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Pablo Rivera
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Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva BJaGA75K_o
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Âge : 41 yo.
Situation financière : très loin de rouler sur l'or ; né dans la pauvreté, l'opulence relève plus de la légende pour lui. mais personne ne l'a jamais entendu se plaindre, se contentant de peu, existant au travers de ce que la vie peut lui offrir et de ce qu'il possède déjà.
Situation amoureuse : chaos est-il un statut marital ? ses relations amoureuses ne sont qu'une suite d'échec cuisant ; ce n'est pas les efforts qui manquent pourtant mais c'est à croire qu'aphrodite se joue continuellement de lui. célibataire ; espoir, doux espoir demeure cependant intact au creux de son coeur, continuant à battre inlassablement.
Orientation sexuelle : sans concession hétérosexuel, les femmes sont les plus belles créatures terrestres à ses yeux ; aimant leur plaire et ne se lassant pas de les courtiser, elles tombent dans ses bras mais n'atteignent que rarement son coeur.
Emploi/études : collectionneur de petits boulots en tout genre depuis la fin de l'adolescence. école arrêtée à quatorze ans pour aider la mamá. il a finir par entamer une formation d'ambulancier et c'est encore le métier exercé par l'homme aujourd'hui.
Multicomptes : nicholas (h. cavill), gillian (m. otto) et junon (zendaya) aka les trois autres meilleurs persos du fofo.
Rps en cours : Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva DcMlSJV1_o
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Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Pablo Rivera Mer 17 Fév - 23:00




Certaines journées sont
plus épaisses que d’autres.
Celle-ci est trouée de tristesse ;

feat. @Maeva Espinosa


Outfit – Le bipeur sonne sur le tableau de bord du véhicule qui lui est attribué pour la journée. Ses doigts qui feuilletaient l’instant d’avant les pages d’un livre corné attrapent le petit objet électronique tandis que son regard cerné lit l’inscription s’y trouvant ; une blessée, possible bras cassé, il faut la conduire à l’hôpital dans les plus bref délai. Soupire las, ses yeux se sont ouverts il y a déjà trop d’heures, tandis que l’aurore n’avait pas encore pointé le bout de son nez et que la ville dormait encore ; à présent l’après-midi bien entamée, la fatigue commence à se faire ressentir bien qu’il ait eu le temps de faire une micro-sieste quelques instants auparavant. Ni une ni deux, son binôme et quelques membres de leur équipe le rejoignent dans l'ambulance et la sirène s’enclenche au rythme du moteur qui bourdonne. Volant en main, calibrage du GPS et les voilà parti en direction du quartier de Georgetown où l’incident s’est produit.

Le trafic est fluide et il ne faut alors que quelques minutes chrono pour que la voiture roulant à toute allure n’arrive sur place. Le mexicain lève le frein à main puis à peine pose-t-il le pied au sol que son regard affuté se dirige instinctivement en direction du petit attroupement à quelques mètres d’eux. Son homologue lui demande s’il pense avoir besoin d’aide là-bas et l’homme hoche la tête à la négative. «  Prépare le brancard et tout le nécessaire au cas où, j’vais d’abord voir ce qu’il se passe exactement. » Annonce-t-il de son accent hispanique très prononcé. D’un geste habile, petite malle en plastique rouge du bout des doigts l’accompagne et il bouscule sans aucune gêne les passants et autres curieux qui se sont arrêtés pour voir ce qu’il se passe. «  Dégagez le passage s’il-vous-plait, ‘y’a rien à voir. » Au sol, une jeune fille en pleure, cheveux blonds en désordre, vingt ans à peine plus, ensanglantée et probablement sous le choc. L’ambulancier s’accroupie à ses côtés ; elle est consciente, un peu sonnée et son nez est bien amoché. Il la rassure de quelques mots, cherchant à dédramatiser la situation ; elle est visiblement un peu perdue, n’arrête pas de lui dire que personne ne voudra aller au bal de fin d’année avec elle et que les tâches de sang sur sa nouvelle robe ne partiront jamais. Il ausculte l’ampleur des dégâts sur son visage et son corps en faisant fi de ses plaintes infantiles. Ses mains palpent l’un de ses bras et elle grimace de douleur ; la deuxième fois, un petit cri s’échappe de sa bouche. «  Outch, ton bras a l’air mal en point. » Dit-il avec une certaine empathie. «  Tu veux bien m’dire ce qu’il s’est passé ? » Sa voix est douce et rassurante ; pas vraiment besoin d’explication en soit, ces blessures le mexicain les reconnaitrait par millier ; des bagarres, combien de fois a-t-il pu en constater les dommages déjà ? Et là les sanglots se démultiplient et elle pointe une autre jeune femme du doigt ; pas vraiment le même genre, beaucoup plus négligée bien qu’elle ait l’air encore plus jeune que la première la désignant.

Son binôme les rejoint avec la civière et du matériel médical ; la foule termine de se disperser. Laissant la jeune femme à terre aux mains expertes de son duo après s’être assuré qu’ils n’aient pas besoin d’aide, le mexicain quant à lui se relève et se dirige vers la fille aux cheveux bruns ; retenue par une autre personne, sa main droite est gonflée, preuve que c’est elle la fautive. Ou devrait-il seulement l’appeler l’élément perturbateur pour l’instant ? Il ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé après tout. Le mexicain demande à l’homme retenant sa nouvelle interlocutrice (de fuir ? ou de frapper à nouveau ?) de bien vouloir la lâcher et de s’en aller. «  Je m’occupe d’elle maintenant, merci. » Ses yeux sont cernés et emplis de rage, pourquoi donc ? Une hargne dans les traits de son visage, il la surpasse de plusieurs têtes mais pourtant il n’aimerait certainement pas être son ennemie ; elle lui a tout l’air d’être une véritable petite teigne. «  Ça va ta main ? » Commence-t-il à dire en désignant ses doigts ensanglantés, un ton léger dans sa voix. «  J’peux regarder ? » Se hasarde-t-il ensuite à proposer en lui souriant doucement, sa grosse trousse médicale qu’il pose au sol au cas où la réponse serait positive et qu’il devrait l’ouvrir dans la seconde pour soigner la jeune fille ; il n’est pas là pour jouer les juges, peu importe ce qu’il s’est passé et qui sont ces deux gamines, son métier restera toujours celui de porter assistance à autrui.

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Maeva Espinosa
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Situation financière : Pauvre, elle n’a pas de revenu alors elle se débrouille comme elle peut.
Situation amoureuse : Elle peine déjà à s’occuper d’elle, il ne faut pas trop lui en demander.
Orientation sexuelle : Sa vie est bien trop chaotique et compliquée pour que la question n’effleure ses pensées. Elle ne s’en préoccupe pas, c’est loin d’être une priorité.
Habitation : Elle n'a pas de domicile, elle squatte où elle peut.
Emploi/études : La survie est un job à temps plein. Pickpocket plutôt douée, elle se sert dans les poches des passants pour trouver de l’argent. Le vol à l’étalage est également une activité qu’elle maitrise plus ou moins.
Multicomptes : Elijah Collins (Bill Skarsgård), Sinéad Sörvik (Katheryn Winnick) & Mateo Redfield (Travis Fimmel)
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Re: Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Maeva Espinosa Jeu 18 Fév - 2:43

Pablo & Maeva

certaines journées sont plus épaisses que d’autres.
celle-ci est trouée de tristesse




Elle est folle de rage, Maeva. Un abruti la maintient alors qu’elle se débat comme une diablesse, vociférant toute sorte d’insultes en espagnol. Un petit attroupement s’est formé et chacun des curieux arbore un air médusé. Quelle mouche a donc piqué cette gamine survoltée ? Pourquoi un homme doit-il la tenir si fermement ? Pourquoi semble-t-elle si agitée ? A quelques mètres, assise par terre, en larmes, une blonde au visage abîmé et ensanglanté se tient le bras. Une femme est accroupie à ses côtés, le téléphone à l’oreille. Les secours sont alertés et ne devraient pas tarder. Deux salles, deux ambiances. Pourtant quand on remonte un peu dans le temps, les rôles étaient inversés. Que s’est-il passé ? Comme toujours, la petite Mae déambulait dans la rue, sans but précis. Les mains dans les poches, l’esprit bien loin de cette ville. Des brides de conversation lui parvenaient à peine aux oreilles, elle n’y prêtait pas attention. Jusqu’à ce qu’un chien ne l’oblige à s’écarter de son passage pour ne pas se faire faucher par sa course. Dans son mouvement, la gamine heurta une blonde d’à peu près son âge qui parlait au téléphone, un café à la main. Pas de chance pour le café, ni pour sa robe. L’accident ne put être évité. Mauvaise, Barbie s’énerva et d’un geste de la main, Mae fut repoussée. « Putain de merde, tu peux pas faire attention, connasse ?? » Outrée, la blonde continua sur sa lancée et se plaignit au téléphone racontant à son amie qu’une espèce de clodo l’avait bousculée.

Erreur.

Le sang de Maeva ne fit qu’un tour. Son poing s’écrasa tellement violemment contre le nez de Miss Pimbêche qu’elle sentit ses doigts craquer sous le choc. Une douleur lancinante dans la main, elle ne recula pas pour autant et les insultes fusèrent. Brutalement, elle saisit son bras pour le lui tordre afin qu’elle cesse sa conversation et qu’elle lâche son téléphone. La suite n’a été qu’un échange de coups mais des passants se sont arrêtés pour s’interposer. A l'heure actuelle, Maeva a bien du mal à calmer ses nerfs. La colère, ça fait des années qu’elle l’anime. Impossible de la faire taire en quelques minutes. Cependant, la fatigue a raison d’elle et peu de temps avant l’arrivée de l’ambulance, elle cesse de s’agiter. L’homme n’est pas décidé à la lâcher malgré ses tentatives de le faire lâcher prise. De quel droit pose-t-il ses pattes sur elle ? De quel droit la tient-il captive ? Elle opte alors pour une autre option. Elle cesse de bouger, donne l’impression de se calmer. Avec un peu de chance, il desserrera son emprise ? A priori non. Alors elle continue de fulminer plus ou moins en silence, tentant de s’échapper par moment. Son regard est fixé sur la blondasse larmoyante alors que cette dernière discute avec un secouriste, qui ne tarde pas à s’approcher d’elle à son tour.

Mauvaise, le regard noir et la mâchoire serrée, elle ne quitte pas des yeux la pauvre soi-disant victime qui chouine. C’est lorsque l’ambulancier demande à l’homme de la lâcher qu’elle reporte ses prunelles sombres sur lui. Quand enfin le crétin desserre son emprise sur son bras, elle le récupère violemment en le fusillant du regard. « Que te den, cabrón. » C’est plus fort qu’elle. L’homme lève les yeux au ciel et s’en va sans se retourner, sans doute enfin soulagé de s’éloigner de cette furie. Le secouriste est plus grand qu’elle pourtant Maeva lève la tête pour soutenir son regard, fière. De prime abord, elle se contente de hausser les épaules quand il s’inquiète de l’état de sa main. « Qu’est-ce que ça peut faire ? » Elle est tellement habituée à s’en prendre plein la gueule en toute circonstance qu’elle ne va pas pleurer pour une main douloureuse. Elle baisse quand même la tête pour regarder son état. Ouais, c’est pas mal gonflé quand même, autant qu’il fasse son job. Maeva tend sa main vers lui pour qu’il puisse jeter un œil. « J’ai senti un craquement dans les doigts quand j’ai cogné cette salope dans le nez. » Le ton de sa voix est légèrement provoquant au cas où Monsieur ressentirait l’envie de la juger pour avoir frapper quelqu’un. « Elle l’avait cherché. » Alors pourquoi essaye-t-elle de se justifier quand même ? Ce serait cool de s’éviter des ennuis avec la police. En général quand elle se bat, elle a le temps de déguerpir avant que ça ne tourne au vinaigre. Aujourd’hui, en pleine journée, il y avait bien trop de monde pour espérer fuir sans se faire chopper. D’autant qu’avec son look négligé, son bonnet orange délavé, son sweat trop grand et tâché et son pantalon troué, elle fait pâle figure à côté de l’autre gosse de riche qui continue de se plaindre un peu plus loin.

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Re: Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Pablo Rivera Jeu 18 Fév - 13:46




Certaines journées sont
plus épaisses que d’autres.
Celle-ci est trouée de tristesse ;

feat. @Maeva Espinosa


Outfit – Les interventions de ce genre sont le quotidien de l’ambulancier ; ses journées sont souvent rythmées par des règlements de compte en pleine rue et les protagonistes sont parfois en bien plus mauvais état que les deux jeunes filles. Elles peuvent donc s’estimer heureuses dans leur malheur, même si l’hypothèse d’appeler la police n’est pas encore à omettre ; c’est normalement le protocole, malgré qu’à première vue cela ressemble davantage à un simple crêpage de chignon pour cette fois. Est-ce que cela implique qu’ils doivent déranger leur collègue au commissariat pour si peu ? C'est à voir. Tandis que ses collègues s’occupent donc de la jeune femme à terre, dont les complaintes semblent raisonner jusqu’à plusieurs rues d’ici, le mexicain se rapproche de la jeune fille au caractère particulièrement tempétueux ; elle semble vraiment en pétard et insulte  en espagnol l’homme qui lui tenait le bras l’instant d’avant ; grossièretés que le latino comprend évidemment sans problème, contrairement à l’intéressé qui hausse les sourcils et après un rapide regard en direction de l’ambulancier, l’air de dire qu’il lui souhaite bien du courage, il s’en va, laissant les deux interlocuteurs face à face.

Ce n’est pas une gamine qui va lui faire peur, il en a déjà vu des pires surtout dans son pays natal. Mais elle n’hésite en tout cas pas à lui tenir tête, surtout après qu’il lui demande comment se porte sa main bien amochée. « Qu’est-ce que ça peut faire ? » Dans la joie et la bonne humeur, ça commence bien. Qu’est-ce que ça peut lui faire ? C’est un peu son travail, en résumé. Il pourrait bien entrer dans son jeu et se montrer aussi désagréable que la jeune fille mais ça n’est pas vraiment son genre ; tant qu’elle ne le titille pas trop du moins. « Eh bien ‘y’a écrit ambulancier sur mon uniforme. Ça répond à ta question, niña ? » Répond-il d’une voix calme et sur le ton de l’humour, son accent faisant bien comprendre à l’intéressée que contrairement à son prédécesseur, lui comprend parfaitement l’espagnol.

Il lui demande ensuite s’il est possible de regarder l’état de ses doigts et la jeune femme semble comme prendre conscience de la gravité de la situation puisqu’elle se laisse faire, élançant sa main dans sa direction. « J’ai senti un craquement dans les doigts quand j’ai cogné cette salope dans le nez. » L’homme invite la jeune fille à s’assoir sur le petit muret juste derrière eux et il s’abaisse jusqu’à s’accroupir pour ouvrir sa trousse de secours, enfile une paire de gant et commence à ausculter les phalanges tuméfiés et à vif qu’on lui tend. « T’y es pas allée de main morte en effet. » Petit jeu de mot glissé à l’improviste dans l’espoir de lui arracher un sourire ; une grimace s’affiche lorsqu’il observe le gonflement des doigts avec plus de concentration. Il sort de sa mallette des compresses et du désinfectant dans l’espoir de clarifier les plaies et de mieux évaluer les blessures. « Elle l’avait cherché. » Dit-elle ensuite pour se justifier, bien que le mexicain ne cherche pas vraiment un coupable dans cette histoire. « Je n’en doute pas. » Il lui glisse un clin d’oeil puis se fait interrompre lorsqu’une main, celle de son binôme en l'occurence, se pose sur son épaule. L’homme se relève alors et s’éloigne temporairement, écoutant les directives de son coéquipier bien que ses yeux ne lâchent pas d’une semelle la gamine. « Pablo, on doit l’emmener à l’hôpital, je crains un traumatisme crânien et une fracture sévère au bras, tu fais quoi toi ? » Un oeil furtif en direction de son homologue puis vers la jeune femme déjà sur le brancard dans l’ambulance. Son attention se reporte ensuite sur la deuxième fille ; sa décision est déjà toute prise.  « Ouais… allez-y, j’vais rester là au cas où. J’vous tiens au courant. » Son binôme semble un peu surpris mais il hausse les épaules et la seconde d’après disparait déjà de son champ de vision.

Il retourne ensuite auprès de son interlocutrice, reprenant là où il s’était arrêté. Tâtant avec prudence sa main, il essaye de sentir si un os est foulé, fracturé, ou pire. « Ça te fait mal quand j’appuie là ? » Finit-il par demander en localisant la zone la plus endommagée. Tandis qu’il continue son inspection, une question brûle ses lèvres. « Il s’est passé quoi ? »

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Re: Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Maeva Espinosa Jeu 18 Fév - 14:50

Pablo & Maeva

certaines journées sont plus épaisses que d’autres.
celle-ci est trouée de tristesse




Ce type, cet ambulancier, il a le même accent chantant que Juan, son père. C’est un peu perturbant, parce que les hispaniques ne courent pas vraiment les rues à Washington. En réalité, elle n’en a pas croisé tant que ça dans sa vie. C’est presque rassurant de savoir qu’il peut la comprendre si elle décide de changer de langue pour faire chier tous les américains autour d’eux. Après tout, les insultes passent bien mieux quand celui d’en face ne comprend pas un traitre mot de ce qui est balancé. Comme ce crétin qui s’est permis de la maintenir contre son gré. Ce n’est pas interdit par la loi, ça d’ailleurs ? Pour ce qu’elle y connait en droit… Ses connaissances dans ce domaine sont inexistantes.

Tout de même apte à coopérer un minimum, elle s’assoit sur un petit muret pour que l’homme puisse faire son job. Sa main est douloureuse mais ce n’est pas la première fois qu’elle se blesse ou qu’elle se retrouve amochée. Ce n’est absolument rien comparé au coup de couteau qu’elle a reçu deux ans auparavant. Là c’était grave. Aujourd’hui, de son point de vue, ce ne sont que des égratignures. Silencieuse, elle le regarde faire sans émettre la moindre objection. Sa tentative d’humour ne lui décroche pas de sourire mais elle souffle du nez. Dans son état d’énervement, c’est déjà pas mal. « J’ai la main légère oui. » Quitte à continuer dans les jeux de mots, pourquoi se priver. Il a l’air sympa ce mec, il lui adresse même un petit clin d’œil complice quand elle tente de se justifier. Pourtant, ce n’est pas avec ça que Maeva va se laisser amadouer. Elle a connu trop d’ordures qui se cachent derrière des sourires et des plaisanteries amicales pour se laisser berner. La méfiance est l’un de ses traits de caractère les plus développés. Personne n’a le droit à sa confiance. Elle est seule contre tous.

L’ambulancier finit par s’éloigner quelques minutes, suite à l’appel de son collègue. Mae le regarde partir et à cet instant des tas de questions se bousculent dans sa tête. Va-t-elle avoir des problèmes ? Vont-ils appeler la police ? Vont-ils l’emmener à l’hôpital ? Ou pire, en détention ? L’instinct de survie prend le dessus et l’idée de prendre la fuite prend de plus en plus de place dans sa tête. Sa main guérira, qu’importe, avec ou sans l’intervention d’un professionnel. Son regard balaye alors les alentours pour tenter de trouver une échappatoire, une porte de sortie. Peut-être qu’elle peut partir en courant. Elle court vite et son petit gabarit lui permet de se faufiler facilement n’importe où. C’est une chance qu’elle doit saisir. Cependant, à l’instant où elle envisage cette option, le latino revient vers elle. Fuck. Trop tard. Il récupère sa main et reprend son analyse. Lorsqu’il appuie à l’endroit le plus abîmé, elle grimace. « Un peu. » La douleur est supportable même si plutôt vive. La plupart des douillettes aurait hurlé à sa place. Mais Mae a sa fierté alors elle serre les dents. Mais voilà que l’ambulancier se la joue curieux. A moins qu’il n’envisage d’appeler la police ? Les sourcils de Maeva se froncent instantanément. « J’te préviens, j’vais pas attendre les flics sagement. » A bas la politesse, à quoi bon. « C’est de sa faute ! Un chien a déboulé dans la rue et j’ai dû m’écarter pour pas me faire renverser ! Je l’ai bousculée sans faire exprès et cette puta s’est énervée en m’insultant ! J’allais pas me laisser traiter de clodo sans rien faire ! » Oui, elle s’emballe parce qu’elle ne supporte pas quand la vérité lui est si violemment balancée en pleine tête. Oui, elle vit dans la rue, mais ce n’est pas une raison pour la rabaisser à ça. Encore une fois, c’est une question de fierté et personne n’a le droit de la juger. La vie n’a pas été clémente avec elle alors autant éviter de remuer le couteau dans la plaie. « Elle m’a énervée avec ses airs de princesse à la con. » Et encore « énerver » est un bel euphémisme. « J’aime pas les gens qui jugent sans connaitre. » Elle fixe ses prunelles sur lui avec un air de défi. Oui, ça vaut aussi pour lui.

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Message par Pablo Rivera Jeu 18 Fév - 19:35




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Celle-ci est trouée de tristesse ;

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Outfit – De nature à attirer la sympathie, il n’est pas anormal de constater un comportement aussi avenant de la part du mexicain ; on peut bien lui reprocher des défauts, mais certainement pas celui de souvent réussir à mettre les autres à l’aise en sa présence. Aussi cela peut parfois surprendre quand on est habitué à avoir des réactions plutôt négatives en face de soi, mais aucun de ses gestes ni de ses mots ne sont mal intentionnés envers la jeune fille. Bien au contraire, elle a déjà toute sa compassion et temporairement toutes ses attentions. Les actions de l’ambulancier ne sont pas totalement désintéressées à vrai dire ; il se demande bien qui est cette pauvre gamine débraillée dont tous les indices semblent indiquer qu'elle vit dans la rue. Un rire s’échappe d’entre ses lèvres lorsqu’elle souffle du nez et réplique à son tour à sa blague, pattes d’oie se plissant sur les côtés de ses yeux. « Elle était pas mal celle-là. » Dit-il, un peu impressionné par la vivacité d’esprit de son interlocutrice, s’avouant vaincu ; à vrai dire il aurait bien pu continuer encore un moment sur les jeux de mots, ayant quelques autres expressions en réserve, mais il faut savoir ne pas abuser des bonnes choses et surtout savoir ne pas faire la blague de trop.

Puis après s’être éloigné un instant de la jeune fille pour s’entretenir avec son coéquipier, le latino revient s’assoir près du petit muret pour poursuivre son inspection sur la main abimée. L’idée de lui proposer de l’amener à l’hôpital lui traverse l’esprit évidemment, mais il a déjà conscience qu’elle refusera ; les soins aux États-Unis coûtent cher et il est assez facile d’imaginer que la petite n’a pas un rond en poche. L’ambulancier se demande comment elle en a pu en arriver là, qui sont ces parents indignes qui ont pu l’abandonner de la sorte. Rien qu’à son regard il peut sans difficulté comprendre qu’elle a déjà traversé trop d’épreuves pour son âge, même lueurs sombres dans ses iris que ces pauvres gosses affamés qu’on croise par centaine dans les rues au Mexique, qui s’en sortent en commettant des petits délits en tout genre ; et tandis que la police traque ces criminels faciles, Pablo lui a surtout de l’empathie à leur égard. Il ne peut pas s’empêcher de faire une sorte de transfert sur cette jeune fille qu’il ne connait pas, tout simplement parce qu’elle lui rappelle son pays et sa pauvreté et toutes les injustices de ce monde que ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche ne peuvent comprendre ; lui a dû arrêter l’école à quatorze ans pour aider sa mère à joindre les deux bouts et la faire quitter ce bar miteux où on la forçait à se prostituer pour presque rien, mais il sait que la situation aurait pu être pire encore s’il était né dans les favelas ou même orphelin.

Pourtant de son attendrissement passager, la jeune fille n’en a que faire et qui pourrait le lui reprocher ? Lorsque l’ambulancier lui demande ce qu’il s’est passé tout en examinant la zone apparemment douloureuse, son interlocutrice se braque en s’exclamant qu’elle n’a pas l’intention d’attendre bien sagement les flics ; ça tombe bien, lui aussi à d’autres choses plus intéressantes à faire que d’aller à leur rencontre aujourd'hui. Elle finit cependant par lui offrir des explications que l’homme écoute avec grande attention tout en continuant de désinfecter ses petites plaies ; pas d’os cassé à priori, mais certaines blessures sont bien plus anciennes et ont mal cicatrisées, ça n’est pas la première fois qu’elle se bat il en est certain. « C’est de sa faute ! Un chien a déboulé dans la rue et j’ai dû m’écarter pour pas me faire renverser ! Je l’ai bousculée sans faire exprès et cette puta s’est énervée en m’insultant ! J’allais pas me laisser traiter de clodo sans rien faire ! » L’émotion avec laquelle elle dit ça confirme qu’en effet, elle n’a pas du tout apprécié les mots entendus de la bouche de l’autre fille aux cheveux blonds ; peut-être parce que ça l’a  profondément blessé qu’on la juge sur sa condition ? « Elle m’a énervée avec ses airs de princesse à la con. » C’est vrai qu’elle faisait un peu pimbêche mais le mexicain se garde bien de lui confirmer ses dires ; mieux vaut ne pas attiser le feu déjà en rage. Puis elle le fixe soudainement, ajoutant qu’elle n’aime pas qu’on la juge sans la connaître, comme un avertissement, un défi. Le latino veut bien être gentil et conciliant mais qu’elle ne lui manque pas de respect non plus. « Oye, descend de tes grands chevaux, j’te juge pas. Et j’ai pas l’intention de prévenir la police. J’sais très bien que si j’le faisais tu décamperais aussitôt et qu’ils vont galérer à te retrouver derrière. Alors ça sert à rien de les déranger pour ça. J’espère juste pour toi que l’autre fille portera pas plainte. » Dit-il alors tout simplement en haussant les épaules, puis il repose ses compresses et s’applique à lui poser un bandage bien costaud autour de sa main endommagée. « Me recuerdas a los niños de la calle en México.* » S’entend-il dire ensuite, comme une confidence à voix haute. Il est persuadé qu’elle va comprendre ses mots, tout comme il souhaite lui signifier que de son côté il a bien assimilé sa condition particulière. « Ça devrait aller, pour ta main. J’vais te filer quelques trucs pour pas que ça s’infecte et pour que tu puisses changer tes bandages. » Une fois satisfait de son pansement, dans sa trousse de secours il se met à chercher tout le nécessaire évoqué juste avant, ainsi que quelques médicaments pour éviter tout risque d’infection. « T’as besoin d’autre chose, tant que j’suis là ? » Peu de chance qu’ils se recroisent dans l'immensité de cette ville une fois qu’il repartira, alors tant qu’il le peut, autant qu’il puisse lui porter assistante de quelque manière que ce soit.

(* Tu me fais penser aux gosses de rue au Mexique)

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Situation amoureuse : Elle peine déjà à s’occuper d’elle, il ne faut pas trop lui en demander.
Orientation sexuelle : Sa vie est bien trop chaotique et compliquée pour que la question n’effleure ses pensées. Elle ne s’en préoccupe pas, c’est loin d’être une priorité.
Habitation : Elle n'a pas de domicile, elle squatte où elle peut.
Emploi/études : La survie est un job à temps plein. Pickpocket plutôt douée, elle se sert dans les poches des passants pour trouver de l’argent. Le vol à l’étalage est également une activité qu’elle maitrise plus ou moins.
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Re: Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Maeva Espinosa Jeu 18 Fév - 21:31

Pablo & Maeva

certaines journées sont plus épaisses que d’autres.
celle-ci est trouée de tristesse




Maeva a le sens de l’humour, quand elle veut. Elle a de la répartie pour son âge et lorsque l’occasion se présente, elle n’est pas du genre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Parfois ça passe, parfois ça casse. En général ça casse puisqu’avec Mae, la situation dégénère plutôt rapidement. Surtout quand elle est contrariée. Dans tous les cas, voir Princesse Barbie quitter les lieux la soulage et dissipe peu à peu la haine qu’elle ressent à son égard. Elle la fixe d’ailleurs jusqu’à ce que les portes de l’ambulance ne se referment sur elle. Pour autant, Maeva étant ce qu’elle est, elle ne parvient pas à faire disparaitre cette colère latente qui dort toujours au fond d’elle, prête à se réveiller à la moindre contrariété. Depuis toutes ces années, elle a appris à vivre avec mais pas à la maitriser. Peut-être que lorsqu’elle aura enfin sa mère en face d’elle, elle pourra vider suffisamment son sac pour enfin se sentir apaisée et en paix avec son âme meurtrie. Peut-être. Peut-être pas. Rien n’est garanti.

Sur la défensive en toute circonstance, elle ne peut s’empêcher de monter sur ses grands chevaux pour se défendre. Garder son calme, ce n’est pas quelque chose qu’elle sait faire. Surtout quand la suspicion et la culpabilité flottent au dessus de sa tête. Maeva est une forte tête qui n’a peur de rien ni de personne alors elle n’hésite pas à mettre en garde l’ambulancier, à sa façon. Qui sait, peut-être que lui aussi est un gosse de riche qui déteste les moins que rien. Même si à première vue, il ne semble pas prendre parti. A son tour, elle l’écoute réagir et se contente de hausser les épaules face à la possibilité que l’autre greluche porte plainte. « Elle connait pas mon nom et j’m’en fous de toute façon. » Ça lui fait une belle jambe que la miss porte plainte contre X. La police risque d’avoir un mal fou à la retrouver s’ils veulent vraiment mettre un nom dans leur dossier. Et puis avouons-le, elle n’est plus à ça près. L’entendre parler espagnol attire son attention et elle pose son regard sur lui, haussant un sourcil. « T’es mexicain ? » S’il mentionne Mexico, sans aucun doute. Au moins, il sait d’où il vient lui, ce n’est pas le cas de tout le monde. « Je suis pas un immigrée. » Non, elle ne sait pas vraiment si c’est ce qu’il a voulu dire mais elle est bel et bien née aux Etats-Unis, elle a même ses papiers. Mais à part ça, elle ne connait pas ses origines. Au vu du physique de sa mère potentielle, ce n’est pas d’elle qu’elle tient ses traits typés. Alors son père, d’où venait-il ? Une question qui restera en suspens pour le moment.

Une fois qu’il en a terminé de s’occuper de sa main, il lui propose de lui laisser de quoi se soigner elle-même dans les jours à venir. Soit, tout ce qui est gratuit est toujours bon à prendre. Elle saute rapidement sur ses pieds pour se relever et elle le regarde fouiller dans son bordel. De quoi pourrait-elle avoir besoin ? « Comme quoi ? » La demoiselle a beau réfléchir, elle ne voit pas vraiment ce dont elle pourrait avoir besoin dans sa trousse magique, elle n’est pas une droguée. « Si t'as quelques dollars en trop, je prends. » Le culot, encore une fois. Il propose, alors pourquoi ne pas en profiter ? Il n’avait qu’à préciser son offre au lieu de rester si vague. C’est parfois utile de se montrer opportuniste. « Et tu vas attendre qu’ils reviennent te chercher ? Parce qu’ils sont partis sans toi là… » Est-ce qu’il va rester là comme un gland si Mae décide aussi de partir ?

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Situation amoureuse : chaos est-il un statut marital ? ses relations amoureuses ne sont qu'une suite d'échec cuisant ; ce n'est pas les efforts qui manquent pourtant mais c'est à croire qu'aphrodite se joue continuellement de lui. célibataire ; espoir, doux espoir demeure cependant intact au creux de son coeur, continuant à battre inlassablement.
Orientation sexuelle : sans concession hétérosexuel, les femmes sont les plus belles créatures terrestres à ses yeux ; aimant leur plaire et ne se lassant pas de les courtiser, elles tombent dans ses bras mais n'atteignent que rarement son coeur.
Emploi/études : collectionneur de petits boulots en tout genre depuis la fin de l'adolescence. école arrêtée à quatorze ans pour aider la mamá. il a finir par entamer une formation d'ambulancier et c'est encore le métier exercé par l'homme aujourd'hui.
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Message par Pablo Rivera Ven 19 Fév - 0:15




Certaines journées sont
plus épaisses que d’autres.
Celle-ci est trouée de tristesse ;

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Outfit – Apparemment la jeune fille n’a peur de rien, comme c’est le souvent cas quand des jeunes se retrouvent à vivre dehors, au milieu de la jungle sauvage qu’est cette civilisation occidentale souvent cruelle et sans pitié. « Pourquoi ça ne me surprend pas. » Répond à son tour l’homme d'un ton presque amusé lorsque son interlocutrice lui dit qu’elle se fiche bien qu’on porte plainte contre sa personne et qu’en plus la fille dont il est question ne connait même pas son prénom. Elle marque un point et l’ambulancier se contente de hausser les sourcils. Il hoche ensuite la tête lorsqu’elle lui demande s’il est mexicain ; il pourrait porter ça comme un fardeau, mais il en a fait une force, une fierté. Ses racines font parties de lui et jamais il ne cherchera à cacher le fait qu'il vient du « mauvais côté du mur ».  

La gamine reprend la parole pour lui assurer qu’elle n’est pas une immigrée. Il pourrait bien lui répondre avec le même détachement qu’elle juste avant, lui dire qu’il s’en fout qu’elle ait ses papiers ou non ; parce que c’est vrai après tout, ça l’avance à quoi de toute façon ? Quand bien même elle serait entrée illégalement aux États-Unis, il ne serait toujours pas tenté d’aller la dénoncer aux autorités. « Détend-toi chica, j’suis pas de la douane de toute façon. » Malgré les propos de la jeune fille, l’ambulancier reste persuadé qu’elle a des origines latines. Il n’y a qu’à l’observer et puis sous certain angles elle lui fait même penser aux vieilles photos de sa mère lorsque celle-ci était encore dans la fleur de l’âge ; sans parler du fait qu’elle parle et comprend apparemment très bien l’espagnol.

C’est sûrement tous ces éléments mis bout à bout qui le pousse à lui proposer son aide et ça qu’elle quelle soit, une fois le bandage fixé sur sa petite main. La jeune fille lui demande d’abord quelle genre d’assistance pourrait-il bien lui fournir, avant d’enchainer que si jamais il souhaite s’alléger de quelques dollars, elle ne serait pas contre. « Alors quoi, j’te soigne gentiment et maintenant tu me rackettes ? T’es dure quand même. »  Il la taquine, évidemment. D’ailleurs un sourire amusé orne ses lèvres tandis qu’il pose ses mains sur la ceinture de son uniforme.  « Mais j’apprécie l’audace. » Il cherche ensuite dans le fond de ses poches puis lui tend le peu qu’il a. Quelques billets à un chiffre et des pièces un peu rouillées par endroit, vingt dollars maximum ; c’est pas comme s’il roulait sur l’or de son côté non plus, puis en plus c’est rare qu’il aille bosser avec l’intégralité de son compte en banque sur lui. Mais bon, c’est toujours mieux que rien. Après quoi la gamine reprend la parole, apparemment inquiète du fait qu’il se retrouve tout seul maintenant que ses collègues sont partis en direction de l’hôpital, à moins qu’elle ait hâte de se débarrasser de lui ; à ce niveau de la conversation, il n’en sait trop rien. « J’ai mon bipeur sur moi, j’ai juste à envoyer un message général et la première ambulance en intervention dans l’coin me récupèrera. » Dit-il en désignant le petit objet accroché au niveau de l’un de ses flancs. « Et toi alors, tu vas faire quoi maintenant ? » Il aurait encore quelques questions à lui poser, ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle sera un minimum en sécurité après son départ prochain. Ça le fait un peu culpabiliser de savoir qu’elle dormira peut-être à même le sol ce soir, dans le froid et le vent. Son regard se dirige vers l’une des rues alentours et il semble réfléchir un instant, avant que ses prunelles s’ancrent à nouveau dans celles de la jeune fille. « Dis t’as pas faim ? Ça te dit un hot dog ? Je connais le stand d’un latino pas loin. Il me fera crédit si ça te tente. »

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Re: Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Maeva Espinosa Dim 21 Fév - 2:52

Pablo & Maeva

certaines journées sont plus épaisses que d’autres.
celle-ci est trouée de tristesse




Etre sur la défensive en toute circonstance, se justifier, être méfiante, c’est une nécessité pour Maeva. Le monde est trop cruel pour se laisser amadouer. Le pire des démons peut se cacher derrière un visage d’ange. Cet homme ne fait pas exception. Accorder sa confiance au premier venu, ce n’est pas quelque chose qu’elle sait faire, Mae. Pourquoi il en serait autrement avec lui ? Il la rassure pourtant en affirmant ne pas faire partie de la douane. Certes, puisqu’il est ambulancier. De toute façon, si l’envie lui prenait de la dénoncer, elle ne se laisserait pas attraper. Les sens aux aguets malgré la situation, elle est prête à déguerpir sans hésiter au moindre signe alarmant. Opportuniste, elle n’hésite pas à lui réclamer de l’argent, vu qu’il propose de l’aider si gentiment. La réplique qu’il lui sort lui arrache un petit sourire. Il est sympathique, finalement, ce type. Il a même un sens de l’humour qui lui plait. Dans le même style que le sien. Lui aussi a des origines latines en plus, comme Juan, son père. C’est amusant, toutes ces coïncidences. « Je suis très dure en affaire ouais, c’est la dure loi de la jungle chico. » Cela pourrait passer pour de l’arrogance, mais à son tour, elle a envie de le taquiner. Le pire dans tout ça ? C’est qu’il fouille bel et bien dans ses poches pour lui offrir un peu d’argent. Comme quoi, l’audace paye. Inutile de préciser qu’elle ne se fait pas prier pour récupérer ce qu’il lui tend, jeter un œil à sa petite fortune et ranger le tout dans la poche de son pantalon. « Muchas gracias ! » Lance-t-elle joyeusement, la colère semblant enfin s’être dissipée.

Il lui explique le fonctionnement de son bipeur et elle hoche la tête, intéressée par le sujet. « Wow, c’est beau la technologie. Je sais pas trop comment ça marche mais ça a l’air cool. » Lorsqu’il lui retourne la question, elle hausse les épaules. Que va-t-elle faire à présent ? Ce n’est pas comme si son emploi du temps était chargé. « Je sais pas. » Peut-être dépenser sa nouvelle fortune dans un truc à manger. Parce qu’elle a toujours faim, Maeva. Quand on ne se nourrit pas suffisamment, c’est difficile d’être rassasié. Elle rêve d’un bon burger bien gras, dégoulinant de fromage. Ou une pizza qu’elle se taperait entièrement. Ou n’importe quoi de comestible en réalité. Son esprit s’égare mais l’ambulancier la ramène sur terre, en lisant visiblement dans ses pensées. Face à cette proposition surprenante, elle ouvre de grands yeux ronds. « Je MEURS de faim tu veux dire ! Je pourrais manger une vache entière tellement j’ai la dalle ! » Non elle n’exagère pas sur ce sujet, jamais. « Carrément que ça me tente ! Sauf si je dois dépenser la fortune que je viens durement de gagner. » Une nouvelle fois, elle le taquine. Elle se doute qu’il ne lui demandera pas de payer. Un grand sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’elle se met déjà en route, enthousiaste à l’idée de remplir son estomac. « Allez, allez, on y va, señor ! » Elle prend un peu d’avance mais elle finit par l’attendre pour marcher à côté de lui. « D’ailleurs c’est quoi ton nom, Monsieur l’ambulancier mexicano ? » Ce serait cool qu’elle sache comment l’appeler, parce qu’il est quand même super sympa, cet inconnu sauveteur.

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Message par Pablo Rivera Dim 21 Fév - 19:14




Certaines journées sont
plus épaisses que d’autres.
Celle-ci est trouée de tristesse ;

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Outfit – Malgré la méfiance et la colère de la jeune fille auquel l’homme se retrouve confronté durant les premières minutes de leur rencontre, l’ambulancier voit le visage de la gamine se détendre petit à petit, arborant de plus en plus un sourire qui fait davantage plaisir à voir. Il a bien conscience qu’accorder sa confiance au premier venu, malgré son statut de secouriste n’est pas aisé ; lui a cependant tendance à le faire un peu trop souvent, ce qui explique notamment son aide gentiment proposé tandis qu’ils ne se connaissent même pas, le mexicain lui offrant même un peu d’argent de bon coeur, son interlocutrice lui rétorquant juste avant qu’elle est très dure en affaire. « Muchas gracias ! » Lui dit-elle ensuite tout en rangeant les quelques pièces et billets avec précipitation dans sa poche, comme s’il allait lui reprendre. « De nada. » Répond-il à son tour en haussant les épaules comme si c'était normal et en lui souriant ; ça lui servira sûrement plus à elle qu’à lui au vu des circonstances.

L’homme explique ensuite le fonctionnement de son bipeur à l’intéressée, petit objet qui lui permettra de rejoindre rapidement ses collègues dès que l’occasion se présentera. « Wow, c’est beau la technologie. Je sais pas trop comment ça marche mais ça a l’air cool. » Bien heureusement pour lui, la jeune fille ne cherche pas à en savoir plus car à vrai dire, il n’en sait pas davantage non plus ; on lui a appris à faire fonctionner cet engin, pas à le fabriquer. Puis l’homme lui demande ensuite ce qu’elle compte faire une fois à présent, s’inquiétant bien malgré lui pour sa sécurité et de ce qu’il adviendra de ce petit bout de femme une fois qu’il repartira pour d’autres aventures. C’est sûrement ce qui le pousse à prolonger un peu leur entrevue, lui proposant d’aller manger un hot-dog un peu plus loin dans la rue. « Je MEURS de faim tu veux dire ! Je pourrais manger une vache entière tellement j’ai la dalle ! » Le mexicain rit tout en la regardant parler ; pourquoi n’est-il pas étonné que son offre trouverait très rapidement preneur ? La jeune fille ajoute que ça la tente carrément, sauf si c’est elle qui doit payer son argent tout juste durement gagné. À ça ses yeux se lèvent au ciel et il sourit à nouveau ; mademoiselle semble à présent d’humeur bien plus badine, mais ça n’est pas pour déplaire à l’ambulancier, bien trop satisfait d’avoir réussi à illuminer son visage. « ¡ Caramba, tu as percé à jour mon plan diabolique ! » Plaisante-t-il, ses pas prenant ensuite la direction du chemin vers la nourriture promise. La gamine le dépasse rapidement de quelques mètres, apparemment enthousiaste à l’idée de remplir son estomac. Puis elle lui demande son nom, que l’homme s’empresse de lui donner une fois à sa hauteur. « Pablo Rivera, pour vous servir señorita. » Répond-il en faisant une petite courbette. « Et toi, tu t’appelles comment ? »

Quelques minutes plus tard ils se retrouvent enfin devant le stand de hot-dog, près d'un petit parc, des effluves de gras sentant à des mètres à la ronde ; le mexicain tape une accolade rapide à sa connaissance de l’autre côté des fourneaux. « Julio ! » S’exclame-t-il chaleureusement. Ils s’échangent quelques mots en espagnol, les deux hommes se connaissant car Pablo, amateur de malbouffe est un habitué des lieux entre deux interventions. Et puis il faut dire que leurs racines latines communes les ont tout de suite rapproché et ils en sont arrivé à sympathiser très rapidement. L’ambulancier le bras posé sur le rebord de l’échoppe en arrive rapidement au vif du sujet, jetant un regard en direction de son acolyte du moment totalement affamée. « Mi amigo, prépare-nous deux… ou plutôt trois hot-dog et deux barquettes de frites por favor, et met-les sur mon compte, j’te règle ça la prochaine fois. » Clin d’oeil à la jeune fille puis quelques minutes plus tard il récupère leur repas en n’oubliant pas de remercier l’homme qui les a gracieusement servi. Le mexicain tend ensuite deux hot-dog et une barquette de frites à la jeune fille, gardant ce qu'il reste pour lui. « Voilà pour toi, buen provecho ! » Il s’approche ensuite d’un banc pour que chacun puisse s’assoir et manger tranquillement son repas ; Julio n’est pas l’homme le plus futé que le mexicain connaisse mais on ne peut en tout cas pas lui enlever le fait qu’il sache faire des hot dog dans les règles de l’art.

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Re: Certaines journées sont plus épaisses que d’autres. Celle-ci est trouée de tristesse // Maeva

Message par Maeva Espinosa Jeu 25 Fév - 23:06

Pablo & Maeva

certaines journées sont plus épaisses que d’autres.
celle-ci est trouée de tristesse




Proposer de la nourriture à Maeva, c’est l’assurance de monter dans son estime. Vivant dans des conditions plus que précaires, elle ne mange à sa faim que lorsqu’elle est hébergée chez des amis, des connaissances ou même des inconnus. Lorsqu’elle est livrée à elle-même, il arrive qu’elle s’endorme le ventre vide ou qu’elle doive voler par-ci par-là pour survivre. Chaque jour est différent. Quand elle se réveille le matin, elle ne sait pas de quoi sa journée sera faite. Tombera-t-elle sur un visage connu qui aura pitié d’elle ? Croisera-t-elle une amie soucieuse de son bien-être qui décidera de s’occuper d’elle pendant les heures qui suivront ? Ou au contraire, n’aura-t-elle pas cette chance et devra-t-elle se débrouiller par ses propres moyens ? Rien n’est jamais joué d’avance, sa vie est une roulette russe.

Aujourd’hui, malgré des débuts peu engageants, elle a la chance de tomber sur un homme serviable. Jusqu’à quel point ? Sa générosité le pousse à lui offrir un repas dans un premier temps, c’est déjà pas mal. Le bon samaritain du jour a un nom. Pablo Rivera. Un nom peu commun dans cette partie des Etats-Unis où la plupart des habitants de cette ville ont une identité anglophone. Un nom qu’elle grave dans sa mémoire parce qu’il a les mêmes origines hispaniques que son défunt père adoptif. La courbette qu’il effectue pour se présenter lui arrache un petit rire amusé. Jouant le jeu, elle exécute le même mouvement que lui pour se présenter à son tour. « Me llamo Maeva, señor. » Elle se redresse un fin sourire ornant ses lèvres. « Ou Mae, comme tu préfères. En général, c’est comme ça que les gens m’appellent. » Ou la morveuse, mais ce n’est pas vraiment gratifiant. En revanche, elle ne lui donne pas son nom de famille. Question de méfiance encore une fois, au cas où l’envie lui prendrait d’aller chez les flics, ou quelque chose du genre. Son nom de famille, elle ne le donne à personne, jamais.

Avançant tous les deux dans les rues de la ville, les odeurs de friture et des hotdogs ne tardent pas à venir éveiller les papilles de Maeva. Ses yeux se mettent à briller lorsqu’elle les pose sur le stand, non loin. La petite brune reste légèrement en retrait pendant que Pablo salue son ami. Elle ne prête pas attention à leur échange, elle, ce qui l’intéresse, c’est la nourriture. Le reste n’est que superflu et inutile. L’ambulancier passe commande – plus que nécessaire – et c’est Noël avant l’heure pour la demoiselle qui salive déjà d’avance. Elle peine même à contenir son impatience le temps de la préparation. Heureusement pour elle, ce n’est pas très long. Le mexicain récupère le tout et offre gentiment sa part – en double s’il vous plait – à Maeva qui ne se fait pas prier pour la saisir. « Merci beaucoup ! » Heureusement qu’il s’installe sur un banc pour pouvoir manger tranquillement puisqu’avec les deux mains pleines, c’est compliqué. Rapidement, elle pose ses fesses sur le bois et la barquette de frites ainsi que le second hotdog trouvent tout aussi vite une place sur ses cuisses. « Bon app’ ! » Difficile de faire la conversation dans ces conditions. Dans un premier temps, elle se contente de manger – dévorer – son repas sans parler. Communiquer la bouche pleine n’est pas la meilleure idée du monde. D’autant qu’à l’heure actuelle, elle n’a qu’une chose en tête ; remplir son estomac. La moitié du hotdog avalé à une vitesse impressionnante, elle récupère quelques frites avant de tourner la tête vers Pablo. « Pourquoi un mexicain est venu se perdre ici ? » Sa question peut paraitre soudaine et spontanée mais ça l’intéresse vraiment. Après tout, la frontière n’est clairement pas la porte à côté. A moins qu'il ne vive ici depuis longtemps. « Et pourquoi t’as choisi ce métier ? » Les questions fusent et s’enchainent. Maeva est comme une enfant trop curieuse qui demande tout ce qui lui passe par la tête. Et puis, pourquoi manger dans le silence quand on peut prendre le temps de discuter ? Avoir de la compagnie, c'est un luxe dont elle se doit de profiter.

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Situation amoureuse : chaos est-il un statut marital ? ses relations amoureuses ne sont qu'une suite d'échec cuisant ; ce n'est pas les efforts qui manquent pourtant mais c'est à croire qu'aphrodite se joue continuellement de lui. célibataire ; espoir, doux espoir demeure cependant intact au creux de son coeur, continuant à battre inlassablement.
Orientation sexuelle : sans concession hétérosexuel, les femmes sont les plus belles créatures terrestres à ses yeux ; aimant leur plaire et ne se lassant pas de les courtiser, elles tombent dans ses bras mais n'atteignent que rarement son coeur.
Emploi/études : collectionneur de petits boulots en tout genre depuis la fin de l'adolescence. école arrêtée à quatorze ans pour aider la mamá. il a finir par entamer une formation d'ambulancier et c'est encore le métier exercé par l'homme aujourd'hui.
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Message par Pablo Rivera Mar 16 Mar - 13:31




Certaines journées sont
plus épaisses que d’autres.
Celle-ci est trouée de tristesse ;

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Outfit – En temps normal et selon les règles de bon usage, c’est en début de discussion qu’il faut échanger ses prénoms respectifs. Mais cette entrevue est loin d’être banale, aussi cela prend un certain temps aux deux interlocuteurs pour que chacun obtienne cette information pourtant précieuse voir même cruciale dans une interaction sociale. Mais qu’importe, le mexicain apprend finalement que la jeune fille s’appelle Maeva, même si apparemment elle a davantage l’habitude de se faire surnommer Mae d’après ses dires ; l’homme remarque qu’elle ne lui donne cependant pas de nom de famille, peut-être par méfiance à son égard, à moins que ça ne soit qu’un simple oubli. Qui sait, c’est peut-être surtout l’appel de la nourriture qui joue, puisqu’il se fait de plus en plus ressentir à mesure que les mètres entre eux et le stand de hot dog ne s’amincissent.

Une fois arrivés sur place, l’ambulancier commande auprès de son ami hispanique de quoi les rassasier grassement puis une fois leur nourriture récupéré et un remerciement de la part de Maeva exprimé, ils se dirigent tous les deux vers un banc à quelques pas de là pour s’installer convenablement et déguster leur repas ; la gamine balance un « Bon app’ ! » pressé avant de littéralement se jeter sur les aliments mis à sa disposition. Cela fait sourire le mexicain, mais le rictus à ses lèvres s’estompe lorsqu’il prend conscience que la vie de la jeune fille doit vraiment être rude et compliquée.

C’est alors avec un pincement au cœur qu’il s’attaque à quelques frites avant de s’empiffrer à son tour de son hot-dog. « Pourquoi un mexicain est venu se perdre ici ? » Finit-elle par lui demander alors que tous deux dégustent leur repas. Elle ajoute l’instant d’après une autre question, lui demandant pourquoi avoir choisi le métier qu’il exerce. « Et pourquoi pas ? Est-ce qu’un mexicain a besoin de se justifier pour être ambulancier à Washington DC maintenant ? » Il lui lance un regard faussement inquisiteur avant de glousser et de hausser les épaules. « J’sais pas. J’aime bien sauver des gens faut croire. Et j’adore la junk food américaine. Ça répond à ta question ? » Dit-il sur un ton amusé en simplifiant au maximum les véritables raisons qui l’ont poussé à être la personne qu’il est aujourd’hui ; d’autant plus que depuis ses retrouvailles avec Marnie, il essaye de faire en sorte de ne pas trop penser à cette affreuse douleur sourde, celle logée dans au creux de son palpitant. Il plante ses dents une nouvelle fois dans son sandwich, puis il observe la jeune fille dévorer son repas, trahissant très clairement son appétit vorace. « Et toi alors Mae, comment tu t’es retrouvée… là ? » S’aventure-il à la questionner, sincèrement curieux de connaître les raisons qui l’ont poussé à vivre dans une telle misère.  

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Message par Maeva Espinosa Mar 16 Mar - 16:42

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celle-ci est trouée de tristesse




Quand on ne mange pas à sa faim en règle générale, c’est assez logique de se jeter sur la nourriture comme une morte de faim. Pas facile de se nourrir correctement quand on n’a pas d’argent. Trouver un travail sans avoir un toit sur la tête est également mission impossible. Comment se sortir de cette spirale infernale quand on part de rien ? Sans un coup de pouce du destin – ou des gens bienveillants – il ya peu de chance de se sortir de cet enfer. Elle est en train de terminer son premier hot-dog quand Pablo répond à ses questions. Elle quitte son sandwich des yeux pour le regarder, attrapant une frite au passage pour l’avaler rapidement. Mae hausse simplement les épaules dans un premier temps face à sa boutade. En effet, rien ne l’empêche de vivre dans cette ville, qu’il soit mexicain ou non. Après tout, peut-être a-t-il grandi ici. Ou peut-être a-t-il été muté. Les raisons de sa présence à Washington peuvent être diverses et variées. « Sauver des gens, ça sonne un peu comme un super héros. » Se considère-t-il comme tel ? « Et la bouffe est pas si mal, je te l’accorde. » Quand on a connu que ça dernièrement, difficile de comparer, effectivement.

Pablo finit par lui retourner la question, visiblement curieux de savoir ce qui a pu la mener ici. Evoque-t-il la bagarre ou la situation de Maeva au sens large ? Parler d’elle n’a jamais été un réel souci, si on évite quelques sujets épineux. Alors elle hausse les épaules en avalant le dernier morceau de son premier hot-dog. « On va dire que j’ai pas eu de chance et que ma vie n’a été qu’une succession de drames en tout genre ? » Elle grignote quelques frites avant d’entamer son second sandwich. Prendre le temps de mâcher et finir sa bouche avant de parler n’est pas vraiment quelque chose qu’elle maitrise. « J’ai pas connu mes parents parce qu’ils m’ont abandonné. J’ai enchainé les familles d’accueil mais ça se passait jamais bien pour diverses raisons. J’ai eu pas mal de problèmes et j’ai perdu la seule véritable famille à laquelle je tenais. Bref maintenant que j’ai dix-huit ans, j’ai décidé de me débrouiller toute seule parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. » Ce qu’elle omet volontairement de préciser c’est qu’elle sait parfaitement qui est sa mère et qu’elle compte bien aller la trouver prochainement pour régler ses comptes. « Je crois au karma et au retour de bâton alors je me dis qu’un jour, ils s’en mordront les doigts. » Et elle compte bien donner un coup de pouce au destin pour accélérer le processus. Ou du moins pour l’un des deux si elle ne parvient pas à retrouver son père. « Enfin je l’espère parce que je doute qu’ils aient le moindre remord. » Pour abandonner son enfant, il faut être un peu sans cœur, non ? « Ça t’arrive souvent de jouer le bon samaritain en ramassant les déchets dans la rue pour les nourrir ? » Ou Maeva est-elle l’exception qui confirme la règle ?

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Message par Pablo Rivera Ven 19 Mar - 20:54




Certaines journées sont
plus épaisses que d’autres.
Celle-ci est trouée de tristesse ;

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Outfit – Être ambulancier fait partie de ces métiers qu’on dit « à vocation » ; parce qu’il y a beaucoup de contraintes et sans la passion d’aider son prochain on se lasse bien vite de toutes les difficultés que cela implique. Le mexicain ne s’est pas toujours destiné dans ce domaine-là, il a arrêté l’école tôt et a pas mal enchainé les petits boulots par la suite ; c’est Marnie qui lui a donné cette envie de devenir quelqu’un de meilleur, de ne pas gâcher sa vie égoïstement. C’est en souvenir de tout ce qu’elle lui a appris et apporté qu’il se lève chaque jour, pour ne jamais oublier qu’on a toujours le choix d’être celui qu’on veut être. Ses pensées se dispersent un instant jusqu’à ce que la gamine le rappelle à la réalité en répliquant que sauver des vies sonne un peu comme s’il était une sorte de super-héros. « J’suis pas assez vaniteux pour me considérer comme tel, j’essaye juste de faire mon job. Mais j’apprécie la comparaison. » Lui sourit-il en haussant les épaules. Dans l’inconscient général, les héros sont irréprochables et emplis de bonne volonté et de qualités extraordinaire ; l’ambulancier se considère comme à des milliers de kilomètres de tout ça.

Il continue de déguster son repas tout en demandant à la jeune fille ce qu’elle fait là, sous-entendu ce qu’elle fait dans la rue alors que son âge ne doit pas dépasser la vingtaine à première vue ; c’est bien triste de faire de tel constat même dans une ville aussi riche que celle de Washington.  « On va dire que j’ai pas eu de chance et que ma vie n’a été qu’une succession de drames en tout genre ? » Ça l’homme s’en serait bien douté ; on ne se retrouve pas sans abris aussi jeune par choix. Sa curiosité piquée, il écoute attentivement la gamine tout en mangeant quelques frites de plus. Ses sourcils se froncent tandis que le récit lui parvient jusqu’à ses oreilles ; des parents abandonnant leur fille, traînée de familles de familles par la suite puis la perte de personnes auxquelles la jeune femme tenait. Bref, la vie ne lui a pas fait de cadeau. La jeune femme conclue sa petite tirade en ajoutant qu’elle souhaite que ses parents biologiques se prennent un retour de karma en pleine figure un jour et qu’ils s’en mordront alors les doigts. « Enfin je l’espère parce que je doute qu’ils aient le moindre remord. » À mesure que Maeva ne déballe son histoire le mexicain délaisse sa nourriture pour ne se concentrer que sur les mots de son interlocutrice, son regard se plongeant dans le vide ; non pas que ce soit cette dernière qui lui coupe l’appétit, mais plutôt la révélation que Marnie lui a fait quelques jours plus tôt qui lui revient en mémoire. Est-ce que la fille qu’ils ont eu ensemble pense actuellement la même chose d’eux ? A-t-elle eu plus de chance que la gamine à ses côtés ? Il l’espère de tout son coeur et plus encore.

Un noeud se forme au creux de son estomac et un frisson désagréable le parcourt puis il revient à la jeune femme. « Je suis désolé pour toi, chica. Mon père nous a aussi abandonné ma famille et moi quand j’étais petit, j’peux comprendre ta colère. » Pourquoi a-t-il finalement abandonné la femme qu’il aimait et leur enfant à naître des années plus tard s'il savait la douleur que cela engendre, c'est un mystère ; mais ne dit-on pas que jamais un corbeaux n’a fait un canari ? Jusqu’à sa mort l’ambulancier devra vivre avec cette part d’ombre dans ses gênes, tout comme les regrets dans son esprit. « Ça t’arrive souvent de jouer le bon samaritain en ramassant les déchets dans la rue pour les nourrir ? » Sa question lui arrache un petit sourire ; il se frotte les mains pleines de fritures sur son uniforme tout en observant les nombreux passant devant eux. « J’vis pas ici depuis assez longtemps donc t’es la première dans cette ville. Mais à Guaymas, là d’où je viens, il m’arrivait souvent d’aider les gamins des favelas. » Pourtant à ses yeux ça ne fait toujours pas de lui un super-héros ou même quelqu’un de bien ; il fait ce qu’il lui semble le plus juste sur le moment. Et même dix-huit ans après il lui arrive encore parfois de simplement se demander ce que Marnie ferait à sa place pour se sentir convaincu qu'il s'agit de la bonne décision.

Sans qu’il n’est le temps de s’attarder sur le sujet, le bipeur à sa ceinture vibre et machinalement ses doigts l’attrapent habilement afin que l’homme puisse lire ce qu’il y est écrit. Une nouvelle urgence, l’ambulancier reprend du service apparemment. « J’vais devoir te laisser, on dirait bien que le devoir m’appelle. » Sans attendre le mexicain se lève, laissant son reste de patates à la jeune femme ; avant de disparaitre il attrape une des serviettes jetables fournies avec la nourriture et un stylo traînant dans la poche de son costume puis il y inscrit son numéro de portable. « Écoute, si jamais t’as un problème ou que ta blessure cicatrise mal, n'hésite pas à me contacter. » Un clin d’oeil plus tard il entend déjà au loin le tintouin des sirènes, annonçant l’arrivée prochaine de ses collègues et son départ imminent. « Te veo por ahí, Maeva. » Dit-il en tapotant son épaule ; il lui offre un dernier sourire et la salue de la main avant de s'engouffrer dans la foule piétonne et de rejoindre l’ambulance postée un peu plus loin.

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