Vous êtes mon échappatoire ce soir // Pablo

Voilà deux semaines maintenant que j'avais pris mes marques dans ce nouveau cabinet d'avocat. J'aimais beaucoup l'ambiance qui était plutôt cocooning et familiale. L'ancien cabinet était tout aussi bien, mais je ne pouvais pas y rester tout bonnement car Tom en faisait partie. Cet avocat qui avait réussi à me faire céder à la tentation, je regrettais ce qui s'était passé entre lui et moi même si je dois bien l'avouer.. j'avais pris du bon temps. Evitant d'y penser, je m'étais noyée dans le travail, c'était le seul endroit où j'évitais de penser à ma vie personnelle. J'avais déjà une nouvelle affaire, quelque chose d'assez costaud et vue ma hargne actuelle je pense que cet homme avait toutes ses chances.
Alors que je repensais à tout ce dossier, à tout ce qu'on s'était dit au téléphone avec mon nouveau et premier client de ce cabinet. Je lui avais demandé énormément de papiers pour évaluer toutes ses possibilités.. Je réfléchissais déjà à un angle d'attaque. Et nous avions rendez vous d'ici peu de temps pour discuter je voulais quand même me renseigner pour ne pas lui dire trop de bêtises. Je sais que dans le métier j'étais redoutable, un vrai vautour et que la plupart du temps je gagnais mes affaires alors je ne me faisais pas trop de soucis.

La fin de journée sonnait pour tout le monde, c'est en baillant tout en m'étirant que je remarquais l'heure sur la grande pendule que mon père m'avait offert lorsqu'il avait appris que j'avais trouvé un autre cabinet. Mes parents étaient trop chou avec moi même si clairement je ne le méritais pas. Alors que j'hésitais à ranger mes affaires et clôturer ma journée, le téléphone sonna. La secrétaire m'indiqua qu'un client me demandait. Intriguée car elle ne m'avait pas stipulé son nom, je me lève et me dirige à l'accueil c'est en voyant un homme mince, grand que je fronce les sourcils. Je souris tout de même.

Bonjour je suis Maître Parker, je peux vous aider ?

J'étais toujours bienveillante avec les gens en règle générale et si cet homme se présentait devant moi c'était sans doute pour une bonne raison. Il me permettra sans doute de rester au travail et travailler plutôt que de broyer du noir à la maison... J'avais besoin de travailler, besoin de penser à autre chose.. Je ne pouvais pas rentrer.. il était mon échappatoire ce soir.

Vous êtes mon échappatoire ce soir ;

feat. @Elena Parker ☾

Outfit – Joder de mierda. Cette femme va le rendre fou ; des mois qu’il n’a plus aucune nouvelle d’elle depuis que le divorce a été prononcé. Et pour une raison qui lui échappe, son ex-femme a fini par être au courant du fait qu’il ait quitté le Mexique pour vivre aux États-Unis il y a de cela plusieurs mois. Tout se passait pour le mieux, sa fille s’acclimatant à leur nouvel environnement, lui se créant de nouvelles relations, que ce soit professionnel au travail ou amical en dehors. Jusqu’ici la seule ombre à son tableau est Marnie qu’il rechigne à enfin retrouver après toutes ces années par peur de sa réaction et par peur que tous ses espoirs se brisent quant à ses retrouvailles qui s’annoncent de toute façon plus que houleuses ; mais maintenant il y a ça. Une lettre arrivée dans sa boîte aux lettres il y a quelques jours, lui stipulant que Gloria remettait en cause la décision du juge quant à la garde de leur fille. Soit disant voudrait-elle obtenir une garde partagée alors que jusqu’ici c’était lui qui en avait l’exclusivité. Et pour cause ; son ex-femme n’a jamais été fichu de s’intéresser à leur enfant. Elle était bien trop occupée à écumer les bars dans l’espoir de se faire courtiser par d’autres hommes, parfois au détriment de la vie de leur jeune bébé en la mettant en danger ou en la laissant seule des heures durant ; la véritable raison est qu’elle cherche à attirer l’attention sur elle, une fois de plus et clairement de l’embêter pour rester poli. Sûrement est-elle jalouse que l’homme soit rapidement retombé sur ses pattes après leur séparation, qui plus est dans un autre pays.

La situation est tout bonnement inacceptable et l’ambulancier ne compte pas se laisser faire ; lorsqu’il s’agit de sa fille, il peut très rapidement sortir les crocs. Voilà la raison pour laquelle l’homme a fait appel à une professionnelle des affaires familiales, une avocate dont on lui a dit beaucoup de bien notamment par le biais de son collègue et ami Léo qui n’est autre que l' ex-petit-ami de cette dernière. Pablo la considère donc déjà comme quelqu’un de confiance et ses certitudes se concrétisent d’autant plus depuis leur premiers échanges par téléphone et par mail. Le mexicain aurait alors pu attendre la date de leur rendez-vous, fixé à dans quelques jours ; mais en rentrant chez lui à la fin de son service l'autre jour, il a reçu une autre lettre de la part de Gloria, concrétisant les dires de la première réceptionnée en premier lieu. Alors après avoir fait les cent pas dans son petit salon pendant un quart d'heure, il a attrapé sa veste en cuir et s’est directement rendu au cabinet de Maître Parker parce qu'il ne peut plus tenir en place, tête baissée sans même réfléchir, sa gamine dans les bras.

Forcément, c’est la fin de journée, voir presque le début de soirée à vrai dire alors on ne l’accueille pas vraiment à bras ouverts une fois arrivé sur place. Mais le mexicain s’explique, dit que c’est très urgent à la jeune secrétaire qui s’adresse à lui. L’homme ne se présente pas vraiment mais dit simplement qu’il est un des clients de l’avocate et qu’il ne peut pas attendre. Toujours sa lettre en main et Frida dans son porte-bébé contre son torse, il se dirige vers la jeune femme aux cheveux bruns lorsque celle-ci se présente sous le nom même de celle gérant son affaire familiale. Sourcil légèrement froncé, il peine à lui sourire tant il est énervé et paniqué à la fois. Il lui tend une poigne en se contentant de se présenter à son tour. « Bonjour, je suis Pablo Rivera. On s’est parlé par téléphone et mail… » Les deux interlocuteurs quittent l’accueil pour se diriger ensuite vers le bureau de l’avocate. Une fois la porte fermée derrière eux, l’homme tend la fameuse lettre reçue le jour-même contenant des documents officiels d’un cabinet d’avocat au Mexique et se remet à faire les cent pas, cette fois devant la jeune femme tout en maintenant sa fille à travers le porte-bébé ; il est clairement à fleur de peau. « J’ai reçu ça. Elle maintient sa position et demande carrément la garde exclusive de ma fille maintenant, prétextant que je la lui ai enlevé en quittant le pays et que je l’empêche de la voir ! » Il passe une main dans ses cheveux courts qu’il pourrait presque arracher sous le coup de la colère. « Je ne sais pas quoi faire, si jamais elle arrive à me la prendre je… ¡ Que te folle un pez ! C’est tellement injuste, elle n’en a jamais eu rien à battre de cette enfant ! »

codage par aqua

J'étais crevée, je ne pouvais pas être plus bas qu'en ce moment pourtant je faisais mine de rien. Il fallait absolument que je sois forte, après tout si je n'avais pas eu autant d'attente je ne serais pas dans cette situation, je n'avais qu'à m'en prendre à moi-même. Je devais appeler Léo pour voir pour l'appartement et les papiers mais je ne pouvais pas m'y résoudre. Je n'étais pas retournée dans notre appartement depuis notre séparation. J'avais été chez Gabriella une soirée et j'avais terminé chez Savy. Heureusement qu'elles étaient là malgré mes erreurs, elles étaient là et je souhaitais à tout le monde d'avoir des amis comme ça.
Le boulot c'était la seule chose qui me permettait de ne pas perdre pied et même si je m'étais faite griller par Aedan récemment, il me laissait rester plus tard pour éviter d'affronter l'extérieur qui était difficile à gérer pour moi pour le moment. Pathétique j'étais, je devrais peut être aller avec Savannah en ville, boire un verre ou deux.. Je ne sais pas.. En attendant j'étais là au travail c'était plus raisonnable même si je me doutais bien qu'un verre ou deux d'alcool me feraient du bien.. Alors que je comptais aller me mettre sous la couette chez ma meilleure amie, un client me demandait. Il était sans doute mon échappatoire à ma vie lamentable du moment.
En le voyant ça ne me paraissait pas comme une évidence de prime abord alors je le saluais comme j'aurais salué n'importe quel client se présentant devant moi. Je suis évidemment tout de suite attendrie par ce petit bout de chou collée tout contre lui. Je le regarde alors en souriant, je vois bien que cet homme est tendu, je vais essayer de le rassurer du mieux que je le pourrais. Je lui pointe mon bureau du bout du doigt.

Je vous en prie, premier bureau à gauche, on va pouvoir s'installer tranquillement pour en parler.

Je lui emboîte le pas et ferme la porte de mon bureau pour que l'on ne soit pas dérangés bien qu'à cette heure ci je doute fort que nous le soyons. Il doit rester un avocat et la secrétaire qui attend le dit avocat.. Alors je pense être sincèrement la seule encore en activité à cette heure tardive. La présence de cet homme ne me dérange guère en réalité je suis plutôt contente de sa présence.

Vous avez besoin de quelque chose pour la petite? Et vous souhaitez quelque chose à boire?

Je voulais être accueillante, nous avions le temps de parler.. Je le vois alors me tendre une lettre. Je la récupère alors instinctivement et y jette un oeil alors encore debout. Je me dirige à mon bureau et l'invite à s'assoir.

Je vous en prie prenez un siège.

Je me plonge dans la lecture, neutre sans montrer d'émotions pour ne pas l'apeurer ni même l'énerver davantage. Je le vois stressé, l'atmosphère est plutôt pesante et je le comprends sa situation ne peut qu'être difficile mais je pars confiante, je suis persuadée de réussir à trouver une solution.

Alors vous pouvez déjà vous détendre, elle n'aura jamais la garde EXCLUSIVE. Et elle ne repartira pas au Mexique, si elle veut voir sa fille ce sera ici aux Etats Unis. Je vous rassure elle va devoir bien ramer si elle veut obtenir quelque chose. Je suis la meilleure avocate que vous ayez trouvé je vais me battre pour vous.

Je le regarde, je souris, j'étais peut être arrogante mais je sais que je pouvais gagner cette affaire. Au regard de tout ce qu'il m'avait dit et si tout s'avérait vrai, il avait toutes ses chances.

Il faudrait juste que vous vous procuriez des messages des preuves qui montreraient que votre fille n'a jamais été une priorité pour elle, qu'elle ne l'a pas vraiment élevée etc.. Quelque chose qui prouverait sa négligence parentale?

Je regarde cette petite, si paisible dans les bras de son père, j'aurais aimé ça pour Léo et moi, je me perdais dans un fantasme qui ne se produirait jamais. Je veux que ma hargne aille dans cette affaire, cette petite a le droit de vivre dans une atmosphère sereine et non pas ballotée à droite ou à gauche et qu'elle soit avec une mère indigne.

Je sais que nous pouvons gagner mais le combat sera rude et long.. Il faut s'attendre à avoir pleins de recours mais je pense que si on monte un dossier en béton on aura nos chances. Je dis pas ça en l'air du tout, je suis confiante.

Je hausse les épaules en pinçant mes lèvres. J'espérais qu'il me croit. Je savais qu'il n'était pas américain et que mes honoraires étaient un peu chers mais je ferais une exception pour ce papa célibataire. Puis en l'observant, je me disais que son visage ne m'était pas inconnu et le rapprochement fut rapide ensuite. C'était un collègue à Léo.

Vous ne travaillerez pas avec Léo ? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu en photo.

J'étais si ridicule de lui dire ça.

En tout cas, sachez que vous avez tapé à la bonne porte. Je vais me battre pour vous et ne vous inquiétez pas pour l'argent ce n'est pas un problème.

J'avais uncoeur; un vrai requin au travail mais je ne faisais pas ce métier pour le fric c'était une passion c'était sans doute pour ça que j'avais choisi ce domaine.

Vous êtes mon échappatoire ce soir ;

feat. @Elena Parker ☾

Outfit – Évidemment, l’homme est au courant en ce qui concerne la rupture entre son ami et Elena ici présente ; il a été l’un des premiers à apprendre la lourde nouvelle à vrai dire. Et le mexicain aurait certainement pu se montrer rancunier ou désagréable face à la jeune femme mais la situation est beaucoup trop urgente et importante pour émettre une once d’orgueil à son égard. L’avocate sait ce qu’elle fait et l’homme a besoin de ses compétences pour s’en sortir. L’enfant contre son torse commence à s’endormir lorsqu’il s’exécute de quelques pas souples dans le bureau de l’avocate, raison pour laquelle après un rapide coup d’oeil à son enfant, Pablo refuse une quelconque assistance ou boisson gentiment proposées. Son dernier souhait étant de perturber sa fille il se contente alors de s’assoir avec précaution lorsque son interlocutrice le lui propose et ce après avoir tendu les documents récemment reçus ; l’un de ses pieds tape nerveusement le sol tandis que l’avocate s’attèle à lire avec attention le contenu des papiers officiels ; sa gorge et son estomac noué, il déglutit en scrutant la moindre des réactions de son visage impassible. La femme finit par relever la tête, une lueur confiante et déterminé traversant son regard brun. « Alors vous pouvez déjà vous détendre, elle n'aura jamais la garde EXCLUSIVE. Et elle ne repartira pas au Mexique, si elle veut voir sa fille ce sera ici aux Etats Unis. Je vous rassure elle va devoir bien ramer si elle veut obtenir quelque chose. Je suis la meilleure avocate que vous ayez trouvé je vais me battre pour vous. » Puis elle sourit et l’ambulancier aurait aimé y répondre s’il n’était pas aussi angoissé. Malgré que ses mots soient rassurants, l’homme connait son ex-compagne et sait qu’elle aussi est très loin de manquer de ressources de son côté ; elle est futée, persuasive et combattive, une vraie gosse des favelas, hargne de vivre et sang latino coulant dans ses veines. Elle ne se laissera pas impressionner par l’avocate, aussi douée puisse-t-elle être. « J’espère que vous dites vrai. » Se contente-t-il de répondre en fronçant les sourcils, se surprenant tout de même à entrevoir une porte de sortie grâce à Elena.

Tout en caressant les cheveux de sa fille, il l’écoute ensuite proposer de recueillir des preuves pour mettre en porte à faux Gloria, notamment en ce qui concerne sa négligence passée envers leur enfant. « J'dois bien avoir quelques textos que nous avons échangés, mais sinon j’ai des témoins qui peuvent en attester, comme ma mère par exemple. Lorsque je travaillais c’était pratiquement tout le temps elle qui s’occupait de Frida. » La jeune femme reprend ensuite la parole, évoquant ainsi le fait que le combat sera rude et long mais qu’ils en sortiront vainqueur. La confiance inébranlable de l’avocate le laisse imaginer que d’ici quelques temps tout cela ne sera qu’un vilain souvenir et que lui et sa fille pourront enfin aspirer à la vie qu’ils méritent ; peut-être est-il une nouvelle fois trop naïf, mais il a envie d’y croire. Un léger sourire sincère se dessine alors sur ses lèvres tandis qu’il hoche la tête à ses mots. Un petit instant de flottement entre eux puis Elena reprend la parole, cette fois-ci pour évoquer un sujet tout autre sous la forme d’une question. « Vous ne travaillerez pas avec Léo ? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu en photo. » Gêne perceptible sur le visage du mexicain puisqu’il est au courant des tensions entre l’avocate et l’homme qu’elle vient d’évoquer. Mais il se ressaisit bien rapidement, raclant sa gorge et s’asseyant plus confortablement sur son siège de telle manière que sa fille à présent endormie soit dans la meilleure position possible. « Je suis ambulancier donc ça m’arrive de travailler avec lui, en effet. Mais je le considère surtout comme mon ami. »

Après cette brève interlude, la discussion reprend rapidement sur le sujet de sa présence, notamment lorsque Elena ajoute que l’homme a frappé à la bonne porte et que l’argent ne serait pas un problème. Pour lui non plus, l’argent n’est pas un problème bien qu’il en ait peu ; mais s’il doit payer pour une bonne prestation, il le fait sans sourciller et encore plus si cela concerne l’avenir de son enfant. Cependant ce geste est tout de même le bienvenu et le mexicain se sent soudainement reconnaissant de tant de bienveillance. « Merci beaucoup. Léo n’avait pas tari d’éloges à votre sujet et je pense qu’il a eu raison de m’envoyer vers vous. » À présent un peu calmé, l’ambulancier s’attarde sur les formalités et la paperasse, choses avec lesquelles il n’est pas forcément bien habitué, surtout aux États-Unis, ne se trouvant sur le sol américain que depuis quelques mois seulement. « Est-ce que je dois répondre à cette lettre moi-même ou est-ce que c’est vous qui allez prendre contact avec l’avocat de Gloria ? J’avoue être un peu perdu sur la procédure à suivre… » Il est pratiquement certain que son ex-femme se soit allié d’un véritable requin pour l’épauler dans sa démarche ; sans parler du fait que ce dernier usera sûrement de ruse à la limite de la légalité pour arriver à ses fins.

codage par aqua

Pablo a tapé à la bonne porte. Il a bien choisi son avocat, je sais que je serais la meilleure pour défendre son affaire. Je suis peut être trop sereine et très certainement trop sûre de moi mais j'ai confiance. Je fixe l'enfant dans ses bras. J'aimerais avoir un enfant, tout le monde le sait dans mon entourage c'est sans doute pour cela que j'ai souhaité défendre les familles au tribunal, ça me paraissait être le domaine le plus important. Cela peut paraître paradoxal, Lorsque mon client s'assoit en me tendant les documents à lire, je ne montre aucune émotion sur mon visage, je sais que ça peut être anxiogène. Je ne veux susciter aucun élan d'espoir ni même une envie de baisser les bras seulement à ma mimique. Pourtant d'après ce que je lis, je ne suis pas bien inquiète et j'en fais part au papa devant moi prêt à tout. J'essaie de rassurer Monsieur Rivera mais il est beaucoup trop angoissé pour s'apaiser ce que je peux comprendre.

Je vais sortir les griffes, même si c'est un lion, je suis persuadée qu'on a nos chances, d'autant plus que votre petit bout n'a pas l'air malheureux ni en mauvaise santé. Je vois bien que vous êtes inquiet, je peux tout à fait le comprendre mais je vais vous accompagner du mieux que je le peux.

Il me fait mal au coeur, je ne sais pas comment je réagirais si j'étais à sa place alors c'est tout à fait normal que je compatisse. Je ne me verrais pas le juger, je ne juge en général aucun de mes clients c'est bien normal. Je veux lui faire comprendre qu'il peut trouver un échappatoire à son histoire plutôt compliquée. Je suis persuadée que tout ira bien et je ne me trompe que très rarement voire jamais. Je marche aux preuves que je peux donc montrer au juge et jurés pendant l'audience. C'est ma tactique, peut être pas la bonne, certes, mais elle tout de même fait ses preuves sur de nombreuses affaires. Il me dit avoir des sms, c'est un bon début, surtout si nous avons la date et l'heure. Je le vois plutôt très paternel avec sa fille, en les observant je sais que cette petite est bien tombé avec lui, j'en suis persuadée. Mon assurance apaise légèrement l'homme devant moi, je le ressens en voyant son petit sourire sur son visage. Croire en soi c'est déjà presque réussir, dans ce cas là, si Monsieur Rivera pense qu'il peut gagner alors c'est déjà un grand pas, il ne faut jamais partir défaitiste je l'ai appris à mes dépens.
Lorsque j'observe mon client, son visage m'est familier et je ne me trompe pas lorsqu'il m'avoue travailler avec Léo et être son ami. Au comportement de Pablo, je comprends qu'il est au courant de notre séparation. Je vois bien qu'il n'est pas à l'aise de toute manière, je ne m'étalerais pas sur le sujet, mais je veux absolument qu'il ne se sente pas gêné par rapport à cela. En écoutant les propos du mexicain je suis touchais quand j'entends que Léo ne m'a pas déprécié bien au contraire. Plutôt émue, je tente de le cacher.

C'est gentil. Le pauvre, il. me voyait bucher le soir sur plusieurs affaires.. ça n'a pas du être simple nos soirées parfois. En tout cas, sachez que vus n'êtes pas obligé de vous sentir mal à l'aise. Votre relation avec Léo n'entravera pas nos affaires. Je sais faire la différence entre le privé et le professionnel.

Je souris, je me veux rassurante encore une fois avec le père de famille. Je veux qu'il se sente en confiance et qu'il ne croit pas que sous prétexte qu'il est ami avec Léo je vais le laisser tomber ou autre. Alors que la conversation bifurque à nouveau sur le sujet de la visite de ce soir, je souris alors.

Et bien, je vais lui répondre moi, maintenant si elle vous contacte par n'importe quel biais vous ne lui répondez pas ou vous lui dites de voir avec moi que ce soit elle ou son avocat ou la famille de votre ex femme d'accord? Il ne faut pas qu'elle puisse utiliser vos paroles même si selon vous elles paraissent innocentes on est bien d'accord? Je vous promets qu'on va trouver une solution à ce problème. Cependant, sachez que si nous n'obtenons pas justice ce qui n'arrivera pas mais admettons, j'utiliserais la manière forte. Donc soyez vraiment serein.

Je peux être un vrai ripou si je le souhaite. Je ne l'ai encore jamais fait, mais je sens que cette histoire va prendre beaucoup de temps et d'énergie autant à l'ambulancier qu'à moi-même mais je suis prête à relever le défi. Je griffonne sur un bout de papier mon numéro de téléphone personnel. Il a bien le droit à des passe droits, il est ami avec Léo.. J'accorde donc ma confiance à cet homme devant moi.

Voici mon numéro personnel. N'hésitez pas à me téléphoner quand vous avez besoin, si vous avez des interrogations ou des inquiétudes d'accord?

Vous êtes mon échappatoire ce soir ;

feat. @Elena Parker ☾

Outfit – La détermination d’Elena le rassure de plus en plus à mesure que leurs échanges s’enchaînent ; elle semble vraiment sûre de son coup, ce qui arrange bien le mexicain car il est tout bonnement hors de question qu’ils se foirent durant cette affaire. Pour le bien-être de sa fille mais aussi pour intégrité à lui, il faut à tout prix que Gloria perde face à lui ; l’homme a déjà fait foirer pas mal de choses dans sa vie, surtout en ce qui concerne le registre familial. Mais cette fois-ci sera différente ; il ne fuira devant aucun obstacle ni ne se laissera marcher sur les pieds. L’homme qu’il était à vingt ans n’est plus, aujourd’hui il est quelqu’un de courageux et de déterminé, qui fonce tête baissée et qui ne lâche rien.

À un moment c’est tout autre sujet est amené sur le tapis et ne concerne en rien l’affaire judiciaire dont il est question juste avant. Le prénom de Léo s’extirpe d’entre les lèvres de l’avocate et le mexicain lui explique alors qu’ils sont tous deux collègues et amis, ajoutant quelques instants plus tard que le pompier n’avait par ailleurs pas tari d’éloge au sujet de la jeune femme. « C'est gentil. Le pauvre, il. me voyait bucher le soir sur plusieurs affaires.. ça n'a pas du être simple nos soirées parfois. En tout cas, sachez que vus n'êtes pas obligé de vous sentir mal à l'aise. Votre relation avec Léo n'entravera pas nos affaires. Je sais faire la différence entre le privé et le professionnel. » L’ambulancier décèle une sorte de mélancolie dans la voix et le regard de son interlocutrice, sans en être parfaitement sûr ; et puis leurs histoires ne le regardent pas, il a bien trop à faire de son côté pour s’occuper des soucis de cœur des autres, non ? Il se contente de hocher la tête, pour autant pas forcément convaincu que leurs discussions futures ne dérivent jamais à propos de son ami.

Pablo bifurque ensuite sur des banalités juridiques, notamment sur la paperasse et quelques autres modalités. Car malgré les quelques bêtises que l’homme a pu commettre dans sa vie il n’a jamais vraiment été confronté à la justice, si on exclue le divorce avec son ex-femme. Il y a échappé lorsque son père s’est fait arrêter et depuis l’homme tente de se comporter comme un citoyen modèle, que ce soit au Mexique ou aux États-Unis, aussi ces circonstances lui semblent bien étrangères. Elena lui explique donc en détail comment procéder tandis que lui l’écoute avec la plus grande des attentions. Ne pas répondre à Gloria, l’homme devrait s’en sortir sans trop de problèmes car ce n’est pas comme s’il en mourrait d’envie ; ses provocations pourraient l’agacer, voir le mettre hors de lui mais si l’avocate lui conseille de ne pas riposter alors il réussira à se tenir. Il se sent surtout apaisé et plus serein qu’à son arrivé lorsque la jeune femme lui confirme qu’elle n’hésitera pas à employer la manière forte.

Une fois son numéro de téléphone récupéré sur un petit bout de papier que le mexicain observe un instant puis qu'il le fourre dans la poche de sa veste, ce dernier relève la tête et adresse un sourire sincère à son interlocutrice. « Merci beaucoup Elena et je… » Il hésite une seconde avant de reprendre la parole. « Ça n’a rien à voir mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir désolé au sujet de votre séparation avec Léo. Il vous aime vraiment vous savez. » L’homme commence à se lever de son siège, faisant attention à ne pas trop faire gesticuler sa fille toujours fermement endormie contre lui.« Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Vous avez sûrement mieux à faire ce soir que de m’écouter me plaindre de mon ex-femme. » Dit-il alors avec un trait d’humour et d’auto-dérision.

codage par aqua

J'étais totalement sereine. J'avais assez de hargne en moi pour tout défoncer le jour J. En ce moment, je n'avais plus que le boulot en tête alors ça ne m'étonnait guère que je réussisse cette affaire. Je n'avais que ça à faire alors j'allais tout donner pour aider l'ami de Léo. Il avait l'air d'être quelqu'un de bien.
En parlant de Léo, j'étais forcément mal et pleine de remords et nostalgie. Ce n'était clairement pas facile de parler de lui à cet homme qui était mon client au final mais qui connaissait Léo et sans doute la raison de notre séparation bien que je ne veuille pas en parler car ça ne le regarde pas. Et je pense que ses soucis avec la mère de la petite fille sont une priorité. Nous parlons de différentes choses liées à l'affaire en cours entre nous deux. La discussion se termine alors et je sais que je vais rentrer. Je suis épuisée et cela ne sert à rien de continuer ici, j'ai envie de me blottir sous ma couette. De toute façon c'est râpé, avoir parlé de Léo ne me l'enlèvera pas de l'esprit malheureusement, du moins pour ce soir. Le latino me remercie mais je trouve ça totalement normal de me battre pour lui, doublement si c'est un proche de mon ex petit ami, non pas que je veuille marquer des points mais parce que si Léo me l'a envoyé c'est qu'il souffre et a réellement besoin de gagner.. Et après observations du père et de sa fille, je peux remarquer que la gamine a l'air drôlement attaché à son papa, je ne me vois pas raté le procès pour au final la laisser à une mère qui selon les dires de mon client est indigne. Je lui rends son sourire alors même si sourire est difficile, je me lève alors et j'écoute le mexicain qui avait marqué une petite pause laissant un silence de plomb. Je le regarde et j'ai envie de pleurer, putain mais moi aussi je l'aime éperdument ... J'ai l'impression d'être la méchante. Je suis un peu gênée et je m'approche de lui en parlant assez bas pour ne pas réveiller le petit ange dans les bras de son papa.

Je sais.. C'est bien là tout le problème... enfin... Merci de vous en souciez. Prenez soin de lui.

Je souris, soupirant en même temps. Je sais que Léo m'aime sans doute autant que je peux l'aimer... Je sais pas ce que demain sera fait mais demain on sera pas ensemble comme les prochains jours, c'est fini, tout est terminé. Mon client a envie de rire et sans doute détendre l'atmosphère. Je le regarde et souris une nouvelle fois.

Si vous avez besoin, vraiment n'hésitez pas. Je suis là. Je vous lâche pas. Beaucoup de courage à vous Pablo. Bonne soirée.

Je pose ma main sur son dos et l'accompagne à la porte. Je referme et souffle comme si cela était ma soupape de sécurité. Pas parce qu'il m'a soulé bien au contraire mais parce que je pense à ce fichu pompier qui a volé mon coeur.

FIN DU SUJET

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