N'oublie jamais que je t'aime // Léo

Tu y as réfléchi toute la journée. A dire vrai, tu as pesé le pour et surtout le contre car partir de cet appartement c'est rompre trois ans d'histoire.. C'est rompre votre amour. Un amour passionnel qui vous a consommé tous les deux. Tu l'aimes tellement mais ça ne suffit plus désormais, tu as besoin de plus. Besoin de construire ta vie de jeune femme.. Tu as besoin d'avoir ce que ton amie Gabriella a... un mariage, un enfant, tu as besoin de fonder cette famille que tu avais fantasmé depuis tant d'années. Et puis, tu ne peux plus te regarder dans une glace, pas après avoir couché avec Tom.. tu regrettes amèrement cet écart de conduite et pourtant tu ne peux pas revenir en arrière. Léo mérite mieux qu'une traînée car après tout c'est ce que tu penses être. Tes parents ne t'ont pas élevé comme ça et s'ils savaient ce que tu as fait avec cet avocat ils te tourneraient le dos c'est certain et ils auraient raison ce n'est clairement pas toi ça... mais tu n'en peux plus.

Quand tu rentres avec la boule au ventre tu es bien contente que Léo ne soit pas encore rentré, tu fais les cent pas dans la maison, tu t'arrêtes sur certaines de vos photos encadrées, trônant fièrement sur le buffet ou des étagères que tu te rappelles avoir installées à votre arrivée dans ce cocon. tu parcours un peu tous ces souvenirs qui vous ont construits pendant trois ans... Tu te fais un peu de mal mais tu as besoin de ça pour prendre la bonne décision, tu ne peux pas mentir à Léo, il doit savoir pour toi et Tom... tu sais que tu signeras la fin mais tu le lui dois car il mérite en dépit de vos différends savoir la vérité. Tu ne supporterais pas qu'il te cache une telle atrocité. Alors tu regardes l'heure, tu sais qu'il doit rentrer d'une minute à l'autre, tu commences à transpirer.. Tu n'es vraiment pas bien et pourtant c'est tout ce que tu mérites penses-tu. Tu bois un verre d'eau et tu vois le pompier entrer dans le salon en te regardant. Tu t'approches de lui avec un maigre sourire, il te connaît par coeur il verra sans doute rapidement que quelque chose ne va pas.

Hey..

Ce poids pesant depuis quelques semaines te rongeait tellement, il était temps que ça sorte. Tu es parfois impulsive et si tu ne l'avais pas été l'histoire avec Tom n'aurait pas eu lieu. Léo n'est même pas au courant que tu as démissionné et commençait dans un nouveau cabinet.. Tu voulais essayer de tourner la page.. Tu voulais tout arrêter.. tu le regardes, il continue de te faire palpiter le coeur, il est si beau, tu l'aimes. Tu retombes amoureuse de lui chaque jour. Tu sais que c'était une évidence et pourtant tout va se terminer car vos attentes ne sont plus les mêmes.

Parler quelques minutes avant l'arrivée de Léo à l'appartement avec Gabriella t'avait fait du bien. tu sais qu'elle ne te jugeait pas et qu'elle agissait toujours avec bienveillance ce qui permettait vraiment de prouver qu'elle était une amie fidèle. Dans l'idée, tu savais aussi qu'elle n'adhérait absolument pas à ton écart de conduite mais comme elle te l'avait dit par message, elle ne te blâmerait pas davantage car tu culpabilisais déjà assez comme ça.. Tu ne méritais pas que l'on te prenne pour une victime après ce geste impardonnable mais tu sais que tu veux que tes proches au courant sachent que tu regrettes terriblement. Ce regret qui te consume n'enlèvera pas le mal que tu feras subir à Léo car à sa place tu en serais anéantie. Cela t'aurait souillé et brisé de l'intérieur s'il avait trompé ta personne et pourtant par rage, après une grosse dispute sur des thèmes qui te tiennent à coeur tu as cédé à la terrible tentation. Tu sais que ta séparation avec Léo est inévitable et que ça ravira très certainement tes parents de te savoir célibataire plutôt qu'avec un homme peureux de s'engager et pourtant ça te paraît futile en cet instant..

Quand il passe la porte et que tu le regardes, tu soupires, tu as le coeur et la poitrines qui se serrent, tu ne sais pas vraiment quoi dire au final.. Tu le vois là, il te connaît par coeur, il sait que ça ne va pas, il le voit bien évidemment rien qu'à ta tête. Il n'est pas con, c'est d'ailleurs son côté futé qui t'a séduite. Tu aimerais que ce moment passe vite mais tu sais que cette discussion tu dois l'avoir malheureusement. Tu aimerais que ton frère soit là, lui qui te comprend si bien, il t'aurait mis une bonne soufflante pour ton erreur mais aurait été là pour te consoler c'est certain, là tu te sens bien seule même si Gabriella est là et tu sais que tu peux compter sur d'autres amies qui ne te jugeront pas malgré tout. Malheureusement là tout de suite tu es seule face aux conséquences de tes actes.
Son ça va? est plutôt rétorique, il n'attend sans doute pas de réponses de ta part, c'est plutôt une façon de combler cette pesanteur qui plane dans votre appartement. VOTRE appartement qui ne sera plus le notre bientôt, quelle tristesse.

Je crois qu'il faut qu'on parle..

Tu hausses les épaules en inspirant profondément. La moue qu'on peut lire sur ton visage montre à quel point la situation est grave. Son odeur lorsqu'il passe à côté de toi t'enivre. tu la respires encore un peu égoïstement. Malgré son air sérieux, il est tellement charmant... c'est Léo. Tu l'aimes du plus profond de ton être mais comme on dit l'amour n'est pas suffisant. La larme qui roule sur ta joue n'a pas pu être évitée et tu ne t'en rends guère compte à ce moment précis. Tu ne sais même pas comment aborder le sujet alors tu y vas sans tergiverser.

J'ai fait quelque chose de grave que je regrette Léo.. Je.. Je suis une salope je..

Tu le regarde, tu as l'impression qu'il n'a pas l'air si surpris que ça à tes paroles mais tu continues en essayant d'avoir le moins possible la gorge nouée et la voix chevrotante.

J'ai accepté les avances d'un collègue de travail il y a deux semaines je.. je suis désolée.. Je suis allée voir ailleurs et ça ne me ressemble tellement pas. Je sais que tu ne pourras jamais excuser ce geste mais je ne peux plus me regarder dans un miroir..

Tu essuies les larmes et t'approche légèrement de lui.

Tu as pas l'air étonné de ce que je te dis, mais je sais que je te fais souffrir et je... crois que...

Depuis plusieurs semaines je voulais ramasser les pots cassés, je le voulais de toutes mes forces mais cette idée de fonder une famille, le mariage tout ça me montait trop à la tête et ça avait eu raison de moi... J'aurais préféré que les choses se passent autrement car Léo était un homme bon, une belle personne et elle ne s'était pas trompée ma meilleure amie en me le présentant. Elle nous connaissait très bien et elle avait vu juste et pourtant... Je ne me voyais pas avec un autre homme, en fait, mon avenir je ne le voyais avec personne, me projeter était devenu trop difficile et surtout trop douloureux car autrefois c'est avec Léo que je voulais en profiter.
Il n'était clairement pas des plus fautifs dans l'histoire, j'attendais certainement trop de lui et il n'était pas prêt à s'engager voilà tout. Mon histoire brève avec Tom n'avait rien fait pour arranger les choses. Je ne sais même pas ce qui m'était passé par la tête en agissant de la sorte, ça ne me ressemblait absolument pas.. Et je l'ai fait quand même.. Peut être que ça me plaisait quelque part d'être désirable pour un autre homme car depuis quelques temps Léo ne me regardait pas de la même manière qu'autrefois... J'essayais de me donner des excuses à cette fâcheuse trahison je faisais pitié.
L'ambiance était pesante et j'avais l'impression que l'atmosphère manquait clairement d'oxygène.. Mes poumons se serrèrent davantage à chaque seconde qui s'écoulait depuis que l'homme que j'aimais avait franchi la porte de notre appartement. Sincèrement est-on prêt pour mettre fin à une histoire quand les sentiments sont toujours fort présents? Je ne l'étais pas pour ma part et ce que je m'apprêtais à faire était déchirant autant pour lui que pour moi. Je l'observe se placer devant la fenêtre, sa prestance est toujours présente malgré la gravité de la situation. Il n'y a certes, pas mort d'homme en soi mais pour notre relation ça sonne la fin.
Par fierté, j'essuie furtivement les larmes sur mon visage, j'ai honte de pleurer alors que je suis fautive dans les propos que je vais lui sortir. Tout ce que je disais n'était certainement pas à la hauteur de ce que je ressentais, salope était un euphémisme. Je me trouvais sale, j'avais souillé mon être en trompant l'homme que j'aimais. Je ne comprenais pas les gens qui trompaient régulièrement leur conjoint avec leur amant ou maîtresse, et qui ne se sentaient pas du tout honteux moi c'était arrivé une fois et j'avais l'impression que mon monde s'était écroulé.
Lorsqu'il rompit cette distance entre nous deux après mes révélations, je me retrouvais dans ses bras. Ce serait mentir que de dire que cette étreinte ne me fit pas du. bien, bien au contraire mais je ne le méritais pas du tout. Pourquoi faisait-il cela alors que je l'avais trompé avec un autre homme. Je connaissais Léo par coeur, il avait pris sur lui présentement, s'il s'était écouté, il aurait de façon impulsive tout briser ce qui était cassable dans cette pièce en hurlant mais au contraire il s'était. contenu et m'avait prise dans les bras. C'était une belle personne et je l'aimais plus que tout. Je profitais de cette dernière étreinte, de son odeur qui continuait de m'enivrait malgré les années et de sa chaleur. Je reste un moment encore dans les bras du pompier avant de me décoller, non c'est mal de rester là, je me devais d'arrêter ce massacre. Je l'écoute sans cligner des yeux une seule fois, plongeant mon regard dans le sien. Je ne dis rien, ma respiration s'arrête elle aussi, bouche bée devant ses paroles. Je ne m'attendais pas à cela. Il sait depuis le début, il souffre en silence et je n'y ai vu que du feu.

Je me déteste Léo.. Je suis terriblement désolée pour cette souffrance que je t'ai causé. Ne pleure pas pour moi s'il te plaît.

Dis-je en m'empressant d'essuyer ses larmes qui ruissèlent sur ses joues. Le voir dans cet état me fait culpabiliser à mort mais je suis aussi peinée car je lui cause de la douleur. Je pleure aussi mais ça m'est égal.

Je suis une salope il n'y a pas à dire, je n'aurais JAMAIS du faire ça tu sais, ça ne me ressemble pas je ne sais même pas ce qu'il m'a pris..

Je secoue ma tête. J'aimerais revenir en arrière mais comme le dit le dicton, quelque part il ne faut jamais regretter car au moment où ça s'est produit c'est exactement ce que je voulais. Sans doute que j'étais faible, trop faible et Tom s'en est saisi. Je regarde Léo qui parle et la colère s'empare de moi.

Ah non ! Je refuse de t'entendre dire ça, tu es fou ou quoi? Tu ne mérites pas ça, nos différends, notre dispute n'excusent en rien mon acte. Je n'aurais pas du faire ça POINT. Toi tu n'y es pour rien, nous ne partageons juste plus les mêmes besoins et les mêmes valeurs. Je pense que c'est ce qui arrive à certains couples. Et l'amour ne suffit plus.

Je soupire, j'ai mal à la gorge tant elle se serre. J'essaie de déglutir difficilement tout en continuant de lutter contre les larmes.

N'oublie jamais que je t'aime, jamais Léo.

Je pose une main sur sa joue délicatement. Mes paroles se veulent sincères. Je le regarde, il le sait, je n'ai pas besoin de le dire à haute voix, je n'en ai pas le courage, je ne me sens pas de dire que tout est terminé. Et pourtant il faut le dire.

Je crois que.. on le sait tous les deux.

Je pince mes lèvres et tente de retenir mon sanglot avant de pleurer pour de bon.

Je suis désolée.

Je me souviens de notre première rencontre, de Savannah qui me soulait pour que j'aille avec elle à ce bal de pompier, j'avais cédé après ses multiples demandes et j'avais rencontré son collègue préféré.. son collègue qui d'après elle me correspondait parfaitement.. Cet homme qui me ferait chavirer le coeur et comme toujours elle me connaissait mieux que moi même... En voyant Léo je ne voyais plus personne dans la cour de la caserne. Il était là, devant moi, sa beauté m'a tout de suite subjugué. Le coup de foudre fut instantané, j'ai tout de suite aimé sa personnalité, nous avons passé la soirée à nous amuser à rire, à danser ensemble, il m'a présenté la caserne et depuis nous ne nous étions jamais quittés depuis presque trois ans... Et dire que désormais ça allait se terminer tout ça.. Je n'avais pas imaginé ma vie sans lui après ce soir et pourtant depuis un certain temps je n'arrivais plus à apercevoir un avenir avec lui.. son manque d'engagement et ma ténacité avaient eu raison de notre couple.

Voir qu'il ne disait presque rien à mon adultère me surpris quelque part et finalement il fallait bien reconnaître que Léo était quelqu'un qui prenait beaucoup sur lui en ma présence mais aussi, il avait un fond tellement gentil.. Je l'aimais tellement fort, je ne sais pas comment j'allais faire pour quitter l'appartement et ce pompier. Il était tout ce que j'aimais chez un homme, l'engagement en moins et c'était sans doute ça qui me rebutait au final. Son visage meurtri par les larmes me déchirent le coeur. J'ai envie de l'embrasser, ses lèvres m'attirent comme un aimant.. Je ne sais pas ce qui allait me manquait le plus chez lui, son odeur? Sa voix.. ? Ses petites mimiques ou ses manies qui avaient le don de m'agacer? La rupture était si dure.. J'ai envie de hurler.. J'ai mal au coeur, j'ai beaucoup de mal à respirer, et je le regarde souffrir à cause de moi, je me sens tellement coupable et ça sera pire quand je serai seule.. Ce soir j'irais sans doute chez Savannah ou Gabriella c'est certain, ça irait car je serai entourée, le plus dur ça sera quand je devrais affronter cet appartement vide, sans âme pour récupérer toutes mes affaires... seule.. Ce sera ce moment là le plus compliqué.

Je vois bien qu'acter la rupture est autant difficile pour lui que pour moi. J'aimerais que les choses soient plus faciles mais quand l'amour est bien présent c'est difficile de se dire adieu.. pourquoi faut-il se quitter? Ses larmes sont un crève coeur, les miennes coulent sur mes joues sans que je ne puisse les arrêter. Je veux Léo, je veux ses bras, sentir son odeur il est le seul à pouvoir m'apaiser. Je pleure pour de bon.. Je le regarde lorsque je vois qu'il s'énerve, sa colère et sa tristesse mélangées ne forment pas un bon cocktail bien au contraire, je sais que tout va exploser d'un moment à l'autre. Me tournant le dos, je sais que le point de non retour est imminent. Je n'arrive même pas à parler pour le moment, je l'observe, j'ai mal à la poitrine de plus en plus.. Ma gorge est si nouée que je ne suis pas sûre de pouvoir aligner deux mots et pourtant je vais devoir apaiser cet homme dont j'étais folle.

Agrippant son bras, je renoue ce contact dont nous avons besoin lui comme moi. Il se retourne et continue à parler ne mettant pas en place un silence pesant dans cette pièce.

Léo.. Arrête s'il te plaît, c'est difficile pour moi aussi. Je t'aime tellement.. Je pourrais crever pour toi tu le sais.. mais ça ne suffit pas de s'aimer.. Tu sais que je veux plus, tu sais que j'ai besoin d'engagement, j'ai besoin de me dire que tu seras là dans 5 10 Ou 20 ans.. Qu'on pourra construire quelque chose ensemble, ça ne me suffisait plus ce que tu m'offrais et ce n'est plus des reproches que je te fais, ce sont de simples observations.

Je le regarde puis je vais vers cette étagère avec cette photo de nous deux que nous avions prises lors d'un voyage en Europe; J'adorias cette photo de nous deux, on était si heureux. Je prends cette photo dans mes mains et pleure encore, certaines larmes venant se fracasser contre la vitre du cadre. Je la pose ensuite face cachée sur l'étagère.

Ecoute.. J'ai voulu y croire de toutes mes forces.. ça fait des mois que j'essaie d'y croire Léo mais ça ne fonctionne plus et tu le sais comme moi qu'on ne peut pas arranger ce qui est déjà brisé.. Notre dernière dispute était celle de trop.. Je pense que nous n'avons simplement plus les mêmes désirs. TU trouveras sans doute quelqu'un qui te correspond. Quelqu'un qui est heureux de vivre comme ça avec toi.. Je ne veux pas te faire souffrir et à rester dans cette situation Léo, c'est malsain.

Je m'avance vers lui et j'essuie mes joues déjà bien détrempées. J'inspire et expire violemment avant d'enchaîner, ma voix toujours chevrotante.

Et pour arranger ça tu aurais fait quoi? Tu m'aurais épousé pour me garder? Par obligation alors que ce n'est clairement pas ton souhait? Je ne te forcerais jamais à faire ce dont tu n'as pas envie car c'est aussi ça aimer Léo.. Je t'aime et je te laisse partir. C'est fini. Je ne peux pas continuer comme ça et toi non plus.

Je m'avance prenant le risque qu'il envoie tout balader. Je prends son visage entre mes mains et l'oblige à me regarder droit dans les yeux.

Je t'aime ça n'en doute jamais tu m'entends? Cette rupture tu n'en es pas le seul fautif, j'avais des attentes que tu ne pouvais pas satisfaire et j'en attendais certainement trop de toi.. Mais ces trois années ont été parmi les meilleures de ma vie.. Je ne regrette absolument ... Je..

Je m'effondre alors en pleurant. Nous avons l'air de deux idiots en pleurs, si nous étions dans une série à l'eau de rose, tout se serait arrangé très vite entre nous, mais là c'était la vraie vie et al réalité fait mal, trop sans doute. Bizarrement tout ce que je veux c'est écraser mes lèvres contre les siennes une dernière fois et c'est finalement ce que je fais. Je l'embrasse pour la dernière fois. Ce baiser salé par nos larmes est emprunt d'amour et de tristesse. Je me décale de lui et le regarde encore une fois.

C'est fini Léo.

On ne nous prépare pas vraiment aux gros chagrins de la vie. Chaque personne est différente et réagit à sa manière... J'aurais aimé être mieux préparée... Voire ne pas connaître ce genre de soucis ou chagrin durant ma vie.. Pourtant aujourd'hui, je suis en train de vivre une journée difficile.. Un dur moment que j'aurais aimé ne jamais vivre. Certes, je suis moi-même en train de rompre alors que Léo ne le veut pas mais je sais que c'est la meilleure façon de faire malheureusement pour nous deux. On souffre mais nous ne sommes vraiment plus sur la même longueur d'ondes, je n'arrive plus à voir mon avenir dans ses bras avec ses peurs de l'engagement c'est juste plus possible pour moi même si je sais que je suis la première femme avec qu'il s'est posé. Nous vivons ensemble depuis longtemps tout allait à peu près bien mais pour moi, il me fallait toujours plus et Léo n'était pas prêt à me l'offrir.
Il y'a des choses qui méritent qu'on vole en éclat. L'amour en fait partie. Quand rien ne va plus, c'est l'explosion, et c'est ce qui se passe actuellement dans ma tête. J'ai mal partout. Je brûle de l'intérieur. Ce feu qui me consume n'est pas un feu ardent et passionnel non c'st le feu de la souffrance celui que nous avons envie d'éteindre presque aussitôt et pourtant qui est attisé encore et encore jusqu'à. ce qu'enfin tout soit terminé. L'amour ne fait pas tout malheureusement. Je l'aime à en crever et je suis persuadée que c'est réciproque sinon il ne sera sans doute pas dans le déni face à mon adultère.

J'aimerais hurler, j'aimerais tout casser dans cet appartement qui symbolise tellement notre amour. Un amour pur et sans préjugés. Un amour serein jusqu'à ce que j'en demande plus que ce qu'il pouvait m'offrir. Nos lèvres collaient une toute dernière fois me font du bien. Je sens que ce feu s'atténue un peu. La souffrance causée par cette séparation n'a plus le goût amer tant que je suis en contact encore un peu avec lui. Ce contact physique j'en ai autant besoin qu'il en a besoin. En rompant ce baiser pour faire tomber la sentence, j'ai envie de vomir, je le vois stoïque devant moi et ça me rend malade. J'aimerais partir loin d'ici mais je ne peux pas, pas encore, pas tout de suite... C'est lui, c'est moi, c'est nous. Surprise par la réaction qu'il a en suivant, je le laisse faire écrasant mes lèvres sur les siennes langoureusement et sauvagement. Je sais que ce n'est pas bien autant pour lui que pour moi mais c'est plus fort que nous. Je le repousse alors car il ne faut pas se mentir, nous faisons actuellement l'autruche et on se fait du mal... Je l'écoute me suppliant de continuer ce contact physique intense une dernière fois. Je suis faible face à lui, je m'abandonne en le regardant, j'ai les larmes aux yeux. J'inspire profondément alors qu'il me plaque contre le mur un peu plus brusquement. Cet élan montre bien son envie bestiale de mettre fin à notre relation à sa manière. J'en ai besoin même si c'est mal.

Tais toi.

Dis-je.. l'entendre me dire je t'aime est plus fort que moi, j'en ai trop entendu, place aux actes. Mes mains passent sous son t-shirt. Je l'embrasse avec fougue, baladant mes mains un peu partout sur sa peau brûlante. J'enlève son t-shirt et j'essaie de ne pas penser à l'après. Pour l'instant tout ce qui compte c'est nous, maintenant. Je le regarde et je l'embrasse dans le cou, et l'embrasse au niveau de son torse. J'ai terriblement envie de lui, pourtant c'est malsain à souhait, on le sait mais nous nous en fichons clairement et royalement. Je lui mordille la lèvre, et l'embrasse encore langoureusement. Je le repousse pour l'attirer jusqu'au canapé où je l'assois en le poussant pour qu'il perde l'équilibre. Me mettant à califourchon sur lui, je prends son doux visage entre mes mains et l'embrasse encore et encore. Pourvu que ce moment dure encore longtemps.