[La villa des secouristes] A memorable night for all of us.

Le calme avant la tempête. C’est sûrement ce qui aurait le mieux résumé cette nuit-là, Amalrik. Avant cet appel radio, balancé sur les ondes avec une voix inquiète par la centrale, tout était parfaitement ordinaire. Presque ennuyant. Vous aviez beau discuter, toi, Pablo et Noah, personne ne parvenait à trahir le sommeil qi vous gagnait progressivement, tant les interventions s’avéraient rares et sans difficulté. Pour peu, vous auriez eu envie d’action pour chambouler ce pseudo-moment ingrat. Hélas, si vous aviez su, vous n’auriez probablement jamais espéré un tel « miracle », qui s’avérera être un potentiel drame. En entendant la voix grésillante, il n’avait suffit que d’un regard vers Pablo pour que tu comprennes que la situation allait certainement dégénérer dans les prochaines minutes. Il y avait, cela dit, très peu d’informations pour vous confirmer cela. Silencieusement, l’ambulance s’embarqua alors sur le lieu indiqué, la tension décidant de monter progressivement tandis que le véhicule avalait les kilomètres. Réveillé comme si tu venais d’avaler un litre de caféine, tes yeux attentifs scrutaient le moindre détail qui aurait pu t’indiquer la future marche à suivre. La plus battante, hélas, rendait cet exercice difficile. Voire impossible. Tu soupiras légèrement, te rendant compte qu’il n’y aurait que sur place que vous pourriez évaluer les dégâts occasionnés. Et ils furent à la hauteur de votre inquiétude palpable.

Dès que l’ambulance est parquée entre plusieurs autres, déjà sur place, vous sortez pour enfiler vos uniformes. L’orage gronde et tu ressens aussitôt l’agitation de toutes les âmes présentes dans cet endroit. Ca s’agite de partout, telle une fourmilière qui viendrait de subir une attaque. L’angoisse te gagne, notamment car tu ne parviens pas à distinguer de silhouettes familières. Tout comme Pablo, tu recherches Léo du regard, puisqu’il vous avait avertis par message lors de votre tournée. Sans succès. Tu remarques alors des personnes évacuées en urgence sur des brancards, d’autres qui hurlent en sortant avec frénésie de la bâtisse délabrée : cela ressemblerait presque à une scène de guerre. « Oh bon sang… » souffles-tu entre tes dents, au même instant où Pablo se questionne sur ce qui se déroule sous vos yeux éberlués. Vous êtes alors interpelés pour un résumé condensé des derniers éléments en la possession des secouristes. Tes sourcils se froncent, tandis que tu écoutes attentivement les explications. Apparemment, la fête aurait tourné à la catastrophe. Tu remercies l’intervenant pour le topo et tu regardes tes deux coéquipiers du moment, essayant de sonder leur état d’esprit.

Tu attrapes la trousse que te donne ton binôme, espérant ne pas avoir à utiliser la plupart du matériel fournit. Cependant, tu sais que dans ce genre d’intervention, il y aura forcément des imprévus et des nécessiteux. Cette nuit promet d’être mémorable, mais point dans le bon sens du terme. C’est alors que le mexicain semble s’inquiéter du repos des morts. Tu hausses les épaules, mi-figue mi-raisin. « Je n’en sais trop rien. Mais si tu as un gri-gri contre les mauvais esprits, je crois que c’est le moment de le porter ! » décrètes-tu, jamais trop prudent avec ce genre d’éléments. Bien que tu ne sois pas un fervent croyant, tu n’étais pas à l’aise avec l’idée de déranger les défunts, quels qu’ils soient. Ceci dit, cela ne ressemblait heureusement pas à un cimetière. Juste à une vieille maison à l’abandon. Néanmoins, le fait est que sa colère semblait s’être abattue sur les participants de cette fête… Alors tu ne pouvais pas exclure qu’elle était effectivement hantée. Malheureusement, tu n’y connaissais rien en sorcellerie et ce n’était pas le moment de jouer au marabout de service.

Tandis que tu vérifiais que ton matériel était bien accroché à ton uniforme, Pablo eut des paroles rassurantes envers Noah, qui n’était pas encore totalement formé. Bien que plus âgé que toi, le bonhomme jouissait de moins d’expériences de terrain. Pour détendre l’atmosphère, tu décidas de le taquiner. « Ca va aller, le bleu. Essaie juste de ne pas te casser une jambe, ok ? » lanças-tu en lui donnant un coup de coude amical contre son bras tout en ricanant doucement. Il valait mieux éviter, en effet, que les secouristes se retrouvent à être les victimes de la bâtisse, en étant trop imprudents. Cela s’avérait contre-productif. Malheureusement, ce genre de problèmes arrivait bien plus souvent que vous ne le souhaiteriez. Il y avait eu, parfois, même, des décès dans vos collègues. Des tragédies humaines auxquelles vous vous exposiez tous. Tu décides alors d’emboîter le pas de ton binôme, le laissant se frayer un chemin entre les silhouettes maladroites qui entraient et sortaient du lieu de l’incident. Il s’arrêta alors pour croiser une amie à vous : Eileen. Tu t’arrêtes alors et tu lui fais un signe de la main, en guise de bonsoir, car tu te doutais bien que le bruit de l’orage couvrirait ta voix, à cette distance. Tu te rapprochas alors davantage du duo, espérant entendre des nouvelles réconfortantes. Sur le moment, tu hésites à lui demander si elle a aperçu Léo mais tu ne le fais pas : tu ne dois pas penser à lui pour le moment. Les victimes attendent d’être soignées et évacuées et elles sont la priorité. Et puis, tu sais que Léo est fort. Imbattable. *Il ne lui arrivera rien*, songes-tu distraitement.

(@Pablo Rivera &  @Noah Keller &  @Eileen Powell &  @Léo Richardson)

J'étais de garde cette nuit là. C'était une garde en plus pour dépanner le chef du coup j'étais avec l'autre équipe, celle que je connaissais moins mais avec qui je m'entendais bien quand même. Les années étaient passé et je n'étais plus une débutante alors je n'avais plus le droit à certaines réflexions. Enfin pas chez tout car malgré l'évolution des mentalités il reste encore quelques anciens qui pensent que la place d'une femme n'est pas chez les pompiers. Enfin je ne me gênais pas pour remettre ces personnes en place et leur prouver le contraire. Le début de la garde avait été plutôt calme, quelques interventions mais rien de bien méchant. Cependant ce soir c'est un appel qui ne dépendait pas de notre caserne qui annonçait que cela allait être rocambolesque. En effet nous devions aller répondre d'autre caserne sur une grosse intervention en renfort. En règle générale cela n'annonçait rien de bien simple quand ce genre de choses se produisait. On ne savait pas grand-chose, sauf que le nombre de victimes à aider allait être considérable. Je m'équipe donc en montant dans le camion et je suis assez excitée d'arriver. L'adrénaline commençait à monter et je savais que dans ce genre de catastrophe il fallait être efficace le plus rapidement possible. J'étais donc assez concentrée.

On finit donc par arriver dans un endroit où il y a un bon nombre de personnel de secours, cela ne sent vraiment pas bon que l'on soit assez nombreux. J'essaie d'analyser assez rapidement la situation en descendant du camion avec mes collègues. Le temps n'a pas aidé a ce que cette vieille bâtisse ne s'effondre. Bon ok l'arbre en plein milieu n'aide surement pas. Cependant ce que je comprends assez rapidement c'est que grand nombre de personne était à l'intérieur car il y avait une fête. Je comprends aussi assez rapidement que tout est bancal et que n'importe quel parti de la maison peut s'effondrer comme un château de carte. La pluie n'aidant pas en s'infiltrant dans ce qui tient encore debout. On prend connaissance de la situation et notre lieutenant nous demande de se joindre aux équipes présentes afin de pouvoir entrer dans la maison pour vérifier que tous les blessés puissent être évacués.

Je m'avance donc et me retrouve vite embarqué dans une équipe qui doit avancer afin d'aller secourir les personnes prisonnières de la bâtisse. Je me dirige vers l'entrée quand je reconnais certaines silhouettes. Pablo est le premier dont je croise le regard et j'y lis une certaines inquiétudes que je n'ai pas l'habitude de voir sur les missions qu'on arrive à partager. Almarick semble aussi moins serein et semble chercher quelque chose, ou quelqu'un. Je m'approche donc d'eux et dis. Salut, vous m'expliquez pourquoi vous êtes plus stressé que d'habitude tous les deux ? Puis je pose mon regard sur Noah et esquisse un sourire. Tu commences sur les chapeaux de roues dis donc. J'allais demander un peu plus d'explication quand Eileen se met à tous nous expliquer. Je lève le regard et analyse la situation et j'allais me glisser pour rentrer dans cette maison quand je vois Léo en sortir. Il n'est pas en bon état et je sais qu'il ne bossait pas aujourd'hui alors forcement je comprends rapidement qu'il était présent lors de l'accident. Je choppe déjà rapidement de quoi stopper ce sang qui coule de sa plaie et me retrouve directement à côté de lui. Je l'écoute et croise son regard et sort tous haut ce que tout le monde pense surement tous bas. Permet moi d'en douter Léo, tu n'as vraiment pas l'air en forme. Tu devrais t'asseoir avant qu'on te ramasse vu comme tu es pal. Je maintiens les compresses afin que sa plaie cesse de saigner.