-là. Il était difficile pour toi de retrouver l’amour, d’aimée à nouveau surtout quand on a déjà connu un amour si intense, si épic. Une partie de toi savait que tu l’aimerais toute ta vie, mais tu t’interdisais d’imaginer ta vie, si tu serais restée avec lui, où en serais-tu ? La seule chose que tu savais c’était que vous seriez encore ensemble à l’heure qu’il est, c’est tout ce que tu savais au final.

Tu secouais la tête, ce n’était pas l’heure de penser à ça, cela ne servait à rien de pensé ou d’imaginé une vie qui n’existera jamais. Pour l’heure tu étais en train de te préparer, tu avais déjà déjeuner et tu attendais que ton amie soit prête également. Vous vous étiez accordé votre jour de repos pour faire les magasins et trainer dans le centre commercial, cela faisait longtemps que vous ne l’aviez pas fait, de plus, vous n’aviez jamais été dans celui de Washington. Tu souriais d’avance car tu connaissais ta meilleure amie et tu savais qu’à la moindre boutique ou animation, cela lui donnerait un tas d’idée pour son travail. C’était une artiste en un sens, et tu savais très bien que si c’était une journée détente, dans son sac à main, il y aurait son carnet, ce carnet où elle chiffonnait ses idées sur le moment.

Une fois préparer tu vis que ton amie n’était toujours pas là “Hannah, je vais partir sans toi si ça continue” Fis-tu en criant afin qu’elle t’entende de sa chambre. Tu savais très bien qu’elle se mît en beauté, au cas où, elle rencontrait l’âme sœur. Hannah est une jeune femme qui croit tellement au grand amour et à l’âme sœur, elle pensait qu’on pouvait tomber l’autre partie de soi-même au détour d’un virage, sur le trottoir d’en face. Et c’est pour cela qu’Hannah voulait toujours être bien préparer et jolie, afin de ne pas manquer cette chance. Tu souriais doucement, sa naïveté concernant l’amour, t’amusait. Dans le bon sens cela dit, tu aurais aimé être pareil qu’elle.  

(c) mars.

Il faut dire que c’était toujours pareil avec Hannah, même lorsque vous étiez enfant. Tu étais très ordonnée et tu avais un timing constamment que tu suivais, ce qui faisait que tu attendais toujours ton amie que vous sortiez ensemble. Comme d’habitude, tu étais propre sur toi, pas un cheveu rebelle ou un pli sur tes vêtements. Tu étais la classe new-yorkaise incarnée même dans la ville de Washington. Et pourtant, Hannah qui travaille dans l’organisation des mariages devraient être organisées dans les préparations de ses sorties. Mais apparemment non.

Alors tu te retrouvais à attendre ton amie comme d’habitude que vous trouviez du temps à vous consacré. Ce que ces derniers temps était une chose très rare. S’il y avait bien quelque chose de positif d’avoir quitté notre petite ville, c’est qu’on a réussis à trouver notre voie et nous avons réussis parfaitement, chose que dans ta ville natale tu n’aurais jamais eu. C’est clair. Tu voyais le temps défilé et ça, ce n’était pas spécialement ton genre de regarder les aiguilles tournées sans rien faire à côté. Tu interpellas donc ton amie et tu levas les yeux en l’air suite à sa réponse.

Ce n’est alors que quelques minutes plus tard qu’elle sortit “Cela fait plus de 30 secondes si je ne m’abuse” Lui fis-tu remarquer en croisant les bras. Tu souriais quand même au coin de la bouche, il fallait que tu apprennes à ne pas être aussi stricte dans ta vie personnelle comme tu l’étais au travail “Oh oui c’est vrai, ça va nous faire du bien” Soufflas-tu et tu souriais quand tu vis le carnet de ton amie même lors de nos balades, elle l’avait sur elle. Elle était inspirée de tout Hannah, des petites choses de la vie quotidienne lui faisait son bonheur et tu savais que c’était en partit cela qui faisait le succès de ton amie, elle faisait ce qui parlait à tout le monde.

Cependant, tu n’étais pas mieux, tu prenais, tu observais tout ce qui se passait autour de toi, dans ta vie, dans la vie de tes proches pour conseiller en mieux tes lecteurs et toi qui ces derniers bloqués à répondre à une personne, peut-être que cette balade, que cette journée pourrait t’ouvrir les yeux, te résonner et que tu puisses conseiller. D’un certain côté c’était un rôle important que tu avais, bien sûr tu n’avais pas vraiment leur vie entre la vie et la mort, mais tu avais un avis qui comptait et parfois même qui compte assez pour faire changer les gens, pour les faire agir alors parfois voire très souvent tu avais des lettres de remerciement, cela te faisait chaud au cœur, mais parfois ce n’était pas le cas.

C’était d’ailleurs une des raisons que tu bloquais, tu avais reçu il y a peu de temps une lettre bien désagréable, par le fait que tu avais détruit la vie d’une personne et bien sûr, toute personne normale, en serait touché. Cependant, tu n’avais rien ne dit à personne et tu restais là, bloquée, une page blanche. Toujours dans la culpabilité, dans le doute de tes capacités. Ce n’était vraiment pas simple “Alors tu veux commencer par où ?” Demandas-tu donc à ta meilleure amie afin de te changer les esprits.

(c) mars.

Te détendre ? Tu ne savais pas réellement ce que cela voulait dire, cela n’était pas ton genre, non cela n’était pas dans tes habitudes et même pendant tes jours de congés ou bien tes jours de repos. Tu ne savais vraiment pas car même lors de ces moments de libre, tu avais déjà tout de prévu avec tout de chronométré. D’aussi loin que tu te souviennes, même malade tu te donnais des coups de pieds aux fesses. Rester dans ton lit jusqu’à 10 heure ? Non ce n’était pas pour toi et dans tes souvenirs, tu ne l’avais même jamais fait.

Tu avais eu une éducatrice très stricte et très conservatrice, même si tu n’étais pas aussi parfaite que ta mère, il était vraiment rare qu’une mèche ne dépasse de ton chignon. Tu étais toujours sur ton 31, même tes pyjamas n’avaient pas un pli. Des sous-vêtements ou des chaussettes dépareillées ? Tu ne connaissais pas, non. Et tu faisais le tout d’une rapidité et d’une efficacité, c’est pourquoi encore comme d’habitude, tu attendais ta meilleure amie qui prenait tout son temps et qui était loin d’être aussi organisée dans sa vie privée que dans son travail.

Alors forcément, quand tu étais prête depuis un moment et que tu l’attendais, ce n’était pas sans râler. Tu avais l’habitude après tout, tu étais bien grader dans ton poste et tu avais des personnes en dessous de toi, tu allais même avoir une assistante donc, tu ne pouvais lui souhaiter que du courage. Tu levas les yeux en l’air quand ton amie sortit de la salle de bain en te tirant la langue. Tu envoyais cette fille d’avoir gardé son insouciance, d’avoir gardé son côté enfantin. Tu l’avais perdue il y avait bien des années, depuis ce jour-là, depuis que tu avais perdu une partie de toi-même, ton âme d’enfant était restée dans cette petite ville, là où vous étiez toutes les deux d’origines.

Vous étiez enfin sortie et tu demandais alors à ton amie par où elle voulait commencer. Bien sûr, pour une fille comme toi, elle avait dit le mot magique, Starbuck, ce qui voulait dire café. Inutile de dire que tu étais une droguée de la caféine. Tellement qu’au final, tu te doutais que la caféine avait un quelconque ascendant sur toi au vu de la consommation quotidienne que tu avais, c’était plus un besoin psychologique, car tu ne ressentais plus aucun effet de ce dernier depuis bien des années d’ailleurs “Si tu me prends par les sentiments” Répliques-tu donc en souriant tandis que vous vous dirigiez vers les boutiques “Tu as une idée de par quel magasin commencé ?” Fis-tu donc alors, car de toute façon, toi comme elle, vous aimiez avoir toujours de nouvelles fringues, il était rare même que vous portiez plusieurs fois un même vêtement.

Tu t’en foutais de l’ordre dans laquelle vous faisiez les magasins, tant qu’on passait à ton préféré, celui de Victoria’s Secret. Car il est vrai que tu avais un véritable penchant pour les chaussures et la lingerie, tu étais vraiment dans ton milieu dans ce genre de magasin.

(c) mars.