Well, well, well.. [PABLO&ZACHARIAH]

Depuis son accident, les choses avaient difficilement changé, ou c’était simplement lui qui avait enfin compris que son métier lui prenait trop de temps et qu’il avait fini par en oublier presque la réalité de la vie. En attendant, il commençait à peine à reprendre une vie loin des découvertes qu’il avait l’habitude de faire comme si c’était la seule chose qui pouvait se trouver dans son sang. A présent, Zachariah Falcone l’archéologue était devenu Zachariah Falcone le professeur en archéologie. Il se déplaçait encore avec sa canne pour éviter que son genou ne le lâche comme quand il était au Laos pendant l’une de ses découvertes, la douleur pouvait être présent quand il se mettait à trop l’utiliser, et Jazz lui disait souvent de faire attention… il lui disait toujours qu’elle était la plus têtue, mais il était le preuve qu’il pouvait l’être aussi. Sa Jazz, cette brune qu’il n’avait jamais réussi à oublier, toujours dans son cœur, maintenant qu’il avait l’occasion de faire les choses bien avec elle, il avait encore cette envie de reprendre son boulot et de lui faire du mal comme il le faisait déjà, et ce n’était que maintenant qu’il l’avait compris, qu’il était assez stupide pour laisser passer celle qui était la femme de sa vie parce qu’il n’avait que son boulot en tête. Certainement pour ça qu’il avait envie d’en débattre avec son grand frère, enfin grand demi frère, c’était compliqué du côté de son père et il se demandait même s’il n’y avait pas d’autres branches dans le coin dont il n’avait aucune connaissance, ainsi que son frère qui n’en savait pas plus non plus. Il n’avait pas tellement envie de se prendre la tête avec ce que son géniteur avait pu faire après avoir laissé tomber ses enfants comme s’ils n’étaient que de la poussière dans un monde comme le leur.

Il grogna légèrement en massant doucement son genou avant de déposer ce qu’il avait pris pour la soirée, enfin surtout un échange de bière avec son grand frère pour savoir ce qui allait encore mal dans la vie de chacun. Il n’y avait pas beaucoup d’âge d’écart entre eux, 6 ans, mais c’était assez pour vivre des vies différentes avec des challenges différents. Il y avait quelques mois déjà, il avait lui et sa nièce chez lui le temps que Pablo trouve un appartement convenable pour vivre sans l’aide de son petit frère qui était à cet époque en béquille. Maintenant c’était d’une canne que Zachariah s’aidait quand il allait dehors, chez lui c’était bien le seul endroit où il balançait ce bout de métal pour pouvoir marcher comme tout le monde et ainsi avoir l’espoir de pouvoir reprendre une vie normale. Son chirurgien lui avait dit que ses ligaments avaient pris un sacré coup et que le temps allait certainement être long avant que tout ne soit bon pour qu’il reprenne une vie active comme il avait avant… En attendant il se contentait de ses allers et venues dans l’amphithéâtre devant des gamins qui avaient des têtes qui pouvaient en dire long sur ce que le brun était en train de leur raconter.

« C’est ouvert Pablo ! »

Zachariah se laissa presque tomber dans son fauteuil en lâchant un simple soupir de fatigue, parce que même s’il avait l’habitude de bouger sans canne dans son appartement, il avait l’impression que la fatigue était souvent là, ou qu’il n’avait plus juste l’habitude quand il était toujours en train de bouger avec deux bonnes jambes. Il laissa alors entrer son frère dès qu’il entendait sonner à la porte, Pablo avait certainement l’habitude sur le coup, et puis ce n’était pas comme s’il avait déjà vécu ici pendant un certain temps.

code par EXORDIUM.

Well, well, well ;

feat. @Zachariah Falcone ☾

Outfit – Pincement au coeur lorsque ses bras se défont de sa fille pour la laisser à la baby-sitter. L’enfant n’en semble pourtant pas particulièrement perturbée, certainement car la jeune femme ne lui est pas inconnu ; ce n’est après tout pas la première fois qu’il fait appel à elle. C’est alors l’esprit léger que l’homme quitte son petit appartement pour se rendre chez son demi-frère ; voilà plusieurs semaines qu’ils ne se sont pas vus et ce en dépit du fait qu’ils habitent à présent dans la même ville. Mais il faut dire qu’avec ce nouveau train de vie, entre son travail d’ambulancier, sa fille et tous les problèmes qui lui tombent sur le coin de la figure depuis quelques temps, il ne lui reste plus énormément de moments de détente. Pourtant ce soir est une sorte d’interlude à sa nouvelle vie effrénée aux États-Unis. Après avoir embrassé le haut de la tête de sa fille une bonne centaine de fois et discuté longuement avec la gardienne d’enfant, il dévale les escaliers de l’immeuble et entre dans sa voiture dont il démarre le moteur sans tarder, un sourire satisfait sur les lèvres.

Une vingtaine de minutes plus tard, l’homme se trouve enfin sur place ; un pack de bière à la main, il sort de son véhicule garé à quelques pâtés de maison, frappé par le froid de ce début de soirée déjà bien entamé lorsqu’il marche dans la rue en direction de chez l’archéologue. Le chemin, le code de l’immeuble, l’ascenseur, il connait déjà tout par coeur car quelques mois plus tôt, lors de son arrivée à DC, c’est ici qu’il a vécu avec sa fille avant d’obtenir l’appartement qu’ils occupent à présent. Ce n’était l’histoire que de quelques semaines, un mois tout au plus mais du moins assez longtemps pour que l’ambulancier commence à y prendre ses marques et ses petites habitudes. Cet emménagement temporairement aurait pu être désagréable et contraignant mais il n’en a rien été, bien au contraire ; le mexicain en garde un très bon souvenir, la cohabitation leur a appris à encore mieux se connaître, eux qui n’avaient jamais jusqu’ici eu l’occasion de vivre ensemble malgré leurs gênes partagés, ayant chacun grandit à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, dans ses familles et des cultures totalement différentes.

Il grimpe dans l’ascenseur et s’observe dans le miroir le temps de monter les étages ; il soulève sa casquette et ses mains tentent d’apprivoiser ses cheveux souples avant de remettre son couvre-chef en place, puis ses pieds le conduisent hors de la petite cabine, se retrouvant dans un long couloir qu’il emprunte sans une once d’hésitation. Une fois à hauteur de la porte d’entrée de l’appartement de Zachariah, la sonnerie retentit, annonçant sa présence à ce dernier. « C’est ouvert Pablo ! » L’entendit-il hurler de l’autre côté et l’homme pénètre alors les lieux, refermant la porte derrière lui, retirant sa veste qu’il accroche à l'endroit dédié pour se mettre à son aise. Il dépose ensuite le pack de bière dans le salon où son hôte se tient assis, ou plutôt affolé dans l’un des fauteuils composant la pièce. « Bah alors hermano, tu prends même plus la peine de te déplacer pour moi maintenant ? J’croyais que tu avais perdu l’usage de ta jambe, pas celui de la politesse ! » dit-il avec humour, s’approchant de lui pour lui offrir une accolade chaleureuse. « Ça me fait plaisir de te voir. » Puis il se jette dans le canapé à proximité, savourant le confort et le moelleux du large divan. Il retire ses chaussures comme s’il était chez lui -mais n’est-ce pas un peu le cas, d’une certaine façon ? Puis il se met à son aise avant de diriger son regard vers l’archéologue. « Comment ça va ? T’as une petite mine, j’me trompe ? »

codage par aqua

@Pablo Rivera & @Zachariah Falcone

Zachariah n'avait jamais vraiment imaginé qu'il serait dans une famille aussi grande mais surtout aussi éparpillée. Son père était parti assez tôt, il était jeune à cette époque avec son frère jumeau, et heureusement pour lui que sa mère avait trouvé quelqu'un d'autre qui acceptait d'avoir 4 enfants alors qu'il n'en avait aucun. L'Italie pouvait lui manquer, mais l'Angleterre était quelque chose de bien, surtout quand c'était là haut qu'il avait découvert toute la famille que les Falcone avaient, son père avait fait ce qu'il leur avait fait à une autre femme et d'autres enfants. L'aîné de cette branche de la famille, il avait réussi à le contacter, lui-même l'aîné de sa branche, enfin même si ça se comptait juste en quelques minutes. Que des échanges téléphoniques pour en apprendre sur la famille de l'autre et peut-être un jour se rencontrer tous ensemble une bonne fois pour toute. Depuis, Zachariah avait une haine envers son père, parce qu'il était le pire d'avoir abandonné des enfants comme si ce n'était que des moins que rien. Ou simplement parce que c'était sa marque de fabrique de faire ça, de rester un certain moment et de partir quand il avait eu ce qu'il voulait. Heureusement que l'archéologue n'était pas comme ça, et qu'il ferait tout pour ne pas l'être… mais en attendant il n'était clairement pas le mieux placé pour parler de relation ou même d'enfant quand ça n'allait pas dans le bon sens avec celle qui pouvait faire battre son cœur.

« Bah alors hermano, tu prends même plus la peine de te déplacer pour moi maintenant ? J’croyais que tu avais perdu l’usage de ta jambe, pas celui de la politesse ! », il leva les yeux au ciel en voyant son frère arriver dans l'appartement, appartement qu'ils avaient partagé pendant un bon moment quand celui-ci était arrivé sur Washington et qu'il avait besoin d'un toit avec sa fille. À force, ça les avait aidés à se rapprocher, surtout en tant que frères qui n'avaient jamais eu énormément de contact physique, simplement à distance. Zachariah se releva alors pour répondre à l'accolade de son grand frère, demi frère, enfin il ne faisait tellement pas attention à l'appellation qu'il pouvait utiliser envers lui. « Ça me fait plaisir de te voir. », un sourire sur les lèvres en entendant ça.

« Même en partant de chez moi, t'as clairement pas perdu ton humour et tes habitudes visiblement. Ma politesse est toujours présente, laisse moi le temps de me lever un peu avec ma "jambe en moins". Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir fratello. »

Un rire passa la barrière des lèvres du plus jeune avant de se remettre sur sa place assise. « Comment ça va ? T’as une petite mine, j’me trompe ? », la bière qu'il avait ouvert à la main, il regarda alors son frère qui lança la conversation en pointant du doigt que sa mine n'était clairement pas habituelle, et clairement il avait tapé dans le mille. Il pointa du doigt alors la table où se trouvait un tas de copie, copie qui était à ses élèves de différentes années.

« Entre ma jambe qui me fait souffrir à cause du froid, j'ai des élèves qui me font du grand n'importe quoi et qui me désespère clairement. Je tire mon chapeau à ceux qui font ce boulot depuis des années, parce qu'en quelques mois j'en ai vu des vertes et des pas mûres. Et toi, quoi de neuf ? Comment va la petite ? »

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Well, well, well ;

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Outfit – La conversation démarre sur les chapeaux de roue entre les deux frères, le mexicain dégainant sa première boutade à peine la porte d’entrée derrière lui. Il est accueilli par un lever de yeux au ciel de l’archéologue puis par un sourire amusé de ce dernier ; le cadet sait pertinemment que son aîné le taquine et rigole car après tout, ne dit-on pas qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer ? Lorsqu’il a appris que son demi-frère s’était gravement blessé au niveau du genoux lors d’une mission au Laos, il s’était en tout premier lieu inquiété pour sa santé bien évidemment. Mais de l’eau avait coulé sous les ponts depuis et il refuse que le jeune homme s’apitoie sur son sort. Il faut aller de l’avant ; même avec sa blessure et sa canne, il ne doit pas se laisser aller. Les taquineries de l’ambulancier ne sont là que pour dédramatiser la situation en quelque sorte. « Même en partant de chez moi, t'as clairement pas perdu ton humour et tes habitudes visiblement. Ma politesse est toujours présente, laisse moi le temps de me lever un peu avec ma "jambe en moins". Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir fratello. » L’interloqué rit à l’unisson avec son frère puis s’assoit confortablement sur le canapé à proximité de lui. Une fois affalé, il lui demande ensuite comment l’archéologue se porte, lui trouvant une petite mine.

Tandis que son interlocuteur prend la parole, le mexicain attrape une bière dont il fait sauter la capsule avec un coin de la table basse d’un geste habile. « Entre ma jambe qui me fait souffrir à cause du froid, j'ai des élèves qui me font du grand n'importe quoi et qui me désespère clairement. Je tire mon chapeau à ceux qui font ce boulot depuis des années, parce qu'en quelques mois j'en ai vu des vertes et des pas mûres. […] » L’italien a en effet bien du courage de s’être lancé dans cette aventure. L’ambulancier n’aurait clairement pas la patience d’être professeur même s’il s’entend généralement bien avec les jeunes et leur inspire souvent de la sympathie. Mais ça doit être un métier fatiguant à la longue, éreintant même, sans parler des copies à corriger par centaine. En tout cas à ses yeux cela suffit à justifier l’air blafard que se trimballe son demi-frère. « […] Et toi, quoi de neuf ? Comment va la petite ? » Termine-t-il par demander, le mexicain se redressant alors pour boire une gorgée de sa boisson alcoolisée. « Ouais effectivement, j’comprends mieux l’air maussade sur ton visage. » Répond-il mi-amusé, mi-concerné par les mots de son hôte. Toujours la bière dans l’une de ses mains, il croise ses jambes et prend un air détendu. « De mon côté c’est la routine qui s’installe. J’commence à prendre mes marques ici. Tout est radicalement différent de Guaymas mais j’crois que je pourrais m’y habituer. » Il a prévu d’aller à la rencontre de Marnie d’ici quelques jours ; confronter ses vieux démons, il redoute ce moment depuis le jour où il a quitté la Virginie ; c’était il y a un peu plus dix-huit ans pourtant son angoisse est toujours la même quant à cette entrevue fatidique. « Frida va bien aussi. T’imagines que le mois prochain elle aura déjà un an ? Joder, ça passe tellement vite ! » Il marque une pause puis reprend une dernière fois la parole, une question brûlant à son tour ses lèvres et titillant son esprit. « T’as des nouvelles de Jazz ? »

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@Pablo Rivera & @Zachariah Falcone

C’était toujours comme ça avec ses frères, parce que son jumeau aussi était comme ça avec lui depuis qu’ils savaient parler ou juste qu’ils étaient juste tout simplement nés. D’un sens, Zachariah était quelqu’un de très famille, quelqu’un qui était toujours en train de rire et de plaisanter avec sa famille, parce qu’il en avait besoin sur le coup et que, malgré que son père ait fait du grand n’importe quoi dans sa vie, il était bien heureux d’avoir une si grande famille dans sa vie. Puis d’un sens, il était tonton avec lui, de son côté il voulait être père mais vu comment sa relation amoureuse était, et certainement qu’elle n’était pas du même avis que lui, il avait sa nièce qui pouvait peut-être calmer ses envies d’être père en s’occupant d’elle. « Ouais effectivement, j’comprends mieux l’air maussade sur ton visage. », il avait l’air si fatigué en face de son grand frère ? Il finissait toujours par jeter un œil sur les copies pas très loin d’eux, sur son bureau, et il se disait encore une fois que c’était bien d’avoir ce genre de moment loin des cours et de son nouveau boulot, parce que son ancien boulot ne lui faisait pas la même sensation que celui qu’il avait accepté pour avoir quand même un salaire qui pouvait rentrer dans ses poches.

« Je vais retenir ça, comme ça je pourrai le dire à mes élèves en leur redonnant leurs copies pour leur faire comprendre qu’ils m’ont fait de la merde, totalement de la merde. Et c’est ça qui souhaite reprendre ma place en plus dans le futur ! J’ai bien peur pour les futurs recherches à force. »

Bien qu’il aurait bien voulu y retourner sur le terrain dès que la possibilité était là, il savait très bien qu’il devait donner sa place à la nouvelle génération et qu’il finirait certainement par faire autre chose, peut-être être prof pendant quelques années, ou même tenir son propre musée si on lui donnait la possibilité de le faire un jour. Le musée de Washington ne lui avait jamais dit qu’il n’était plus l’un des salariés, il n’avait juste plus le même poste pour le moment, et qu’ils étaient tous en train de réfléchir pour qu’il ait quelque chose qui correspondait à son CV, à toutes les découvertes qu’il avait faite durant ses nombreuses années. La vie était peut-être parfois difficile quand on se retrouvait à ne plus pouvoir faire ce qu’on aimait dans la vie, mais il ne perdait pas espoir l’italien, hors de question. « De mon côté c’est la routine qui s’installe. J’commence à prendre mes marques ici. Tout est radicalement différent de Guaymas mais j’crois que je pourrais m’y habituer. », c’était comme lui quand il était passé de l’Italie à l’Angleterre, ce n’était pas la même chose, c’était même très différent quand il y pensait. Mais à force, on s’y habituait et on vivait sa vie comme si tout était habituel.

« Oh bien sûr que oui, tu auras le temps de trouver tes marques à 100%, et roulez jeunesse ensuite. »

« Frida va bien aussi. T’imagines que le mois prochain elle aura déjà un an ? Joder, ça passe tellement vite ! », et ça le faisait bien rire de voir le papa voir son enfant grandir trop vite, parce qu’on avait envie de les garder petit pendant longtemps et de ne pas les laisser grandir. Peut-être qu’il aura cette sensation un jour, enfin il en rêvait quoi. « T’as des nouvelles de Jazz ? », alors qu’il allait prendre une gorgée de la bière qu’il venait juste d’ouvrir, il se stoppa net avant de lâcher un soupir sur le coup, parce que cette relation, elle était spéciale. Jamais de sa vie il pourrait trouver quelqu’un d’autre qui était aussi important dans son cœur, mais il savait très bien qu’il se faisait du mal parce qu’elle n’avait pas la même chose que lui en tête. Il faudrait peut-être qu’il trouve quelqu’un d’autre pour se poser en regrettant de ne pas voir la brune devant lui.

« Oh tu sais, comme d’habitude. Elle bosse, elle éclate des distributeurs quand ils sont trop lents, on se prend la tête, elle s’inquiète pour moi, elle a envie de me tuer certainement quand je lui dis que je veux reprendre le boulot après que mon genou soit mieux. »

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feat. @Zachariah Falcone ☾

Outfit – Taquiner ses proches est l’une des activités favorites du mexicain ; toute personne l’ayant côtoyer plus d’une fois l’a forcément remarqué. Aussi il n’est donc pas anormal que l’homme enchaîne les boutades auprès de son frère à peine arrivé. Ce dernier lui répond que si l’aîné trouve que son frère a un air maussade, dans ce cas il gardera cette remarque pour quand le professeur rendra les copies désastreuses de ses étudiants ; ajoutant que l’avenir de la recherche a de quoi l’effrayer si c’est ça, le futur de l’archéologie. « Sois pas aussi si défaitiste hermano, c’est que des gamins et j’suis sûr que la plupart savent même pas ce qu’ils foutent là. ‘Y’en a bien quelques un qui finiront par sortir du lot et qui reprendront le flambeau de leur professeur grognon préféré avec brio. » Répond-il sur un ton amusé. Un clin d’oeil plus tard l’ambulancier boit quelques gorgées de sa boisson alcoolisée. L’homme répond ensuite à la question de son frère, lui apportant rapidement des nouvelles de sa fille et quelques banalités à propos de sa nouvelles vie aux États-Unis. Il y a encore quelques années le mexicain ne s’imaginait pas une seconde revenir sur ces terres qu’il avait lâchement abandonné. L’idée lui a longtemps trotté dans la tête, surtout qu’une partie de sa famille se trouve ici après tout ; mais la peur au ventre que ses démons du passé refassent surface l’ont longtemps tenu loin de cette possibilité. Il croit cependant dur comme fer aux paroles de son frère lorsque ce dernier lui affirme que l’ambulancier finira par trouver ses marques dans cette ville. Un nouveau départ, sans casseroles où l’homme fera les bons choix cette fois ; il n’aspire qu’à ça.

La conversation se recentre ensuite sur l’italien lorsque son ainé lui demande s’il a des nouvelles de Jazz. Il n’a pas eu tous les détails de leur relation mais il sait cependant que cette femme est très importante pour l’archéologue. « Oh tu sais, comme d’habitude. Elle bosse, elle éclate des distributeurs quand ils sont trop lents, on se prend la tête, elle s’inquiète pour moi, elle a envie de me tuer certainement quand je lui dis que je veux reprendre le boulot après que mon genou soit mieux. » Lui répond alors l’intéresse tandis que l’ambulancier continue de siroter sa bière. Leur histoire a toujours été en dent de scie aussi loin que le mexicain s’en souvienne ; pourtant ils n’ont pas l’air de vouloir y mettre véritablement un terme, indice que des sentiments sont toujours présents et que malgré leur séparation, la flamme n’est pas tout à fait éteinte entre eux. « Ouais, vous êtes toujours aussi amoureux l’un de l’autre quoi. T’attend quoi pour lui dire que tu l’aimes, te marier et faire des enfants avec elle déjà ? » L’ambulancier peut bien parler ; lui ça fait dix-huit ans que la même femme continue inlassablement de hanter ses pensées. Mais s’il peut éviter que son demi-frère fasse les mêmes erreurs que lui et surtout qu’il souffre au sein de sa vie amoureuse alors autant que faire se peut.

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@Pablo Rivera & @Zachariah Falcone

Il n’avait jamais imaginé avoir un grand frère avant qu’il ne tombe sur l’historique des conneries que son père avait bien pu faire avant de prendre sa mère dans cette spirale infernale dont elle était sortie grâce à son beau père depuis des années maintenant. Puis Zachariah était plus au moins l’aîné quand on comptait que les Falcone, maintenant il faisait parti du milieu quand on rajoutait la famille de Pablo dans le lot. C’était encore bizarre pour l’italien sur le coup, d’avoir un grand frère, mais d’un sens il était bien heureux d’avoir quelqu’un dans sa vie comme lui, au moins il pouvait demander des conseils ou juste être entre frère quand l’un comme l’autre avait besoin de soutien dans sa vie. Zachariah avait été là pour son arrivé et Pablo l’avait aidé quand son genou était son pire ennemi, et puis il y avait eu cette petite princesse que Zachariah avait chouchouté comme l’oncle qu’il était, cette envie d’être papa encore plus présent quand il regardait son frère être avec elle. « Sois pas aussi si défaitiste hermano, c’est que des gamins et j’suis sûr que la plupart savent même pas ce qu’ils foutent là. ‘Y’en a bien quelques un qui finiront par sortir du lot et qui reprendront le flambeau de leur professeur grognon préféré avec brio. », s’il savait tout ce qu’il y avait, il ne pensait pas qu’il dirait la même chose son grand frère sur le coup. Zachariah se mit alors à rire rien qu’en imaginant les trous dans son amphithéâtre quand les plus forts resteront, parce que c’était comme ça dans les facs malheureusement, il connaissait ce système depuis qu’il y avait fait un tour une dizaine d’année auparavant.

« On verra bien ceux qui vont déjà réussir leur année, puis si j’ai la possibilité, je verrai pour les emmener dans un endroit safe et cool pour commencer à faire quelques recherches, enfin ceux qui seront encore là et encore vivant des études. »

Parce qu’il en avait connu des gens qui abandonnaient leurs études, d’un sens c’était pour trouver leur voie parce que chacun avait la sienne, elle mettait juste parfois du temps à venir à la personne, chacun son rythme c’était tout. « Ouais, vous êtes toujours aussi amoureux l’un de l’autre quoi. T’attends quoi pour lui dire que tu l’aimes, te marier et faire des enfants avec elle déjà ? », à ses paroles, Zachariah était sur le point de recracher la gorgée qu’il avait pris de sa bière avant de se mettre à tousser pour faire passer tout ça. Pablo disait ça facilement, mais c’était encore plus difficile quand Zachariah et Jazz étaient clairement des opposées, que ce soit dans le caractère ou dans l’avenir futur qu’ils voulaient chacun de leur côté. Après avoir pris une serviette au cas où il s’était mis du liquide sur le haut, il regarda son frère avant de lâcher un soupir.

« T’es très loin de me voir me marier avec elle et avoir des enfants avec elle, parce que même si c’est dans mes projets, ce n’est pas dans les siens. Donc, plus facile à dire qu’à faire dans cette situation. Même si crois moi que je l’aurai déjà fait depuis longtemps si les choses étaient meilleures entre elle et moi. »

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