Rdv entre une nuggets et une frite | Léokim

Il faut bien l'avouer, au départ, il s'est inquiété. Savoir que Léo s'était retrouvé dans une baraque qui s'était à moitié effondrée à cause de l'orage et qu'il était blessé, ça n'était pas rassurant. D'ailleurs il n'a pas fait le rapprochement tout de suite mais ça doit être la même baraque que celle où s'est retrouvé Gaïa. Gaïa qu'il avait du aller chercher à l'hôpital parce qu'elle avait voulu sortir contre avis médical. Il devait s'agir de cette soirée dont il avait entendu parlé. Il aurait presque pu s'y retrouver lui aussi. Au final il a eu du cul. Sa flemme l'a épargné pour une fois. Après avoir passé une semaine de boulot éprouvante il avait pas eu le courage de sortir faire la fête, préférant le confort de son coussin et de sa couette. Bien sûr il a entendu l'orage ce soir la. Violent orage qui ne l'a pourtant pas empêché de se rendormir. Il en avait rien à foutre pour dire vrai, et n'a jamais eu peur des orages. Le bruit l'empêche très rarement de dormir. S'il avait su, à ce moment la, que certains de ses amis étaient dans une galère sans non pour sûr qu'il n'aurait pas dormi paisiblement comme ça avait pu être le cas. Et donc sa voisine, Kara, y était aussi et a perdu la mémoire de ce soir la. Si ça se trouve il va apprendre qu'encore d'autres personnes qu'il connait s'y trouvaient. Il espère que non. Ca ferait beaucoup quand même à force. Mais vu la façon dont l'info de la soirée a circulé y'a quand même moyen que ça ai eu beaucoup de succès. Ceci dit, en causant par sms avec Léo ça l'a tout de même rassuré. Il avait l'air d'aller bien. Léo il le connait depuis qu'il est tout jeune, c'est un peu comme un grand frère pour lui. Rapidement il est habillé, un tee-shirt et un jean, tout ce qu'il y a de plus basique. Ca fait un moment qu'ils ne se sont pas vu. Faut dire que les horaires de boulot de J sont assez incompatibles avec une vie sociale normale. Lui il bosse le soir et la nuit pour ensuite dormir toute la matinée voir le début de l'aprem. C'est toujours compliqué pour s'organiser. La ils sont tous les deux dispos. Faut dire que Léo ne peut pas bosser en ce moment, ça facilite la tache. Ils se sont mis d'accord pour se retrouver au McDo. C'est la première chose qui lui ai venu quand il a parlé de bouffe grasse. Une veste sur les épaules, les baskets aux pieds, ses clés, sa carte bleue, son paquet de clopes et son portable dans ses poches, tout est bon. Charlie étant présent il n'a pas à s'embêter à fermer à clé derrière lui. Le McDo se trouvant dans le quartier de Léo il aura pas à faire beaucoup de chemin, en revanche lui il doit marcher un peu, mais ça reste le quartier d'à côté, ça pourrait être pire. Au final il arrive en a peu prêt un quart d'heure et entre pour le chercher du regard. Il ne le repère pas. Faut dire que y'a du monde, comme souvent. Il en profite donc pour passer sa commande avant de ressortir et de se caler contre le mur pour se griller une clope. L'attendant patiemment.

Cette soirée, c’était Nora qui te l’avait proposé. Si au départ tu n’étais pas trop chaud pour y aller, l’idée de pouvoir te changer les idées, passer du temps avec ta meilleure amie et sortir de l’ambiance pesante qui régnait à l’appartement depuis la dispute que tu avais eu avec Elena en début de mois mais surtout depuis que tu avais découvert qu’elle te trompait, t’avait finalement séduit. Tu ne te serais toutefois jamais imaginé que les choses auraient pu aussi mal tourner. Les éléments s’étaient déchaînés durant la soirée et un violent orage avait éclaté. L’état délabré de la baraque où vous étiez en soirée et l’arbre centenaire qui y était accolé avaient fait le reste. Ce n’est finalement pas les prétendus fantômes qui habitent ses lieux qui auront foutu la frousse de leur vie aux participants mais bel et bien la météo. Si certains pouvaient se vanter de s’en être sortis avec juste une belle frayeur d’autres avaient eu moins de chances dans cette histoire. L’arbre qui s’était abattu sur la maison avait fait de nombreuses victimes, dont une, juste devant tes yeux : Kara ! Tu n’avais malheureusement pas eu le temps de réagir et t’étais d’ailleurs toi-même pris une partie de la branche sur la tête. Heureusement aucun mort n’était à déplorer, ce qui tenait presque du miracle vu les dégâts. Pour ta part, tu t’en étais sortis avec un traumatisme crânien que tu avais aggravé en tenant absolument à assurer tes fonctions de pompiers avec tes collègues pour venir en aide aux maximums de personne. Résultat, tu te retrouvais bloquer chez toi pour au minimum une semaine, avec une obligation de repos et de refaire un examen avant toute reprise éventuelle de tes fonctions. Autrement dit, une véritable torture pour toi qui ne tenait que rarement en place.
En passant sur ton Instagram, J avait appris que tu avais été blessé durant la soirée et était donc venu prendre de tes nouvelles par SMS. Joakim était pour toi comme un petit-frère, ton premier protégé, le plus jeune de la bande quand vous étiez gosses et avec qui tu avais gardé un lien fort en grandissant. Tu avais donc tenu à le rassurer sur le fait que ce n’était pas bien grave et que la seule chose qui te rendait dingue était le fait qu’être coincé chez toi. Tu étais donc ravi quand il t’informa qu’il avait justement l’intention de te proposer de sortir. Cela faisait un petit moment que vous ne vous étiez pas vu et c’était donc une bonne occasion d’en profiter pour vous retrouver, ton arrêt de travail rendant vos emplois du temps bien plus compatibles. J proposa de vous voir au McDo quand tu signalas que tu ne serais pas contre une bonne bouffe grasse. Etant donné que tu étais interdit de prendre la moto car tu pouvais être sujet à des vertiges, le fastfood était le lieu idéal, se situant seulement à quelques minutes à pied de chez toi. Dès que le rendez-vous fut conclu, tu filas prendre une douche express et ressortis de la salle de bain habillé d’un jean clair et d’un t-shirt blanc. Bien que ne prenant pas la moto, tu enfilas la veste conçue spécialement pour cette dernière et te dirigea vers l’établissement. A ton arrivé, tu trouvas ton ami calé contre un mur en train de fumer une clope. Tu vins à sa rencontre en lui donnant une accolade en guise de salut. « Désolé pour le retard, j’avais besoin de prendre une petite douche avant de venir. ». Tu rigolas car cette révélation en disait long sur l’état mental dans lequel te m’était ce repos forcé. « Tu as déjà commandé ? ».

Alors qu'il souffle sa fumée son regard se perd sur le bout de cette clope. Ce fin papier blanc qui se consume par la flamme. Papier noircis par celle ci avant de devenir cendre. Un amas de cendres encore compact qui s'accroche jusqu'à ce qu'une nouvelle latte tirée vienne consumer un peu plus le papier de cette lueur orange. Ou bien jusqu'à ce que le petit tapotement machinal du fumeur ne vienne les détacher. Alors ces petites parcelles s'envolent, tout comme sa pensée qui semble être partis dans une autre sphère ou plus aucun son ne vient le perturber. Plus personne. Et il trouve ça presque poétique sur le moment. Elle est si belle à observer cette mort lente dont il pourris ses poumons. Si agréable aussi. Toujours ce don pour le détendre. Peut-être que si un jour il décide d'arrêter de fumer il se rendra compte qu'il est une personne stressée en réalité. Parce que c'est vrai qu'il fume souvent. Trop. Et pas toujours que des clopes, mais majoritairement quand même. Si J peut être un je m'en foutisme de première catégorie il a, paradoxalement, une certaine facilité à trouver de la beauté dans les choses les plus simples de la vie. Les choses auquel personne ne fait plus attention tellement elles sont devenue banales. Tellement dans sa bulle qu'il en sursaute J, quand son ami lui fait une accolade. Il ne l'avait même pas vu arriver et manque d'ailleurs de lâcher sa clope « Désolé pour le retard, j’avais besoin de prendre une petite douche avant de venir. » une douche ? Wesh il aurait pu la prendre avant de lui dire okay pour se rejoindre non ? Mais bon c'est pas comme si, avec son temps de trajet, il avait du trop l'attendre. Il lui tapote le dos "T'inquiète j'suis arrivé y'a pas longtemps pis au moins tu sens bon !" il lui fait un clin d'œil en souriant avant de recaler sa clope entre ses lèvres. « Tu as déjà commandé ? » il hoche la tête "Ouais, j'ai hésité à commander pour toi mais comme je t'avais pas demandé ce que tu voulais j'me suis quand même dit que j'allais te laisser choisir avec quoi tu voudrais t'faire exploser le bide" Il sourit et tire une dernière longue latte sur sa clope avant de la jeter dans la poubelle à côté et de retourner à l'intérieur histoire que Léo puisse commander à son tour. "T'en as pour combien de temps à être en vacances forcées du coup ?" il lui a peut-être déjà dit par sms mais faut croire que lui il a déjà oublié "Tu devrais en profiter ? T'as le droit de faire la fête ou genre t'as des restrictions ? Du style pas boire, pas de sport, même de chambre etc ?" curieux c'est vrai mais en même temps pourquoi se priver avec lui ? Depuis le temps qu'ils se connaissent ils n'ont plus besoin de se faire des indiscrétions. Enfin quoi que ! S'il ne se trompe pas Léo ne sait pas qu'il se prostitue. Il a toujours évité le sujet. Probablement qu'un jour il ne pourra plus et il sera obligé de cracher le morceau mais allez savoir il s'est toujours imaginé qu'il lui ferait éternellement la morale s'il l'apprenait. Sûrement le côté pompier lié au côté grand frère. Hors la morale il ne supporte pas ça. Du coup il ne parle pas vraiment de comment il gagne sa vie. Il n'invente pas des faux jobs, il n'en parle juste pas. Lui si on lui sort qu'il ne peut plus faire de sport de chambre ça le met en vacances direct aussi.

Il est vrai que tu aurais pu prévenir J que tu avais besoin de prendre une douche avant de te rendre au McDo histoire qu'il puisse prendre son temps, celui-ci devant faire le déplacement depuis le quartier voisin pour te rejoindre. A défaut tu avais choisi l'option douche express histoire de ne pas trop le faire attendre. Prendre des douches ultra-rapides tu maîtrisais ça en tant que pompier. Les cinq petites minutes à pied qui te séparaient de ta destination furent vite avalées et pourtant quand tu arrivas, Joakim était déjà là, posé contre un mur en train de fumer une clope. Tu lui donnas une accolade et te rendis compte à son sursautement que tu aurais certainement dû l'interpeller avant de le prendre dans tes bras. Tu t'enquis de t'excuser de ton retard, espérant qu'il ne t'ai pas trop attendu quand même. Apparemment pas, puisqu'il te répondit qu'il était là depuis peu de temps, ajoutant par la même occasion qu'au moins tu sentais bon. « Fallait bien que je me fasse beau pour te voir. » ajoutas-tu avec un petit rire taquin. Tu enchaînas rapidement en lui demandant s'il avait commandé. Il l'avait bel et bien fait et t'indiqua qu'il avait hésité à commander pour toi par la même occasion, mais ne t'ayant pas demandé, il avait préféré te laisser le choix. « T'as bien fait, je ne sais même pas encore ce que je vais choisir. Je pense que je vais me décider à la dernière minute. ». Dès que J eu fini de tirer sur sa clope, vous entrèrent dans le restaurant et ton regard se posa sur le menu à la recherche de ce qui te ferait envie. Malgré ton attention accaparée par ton estomac, tu écoutas les questions de ton ami. « Sept jours minimum avec obligation de repasser un examen pour savoir si je suis apte à reprendre. ». Tu avais d'ailleurs hâte que ces quelques jours passent et croisais les doigts pour qu'il n'est pas de contradiction lors de l'examen de reprise. « Alcool déconseillé, sport interdit… on me demande une vie de moine je crois ! Enfin, sport de chambre ils ont pas précisé. Mais pour tout t'avouer ça va pas fort avec Elena en ce moment donc c'est pas vraiment au programme. ». Tu avais découvert quelques jours plus tôt qu'Elena te trompait et tu n'avais toujours pas trouvé le courage d'aborder le sujet avec elle. Arrivant enfin à ton tour, tu passas commande puis partis trouver une table où s'assoir. Peu de temps après la commande de Joakim était prête et tu attendis donc qu'il revienne pour l'interroger un peu sur lui. « Et toi, comment ça va ? Ce n'est pas parce que je suis le grand "malade" du jour, que toute l'attention doit se porter sur moi ». Tu mimas de grand guillemet sur le mot "malade", n'aimant absolument pas utiliser ce mot pour te designer même si officiellement tu étais en arrêt maladie. Cela faisait un moment que vous n'aviez pas eu l'occasion de vous voir et tu voulais donc profiter de cette petite sortie pour t'assurer qu'il allait bien.

« Fallait bien que je me fasse beau pour te voir. » nan en réalité il ne "fallait" pas nécessairement mais il s'amuse de sa réponse. Ca n'aurait rien changé pour lui et ça il le sait Léo mais il se doute que pour sortir à la vue de tous il préfère être propre quand même. C'est plutôt logique "C'est vrai, je t'aurais jugé si t'avais eu des auréoles sous les bras et un reste de pizza sur le tee-shirt" comme un cliché d'homme qui sort plus de chez lui, oui complètement ! « T'as bien fait, je ne sais même pas encore ce que je vais choisir. Je pense que je vais me décider à la dernière minute. » ouais comme d'hab quoi. A y réfléchir il ne se rappelle pas d'une fois où il lui a donné son menu à l'avance. Peut-être l'a-t-il fait avec d'autres ? Possible. Mais lui il ne s'en souvient pas. Il l'imagine très bien se décider au moment de voir les photos sur l'écran, à prendre ce qui le fait saliver sur l'instant. « Sept jours minimum avec obligation de repasser un examen pour savoir si je suis apte à reprendre. » il hoche la tête "Ca va encore une semaine, j'croise les doigts pour toi ! En attendant tu devrais profiter, genre comme si t'étais en vacs" il hausse les épaules "Bon en vacs chez toi mais en vacs quand même" y'a plein de trucs à faire. Tout ce qu'on remet à plus tard ou qu'on se prive de faire parce qu'on a pas le temps en temps normal.  « Alcool déconseillé, sport interdit… on me demande une vie de moine je crois ! Enfin, sport de chambre ils ont pas précisé. Mais pour tout t'avouer ça va pas fort avec Elena en ce moment donc c'est pas vraiment au programme. » surpris il tourne la tête vers lui "Oh.." oh merde... il aurait pas cru sinon il aurait peut-être évité d'aborder le sujet. Ceci dit maintenant qu'il en a parlé il ne peut s'empêcher d'être curieux. Après tout, il ne risque rien à poser la question, rien ne l'oblige à répondre s'il n'en a pas envie "Qu'est ce qu'il se passe ?" il n'aura pas le culot de rajouter "si c'est pas indiscret" il sait que ça l'est. Ca serait hypocrite de prétendre le contraire. Mais bon Léo c'est pas juste un mec qu'il a croisé la veille donc il s'intéresse un peu à ce qu'il se passe dans sa vie. Sinon oui effectivement il n'en aurait pas eu grand chose à foutre et lui aurait juste patpat l'épaule en espérant même qu'il ne s'étale pas sur le sujet. Il le laisse commander et le rejoins à table dès que sa commande à lui est prête. Il attend tout de même qu'il ai lui aussi la sienne avant de commencer « Et toi, comment ça va ? Ce n'est pas parce que je suis le grand "malade" du jour, que toute l'attention doit se porter sur moi » l'odeur des frites lui venant au nez il en pique tout de même une histoire de patienter "Heum moi ça va, en tout cas niveau sexe, niveau coeur c'est un peu plus flou. J'crois que j'me suis un peu trop attaché à un client mais c'est compliqué" parce que son client lui, il est attaché à Exta, pas à lui. Il ne connait pas Joakim. C'est le risque avec ça. L'espace d'un instant il bug en réalisant qu'il vient de lui parler de client comme s'il était au courant de ce qu'il faisait. Sauf que ça n'est pas le cas. Il essaye donc rapidement de changer de sujet "Je crois que Gaïa était dans la même maison que toi quand ça c'est produit l'orage. Elle m'a aussi parlé d'un arbre qu'était tombé sur la baraque alors qu'elle faisait la fête alors à moins que y'en ai eu plusieurs... enfin tu dois être au courant si c'est le cas, avec tes collègues ?"