/ ! \ + 18 Isa & Soren -Le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder.

Peu importe ce qui peut-être dit, rien ne me fera changer d’avis et pourtant, elle n’est pas de celle que l’on peut prendre comme ça. J’ai compris par certaines de ses phrases que le fait que j’ai été marié à Nina peut-être un frein pour elle mais au bout d’un moment, il faut savoir arrêter de regarder derrière ou avec qui nous étions et regarder devant nous pour avancer sans se soucier des regards ou des on-dit que… Je soupire et mon regard se tourne sur la pièce où l’on est et je la laisse regarder avant que la conversation tourne sur le fait qu’elle est magnifique, elle n’a rien à envier à sa meilleure amie, elle est différente mais tellement belle, son regard est si profond que j’y perds la mémoire, son regard pourrait rendre jaloux le ciel après la pluie, sa bouche est un appel à venir sceller bien des choses, son corps est une tentation sans faille mais sait-elle ne serait-ce qu’un peu ce pouvoir qu’elle détient entre ses mains. Souvent, lorsque la main sur mes yeux, je médite, elle m’apparaît tellement belle, que jamais je ne trouve les mots pour la peindre dans mon esprit. Pourtant, elle est cette vision que je tente de fuir mais elle revient au galop telle une muse qui me donne l’envie de dessiner. Au départ, je me disais qu’elle n’était qu’une chimère mais non, elle en est loin, elle est à mon sens une déesse qui m’a touché en plein cœur. Je pourrais me demander si elle ne vient pas des enfers, envoyé par satan pour me faire chavirer sous la beauté de cette femme afin de trouver une place confortable aux côtés de Belzébuth.

“ça en fait partie mais il n’y a pas que ça et la liste serait grande à tout énumérer mais peut-être un jour, je prendrais le temps de le faire” Pourquoi lui mentir, elle a tellement à mon sens de qualité, certes des défauts aussi mais qui n’en a pas ? je serai mal placé pour dire qu’il n’y a rien. La suite, je me demande si elle ne m’analyse pas avec ce qu’elle vient de dire, c’est possible mais répondre là-dessus n’est pas pour moi, du moins je ne sais pas vraiment. Je soupire et finis par sourire avant de lui répondre, en tout cas aujourd’hui Nina n’est pas pour elle que je le fais et je suis sûr que si elle me demandait là maintenant d’arrêter de me battre, je le ferai tout en continuant de les organiser comme il se doit. Peut-être que j’attends un peu trop ou que je rêve un peu trop, je ne sais pas vraiment. “Ne t’en fais pas je fais attention…” Oui je fais attention au moins les trois quart du temps. Je détourne mon regard et souris à sa nouvelle remarque, je suis loin de savoir tout faire alors je lui explique un peu et je rigole à sa remarque sur ce qu’elle ne sait pas vraiment mais je ne peux rien dire au fond je suis pareil qu’elle, ça me fait légèrement sourire. Je finis par parler du synthé et elle parle d’être curieuse, elle a toujours été curieuse dans un sens “On verra ça tout à l’heure alors petite curieuse”

La pièce rouge peut-être une éventualité mais peut-être pas dans le sens BDSM mais tout autre chose, une pièce où un couple amoureux peut s’amuser tout en connaissance de causes. “Pas faux, cela permet aussi d’attiser le désir pour l’autre tout en préservant la passion et l’amour” En y réfléchissant, c’est peut-être une chose à mettre un jour sur le tapis mais pas aujourd’hui et puis je ne sais pas encore comment sera fait l’étage. Dans la pièce suivante, je la laisse découvrir le paysage tout en gardant un petit quelque chose qu’elle n’a pas encore remarqué, mon coeur s’emballe alors que je suis prêt d’elle, que ma main vient glisser sur sa joue, je n’ose faire plus, je suis perturbé par sa présente, j’ai tellement envie là maintenant de l’embrasser que ça en devient une obsession que je refuse d’honorer pour le moment. Je m’ouvre à elle en partie avant de m’interrompre et de lui demander pour mettre en route pour que ce soit à bonne température mais je me rends compte qu’elle n’a pas vu dans la pièce du côté sombre le jacuzzi qui trône dans cette pièce. “Je ne parlais pas de chauffage mais de ça” Je souris tout en lui faisant tourner la tête. Je souris avant de lui prendre la main pour l’emmener dans la chambre, l’intérieur est simple, un poêle à bois dans un coin de la pièce, un grand lit XXl en bois également, quelques meubles assez design et au-dessus du lit des fenêtres laissant entrevoir le ciel et les étoiles.

“Merci !” dis-je du bout des lèvres alors qu’elle vient se poser sur le lit. Je souris et je regarde autour de nous, j’aime cette pièce autant que les autres mais celle-ci à ce petit plus que je ne pourrais expliquer. “J’crois que c’est la maison en ville que je me débarrasserai en premier mais j’y penserai” Je fais quelques pas avant de la voir se lever pour aller chercher son sac. J’avance un peu et quand elle revient mon regard ne la quitte pas avant qu’elle ne demande si je veux une clope. L’espace d’un moment, mon regard se pose sur sa main et je l’attrape au lieu d’attraper le paquet. Doucement je l’attire contre moi, mon regard se perd dans le sien, ma main revient sur sa joue, l’envie a dépassé ma raison “Ce que j’ai envie là maintenant c’est….” Doucement mes lèvres viennent se poser sur les siennes, mon pouce caresse doucement sa joue alors que je scelle nos lèvres un peu plus. Au bout de quelques instants, je recule mon visage du sien, ma respiration est haletante et mon coeur bat tellement vite qu’il pourrait sortir de ma poitrine. Je souris alors que doucement je relâche mon étreinte en la laissant libre de ses mouvements.

Entendre que peut-être un jour il prendrait le temps de tout énumérer me fait lever un sourcil puisque maintenant que je sais que ce n’est pas tout, j’aimerais qu’il me dise tout sans exception, mais j’accepte son jardin intime tout comme il accepte le mien, j’ajoute cependant << C’est simplement que tu ne connais pas tous mes défauts >> sourire amusé sur les lèvres, je ne perds que rarement mon sourire puisque je suis probablement née avec le rictus sur le visage. Je lui demande ensuite de faire attention lorsqu’il combat puisque je ne suis pas prête pour perdre encore une personne, il est certain que personne n’est jamais prêt, mais si demain il devait arriver malheur à So' il est certain que ce n’est pas que d’un psy dont j’aurais besoin et j’avoue que j’ignore, si oui ou non je serais en mesure de remonter la pente une nouvelle fois << ça ne me rassure pas tellement malgré tout >> dis-je en faisant une petite moue gardant mon regard sur sa personne.

Heureusement cette touche de drame quitte rapidement l’atmosphère puisque je continue la conversation en lui dévoilant un point commun que nous avons celui du repassage, il rit et le voir me fait un plaisir monstre tandis que son rire caresse chaque pore de peau et j’apprécie ce que je ressens. Une fois de plus la conversation glisse et je lui fais part que je suis bien curieuse de l’entendre jouer et je ris à sa remarque << Je n’oublierai pas méfie toi >> dis-je en penchant un peu la tête le regard plus qu’amuser sur sa personne. Je sais que je suis toujours curieuse, c'est un défaut comme une qualité, mais en temps normal je sais quand je dois stopper ma curiosité pour ne pas devenir envahissante, c’est une question de jauge et je pense parvenir à rester équilibrée.

L’histoire de la pièce rouge continue et après avoir partager mon avis sur ce que je pense, il avoue que mes dires ne sont pas faux et trouve même du bon, je hoche la tête << Effectivement, mais bon je suis certaine que les gens n’ont pas besoin d’une pièce spéciale pour avoir du désir, de l’amour et de la passion >> très franchement ? Je ne sais pas comment une relation de couple évolue ni même au bout de combien de temps le désir disparaît, pire encore je ne sais pas si la passion reste des années où si elle finit par s’évaporer.

Je l’informe qu’il n’a pas besoin de chauffer toute la maison simplement pour que je ne ressente pas la fraîcheur, je sais bien que je suis une frileuse, mais je m’adapte depuis que j’ai quitté ma famille… Les factures m’ont forcé à m’adapter et finalement c’est devenu une habitude. Il m’informe qu’il ne parlait pas du chauffage et il me fait tourner la tête, mon regard se pose alors sur un Jacuzzi que je n’avais même pas remarqué puisque la vue avait directement capturé mes pupilles << Je ne l’avais même pas vue ! >> dis-je doucement alors en souriant << Je comprends mieux pourquoi tu m’as dit de prendre un maillot de bain ! Du coup, tu peux allumer ouais >> je souris de bien-être tandis qu’il n’imagine pas le confort et la joie qu’il m’offre.

Ensuite, je viens à le suivre jusqu’à la chambre que je découvre, je me pose sur le lit en lui avouant que la maison est parfaite et que je suis prête à acheter si jamais, un jour la folie s’empare de lui. Sa réponse me fait sourire puisqu’il faudrait être fou pour vendre un bien pareil << La maison en ville me plaît moins >> dis-je avec sincérité et puis la maison en ville regorge de souvenir de Nina qui me font sans cesse penser qu’elle m’observe. On échange quelques mots et puis, je file chercher mon sac, je sors un paquet de clopes et je lui tends en lui proposant une tige, mais au lieu d’attraper le paquet il se saisit de ma main et il m’attire vers lui, surprise je me laisse faire et mon coeur s’emballe une fois de plus dû à la proximité, mon regard est plongé dans le sien et une chaleur m’envahit de haut en bas sans que je ne comprenne pourquoi. Sa main sur ma joue me fait frissonner et sa phrase ne me laisse pas le temps d’assimiler quoi que ce soit que je sens ses lèvres sur les miennes subitement. Son pouce caresse ma joue et il scelle un peu plus le baiser auquel je ne réponds pas ou peut-être que si ? Je n’en sais absolument rien puisque le monde semble avoir disparu et que mon corps et mon esprit sont coincés sur le bouton-stop. Après un moment, il recule et je reste debout figée face à lui incapable de bouger sur le coup.

Je reprends mes esprits malgré tout rapidement, mon regard est dans le sien et je fronce un peu les sourcils non pas de colère, mais d’incompréhension << Qu’est-ce que tu… >> me rendant compte de la stupidité de ma phrase puisque je sais parfaitement ce qu’il vient de faire je me tais et cligne des yeux << So’... Je… Tu … >> mon coeur bat tellement vite qu’il m’empêche de me concentrer pour trouver les bons mots, mais je sais que j’ai la sensation d’être une gamine de 14 ans qui vient de vivre son premier baiser et je crois bien que c’est le cas, un premier baiser auquel je n’ai pas assurée, me semble-t-il. Je monte doucement ma main pour toucher mes lèvres comme pour réaliser réellement ce qui vient de se produire et je viens a murmuré << Soren >> je soupire contre moi-même parce que je ne veux pas le repousser, mais je sais que je n’ai pas le choix, je ne sais pas comment lui dire que je ne suis pas comme les autres et qu’il mérite mieux que moi… Ne trouvant pas les mots et ne sachant pas quoi faire face à ce que je ressens tout se bouscule dans ma tête, j'ai l'impression de vivre une guerre entre ma raison, ma peur et mon cœur, je pince mes lèvres et je finis par me reculer et quitter la pièce pour attraper ma veste et rejoindre la terrasse ou je m'allume une clope pour essayer de remettre tout en place dans ma tête.

Ne pas connaître tous ses défauts, c’était une certitude mais elle ne connaissait pas les miens, il suffit de voir à la maison chaque chose est à sa place, je ne supporte pas que ça soit dérangé, pareil, je déteste le bordel et je peux me montrer un véritable casse-couille sur cela. “Et tu ne connais pas les miens, mais en tout cas une chose est sûre, j’aime ce que je connais déjà défaut ou pas” Je souris avant que la conversation dévie sur les combats, je sais que ce n’est pas facile pour ceux qui sont au courant mais je ne peux rien y faire, je suis comme ça, et encore c’est tellement compliqué. Je me suis souvent demandé comment ma famille réagirait le jour où ils comprendraient que je ne suis pas un gars simple, que je me mets en danger régulièrement, je connais déjà la plus jeune qui se mettra à hurler et même bien plus. Je la regarde et je baisse mon regard l’espace d’un moment alors qu’elle se dit non rassurée. Je la comprends sans soucis là-dessus mais pour le moment, je continue.

Je sais qu’elle ne va pas oublier, c’est bien connu, une femme n’oublie jamais rien et elles aiment le dire souvent. “C’est bien connu, une femme n’oublie jamais rien” Je rigole avant de tourner la tête pour regarder la pièce, il est vrai que j’aime cette pièce, que j’aime l’esprit qui y reigne, c’est une salle de pure détente même si jouer de la guitare auprès du feu est bien mieux à mes yeux. Une fois de plus, elle a raison sur le point de la pièce rouge, il ne faut pas tout ça pour arriver à se faire plaisir d’une certaine façon. Il suffit d’aimer la personne pour trouver un équilibre et puis ce n’est pas dans une pièce que l’on va trouver réellement du désir.  Dans la pièce avec une vue splendide, je remarque qu’elle n’a pas compris ce que je venais de lui dire alors doucement, je lui montre le jacuzzi tout en laissant mon regard sur elle, j’aime sa surprise et je souris alors qu’elle me dit que je peux l’allumer. “ce n’est pas que pour ça le maillot de bain mais tu verras ça demain”

Je vais vers le jacuzzi afin d’allumer la lumière et de régler la température puis je l’emmène vers la chambre et je souris à sa remarque sur la maison, je me doute bien qu’elle lui plait moins, je l’aime bien mais pas comme ici. Je la laisse ensuite chercher son sac et quand elle propose une cigarette, c’est son bras tout en l’attirant contre moi, mes lèvres rejoignent les siennes mais je ne sais pas, je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas alors que mon pouce caresse sa joue. Je finis par reculer la tête et mon regard se pose sur elle quand elle fronce les yeux, je comprends l’erreur que je viens de faire. Mais surtout, je comprends que ce que je ressens pour elle est loin d’être partagé. Je m’attends à me prendre une claque ou je ne sais quoi mais ce qu’il se passe est pire à mon sens. Quand elle fuit dehors, je reste planté comme un con dans la chambre, je fixe le sac sur le lit. Je suis complètement perdu mais au moins les choses sont claires.

Je baisse la tête passant une main sur mon visage avant de me regarder dans le miroir, tout me passe par la tête et surtout la peur d’avoir tout gâché, la peur qu’elle me demande de la ramener et que tout ça n’existe plus. Je finis par quitter la chambre venant dans la pièce principale, je me pose devant la fenêtre pour la regarder tout en glissant mes mains dans mes poches. Je reste un petit moment à l’observer, je réfléchis à quoi dire mais je me doute qu’elle finira par demander pourquoi. Je sais qu’elle n’aime pas que l’on lui mente mais lui avouer que je suis amoureux d’elle, n’est pas une chose facile à dire. Je soupire et je finis par sortir en t-shirt. La température est des plus fraîches mais je crois que j’ai besoin de ça pour retrouver mes esprits. “Je suis… désolé Isa, je n’aurai pas du” Je garde mes distances et reste là comme un con l’espace d’un moment avant de rentrer dans la maison, pas parce que j’ai froid mais pour la laisser respirer et réfléchir par la même occasion.

Je vais dans la salle dite de jeux, je regarde ma guitare, chaque fois que je n’étais pas bien ou que l’on se disputait avec Nina, c’était elle mon réconfort l’espace d’un moment et me redonner du courage pour la suite. Je l’attrape et vais dans l’autre pièce venant m’installer sur un des fauteuils, je regarde le paysage alors que les premières notes se font entendre (musique) j’essaie de faire le vide mais j’ai de plus en plus de mal à le faire surtout quand je suis avec elle. Mon coeur est en proie au doute et pourtant je ne peux m’empêcher de l’aimer. Alors que la mélodie se fait de plus en plus entendre, j’ai l’impression que coeur crie de révolte, ma tête est dans tous ses états mais je dois reprendre le dessus de tout ça pour ne pas gâcher notre moment même si je l’ai déjà fait en l’embrassant mais bon il est trop tard pour revenir en arrière et dans un sens je ne le regrette pas, cela m'a juste fait comprendre qu'elle ne s'intéresse pas à moi comme je le voudrais....

Pour ce séjour, j’ai prévu tellement de choses mais j’ai hâte d’être demain pour lui montrer cet endroit qui m’est cher et dont je n’ai jamais emmené quelqu’un pourtant je sais que parfois on y retrouve des promeneurs mais en cette saison, c’est plutôt calme et même s’il fait froid, elle ne pourra pas sentir cette fraîcheur mais je ne peux lui en dire plus, je veux qu’elle découvre cela par elle même, je veux qu’elle voit la beauté des lieux et qu’elle ressente peut-être ce que je ressens moi quand je suis là-bas. “La seule chose que je peux te dire c’est que je n’y ais jamais emmené quelqu’un pas même Nina” Elle pourrait demander alors pourquoi elle et lui faire comprendre qu’elle est unique et tellement précieuse ne servira à rien, j’ai déjà tellement de fois essayé dernièrement. Ce qu’il se passe après, je ne m’attendais pas une seconde à ça. Je ne sais pas c’est une étrange sensation mais l’envie de l’embrasser était bien trop présente en moi pour ne pas le faire mais la réponse n’était pas celle escomptée. Mon regard reste sur elle et quand elle prend la fuite, j’ai l’impression que mon coeur vient de se rompre en un instant et que rien ne pourra le recoller. Je sais qu’il est facile de dire ça, que ce n’est qu’un baiser mais je ne sais pas, j’ai cette étrange sensation que plus rien ne sera comme avant, que ce baiser aussi doux soit-il ne restera que illusoir dans ma mémoire et ne sera plus qu’un souvenir que je vais chérir malgré qu’il ne soit pas partagé.

Je ne compte pas les minutes où je suis resté dans la chambre à essayer de reprendre le dessus de tout ça. Est-ce que je regrette de l’avoir fait, non je ne regrette rien, je ne le regretterai jamais, j’avais envie de le faire, j’avais besoin de le faire tout simplement. Quand je sors, je la rejoins enfin presque pour lui dire que j’étais désolé, je ne le fais pas pour moi, car au fond non je ne suis pas désolé mais je le fais pour elle, je le fais parce qu’à ce moment précis, c’est ce qu’elle a besoin d’entendre enfin je pense, je ne sais pas, je ne sais plus mais je le fais. Je ne laisse pas de temps pour dire ou faire quoi que ce soit, je retourne à l’intérieur, allant directement dans la pièce pour prendre la guitare et commencer à jouer, essayant de comprendre ce qu’il venait de se passer mais je n’y arrive pas, je ne comprends pas ou peut-être que si au fond, je comprends qu’elle ne veut rien, que son coeur est épris d’un autre, voilà ce que je comprends et je suis loin d’imaginer la suite. Je ne remarque pas qu’elle est là alors que mes doigts caressent les cordes pour en faire sortir cette mélodie, alors que les dernières notes se font entendre, je lève doucement le regard pour la voir prendre place contre le mur face à moi. Je pose la guitare au sol alors que je reste là assis à la regarder, je ne sais pas ce que j’attends, peut-être juste qu’elle prend la parole.

Quand elle commence à parler, je ne m’attends pas à ça, je la regarde alors qu’elle me parle de qui sont ses parents, elle n’a pas besoin d’en dire plus sur eux, je sais très bien qui est son père. Qui n’a jamais entendu parler de lui. Jamais je n’ai fait le rapport entre eux et la femme devant moi, peut-être parce qu’au fond, savoir qui sont ses parents ne font pas d’elle la personne qu’elle est. Je me redresse un peu avant de poser mes coudes sur mes jambes et ma tête entre mes mains, laissant mon regard sur elle. Je ne dis rien, je préfère qu’elle finisse avant de dire quoi que ce soit, je ne veux pas arrêter ce qu’elle vient de commencer. Je ne bronche pas, je l’écoute encore et encore avant de me redresser un peu quand elle parle de sa rencontre avec Nina. Elle a toujours su quoi faire pour aider les personnes qu’elle rencontre et je ne suis pas surpris de tout ça. Dans un sens, je suis content que ce soit sur Nina qu’elle est tombée et pas sur quelqu’un d’autre. Je ne connaissais pas toute l’histoire, je savais que oui c’était une période compliquée pour elle mais je ne savais pas tout. Je souris un peu mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me chagrine et pour le moment, je ne sais pas ce que c’est.

Quand elle entame ce qui à mes yeux est la deuxième partie, je sens au plus profond de moi que je ne vais pas aimer, je ne sais pas si c’est cette connexion que nous avons depuis quelque temps mais je ne sais pas. Quand elle parle d’un truc pour décompresser, je fronce les yeux, pas que je ne comprends pas ce qu’elle veut dire par là mais surtout parce que je déteste ce genre de mec qui pense que tout se règle en donnant de la drogue à quelqu’un. Je me mords l'intérieur de ma lèvre pour ne pas dire quelque chose contre ce type mais une fois de plus, je ne suis pas prêt pour la suite, je suis loin d’être prêt ça c’est plus que sûr. Je me redresse une fois de plus me calant au fond de mon siège alors qu’elle continue son récit. Quand elle s’arrête, j’attends un peu, je veux être une nouvelle fois sûr qu’elle ne reprend pas la parole, mon regard reste sur elle, mon coeur s’accélère alors que ses paroles vagabondent jusqu’à mes oreilles et d’un coup ma mâchoire se crispe, je comprends ce qu’elle veut dire et encore plus quand les larmes ruissellent sur ses joues, j’ai du mal à avaler ma salive. Je ne supporte pas ce que j’entends et encore moins de la voir comme ça mais je comprends mieux certaines choses.

En un instant, j’ai l’impression que tout vient de s’écrouler autour de moi, ses mots résonnent en moi même si elle n’a pas dit ce mot qui attise ma haine, une haine profonde envers cet homme qui l’a à mon sens vendu pour se sortir de la merde. Je serre les dents et je suis sûr que quand elle pose son regard sur moi, elle peut comprendre ce qu’il se passe dans ma tête, elle me connaît, ce n’est rien contre elle, bien au contraire, mais contre ses salopards qui l’ont brisé d’une façon ou d’une autre. Mon regard reste planté dans le sien, je ne bouge toujours pas, je ne pose pas de questions. J’esquisse une léger sourire alors qu’elle dit que Nina a été là pour elle après tout ça et je comprends le lien qu’ils ont avec Rolland quand elle finit par dire qu’elle n’est pas de celle qui peut me rendre heureux et que ce n’est pas d’une femme comme elle dont j’ai besoin. Je bascule doucement ma tête en arrière tout en laissant échapper un long soupir alors que mes mains viennent glisser sur mon visage. J’essaie de me calmer, je ne suis pas en colère après elle parce qu’elle ne m’a rien dit pendant cette année.

Je suis simplement en colère envers ses hommes qui lui ont pris son innocence quand je l’entends se redresser, je baisse la tête pour la regarder avant de me lever à mon tour. Je fais quelques pas dans la pièce, je regarde autour de moi, réfléchissant aux mots que je vais pouvoir dire. Je grimace et je finis par revenir vers elle. Doucement, je l’attire contre moi, pas par pitié pour ce qu’elle vient de dire, je ne suis pas ce genre de personne et je déteste ça, on me l’a fait bien trop de fois. Je soupire avant de la lâcher doucement sans la brusquer, de mon pouce, je viens doucement essuyer les quelques larmes qui se trouvent encore sur ses joues. “Ne me dis pas ce qui est bien pour moi ou non. Ne me dis pas que tu n’es pas une femme qui pourrait me rendre heureux. Tu as ton passé, un passé douloureux, jamais tu n’aurais dû vivre ce que tu as vécu. Ces connards méritent qu’une chose de crever et j’espère qu’ils souffriront si ce n’est pas encore fait.” Je soupire et regarde droit devant moi avant de grimacer et de venir saisir son visage délicatement, mon regard se perd dans le sien l’espace d’un moment “Isa… Je ne te demande pas d’être une autre femme que celle que tu es, je ne veux pas te changer, tu as tes démons, j’ai les miens pourtant pendant un an tu as été mon soutien, tu as été mon roc, tu m’as rendu heureux sans que tu t’en rendes compte. Tu… Tu as éveillé chez moi, un intérêt à reprendre goût à la vie. Si je t’ai embrassé ce n’est pas que par envie Isa…” Je m’arrête pour lui laisser le temps de comprendre ce que je suis entrain de dire et pour la première fois depuis longtemps je parle de ce que je ressens...

En venant ici, je ne savais pas de quoi seraient faites les heures, les minutes, les secondes, mais je sais que je n’avais pas prévu de m’ouvrir à lui, je n’avais pas prévu de lui faire part du cauchemar de ma vie… Ce cauchemar qui encore aujourd’hui me hante lors de certaines nuits et qui me pourrit la vie sur certains sujets.
Je n’avais même pas envisagé de lui en parler puisque je ne voulais pas qu’il sache qu’elle genre de femme lamentable j’ai pu être dans le passé, je ne voulais pas prendre le risque qu’il s’éloigne de moi, le risque de le perdre… Mais je n’avais pas non plus prévu que ses lèvres embrassent les miennes…

La vie est bien loin d’être un long fleuve tranquille et cette soirée me le prouve une fois de plus ce soir, je me doute que lui-même n’avait pas prévu que la soirée conduirait à une histoire digne d’un roman et à des larmes totalement absurdes et pourtant, je suis là face à lui le visage humide et les yeux brillants ce n’est pas la première fois que je pleure devant lui puisqu’il a eu l'occasion de me voir pleurer à la mort de Nina et à l’enterrement, mais ce soir c’est différent ses larmes ne sont pas ciblées sur une douleur partagée, non cette douleur m’appartient et elle me rappelle tous les jours qu’un seul mauvais choix peut nous conduire à l’abattoir.

Alors que j’étais en train de lui parler de mon histoire, j’ai pu remarquer son regard changer, la noirceur c’est emparé de la douceur que j’ai toujours pu y voir… Les ténèbres qu’il l’habite sous forme de colère me glace jusqu'à la moelle pourtant, je reste dans cette pièce avec lui, je n’ai pas peur de ce qu’il pourrait me faire, je n’ai pas peur de ses ténèbres tant bien même qu’elle pourrait s'abattre sur moi. Je le regarde faire les cent pas dans la pièce mon cœur quant à lui est réduit au silence comme si on m’avait sans mon consentement réduit mon rythme cardiaque. Le soupire qu’il a eu quelque instant avant de passer ses mains sur son visage n’a pas réellement adouci la tension présente dans l’atmosphère et j’ai conscience d’avoir d’une certaine manière foutu en l’air cette soirée, ce moment peut être même ce week-end. Il a le droit de m’en vouloir, non pour être plus exact il doit m’en vouloir de ne pas lui en avoir parlé plutôt… Tout comme je garde cette rancœur sur son mensonge, il est vrai que je ne lui avais jamais parlé de moi en profondeur, mais jamais je n’ai menti sur quoi que ce soit alors que lui… Il m’a non seulement caché la vérité, mais il m’a avant tout menti et bien que j’ai décidé de passer au-dessus, je sais que je n'oublierai pas de sitôt.

Quand il finit par revenir vers moi, je me colle davantage au mur non pas parce qu’il me fait peur puisque ce n’est pas le cas, mais c’est simplement un réflexe comme pour sentir quelque chose me soutenir alors que je suis intérieurement bouleversé par les dégâts que les souvenirs arrivent encore à me faire malgré les années. Il m’attire contre lui me forçant à quitter le mur qui me soutenait jusqu’ici mes jambes sont fébrile puisque mon corps est totalement bouleversé par ce que je ressens pour cet homme et par mon passé qui me colle à la peau. Le fait est qu’il me tient me maintient sur mes jambes, mais quand il me lâche j’ai l’impression que mes jambes son du coton, je me focalise sur la chaleur de son pouce qui essuie doucement les larmes rebelles qui humidifie mon visage et je plonge mon regard sans le sien tandis que je bois ses paroles comme si elle était l’eau de la fontaine de jouvence. Quand il soupire et regarde droit devant lui, j’ai la sensation que je vais m’écrouler, mais il capture mon visage de ses mains et mon regard plonge une nouvelle fois dans le sien. Je cligne doucement des yeux et je l’écoute alors que doucement les battements de mon cœur se font à nouveau ressentir dans ma poitrine… Ses paroles, elle me pénètre, venant apaiser l’ouragan qui s’abat sur moi intérieur et quand il se tait, j’inspire doucement restant proche de lui laissant ses mains sur mon visage << Tu n’as pas idée du quart des dégâts qu’ils ont faits sur moi… Tu ne sais pas dans quoi tu te lances So’... >> je monte doucement ma main pour venir lui caresser la joue et je reprends toujours d’une voix aussi douce qu’un murmure << Je ne sais pas faire quand il s’agit de relation autre qu'amicale… Je.. Je… J’étais la meilleure amie de ta femme So’>> je pince doucement mes lèvres << J’ai l’impression de lui voler sa vie >> dis-je en le regardant droit dans les yeux, je ne peux pas faire autrement que lui dire ce que je ressens et l’impression que j’ai depuis que mon cœur bat pour lui sans que je ne veuille me l’avouer << Je ne peux pas faire ça… lui faire ça… Je...>> je me tais me perdant dans son regard qui m'envoute totalement.

Tout ce qu’elle vient de me dire me fait l’effet d’une bombe qui vient de s’écraser sur moi, je ne comprends pas qu’un homme puisse faire ce genre de chose. Je ne suis pas le plus doux, je me bats par plaisir mais jamais je n’ai ne serait-ce qu’une fois pensé à faire du mal à une femme. Ces hommes ne sont qu’à mon sens des résidus de fausse couche, des connards qui ne méritent qu’une chose qu’ils crèvent comme des sous merdes mais bon pour le moment ce n’est pas à ça qu’il faut penser. Je reste assis là, la dévisageant, écoutant ce qu’elle est entrain de me dire, je l’écoute et la colère gronde en moi, mon cœur est en proie à une haine que je ne pensais pas avoir un jour. Ce n’est rien contre la jeune femme bien au contraire mais contre eux… ces minables. Alors qu’elle termine de prendre la parole, je me lève pour faire quelques pas dans la pièce avant de glisser mes mains sur mon visage pour reprendre mes esprits. Je me tourne doucement vers elle avant de m’approcher et de la prendre dans mes bras sans rien dire, je sais que je n’aime pas que l’on me prenne en pitié et jamais je ne le ferai pour quelqu’un, ça ne sert à rien sauf à dénigrer la personne.

Je finis par m’écarter d’elle pour venir prendre son visage entre mes mains, je commence à m’ouvrir à elle, mon coeur bat à la chamade, je sais que ce n’est pas simple de comprendre les tenant et les aboutissants de tout ça mais je sais que je la veux. Je la regarde alors qu’elle me répond, je soupire avant de fermer l’espace d’un moment les yeux alors que sa main glisse sur ma joue puis quand elle reprend mon regard replonge dans le sien et je finis par soupirer. Je peux comprendre ce qu’elle dit, je peux comprendre que ce n’est pas simple pour elle mais à mon sens elle ne vole pas sa vie, Nina est un passé que l’on a en commun mais il faut aujourd’hui que ça en reste là. “Je me doute bien qu’ils ont fait des dégâts et comme tu dis, je ne sais pas le quart de tout ça mais même si c’est difficile, ça fait malheureusement partie de toi et quoi qu’il puisse advenir de tout ça, je sais parfaitement dans quoi je me lance. Oh je sais qu’il y aura des moments difficiles mais c’est à deux que l’on est plus fort.

“Oui tu étais la meilleure amie de Nina et j’étais son mari mais je dirai et alors ? Tu ne voles rien du tout, elle aurait été encore en vie, alors là peut-être que oui on aurait pu dire ça mais là… c’est différent Isa.” Je descends mes mains et fait quelques pas, j’ai l’impression d’avoir besoin de cela afin de chercher les mots pour ne pas la brusquer ou la choquer mais c’est compliqué, je l’avoue. Je me retourne pour lui faire face “Comprends qu’elle est morte et qu’on a le droit de vivre, j’ai autant le droit et le devoir que tu les a aussi. Nina sera toujours une partie de nous qu’on le veuille ou non mais aujourd’hui j’ai envie de dire merde. Arrête de penser au fait que tu ne peux pas lui faire ça ou je ne sais quoi, elle n’est plu et il est temps de vivre pour nous et pour ma part d’assumer ce que je ressens” c’est tellement difficile de dire ce que je ressens pour elle et pourtant, je dois le faire, tant pis pour le reste.

“Je n’ai pas demandé à ressentir certaines choses pour toi Isa mais c’est là et je n’y peux rien et personne ne viendra me dire que c’est mal car ça ne l’est pas mais il est sûr qu’il faut du temps pour tout comprendre et être sûr mais pour ma part, je sais ce que je veux.” Je reste face à elle attendant de voir sa réaction, je ne demande pas qu’elle me saute dans les bras bien au contraire, je veux que ce soit vrai et authentique et surtout prendre le temps sans rien brusquer si seulement elle le veut bien sûr.

Le regard sur la femme devant moi, je cherche à comprendre ce qu’il se passe, oh j’ai très bien compris certaines choses. Elle a subi tellement de choses que je ne souhaiterai jamais à quelqu'un, pas même à mon meilleur ennemi. J’en veux au monde entier de ce qu’il s’est passé, elle n’aurait jamais dû subir cela, jamais elle n’aurait dû tomber sur un homme comme lui. J’ai toujours eu du mal à comprendre certains comportements, pas que les miens soient exemplaires, bien au contraire, sinon je ne serais pas régulièrement en train de me battre par simple plaisir. Je l’écoute pendant un moment avant de lui répondre à mon tour, avant de lui parler, de lui avouer que ce que je ressens là pour elle est loin d’être anodin mais elle est loin de ses surprises car oui ce que je ressens pour elle est fort, ça je le sais et rien ne pourra le changer. Quand elle évite mon regard, je sais déjà ce qu’il va se passer, j’ai appris à la connaître, j’ai appris à lire en elle du moins un minimum. Je l’écoute et reste figé là comme un con. Je ne comprends pas pourquoi il faut toujours qu’elle remette Nina sur le tapis. Elle n’a pas tort, Nina serait encore vivante, elle serait là avec moi, on serait encore marié mais maintenant… Elle est morte et elle ne reviendra pas.

Je suis en colère contre ses hommes mais pas que… Quand elle dit qu’elle ne peut pas vivre dans son ombre, je ressens une sorte de colère contre elle parce qu’une fois de plus Nina est au milieu de tout ça alors qu’il n’y a pas de raison là-dessus.. Je reste là à la regarder dans dire un mot, je ne dirai pas que je ne sais pas quoi dire mais je pense que pour le moment, il vaut mieux que je me taise que de dire une chose qui serait fausse ou tout simplement hurler pour rien. Oui j’ai envie d’hurler, oui j’ai envie de lui dire d’arrêter de se cacher derrière certaines choses mais à quoi cela servirait-il à part à la brusquer encore plus. Je reste là à la regarder alors qu’elle parle de douche et d’aller se coucher. Je soupire “Très bien” Je la laisse partir en tournant la tête pour la regarder alors qu’elle se sauve car pour moi oui c’est se sauver et rien de plus. Je reste un moment au centre de la pièce, pensif puis au bout d’un moment, je finis par attraper ma guitare pour la remettre à sa place avant de quitter la maison pour me retrouver sur la terrasse.

Sur la terrasse, je repense encore à ce qu’il s’est passé, je repense à ce qu’elle m’a dit et je soupire avant d’allumer une clope. Doucement, je tire dessus alors que mon regard se pose sur le ruisseau, je descends les quelques marches qui mènent au ruisseau. La main dans l’eau alors que je mène ma clope à la bouche pour tirer une taffe, mon regard vagabonde tout comme mon esprit, je réfléchis à tout, je réfléchis à tellement de choses. Pendant une bonne demi-heure, je reste à l’extérieur, peut-être que j’attends qu’elle s’endorme tout simplement. Je soupire et je finis par éteindre le foyer de l’extérieur prenant soin de vérifier que rien ne puisse pas s’envoler puis je ferme complètement le foyer avant de retourner à l’intérieur. Rapidement, je prends une douche puis une fois habillé d’un simple short, je m’allonge aux côtés de la jeune femme. Je reste un petit moment à regarder le plafond avant de me tourner tout en gardant une certaine distance pour la regarder.

Mon regard reste sur elle, je l’observe dormir, du moins je pense qu’elle dort mais quand elle se retourne, je suis surpris sur le coup mais je ne dis rien. Je reste là à le regard planté dans le sien, je ne bouge pas d’un cil, j’avoue que je suis resté silencieux depuis un moment, je n’ai pas su quoi dire. Quand elle se rapproche, je reste à l’observer avant de sentir ses lèvres contre les miennes, je suis surpris de ce baiser, mon coeur s’emballe et machinalement ma main vient rejoindre sa joue prolongeant le baiser avant d’y mettre un terme. Je la regarde “Ne le fais pas pour regretter après Isa” Je la regarde avant de glisser mon pouce sur ses lèvres les caressant doucement avant de m’approcher pour l’embrasser à mon tour, ma langue venant chercher la sienne rendant le baiser un peu plus passionné l’attirant contre moi sans pour autant l’obliger et la laissant libre de ses mouvements.

Allongé à ses côtés, je l’observe silencieusement entrain de dormir, enfin c’est ce que je pense mais quand elle se retourne pour me regarder, je reste silencieux le regard perdu dans le sien. Ce qu’il se passe après, je ne pensais pas qu’elle puisse vouloir de ce baiser, je réponds à son baiser avec douceur et quand elle recule, je reste un petit moment silencieux avant de lui dire de ne pas le faire si elle le regrette après. Je ne veux pas qu’elle se sente obligée de le faire parce qu’elle sait que je suis amoureux d’elle. A sa réponse, je souris, mon cœur s’emballe un peu plus à chaque seconde que je me perds dans son regard. J’aime cette femme c’est indéniable, je l’aime à en crever et jamais je n’aurai cru que cela puisse être possible. Doucement, je m’approche d’elle venant reprendre ses lèvres pour un baiser plus passionné.

Ma main glisse sur sa joue alors que ma langue se fraie un chemin pour venir chercher sa jumelle avant de la tirer doucement contre moi tout en la laissant libre de partir. Sa main sur ma joue me procure une douce sensation alors que le baiser se prolonge le rendant plus passionné puis quand elle se recule une fois de plus “Je sais mais… mais j’en n’ai pas envie” Je l’embrasse encore et ma main glisse le long de son dos. Mon regard ne la quitte pas alors que ma main glisse lentement vers la courbure de ses hanches, glissant sur ses fesses alors que mes lèvres viennent reprendre les siennes pour un baiser tout aussi passionné que le précédent. Une fois finis, je replonge mon regard dans le sien “Dis moi ce dont tu as envie ? Dis moi ce que tu attends de moi Isa”

Je sais que je pose peut-être trop de questions là maintenant mais je ne veux pas qu’elle se sente obligée de quoi que ce soit, je ne veux pas qu’elle prenne peur de ce qu’il pourrait se passer là maintenant entre elle et moi. J’ai envie d’elle, j’ai envie de la posséder tout comme je veux être à elle mais pas sans qu’elle ne soit sûre bien qu’elle vient de m’embrasser. Je lui laisse le champ libre d’arrêter maintenant ou de continuer “Pour ma part, tu le sais déjà.” Je glisse ma main sur sa joue, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres attendant une réponse ou un geste qui me fera comprendre ce qu’elle attend de moi.

Je ne sais pas ce que penserait Nina de ce qui se passe en ce moment même, mais je me doute qu’elle n’apprécierait pas… Mais dans le fond qu’est-ce que j’y peux ? Je n’ai pas choisi de ressentir cette envie, cette attirance et ses battements de cœur à l’égard de So’. Si, j’avais pu choisir j’aurais clairement anéantie le plus minime sentiment d’ailleurs j’ai essayé… je me suis battue pour ne pas ressentir quoi que ce soit pour lui et j’ai même prit le temps de tenter de les réduire aux néants en les étouffants, mais maintenant que je sais qu’il ressent la même chose que moi, il est clair que je ne suis pas en mesure d’écouter ce que je ressens. Malgré tout ce que j’ai pu lui dire, il est là contre moi et sa langue caresse la mienne je ne sais pas ce que j’ai fait pour mérité sa tendresse, sa compassion, son intérêt, mais pour la première fois de ma vie j’ai un sentiment de bien être qui m’envahit. Je finis par me reculer de lui et je souris légèrement en entendant qu’il n’a pas envie de changer d’avis et cela me soulage bien que j’aie pu comprendre. Ses lippes capturent les miennes une nouvelle fois et je réponds à son baiser sentant sa main glissante sur mon dos la sensation de chaleur de sécurité que sa main m’apporte est totalement nouvelle, elle glisse sur ma hanche avant de rejoindre mes fesses étrangement je n’ai pas besoin de réfléchir ni même de me contrôler pour ne pas paniquer, je me sens sereine pour le moment. Quand il recule et que le baiser prenne fin, je le regarde de toute manière je ne suis pas en mesure de détourner le regard puisqu’il m’envoute totalement. Sa question me laisse cependant perplexe puisque je ne comprends pas directement sur quoi, il me questionne, je fronce doucement les sourcils sans même m’en rendre compte et l’idée qu’il veuille partager un moment charnel avec moi parvient enfin à mon esprit… Mais est-ce que sa question tourne autour de cette éventualité ou est-ce qu’il me demande ce que j’attends de lui dans l’avenir ? Perdu face à ce qui se passe, j’avoue ne pas savoir moi-même puisque tout cela est nouveau. Sa main sur ma joue me fait un effet chauffant puisque cette caresse réchauffe la totalité de mon corps << Je… >> il doit probablement penser que je suis en train d'hésiter, mais ce n’est pas le cas puisque je ne regrette pas, je soupire doucement en me redressant un peu pour mieux le regarder << Je n’en ai pas la moindre idée… C’est nouveau pour moi >> dis-je avec sincérité tout en le fixant toujours << On pourrait peut-être faire en sorte que les choses soit simples ? >> je mordille l’intérieur de ma joue << On laisse faire les choses… Sans se mettre la pression ? >> je me rends compte de ce que je lui demande juste parce que je ne sais pas du tout comment m’y prendre et cette nouveauté m’effraie un peu sans oublier le fait est qu’il est de base le mari de ma meilleure amie << Mais si tu ne veux pas je comprends totalement So’, je n’ai pas fréquenté véritablement un homme depuis dix ans, c’est nouveau et je ne sais pas du tout comment ça fonctionne… >> je me pince les lèvres << Un pas après l’autre ? >> Dans le fond je lui demande simplement qu’on y aille doucement histoire qu’on prenne le temps de s’ouvrir l’un à l'autre et qu’il prenne conscience de qui je suis réellement et du genre de moment charnel que je suis en mesure de lui offrir. Toujours le regard sur lui, je ne le quitte pas des yeux attendant qu’il me réponde et bien que je suis en mesure de comprendre qu’il ne veut pas me guider dans cette aventure que je ne connais pas la peur qu’il me dise finalement qu’il ne veut pas de moi est beau est bien présente << J’ai l’impression d’être une gamine de 15 ans qui ne sait pas comment faire >> dis-je en lui avouant malgré la honte que cette pensée peut créer en moi.

 

Alors que je me trouve avec Isabel dans le même lit, je ne pense plus au passé, je ne veux plus penser à ce qui est bien ou mal. Pour ma part, oui j’ai aimé Nina comme un fou, elle était ma femme mais aujourd’hui ma femme n’est plus et c’est étrangement Isabel que mon coeur a choisi d’aimer. Ce que je ressens pour elle est inconditionnel mais ça elle ne le comprend pas, du moins elle donne l’impression de ne pas s’en rendre compte, elle reste persuader de prendre sa place mais ce n’est pas le cas, à mon sens elle prend aujourd’hui une place qui est la sienne tout simplement. Mes lèvres contre les siennes, mes mains sur son corps me font un bien fou, elle a ce truc dont je n’arrive pas à me détacher. Mes mains la caressent doucement, elles prennent leur temps et pourtant elles ne sont pas intrusives afin d’éviter de la brusquer. Ce que je lui demande après ce qu’elle veut vraiment, je le fais pour deux raisons, j’en ai besoin pour elle afin qu’elle soit sûr de la suite mais aussi pour moi, peut-être une façon de me protéger même si cela sera dur.

Mon regard se perd dans le sien, ses mots résonnent en moi tout autant que ses questions, je la comprends, je comprends ce qu’elle veut dire. Je ne lui en veux pas du tout, j’en veux à ses hommes qui l’ont détruite en partie. Je l’écoute sans rien dire pour le moment, doucement ma main caresse son dos, mes doigts effleurent chaque parcelle de celui-ci “On fera comme tu le veux Isabel, je ne t’imposerai jamais rien, je veux juste que tu me fasses confiance, je ne suis pas lui, je ne suis pas eux et je ne le serai jamais” J’ai beau être parfois un vrai connard, il y a bien une chose que je déteste par dessus tout c’est qu’une femme souffre à cause de moi. Des disputes, c’est sûr il y en a toujours et il y en aura toujours dans un couple même si cela n’est qu’amicale mais ce qu’elle a vécu non, je ne le cautionne pas. “Un pas après l’autre” Je lui souris et l’embrasse furtivement avant de reprendre ma place initiale tout en la gardant contre moi.

Sa remarque me fait sourire, je sais ce qu’elle veut dire par là et je le comprends parfaitement. Il n’est pas évident pour elle tout comme j’avoue ce n’est pas évident pour moi simplement parce que je ne veux pas qu’elle se braque, je ne veux pas qu’elle se sente mal alors je fais attention “Alors laisse toi aller sans réfléchir à comment faire ou quoi penser, ne te prends pas la tête à te demander si ça c’est bien ou pas mais arrête moi si mes gestes sont trop pour toi” mes mains remontent sur ses joues pour venir l’embrasser avec délicatesse alors que je l’attire un peu plus sur moi profitant de ce baiser avant de laisser mes mains glisser le long de son dos pour venir attraper son haut pour glisser mes mains en dessous touchant délicatement sa peau parfaitement douce. Je prends mon temps afin de ne pas lui faire peur alors que le baiser est plus passionné.

Une fois le baiser fini, mes bras s'enroulent délicatement venant la coller complètement contre moi, bien sûr que j’ai envie d’elle mais elle veut qu’on y aille doucement alors je ne la brusquerai pas à forcer la chose si elle ne le veut pas ou si elle ne se sent pas d’aller plus loin, je préfère la laisser choisir, ce n’est pas comme-si nous n’avions pas du temps devant nous.

Il a parfaitement le droit de mettre les voiles en cet instant précis, il peut se lever et me dire que finalement je ne suis pas faite pour lui puisque je suis mine de rien un beau boulet qui traîne lui-même un tas de saloperies en ce moment précis, il a parfaitement le droit de revenir en arrière et je sais qu’il a compris que je lui laisse cette chance tout comme j’ai compris que lui aussi me laisse cette chance. Chance que je n’ai d’ailleurs pas saisie parce que je ne peux pas continuer à me cacher derrière l’ombre de Nina, je le sais, il le sait en réalité tout le monde le sait même Niklaus semble avoir compris qu’avec Soren s’était plus que ce que je voulais bien avouer.

Alors qu’il vient tout juste de me demander ce que j’attends de lui, je lui ai répondu avec une sincérité profonde même si je sais que je n’ai pas été très explicite dans mes propos puisque je ne sais pas du tout ce que je peux attendre de lui simplement parce que je ne sais même pas de quoi moi, je suis réellement capable pire encore, je ne sais pas de quoi l’amour est capable.
Je sais parfaitement qu’il ne m'imposait rien et tant bien mal il essaierait, je ne suis plus la demoiselle en détresse de l’époque et je ne me laisserais pas faire, mais je sais qu’il ne me fera jamais de mal non pas parce qu’il était doux avec Nina, mais parce que je le connais mine de rien << Je sais que tu n’es pas eux ni lui, je le sais autrement crois-moi je ne serais pas là >> dis-je en souriant légèrement suite à cette touche légère d’humour et je souris grandement en l’entendant me dire “Un pas après l’autre”. Entendre qu’il accepte me fait un bien fou d’autant plus que lui connaît déjà tout dans le monde de l’amour… Puisqu’il a déjà tout découvert avec Nina.

Le sourire que la phrase lui vole me fait sourire également et je l’écoute attentivement, il me donne un conseil qui est réellement un super conseil, mais ce n’est pas facile. Je sais qu’il sait que ce n’est pas facile, j’en suis persuadée, il n’est pas stupide loin de là. Je hoche la tête en souriant doucement << Je te le dirais ne t’en fait pas >> dis-je pour le rassurer me demandant subitement, si je dois lui parler maintenant de mon besoin du contrôle ou si je dois attendre… En tant normal personne ne me touche personne sauf Niklaus qui avec le temps a eu le droit disons dans un sens qu’il m’a appris et cela mine de rien a mis pas mal de temps… L’idée que Soren se lasse d’attendre me traverse, mais je la chasse en disant << Je pense, trop, je suis comme ça… Mais je vais essayer de me laisser aller >> je souris doucement avant de répondre au baiser qu’il vient de débuter en posant ses lippes contre les miennes. Je crois que jamais je ne pourrais me lasser de la douceur de ses lèvres, le baiser est délicat, tendre et je ressens parfaitement qu’il ne veut pas me faire de mal ni même me mettre la pression, chose que j’apprécie. Ma main se pose sur sa joue tandis que je sens sa main glisser dans mon dos une nouvelle fois quand il tire sur mon haut je le laisse faire et quand je sens ses doigts sur ma peau, je me crispe légèrement, mais la délicatesse dont il fait part fini par me détendre et je poursuis le baiser qui est bien plus passionné et intense qu’au départ.

Une fois le baiser terminé, je me colle à lui et je le laisse enrouler ses bras autour de moi, je laisse ma tête sur son épaule et je me tais le temps d’un instant avant de finalement dire dans un murmure << Je suis ce qu’on appelle une dominante >> le murmure quitte mes lèvres comme pour avouer une erreur, une faute qu’on n’ose pas avouer par peur de tout perdre ou de se faire gronder. J’ignore totalement sa réaction et bien que le terme de dominante ne soit pas totalement juste face à ce que je suis, je reste cela dit une dominante du contrôle quand il s’agit de sexe.

J’arrive à comprendre ce qu’elle ressent, du moins je fais tout mon possible pour la comprendre parce qu’au fond, je n’ai pas vécu le quart de ce qu’elle a vécu et quand elle demande d’aller doucement, je ne peux pas faire autrement que de dire oui, pour moi c’est en fait la logique des choses. Je ne peux concevoir de lui refuser cela et d’aller trop vite et puis au fond, je n’ai pas envie d’aller vite dans tout ça si c’est pour gâcher notre histoire à venir, enfin si vraiment elle le souhaite. Ce moment que nous partageons est plus que précieux à mes yeux et j’espère que tout ce que j’ai prévu pour la suite sera parfait et qu’elle pourra profiter de ce moment sans repenser au passé. Je souris tout en continuant de lui caresser le dos alors qu’elle dit qu’elle sait que je ne suis pas eux, cela me réconforte dans un sens mais je sais aussi que tout ne sera pas simple pour elle, elle l’a bien dit auparavant. Cependant, il reste un détail qu’il faudra que je remette sur le tapis mais pas maintenant, pas ce soir et ce sujet c’est Nina. Je veux qu’elle arrête de toujours se rabaisser par rapport à elle, de se comparer à elle et surtout d’imaginer qu’elle prend sa place. Je veux absolument qu’elle oublie ça et qu’elle vive ce qu’elle a à vivre…

“Je confirme, tu réfléchis trop mais ça viendra, j’en suis persuadé’ je l’embrasse alors que mes mains glissent sous son haut, doucement mes doigts glissent le long de sa colonne vertébrale, je prends le temps alors que je la sens l’espace d’un instant se raidir un peu, je m’arrête puis je reprends alors qu’elle finit par se détendre doucement. Le baiser se fait plus passionné, nos langues s’entrechoquent et prennent de plus en plus d’ampleur dans ce baiser devenu beaucoup plus torride. Mes bras viennent à l'enrouler pour la serrer contre moi doucement, ma respiration est plus calme et pourtant mon coeur bat à la chamade. Quand elle prend la parole, je fronce les yeux, je cherche à comprendre l’espace d’un moment ce qu’elle vient de dire mais très vite j’assimile cela et je comprends ce qu’elle veut dire. Je suis, dans un sens, surpris mais dans un autre sens, je comprends aussi, elle veut le contrôle de ce qu’il se passe mais je me demande quand même si ce n’est que pour une chose ou pour tout même dans la vie de tous les jours.

"C'est-à-dire ? enfin je comprends le terme mais tu es comme ça tout le temps ou simplement quand ça concerne le sexe ?” Je caresse doucement ses cheveux attendant sa réponse, je ne sais pas quoi penser sur le coup mais après cela fait partie d’elle. Cependant il est sûr que cela risque de faire certaines étincelles mais on n’y est pas encore. Je glisse mes mains sur ses joues pour venir l’embrasser avant de plonger mon regard dans le sien “Montre-moi” Je veux qu’elle me fasse voir cela mais une fois de plus elle est en droit de refuser si cela va trop vite pour elle, elle est en droit de dire stop et que chacun se tourne de son côté afin de passer une bonne nuit avant la suite demain.

Savoir qu’elle a subi tout ça me met hors de moi mais je sais qu’aujourd’hui, je ne peux pas faire grand chose, je ne peux qu’être là pour la soutenir comme je l’ai fait depuis un an. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qu’aurait pu être sa vie si tout ça n’était pas. Maintenant, ce n’est pas en s'apitoyant sur son sort qu’elle va s’en sortir, c'est plus que sûr. Doucement mes gestes se font tendres, mes lèvres réclament les siennes, cependant ce qu’elle vient de m’avouer tourne en boucle dans ma tête, je ne comprends pas le sens de tout ça mais je ne demande qu’à le comprendre. Étrangement, chaque fois que j’essaie de trouver une réponse, la même chose me vient en tête : ‘montre-moi’ mais je profite de ce moment pour l’instant, je l’embrasse, nos langues s’entremèlent encore et encore avant de la serrer un peu plus dans mes bras et la question sort pour comprendre que c’est tout au niveau sexe qu’elle est comme ça. Je ne sais pas si c’est pour moi, je n’ai jamais connu ça mais je sais aussi que ce n’est pas ce qui va changer mes sentiments pour elle.

J’aime cette femme, je l’aime comme elle est et je pense que l’on peut apprendre ensemble. Alors que mes mains glissent sur ses joues, mon regard plonge dans le sien et je lui demande de me montrer, cette fois-ci, j’ai besoin de savoir, j’ai besoin de voir. Si cela fait partie d’elle, je veux absolument connaître cela. Je sais que ce n’est pas anodin, rien ne l’est, rien ne le sera mais je veux savoir et j’en suis sûr. “Oui j’en suis sûr, si cela fait partie de toi, je veux le découvrir” Est-ce que je vais aimer ? je n’en sais rien étant donné que cela sera nouveau pour moi mais je préfère dans un sens le découvrir avec elle qu’avec une personne totalement étrangère. La façon dont elle a à se mordiller la lèvre me fait sourire, mon regard reste sur elle lui faisant comprendre que oui, je suis sûr de tout ça. Mon coeur s’emballe alors que ses lèvres effleurent les miennes “Je te le promets”

Mes mains restent sur ses cuisses, mon regard sur elle, je suis là face à elle et je ne compte pas fuir, je la veux. Bordel si elle savait que peu importe qui elle est, ce qu’elle aime, ce qu’elle déteste, c’est elle que je veux. Bon elle le sait mais pas que rien ne m’empêchera de l’aimer mais ça on aura le temps d’en parler le jour où elle sera réellement prête pas maintenant. “Montre-moi tout de toi Isa et pas seulement ce que tu as voulu me montrer jusqu’à aujourd’hui.” Mes mains caressent doucement sa peau, c’est à elle maintenant si elle le souhaite mais elle peut comme toujours arrêter de suite là. Jamais je ne l’obligerai de faire ce qu’elle n’a pas envie. Et puis je ne sais pas comment elle fonctionne alors je ne peux qu’attendre alors que mes lèvres glissent sur les siennes.

Je ne vais pas mentir, j’ai fait plus d’un rêve érotique où l’acteur principal du film était Soren et bien entendu j’étais l’actrice principale, je pense que j’ai rêvé de scène dont je n’ai jamais eu l’expérience… Je pense même pouvoir dire que j’ai rêvé d’un tas de situations parfaitement différentes, mais dans aucun de mes rêves la cinématographique n’était comme celle que je suis en train de vivre. Pour être plus précise, jamais je n’aurais pensé que je me retrouverais dans ce genre de situation avec lui et encore moins que notre “Première” serait une espèce de cours dont je serais l’instit… Plus que surprise par sa demande puisqu’elle me prend de court je pense qu’il a parfaitement pu le constater par lui-même via les traits de mon visage qui ont probablement été ouverts comme un livre. Je me permets un petit temps de réflexion avant de finalement accepter sa requête puisqu’il est en droit de savoir, en droit de comprendre et surtout en droit de faire marche arrière… Malgré le fait que je sois entièrement consciente qu’il est en droit de me dire qu’en réalisant les choses je ne suis pas faite pour lui, je me sens obligée de lui demander une promesse. Une promesse qui me rassure, une promesse dont je ne pourrais tenir compte, si réellement il venait à la briser. Savoir également qu’il est certain de ce qu’il veut face à la découverte de celle que je suis derrière la façade de la femme droite que je me suis créée me soulage et me donne réellement la force de me dévoiler un peu plus. Je souris sur ses lèvres avant de venir doucement attraper ses mains qu’il a gentiment posées sur mes cuisses, il est loin de se rendre compte que ce genre de contact je n’arrive en général pas à les supporter… Il est loin de se rendre compte qu’il y a quelques mois peut-être une année et demie personne ne pouvait me toucher puisque cela m’angoissait comme pas possible… Chaque jour est un combat pour moi, chaque jour est un apprentissage. Ses mains dans les miennes puisque je viens de les retirer de mes cuisses, je les embrasse doucement voilà une attention qui ne me ressemble pas. Je viens doucement à lui passer ses mains au-dessus de la tête en me redressant sur lui telle une cavalière et je lui dis d’une voix bien plus stricte qu'à mon ordinaire << Tu ne bouges pas tes mains, tu ne me touches sous aucun prétexte, tu ne m’embrasses pas sauf quand je viens de moi-même >> mon regard est sérieux comme jamais il ne l’a pu l’être, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas et bien souvent c’est à cette étape que certains mecs mettent les voiles << Tu te crois capable de faire ce que je te demande ? >> Peut-être pensait-il me voir sortir un fouet improvisé ou ce genre de connerie, mais si c’est le cas je suppose qu’il doit être déçu puisque clairement ce n’est pas dans cette condition que je suis une dominante… Non, moi ce que je veux ce que j'exige c’est le contrôle, je dois être le commandant de bord, le pilote, le GPS je suis le moteur c’est moi qui dirige, moi qui décide de la cadence en réalité lui tout ce qu’il doit faire c’est être en forme physique pour que l’outil soit efficace ! On pourrait croire que je ne cherche pas le bonheur de l’homme dans cette histoire ni même sa satisfaction, mais ce n’est pas vrai il est vrai qu’au premier abord je semble être égoïste au point de ne penser qu’à moi, mais ce n’est pas le cas bien au contraire à ma façon, à ma manière bien personnel je fais toujours en sorte que l’homme prenne lui également du plaisir ! D’ailleurs, même les hommes qui m’ont testé ne se sont jamais pleins du moment en lui-même, ils n’étaient justes pas en capacité mentale de supporter qu’une femme soit toujours aux commandes. Mon cœur bat comme jamais cela ne lui est arrivé, il dépasse probablement les lois de la physique en ce moment même. Mon regard quant à lui est dans le sien, il cherche en profondeur sa réaction, sa décision, ma posture fait en sorte que mes fesses sont installées sur son entrejambe bien évidemment je me fais légère pour ne pas lui faire mal.

Je ne sais pas ce que je fais sur le coup en lui demandant de me montrer ce qu’elle est réellement lors de ses moments, je ne sais pas si je vais aimer cela, je ne sais rien mais je veux qu’elle me montre tout, je veux qu’elle me fasse découvrir ce monde qui est le sien. Je suis sûr de ça, je ne regrette pas une seconde de lui demander cela et pourtant je garde quand même une petite appréhension qui partira rapidement, je me connais. Mon regard dans le sien, je lui confirme que oui je le veux et que je ne prendrai pas la fuite, il est hors de question que je prenne la fuite. C’est avec elle que je veux être alors je veux voir. Je la laisse prendre mes mains pour les glisser sur ses cuisses alors qu’elle se retrouve sur moi, mon regard reste sur elle alors qu’elle retire mes mains, mon coeur s’accélère un peu plus, ma respiration se fait plus soutenue alors que je ne la quitte pas du regard. En un rien de temps mes mains se retrouvent au-dessus de ma tête, son regard a changé et le ton autoritaire qu’elle emploie me surprend.

Ne pas pouvoir la toucher n’était pas ce que j'imaginais mais je lui ai demandé alors continuons, je veux qu’elle me montre tout et pas qu’une partie. Même si jusqu’à présent je doute de l’être capable, je sais que pour tout voir d’elle, je le ferai, cela fait partie d’elle et je me dois de le respecter. “Je le serai sinon je ne t’aurai pas demandé de me montrer ce côté là de toi” Mon regard reste sur elle alors que mes mains restent au-dessus de ma tête, mon esprit vagabonde l’espace d’un moment sur la suite, il faut dire que quand on parle de domination, il y a des choses assez spéciales de ce que j’ai pu voir dans je ne sais plus quel film à la con où l’amour se résume à une partie de baise et de soumission. Je tourne la tête légèrement avant de reprendre ma place et de venir la regarder une fois de plus.

Je cherche à savoir ce qu’elle va faire, je me demande si cela va me plaire ou non mais en tout cas, je suis persuadé que nous en discuterons soit après soit plus tard parce que c’est simplement la logique de tout ça. “N’ai pas peur de ce que je pourrai penser ou vouloir, je t’ai demandé de me montrer ce côté de toi alors….” Je m’arrête l’espace d’un moment baissant le regard avant de le relever “Alors montre-moi tout” je sais que je me lance dans l’inconnu à ce moment précis mais j’ai ce besoin viscérale de le voir, d’apprendre ça d’elle mais surtout de partager ça avec elle sans arrière pensées. L’amour se doit d’être partagé tout comme le sexe, il se doit d’être découvert par l’un ou l’autre en fonction des choix du partenaire. J’avoue que si ça n’avait pas été elle, je ne serais pas là.

Je n’aurait jamais demandé de me montrer ça surtout si c’était pour un coup d’un soir car au fond jusqu’à aujourd’hui, ce n’était que des coups rapides. Je ne voulais rien de sérieux mais là avec elle… J’aimerai du sérieux, pas juste un moment de plaisir rapide. Les mains toujours au-dessus de ma tête, je pose mes mains sur la tête de lit, maintenant j’étais à elle et rien qu’à elle.