Only you // Logian ♡

Only you ;

feat. @Logan McLeod ☾

Outfit – Les dernières semaines ont été particulièrement mouvementées. Entre l’incident dans la pseudo-maison hantée qui a coûté une cheville foulée à la sexologue et les jours pénibles qui ont suivis où il a fallu faire abstraction de cette incommodation tout en continuant à s’occuper de son neveu et de recevoir ses patients ; autant dire que l’écrivaine n’aspire à rien de plus qu’un peu de tranquillité. Bien heureusement sa jambe ne la fait plus souffrir à présent et ce week-end est placé sous le signe de la détente. Car en effet l’australienne vient de récupérer les clés d’une splendide maison à proximité du Potomac, un fleuve traversant l’Est des États-Unis. À plus d’une heure de route de Washington DC et loin de toute vie citadine, le dépaysement sera suffisant pour reposer son esprit agité. Le point le plus important restant qu’elle ne sera pas tout à fait seule mais accompagnée de sa professeure d’histoire préférée ; l’autre avantage étant qu’elles ont également réussi à se débarrasser des deux gamins. Que tout le monde se rassure, ce n’est que le temps d’un weekend, ces derniers ayant temporairement élu domicile chez l’un de leur petit camarade d’école ; la sexologue plaint les pauvres parents mais en même temps c’est eux qui ont accepté avec enthousiasme alors tant pis pour eux ? Le temps de déposer son neveu devant le palier de la porte de son ami puis de discuter quelques instants avec le père de ce dernier avant que ce soit au tour de Logan et de sa fille de faire leur apparition. L’australienne échange un regard et quelques mots complices avec l’écossaise puis d’un commun-accord, elles prennent la voiture de Gillian pour se rendre à leur destination, laissant le véhicule de Logan sur une place de parking à proximité.

La radio les accompagne durant tout leur trajet, passant sur les ondes les derniers hits du moment dont la sexologue n’a connaissance essentiellement que grâce à son neveu ; mais qu’importe, cela leur fait un bruit de fond pendant que les deux femmes discutent de tout et de rien. L’australienne ne peut retirer le sourire à la fois un peu niais et espiègle qu’elle se trimballe lorsque ses yeux clairs se posent quelques instants sur son homologue avant de se recentrer sur la route ; et elle mentirait si elle disait ne pas être tout aussi excitée qu’un peu stressée par les quelques jours qui vont suivre en compagnie de l’écossaise. Jusqu’ici les deux amies se sont toujours vues dans un but précis, le plus souvent pour les enfants ; l’australienne s’est parfois servie de cette excuse afin de retrouver la professeure de temps à autre et de discuter un peu avec elle. Mais cette fois, ce week-end leur est entièrement dédié et rien ne devrait les déranger. Juste elle et moi.

Elles dépassent finalement Lexington Park après environ une heure et demi de route pour se retrouver devant l’immense pavillon préservé d’élégantes clôtures. La sexologue passe ses doigts dans ses cheveux pour les rabattre derrière les oreilles le temps de réussir à trouver les clés de la demeure dans son sac. Elle finit par mettre la main dessus et actionne l’un des boutons sur la télécommande du portail qui s’ouvre, laissant ainsi tout le loisir aux deux femmes d’admirer l’endroit où elles passeront leurs prochaines heures ensemble. Un juron rattrapé de justesse s’échappe d’entre ses lèvres lorsque ses yeux se posent sur l’immense demeure. « C’est encore plus grand que ce à quoi je m’attendais. » Ses yeux sont légèrement écarquillés lorsqu’ils croisent ceux de l’écossaise puis elle enclenche le frein à main pour faire avancer la voiture sur le chemin de dalles, jusqu’à la garer à proximité de la maison. À peine met-elle un pied dehors que l’australienne est accueillie par un adorable animal à quatre pattes qui lui saute entre les jambes et manque presque de lui faire perdre l’équilibre « Oi le chien, tu dois être Milo ! Oula doucement, voilà, gentil toutou. » Elle lui offre quelques caresses avant que le Dogue du Tibet ne vienne saluer l'Écossaise à son tour. L’écrivaine referme ensuite sa portière pour se diriger vers le coffre, sortant leurs affaires et les portant à bout de bras. Elle tend l'un des sacs à sa propriétaire avant de se rapprocher de la porte d’entrée. Celle-ci s’ouvre sur un immense hall tout fait de pierre et de bois massif. Cette fois c’est un sifflement qui sort de la bouche de l’australienne, son bagage qu’elle pose au sol tout en scrutant partout autour d’elle. « Eh bien, j’espère qu’un jour moi aussi je réussirai à gagner autant d’argent avec mes livres pour pouvoir m’offrir une maison pareille. » Dit-elle sur le ton de l’humour, l’ami à qui appartient cette maison étant lui-même un écrivain et scénariste à succès que la sexologue a rencontré lors d’un événement littéraire il y a quelques années et avec qui elle a beaucoup sympathisé au fil du temps. Elle s’approche d’un meuble où se trouve une note du propriétaire des lieux, expliquant en détail où se trouve chaque pièce avec un plan détaillé. « Sept chambres, dix salles de bains, une piscine, un terrain de tennis, un immense jardin, des salles de home cinéma et de musculation… On va avoir de quoi faire ! Edmond aurait dû nous fournir une boussole avec le plan histoire qu’on ne se perde pas. » Ajoute-t-elle toujours avec sarcasme, totalement dépassée par l’idée de réussir à posséder une maison aussi grande. Elle finit par revenir vers son amie, lui adressant un sourire un peu malicieux. « Alors, l’endroit vous plaît-il Madame McLeod ? »