I think i need help | Poppilian

I think i need help

Une soirée à boire. Une de plus, puisqu'il les enchaine. Peut-être même que sa capacité à tenir l'alcool s'est améliorée depuis un mois. Il abuse. Il le sait. Et visiblement il s'en fout. Au moins il à éviter d'être trop irresponsable, il n'a jamais pris le volant trop déchiré, il a appelé. Pas un autre accident dans la famille, pas question. Il s'est aussi battu quelques fois, dont une fois dans un combat illégal juste pour se défouler. Mais une autre pour défendre une femme donc ça va, il n'a pas fait que de la merde à bien y réfléchir. N'empêche qu'il n'est pas évident à gérer ces derniers temps. Un boulet aux chevilles de Kai qui ne cesse de s'inquiéter pour lui et qui donne de sa personne comme jamais pour lui alors qu'il n'ai clairement qu'un poids lourd inutile en ce moment. S'il fait bonne figure devant les filles il est encore bien loin de s'en être remis de cette tragédies. Lui, le petit dernier de la fratrie, celui à qui sont père à dit qu'il était l'homme de la maison à présent, juste avant de crever. L'homme de la maison qui vient de laisser partir sa sœur sans rien pouvoir y faire. Ca le bouffe tout ça. Si soudain. Contrairement à avec son père il n'a pas eu l'occasion de lui dire au revoir. La dernière chose qu'il lui a dit c'était par sms. Un sms des plus banals qu'il connait par coeur pour avoir relus leur dernière conversation une tonnes de fois depuis sa.. Putain. Depuis sa mort. La dernière fois qu'il lui a causé il lui a demandé combien de temps ça prenait au four pour être préchauffé. Pathétique... Il a enchainé quelques verres. Pas encore bourré. Ou peut-être bien que si en fait. Mais pas assez. Pas encore assez pour noyer ses souvenirs et arrêter de penser à tout ça. Pas encore assez pour ne pas capter que le regard du mec plus loin est le même que celui d'un loup devant un steak. Et il s'en bat les couilles puisque vers lui il se dirige. Ca lui va d'être un steak. Ca devrait bien lui changer les idées. Les fois précédentes ça avait fonctionné après tout, même si ça n'était que le temps de baiser. Et puis, c'est une manière plus seine de se défouler que de se battre apparemment. Il l'a laissé conduire, n'écoutant que d'une oreille ce qu'il disait et tentant de repérer le quartier vu qu'il devra rentrer à pieds, une fois de plus. Une fois arrivé à son appart il le plaque contre la porte à peine fermée pour l'embrasser. Tout se passe bien, en tout cas c'est ce qu'il pense et il commence déjà à se déshabiller quand l'autre dont il ignore encore le nom, dont il se fout de savoir le nom plutôt, s'éloigne "Tu veux un verre ?" confus et fronce légèrement les sourcils "Heu ouais, why not" puisqu'il est déjà au bas de ses chevilles il finit de se débarrasser de son pantalon et vient prendre le verre que l'autre lui tend. C'est cul sec qu'il se l'enfile, provoquant le rire de son amant du soir "Et ben t'as pas de temps à perdre toi" le sourire du roux étire ses lèvres et il vient se caler derrière le brun, glissant ses mains sur ses hanches, bien sûr qu'il est impatient. Mais le brun se tourne vers lui pour reprendre la parole "Et si tu me parlais un peu de toi avant ?" il hausse les sourcils. Lui parler de lui ? "J'comprend pas, j'croyais que tu voulais baiser ?" à moins qu'il cherche à préparer des cours sur l'anatomie masculine c'était bien pour ça qu'il le déshabillait du regard non ? "Ben oui mais on est pas des sauvages on peut faire connaissance aussi non ?" et il soupire. Et merde. "J'peux te présenter ma bite si tu veux mais moi j'suis pas la pour te raconter ma vie" de merde. Oui bon d'accord sur ce coup la il est complètement con. L'alcool ou autre chose, il réagit comme un ptit con de première. Il en est conscient en plus mais c'est bien le dernier de ses problèmes sur le moment. Probablement pour ça que ça part en couilles et qu'ils en viennent à hausser le ton. Parce qu'il n'écoute pas. Hermétique à tout ce qu'on peut lui dire. Gardant son idée en tête, soit oui soit non mais qu'on le fasse pas chier, il n'a pas la tête à ça. Voilà pourquoi il se retrouve poussé en dehors de l'appart et la porte claquée au nez. "Mes fringues putain !!" à plusieurs reprise il frappe contre la porte "Oh !!" mais il se fout de sa gueule c'est pas vrai. Pas moyen d'ouvrir il a fermé à clé, la poignée tourne dans le vide. La seule solution est d'essayer de défoncer cette porte et vu comme elle est mastoc elle ne cèdera jamais. Bon okay non. Respire. C'est pas la seule solution. Même si l'idée de retourner dehors dans le froid de l'hiver en boxer ça le branche pas vraiment y'a peut-être une autre solution. Ils sont à Adams Morgan, il connait quelqu'un qui habite pas loin du tout. La meilleure en fait. Maintenant qu'il pense à elle elle lui apparait presque comme le messie à cet instant. Gigi le laissera pas tomber, et même si ça l'agace de devoir être un boulet pour une personne de plus il se dit que c'est toujours mieux que de s'exploser l'épaule contre la porte. Et puis, elle a toujours été d'une grande aide pour lui. Il a peut-être bien des problèmes sexuels et de relation vu la façon dont il vient d'agir mais pas seulement. Peut-être... Peut-être qu'elle pourra l'aider elle. Différemment. Parce qu'on l'aide déjà mais elle est plus connaisseuse sur certains sujets. "Putain de merde !" ça caille ! Vraiment ! Pieds nus il avance sur le bord de la route qui, heureusement n'est pas enneigée. En quelques minutes il arrive devant la porte de celle qui a un peu toujours été une Marraine la bonne fée pour lui et frappe. Frigorifié il attend, tente de se réchauffer en frottant ses bras.

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feat. @Popeye A. Sörvik ☾

Outfit – Silence entre les murs de la demeure ; seuls les crépitements du feu de cheminée à l’agonie se font entendre et tamisent le rez-de-chaussée d’une douce lumière chaude. Il est tard, le jeune garçon dort depuis longtemps tandis que sa tante a du mal à rejoindre les bras de Morphée. Son corps peine à trouver une position confortable dans ce lit bien trop grand pour une seule personne ; alors elle tourne et se retourne entre ses draps, soupire et râle avant de s’allonger sur les dos à fixer le plafond, ses bras par dessus la couette et ses cheveux roux éparpillés sur les oreillers. Depuis sa fenêtre, les lampadaires extérieurs et le vent qui souffle dans les branches des arbres reflètent des ombres inquiétantes sur les murs ; son imagination trop fertile nourrit cette idée de silhouettes horrifiques qui se dessinent partout autour d’elle, l’oppressant et cherchant à l’atteindre.

Elle finit par se ressaisir et ferme les yeux, se mettant à penser à des choses agréables, tentant de trouver le sommeil, même si ce dernier se fait pour l’instant désirer. Au bout d’un certain temps, elle finit par se lever d’un bond pour fermer les rideaux, plongeant la pièce dans le noir le plus complet. Elle retourne ensuite s’assoir sur le lit, cherchant à tâtons le tiroir de sa petite table de chevet ; l’une de ses mains finit par attraper un objet à l’intérieur, qu’elle reconnait à son toucher lisse et agréable. Peut-être que celui-ci l’aidera à au moins se détendre. Son corps retrouve la chaleur de sa grosse couverture tandis que ses doigts enclenchent avec habilité le petit bouton du bibelot qui se met alors à vibrer. Fermant à nouveau ses yeux clairs, des vagues d’excitation la prennent rapidement, s’écrasant dans son bas ventre tandis que ses pensées divaguent à d’attrayantes images se formant dans son esprit. Ses lèvres coincées entre ses dents pour étouffer ses petits gémissements alors que le visage de Logan lui apparait maintenant clairement et qu’elle ne se résout pas à l’y enlever ; bien au contraire, elle se laisse aller à ce fantasme séduisant qui l’amène un peu plus sur le bord.

Ce n’est qu’un instant plus tard que des coups se font entendre au rez-de-chaussée. Elle pense rêver la première fois, soupçonnant les volets de claquer à cause des rafales. Son ouïe discerne pourtant très clairement la deuxième série de coups, ressemblant à présent d’avantage à quelqu’un frappant à la porte d’entrée. L’esprit encore à moitié enivré, il lui est difficile de rassembler ses pensées correctement. Les bruits se répètent et cela décide la sexologue à allumer la lumière. Elle fait cesser les vibrations de son jouet et fronce les sourcils ; qui peut bien venir la déranger à cette heure ? Frustrée, elle se lève donc, enfilant son kimono en soie, dissimulant ainsi sa nuisette en dentelle et rejoint le rez-de-chaussée. Elle croit rêver lorsqu’elle distingue une silhouette nue à la fenêtre de sa maison, espérant qu’il ne s’agisse encore une fois que de son imagination et pas d’un détraqué ou d’un drogué.

Elle déverrouille la porte et l’ouvre, d’abord doucement, puis précipitamment lorsqu’elle reconnait le visage penaud sur le pallier. « Popeye ? Jésus-Christ, qu’est-ce que… » Commence-t-elle à dire, consternée. Elle le regarde de bas en haut et non, elle n’avait pas rêvé quelques instants auparavant. « Pourquoi es-tu nu et dehors au beau milieu de la nuit ?? » Elle le tire par le bras pour le faire rentrer, d’un geste rapide mais non pas moins maternel. Refermant la porte dont une dernière bourrasque de vent vient s’engouffrer dans leur dos, ses pas la conduisent rapidement jusqu’au canapé pour attraper un gros plaid en laine qu’elle se dépêche de déposer sur les épaules du jeune homme ; ses lèvres sont bleutées et sa peau est glacée sous ses doigts. « C’est pas vrai, tu es congelé… Mais qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête au juste ? » Dit-elle d’un ton inquiet et agacé, ses yeux trahissant son inquiétude grandissante.

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@Gillian Bright

Elle répond pas. Personne n'ouvre. Et si elle n'était pas là ? Putain ça caille. Il crève de froid. Il frappe encore. S'il croyait en dieu il prierait sûrement mais ne pouvant pas compter dessus il se contente de frapper encore. Peut-être trop impatient mais il a l'impression que sa peau blanchis encore plus qu'elle ne l'est déjà et honnêtement, il ne pensait pas ça possible. Peut-être qu'il devrait commencer à envisager un plan de secours s'il ne veut pas finir givré. Enfin... dans un sens il l'est peut-être déjà ce soir. Mais la porte s'ouvre enfin sur sa rousse bonne fée et il lâche un soupire de soulagement. En voyant sa tenue il imagine qu'il l'a réveillé, ce qui explique le temps qu'elle a mis. Ben oui forcément, il a pas fait gaffe à l'heure mais il est probablement assez tard. « Popeye ? Jésus-Christ, qu’est-ce que… » ouais, ça doit surprendre, ça il veut bien lui accorder. "J'ai pas le même slip pourris" que Jésus. Même s'ils sont effectivement tout les deux de même tenue. Tentative d'humour pour qu'elle évite de trop s'inquiéter mais il n'est pas certain de son efficacité. « Pourquoi es-tu nu et dehors au beau milieu de la nuit ?? » heuu, il peut lui répondre au chaud ? Non parce que longue histoire. Mais elle le tire déjà à l'intérieur. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire il se retrouve avec un plaid sur les épaules et finis de se recouvrir le corps. Corps grelottant encore un peu le temps de se réchauffer « C’est pas vrai, tu es congelé… Mais qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête au juste ? » un léger rire lui échappe, pourtant elle est sérieuse il peut le voir à son regard. "J'me suis pas vraiment dit que ça pouvait être chouette de sortir en boxer si tu veux tout savoir" il en a des drôles d'idée on ne va pas se mentir, surtout quand il a bu c'est vrai mais celle la, nop. "Heum... J'ai.." il se gratte la tête, un peu honteux en fin de compte parce que maintenant qu'il doit lui dire ce qu'il s'est passé il s'en rend compte qu'il est celui qu'a peut-être abusé dans cette situation. "J'étais avec un mec dans un immeuble pas loin et j'ai peut-être un peu fait de la merde. En tout cas assez pour qu'il me foute à la porte sans me laisser le temps de me rhabiller" Trop habitué aux coups d'un soir dernièrement il en a un peu oublié que tout le monde n'était pas forcément dans la même optique que lui. Il aurait du s'inquiéter de savoir s'il voulait juste tirer son coup ou non avant de le suivre. Il l'a contourne pour aller s'asseoir sur le canapé, de côté pour pouvoir la regarder par dessus le dossier "Désolé de t'avoir extirpé de ton lit au fait" en plus d'avoir débarqué sans prévenir. Il se passe une main sur le visage et commence à se détendre enfin. "Je fais que de la merde de toute façon en ce moment" et c'est peu de le dire. Il a même probablement encore quelques restes de bleus à quelques endroits sur le corps. "Et avec tout le monde" même quand il essaye de faire bien, comme avec Soraya, il fait de la merde. Il le sait très bien qu'elle aurait préféré qu'il ne l'accompagne pas à son premier jour de travail, qu'il en faisait trop et que c'était un peu la honte pour elle. Mais jusque la avec les inconnus ça passait encore a peu prêt. Jusqu'à aujourd'hui en tout cas. Tout dérape. Tout fout le camp.

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feat. @Popeye A. Sörvik ☾

Outfit – Déjà bien loin du confort de son lit et des rêveries attrayantes, balayés à mille kilomètres tandis que celui qu’elle considère comme son protégé, la mine déconfite et nu comme un ver s’est présenté sur le pallier de sa porte. Son premier réflexe est bien évidemment celui de se questionner avant de prendre conscience du froid de cette nuit glaciale ; elle le traîne donc à l’intérieur de la maison, faisant fi de sa blague à propos de Jésus-Christ et lui pose sur les épaules de quoi se couvrir un tant soit peu.

La fraîcheur de la peau du garçon, tuméfiée par endroit sous ses doigts la fait frissonner et elle frotte avec vigueur ses bras pour tenter de le réchauffer plus rapidement ; de son côté, le jeune homme lui offre un début d’explication tant attendue. « J'étais avec un mec dans un immeuble pas loin et j'ai peut-être un peu fait de la merde. En tout cas assez pour qu'il me foute à la porte sans me laisser le temps de me rhabiller. » La sexologue fronce les sourcils, prenant un air beaucoup plus sérieux, voir presque sévère, acquiescent à la négative de telle manière de montrer sa désapprobation. Elle déteste savoir que Popeye puisse se retrouver dans des histoires semblables. Ce n’est pas son fils mais l’affection qui lui est portée est tout comme ; leurs premiers échanges remontent à il y a plusieurs années déjà, à une époque où le jeune homme ne savait pas comment appréhender sa sexualité. De toute évidence, ses conseils ont été porteurs de grandes améliorations ; peut-être un peu trop même, non ? Le but n’a jamais été qu’il se retrouve dans de pareils pétrins. Qui sait ce qu’il serait advenu de lui si elle n’avait jamais ouvert la porte ? Serait-il mort de froid dehors là, dans toute sa solitude ? Elle ne préfère même pas y songer une seconde de plus.

Pour seule réponse, ses bras se croisent, trahissant sa contrariété passagère. « God sake, c’est totalement inconscient. » Dit-elle d’un ton sec, levant les yeux au ciel et ne précisant pas si elle parle de son protégé ou de l’homme qui l’a mis à la porte un moment plus tôt. Puis ses yeux suivent la silhouette chétive du jeune homme s’écrouler sur le canapé un peu plus loin, tandis que ses pas emboitent la même direction. Le garçon s’excuse de l’avoir extirpé de son lit, ses yeux se perdant quelque peu dans le vide. La femme plus âgée s’approche de la cheminée, se baissant pour attiser et raviver le feu, rajoutant quelques bûches pour chauffer la grande pièce. « Ne t’en fais pas, je n’arrivais pas à dormir de toute façon. » Sa voix est toujours un peu dure, surtout car l’inquiétude de savoir qu’il n’est peut-être pas toujours en sécurité la démange à présent. « Je fais que de la merde de toute façon en ce moment… » Continue-t-il à dire, l’air pantois, appuyant davantage ses propos en affirmant « faire de la merde » avec tout le monde. « Popeye… » Sa voix est plus calme et s’est radoucit, la culpabilité d’avoir été un peu trop dure l’emportant sur sa colère étouffée.

La sexologue se relève pour s’assoir à côté juste à côté de lui et poser ses doigts sur son menton, tournant délicatement sa tête pour qu’il la regarde dans les yeux. « Je t’interdis de te rabaisser de la sorte. » Elle lui sourit avec compassion tout en reprenant la parole. « J’admet que ce soir n’est clairement pas ton moment de gloire… » Ses yeux tombent sur les bleus mal dissimulés sur son corps. « Et je ne préfère pas savoir d’où sortent ces contusions. Mais tu sais parfois, je repense à cet adolescent maladroit, m’envoyant un mail pour l’aider à comprendre ce qui ne va pas chez lui. Quand je te regarde aujourd’hui… je vois bien que tu es perdu, mais en jetant un oeil en arrière, tu as parcouru tellement de chemin. Ne te laisse pas abattre. » Son visage s’attendrit et elle passe une main dans sa tignasse rousse. « Bon, que dirais-tu d'un chocolat chaud ? » Demande-t-elle ensuite, histoire de laisser retomber la pression et l'émotion et de détendre un peu l’atmosphère, bien qu’ils n’en aient pas fini avec toutes ces histoires.

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@Gillian Bright

Il sait qu'il aura sûrement à donner plus d'explications mais au moins elle a un semblant de réponse sur le pourquoi il frappe à sa porte vêtu d'un simple boxer en plein milieu de la nuit et de l'hiver. Il voit bien, à se froncement de sourcils qu'il reconnait parfaitement, qu'elle n'est pas très fier qu'il se soit mis dans une telle situation. Après qu'elle se rassure il n'a pas non plus dépasser les bornes du consentement ou quoi que ce soit du genre. Il a juste.. été lourd et très indélicat ? Rien de vraiment surprenant depuis quelques temps en réalité. Ceci dit même si elle ne semble pas approuver ses potentiels actes elle prend tout de même soin de le réchauffer en lui frottant les bras à travers le plaid. Elle est vraiment adorable. Il a de la chance de l'avoir, comme chaque personne autour de lui en réalité, il en est conscient. Elle a cette attitude un peu maman protectrice avec lui. Cette attitude qu'elle a eu rapidement avec lui d'ailleurs. Peut-être parce qu'il s'est confié à elle un peu comme à une maman au lieu d'en parler directement à sa mère. Mais il voulait des conseils extérieurs, ne voulant pas parler de ça sans en être certain. Il a bien fait. Même s'il adore sa mère elle est loin d'en connaitre autant sur le sujet que Gigi. Il aurait regretté de ne pas l'avoir dans sa vie. « God sake, c’est totalement inconscient. » foutre quelqu'un dehors à oilp avec cette température ? Ouais c'est le moins qu'on puisse dire. Faudra qu'il retourne chercher ses affaires d'ailleurs, pas question qu'il reparte sans. En plus doit y avoir son portable dans son jean. Donc encore plus hors de question. A présent posé dans le canapé il l'a suit du regard jusqu'à la cheminée qu'elle se décidé à raviver. « Ne t’en fais pas, je n’arrivais pas à dormir de toute façon. » ah bon ? Elle dormait pas ? Mais il est quelle heure au juste ? "Comment ça se fait ?" question un peu stupide mais ça l'intrigue. Et si elle allait pas bien elle non plus ? Et qu'il venait en rajouter une couche avec ses malheurs personnels ? Il ne veut pas foutre la merde avec elle aussi. « Popeye… » ouais c'est son nom. Celui de l'homme qu'il voudrait mettre sur pause avant qu'il n'explose. Parce qu'il a l'impression de s'auto-détruire et ceux autour de lui avec, parce que ça les affecte. Il ne s'en rendait pas particulièrement compte au début. Pensait que ce qu'il faisait n'avait de conséquence que sur lui mai de toute évidence ça n'est pas le cas. Assise à côté de lui elle lui relève doucement le menton et il la regarde à nouveau. Les yeux épuisé par lui même « Je t’interdis de te rabaisser de la sorte. » un petit souffle ironique s'échappe de son nez. Et quand c'est juste la réalité ? Est ce réellement se rabaisser que d'énoncer un simple fait ? « J’admet que ce soir n’est clairement pas ton moment de gloire… » elle parvient tout de même à lui arracher un petit sourire d'amusement. Non, c'est clair. « Et je ne préfère pas savoir d’où sortent ces contusions. Mais tu sais parfois, je repense à cet adolescent maladroit, m’envoyant un mail pour l’aider à comprendre ce qui ne va pas chez lui. Quand je te regarde aujourd’hui… je vois bien que tu es perdu, mais en jetant un oeil en arrière, tu as parcouru tellement de chemin. Ne te laisse pas abattre. » elle a toujours les mots, pour adoucir la situation. Elle les a toujours eu. Il lui est reconnaissant pour ça, vraiment. "Si ça peut te rassurer ses bleus c'est pas avec le mec ce soir que je me les suis fait, à vrai dire ça n'a même rien de sexuel" non c'est pas son tripe de se faire frapper pendant le sexe. Il préfère dissocier les deux. Enfin, pas sûr que ça la rassure énormément en réalité... « Bon, que dirais-tu d'un chocolat chaud ? » ses lèvres s'étirent à nouveau "Si j'ai pas droit à de l'alcool alors ça me dit bien" après tout, c'est bon le chocolat chaud. Ca n'a pas réellement d'effet comme peut en avoir l'alcool, ce qui aurait pu l'aider, mais l'intention est délicate alors ça lui ira. Son regard repars dans le vide en repensant à ses mots. A tout ce qu'il a parcouru comme chemin depuis la première fois où ils se sont parlés. "Et dis moi... Comment on est censé ne pas revenir en arrière quand.. les piliers qui t'ont construits s'écroulent les uns après les autres ?" son père, son meilleur ami, maintenant sa grande sœur. Chacun de ses modèles disparaissent les uns après les autres. A quoi est-il censé se raccrocher ? Comme s'il redevenait un petit garçon qui chercher à trop agir comme un adulte mais qui n'est plus capable de le gérer. Il fronce les sourcils, l'espace d'un instant il se demande si elle est au courant pour sa sœur d'ailleurs. Il se rappelle avoir voulu lui dire mais il ne se souvient plus de s'il l'a fait ou non. Impossible de vérifier n'ayant pas son portable sur lui.

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feat. @Popeye A. Sörvik ☾

Outfit – Il est assez difficile de répondre quelque chose lorsque le jeune homme demande la raison de son insomnie. Elle ne peut bien évidemment pas lui dire ce qu’elle faisait juste avant qu’il ne frappe à la porte, mais surtout il n’est pas question d’elle ce soir ; ses soucis à elle ne sont pas nouveaux, qu’il s’agisse de sa soeur qui enchaine les désintoxications ou de son neveu en âge de comprendre que l’absence de sa mère n’est pas anodine… Seule Logan semble être un nouvel élément à cette équation déjà bien difficile à résoudre. Mais peut-elle considérer sérieusement que cela soit un problème pour elle actuellement ? Jusqu’ici, la professeure ne lui a amené que joie et réconfort ; seul le comportement de Gillian et la façon dont elle se protège de ses propres sentiments est ennuyeux. Quoi qu’il en soit, la sexologue se refuse à la confession et hausse simplement des épaules, faisant mine de ne pas être en mesure de mettre des mots sur qui pourrait la tracasser. Les prochaines minutes sont consacrées à Popeye et à tenter de lui remonter le moral. Ce serait mentir que de dire qu’il a toujours pris les meilleures décisions, car tout le monde fait des erreurs, mais il n’était pas question de le laisser se flageller sans réagir. Popeye est un bon garçon, la femme à ses côtés le sait pertinemment. Lorsqu’il s’explique plus en détails à propos des bleus sur son corps, son interlocutrice ne peut pas s’empêcher de réagir à son tour. « J’espère bien que ce n’est pas lui qui t’a fait ça. Sinon il m’aurait vu débarquer à son domicile dans la minute qui suit pour lui montrer de quel bois je me chauffe. » Même si en réalité, mettre son petit protégé à la porte au beau milieu de la nuit serait un motif suffisant pour lui passer le plus gros savon de sa vie. Au lieu de cela, elle tente d’apaiser les esprits, proposant un chocolat chaud à son invité nocturne. Ce dernier s’empresse de répondre à la positive, un léger sourire à ses lèvres, ce qui rassure la femme plus âgée, le voyant déjà reprendre des couleurs. « Si j'ai pas droit à de l'alcool alors ça me dit bien. » La maîtresse de maison se lève du canapé et hausse un sourcil, un air espiègle dans la lueur de ses yeux. « Qui t’a dit qu’il n’y aurait pas d’alcool dedans ? » Un sourire coquin se dessine sur ses lèvres à son tour. Elle ne s’est jamais considérée comme une mère de substitution pour lui ; peut-être davantage comme la tante cool et débridée, à la limite. Elle pose ses doigts délicatement sur l’une des épaules du jeune homme, appuyant son soutien auprès de lui. « Je vais nous préparer ça. Et je devrais pouvoir trouver de quoi t’habiller ici, tu ne vas pas passer le reste de la nuit comme ça tout de même. » Dit-elle d’une voix calme.

Ses jambes la conduisent à l’étage, jusqu’à sa chambre où elle entreprend de farfouiller ses placards. Dans un tiroir, elle finit par mettre la main sur un ensemble de jogging gris appartenant à son ex-mari et dont elle se sert occasionnellement pour jardiner. La sexologue n’est pas une grande amatrice des vêtements décontractés, elle qui veut toujours avoir l’air élégante et raffinée. Mais ils feront en tout cas parfaitement l’affaire pour Popeye. Elle redescend ensuite au rez-de-chaussée, tendant d’une main les affaires au jeune homme. « Tiens. Le pantalon risque de t’être un peu grand au niveau des hanches, mais la taille devrait être la bonne sinon. » Elle tourne ensuite les talons pour préparer le chocolat chaud en cuisine ; lait chauffé à feu doux dont elle ajoute progressivement le cacao en poudre, mais aussi un peu de vanille, de la crème d’érable et une bonne dose de whisky ; tous les deux en ont besoin, de toute évidence. Une fois les boissons chaudes versées dans deux grands mugs et posées sur un petit plateau, Gillian revient vers son invité pour lui offrir de quoi se requinquer. « Fais attention, c’est brûlant. » Dit-elle, davantage par automatisme d’avoir à gérer un jeune enfant au quotidien que parce qu’elle prend Popeye pour un idiot inconscient. Puis vient la question a un million, mais surtout la question qui sembler le hanter. « Et dis moi... Comment on est censé ne pas revenir en arrière quand.. les piliers qui t'ont construits s'écroulent les uns après les autres ? » Trop abstraits pour être appréhendés, ces mots raisonnent comme un fardeau pour le jeune homme. Trempant ses lèvres dans la mousse de lait de son chocolat chaud, la sexologue observe un instant son interlocuteur tout en fronçant les sourcils avant de se résoudre à répondre, reposant sa tasse sur la petite table basse juste à côté d’eux. Elle prend à nouveau un air grave, ne sachant pas trop à quoi s’attendre il faut l’avouer. « Que veux-tu dire ? Il s’est passé quelque chose récemment ? » La réponse lui fait peur, mais peut-être pourrait-elle expliquer le cercle vicieux d’auto-destruction dans lequel semble se trouver son protégé.

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@Gillian Bright

Pas de réponse. Un simple haussement d'épaules. Probablement juste une perte de sommeil classique alors. C'est vrai que y'a pas forcément toujours besoin d'une raison particulière pour avoir du mal à s'endormir. « J’espère bien que ce n’est pas lui qui t’a fait ça. Sinon il m’aurait vu débarquer à son domicile dans la minute qui suit pour lui montrer de quel bois je me chauffe. » à nouveau elle lui arrache un sourire. Il l'imagine prêt à le défendre contre vents et marées, sans aucun problème. Pas qu'il en ai réellement besoin. De manière générale il se démerde bien tout seul. Mais il aurait été curieux de voir ça bien qu'envoyer quelqu'un d'autre pour le défendre soit pas quelque chose de très valorisant à ses yeux "J'suis sûr que personne n'ose te confronter quand tu hausses le ton" quand il se l'imagine autoritaire il ne peut pas s'empêcher d'imaginer tout le monde fermer sa gueule. Elle a quelque chose en elle qui en impose. Lui même fermerait sa gueule et baisserait les yeux si elle venait à s'énerver contre lui, parce qu'il sait qu'elle ne le ferait pas pour rien. Ca n'est jamais arrivé jusqu'à présent. Bien sûr elle n'approuve pas toujours tout ce qu'elle fait mais de la à s'énerver c'est vrai qu'il n'a encore jamais vu ça. « Qui t’a dit qu’il n’y aurait pas d’alcool dedans ? » tête qu'il relève pour la regarder, à présent debout "Ooow alors je suis encore plus partant !" un mélange des deux franchement ça pouvait être pas mal. En tout cas c'était cool de sa part. A vrai dire il n'était pas certain qu'elle lui offre de l'alcool. Peut-être qu'il ne sent pas trop ce qu'il a pu boire plus tôt, ou peut-être juste qu'elle s'en fout qu'il se bourre la gueule. « Je vais nous préparer ça. Et je devrais pouvoir trouver de quoi t’habiller ici, tu ne vas pas passer le reste de la nuit comme ça tout de même. » il hoche doucement la tête en souriant, tapotant sa main venue s'apposer sur son épaule "C'est cool merci" il n'aurait pas fait le difficile, il aurait pu rester habillé d'un plaid toute la nuit s'il le fallait maintenant qu'il était au chaud. Mais c'est vrai que de toute façon il allait bien finir par repartir il s'il pouvait ne pas être vêtu que de son boxer quand ça arriverait ça l'arrangeait tout de même. Alors qu'elle s'éclipse à l'étage il recale sa tête contre le dossier et perd son regard dans les flammes de la cheminée. Immobile, les pensées qui dévient. Il ne sait pas combien de minutes passent jusqu'à ce qu'il entende ses pas se redescendre les escaliers. « Tiens. Le pantalon risque de t’être un peu grand au niveau des hanches, mais la taille devrait être la bonne sinon. » il tourne la tête à nouveau vers elle pour voir qu'elle a le bras tendu, attendant qu'il lui prenne le jogging "Oh !" il se redresse et passe le bras au dessus du dossier pour la débarrasser "T'inquiète ça sera très bien, merci" un peu large au niveau des hanches c'est pas un problème, surtout s'il est à sa taille. Ca aurait été plus chiant si ça lui était remonté jusqu'aux genoux. Alors qu'elle s'éloigne à nouveau jusqu'à la cuisine il se redresse, laissant le plaid sur le canapé et enfile le jogging avant de reprendre sa place. « Fais attention, c’est brûlant. » les deux mugs sur le petit plateau, le plaid, le feu dans la cheminée et Gigi. Franchement ça serait une soirée cocooning parfaite s'il était pas en train de déprimer "T'es vraiment au p'tit soin pour moi" d'un signe de la tête il l'a remercie, encore. Il va probablement passer sa soirée à ça et à juste titre. Penché en avant le temps d'une seconde il attrape le mug dont même l'anse est chaude et se recale en soufflant un peu dessus. L'arôme du chocolat remonte instantanément à ses narines puis les autres suivent, ça sent bon. « Que veux-tu dire ? Il s’est passé quelque chose récemment ? » Bug. Il se fige. Merde. Alors il ne lui a pas dit... Les mots semblent bloquer dans son thorax. Refusent de s'envoler jusqu'à sa gorge. Trop lourds. Des mots sur ses maux. Il prend une gorgée du chocolat chaud même si ça lui brûle la gorge et les papilles. Ah ! Whisky. Il relève les yeux sur elle mais toujours rien alors il reboit une gorgée puis repose sa tasse de peur de la renverser. "Ouais.." allez. Il faut bien qu'il lui dise. C'est sur son peignoir qu'il pose les yeux, juste pour éviter de la regarder elle. Ca sera peut-être plus facile malgré sa gorge déjà nouée. "C'est ma soeur.. Dahlia" la plus grande. Et sa voix se brise comme son cœur à chaque fois encore. Il tente tellement de se tenir qu'une simple larme déborde de son œil pour tracer un sillon de sa souffrance sur sa joue mouchetée. "Un accident de voiture.. Y'a que.. Y'a que ma nièce qu'a survécu, pas son mari, pas elle..." elle est morte. Il l'a déjà dit. Mais la il n'y arrive pas. Un mois c'est long. Et pourtant si proche. Une éternité qu'il ne l'a pas vu déjà et pourtant c'était hier qu'encore il entendant son rire. Sa plus vieille sœur. Celle qui a construit une vie parfaite. Un époux, une jeune fille, une maison. Elle avait trouvé la clé de son bonheur et tout avait été balayé si facilement. Quelques secondes et tout foutu en l'air. Plus rien. Le néant. Il ne les a jamais bien encaissé les pertes. Ils se connaissaient déjà sept ans plus tôt quand il a perdu son meilleur ami, et ça avait déjà été difficile à l'époque. "Combien est ce que.." il prend une longue inspiration en se passant la main sur le visage, essuyant la marque de cette peine liquide "Combien est ce que je vais devoir encore en laisser partir.. ?"

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Outfit – De nombreux défauts peuvent la caractériser ; sa fierté, sa froideur, son agaçante habitude à vouloir tout contrôler par exemple. Mais quand il s’agit des personnes qu’elle aime et bien qu’elle puisse être étouffante par moment, jamais au grand jamais on ne pourra lui reprocher de ne pas s’occuper d’eux ; son abnégation est à la hauteur de l’amour porté en son sein, c’est-à-dire indéfectible et incommensurable. Sa façon de l’exprimer n’est pas toujours des plus simples ni des plus clairs, mais la sexologue ne laissera jamais tomber un proche, quoi qu’il en coûte et quel que soit l’obstacle à franchir pour leur faire remonter la pente ; quitte à les porter sur ses petites épaules, escalader des montagnes, les gravir jusqu’à arriver au sommet ensemble.

Le jeune homme à présent habillé des vêtements de son ex-mari et chocolat chaud alcoolisé en main semble toujours aussi penaud malgré toutes les attentions qu’elle lui porte. Ses mots trahissent un tourment bien plus grand qu’un simple rendez-vous qui aurait mal tourné, la sexologue le sent au plus profond d’elle ; quelque chose de grave s’est produit. Elle a l’audace de lui poser la question même si la réponse la fait tressaillir d’avance ; elle aurait préféré un hochement négatif de tête, l’entendre juste dire que c’est la fatigue qui le rend aussi pessimiste. Bien évidemment, c’est tout le contraire qui se produit, il lui répond positivement, entendant sa voix se briser. Elle déteste déjà l'instant présent mais ils sont allés trop loin pour reculer maintenant ; il faut qu’elle sache ce qu’il se passe de si grave pour le ramasser dans cet état ce soir. Le nom de Dahlia finit par sortir de la bouche du jeune homme tandis que la femme à ses côtés ne sait tout bonnement pas à quoi s’attendre, craignant le pire tout en espérant encore le mieux. La suite de sa phrase, perdue dans un sanglot mal retenu, s’écrase avec dureté, rendant l’air de la pièce soudainement lourd et irrespirable. « Un accident de voiture.. Y'a que.. Y'a que ma nièce qu'a survécu, pas son mari, pas elle… » Pas besoin d’en dire davantage pour comprendre la portée et l’horreur de ses mots ; l’australienne ne connaissait la jeune femme et son mari qu’au travers des récits de son petit frère. La nouvelle est terrible et les yeux de la sexologue se froissent dans un froncement de sourcil déconcerté, interdit.

Elle lâche à nouveau son chocolat chaud, presque hermétique à l’idée de le renverser sur la table tellement l’inattendue est déconcertant ; les fils du destin sont funestes, aussi faciles à couper qu’à tisser, laissant derrière eux un sillage de misère et de tristesse. « Oh, Popeye… » Dit-elle dans un souffle, s’approchant de son invité en posant ses doigts sur l’une de ses épaules. « Je suis tellement désolée… » Que dire de plus ? Gillian sait bien qu’il n’y a rien à dire, rien à faire ; pas de recettes miracles si ce n’est le temps et la persévérance, pas de formule magique qui permettrait de les faire revenir. Elle ne peut même pas comprendre ce que ça fait de perdre quelqu’un d’aussi proche, même l'imaginer s’avère difficile ; la seule chose qu’elle puisse faire, c’est de l’enlacer, de poser la tête du garçon au creux de son épaule pour lui apporter du réconfort. « Combien est ce que je vais devoir encore en laisser partir.. ? » Ses doigts fins passent entre les mèches rousses du jeune homme dans un mouvement calme et régulier, serrant son emprise sur lui ; comme si en le tenant plus fort, la femme pourrait prendre avec elle un peu de douleur, lui ôter une part de ces fardeaux bien trop lourds à porter pour un garçon de son âge. « Shhh… ne dis pas ça mon grand. » Elle s’éloigne doucement de lui, enfermant ses joues entre ses mains fraiches, sa gorge serrée face à la détresse qu'elle lit dans ses yeux sombres. « Je sais à quel point c’est difficile et injuste ce qu’il t’arrive. Rien de ce que je pourrais dire ne saurait atténuer ta peine. » Une larme menace de s’extirper et finit par rouler sur sa pommette avant qu’elle ne la chasse sans aucune pitié. « C’est pour ça que tu t’infliges ça ? Les contusions sur ta peau et ces hommes qui te mettent à la porte sans une once de considération ? » Mettant le doigt sur un sujet délicat les deux pieds dans le plat, les pièces du puzzle s’emboitent sans grande difficulté finalement ; au milieu de ce chaos, Popeye est en souffrance et c’est la seule chose qu’elle puisse déduire avec certitude.

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C'est pas vraiment son genre de déprimer au roux. Certes, comme pour tout le monde il y a des jours avec et des jours sans mais en général ce sont surtout des jours avec. Même s'il s'est passé des trucs merdiques dans sa journée il reste quelqu'un d'assez joyeux et plaisantin. C'est sa façon d'être. Alors quand, de cette façon, il broie du noir. Quand il n'a pas l'éclat de rire facile, c'est pour une bonne raison. Une putain de bonne raison, à savoir quelque chose de suffisamment dramatique pour réellement lui miner le moral. Au points qu'il n'ai même pas l'envie de faire l'effort de paraître aller bien devant tout le monde. Ca serait pour le coup, beaucoup trop faux. Il essaye d'oublier, de se changer les idées. A l'extrême même. Mais la, devant Gigi, après avoir du s'incruster tête basse parce qu'il s'est fait jeter comme un con, difficile de ne pas y penser. Peut-être bien qu'il n'a pas envie de distraction cette fois ci. Probablement l'effet Gigi. Il sait que s'il vide son sac elle pourra peut-être le comprendre, l'aider, le conseiller. Comme elle l'a toujours fais. Cette épaule sur laquelle il a toujours pu se reposer alors qu'elle ne lui devait rien. Enfin.. La famille c'est normal quoi, on s'épaule tous. Les amis c'est un peu pareil mais elle, la première fois qu'il est venu la voir, ils ne se connaissaient pas. Elle n'était pas obligé de l'aider mais elle l'a fait. Elle n'était pas non plus obligé de l'aider toutes les autres fois mais elle l'a fait et de la s'est tissé ce lien qui, à présent, est très fort entre eux. La bombe est lâchée. Plus de Dahlia. Elle est partie. Il avait beau apprécier son beau frère et être également attristé par sa mort, il ne peut s'empêcher de ne penser qu'à elle à cet instant. C'est sa perte à elle qui lui broie l'organe vital. Le bruit de la tasse de la rousse sur sa table basse fait dériver son regard sur celle ci l'espace d'une seconde, jusqu'à ce qu'il entende à nouveau sa voix « Oh, Popeye… » ouais... Elle sait maintenant. Lui qui pensait qu'elle savait déjà. Ca doit prendre sens dans sa tête « Je suis tellement désolée… » et ses yeux se rabaissent. Lui aussi il l'est. Elle méritait de vivre son bonheur. Pas d'être fauchée si brutalement. Arrachée à la vie sans préavis. Sans s'y attendre. Sans que personne ne puisse s'y préparer. Ca peut arriver tellement vite et tellement n'importe quand. Il en a conscience à présent plus que jamais. Avant ça il ne s'imaginait pas que ça puisse arriver. Malgré les catastrophes qu'il a déjà vécu. Son père était malade, il a pu lui dire au revoir, il savait qu'il allait mourir. Quand à son meilleur ami il n'en savait rien mais ça n'était pas un accident. Il s'était lui même ôté la vie. Il se laisse faire quand elle l'attire à lui. Cale son front contre son épaule, paupières fermées. Quelque part ainsi dans les bras de cette femme qui est un rock il a l'impression d'être protégé. Les mouvements de ses doigts dans ses cheveux, ce léger massage contre son crâne, il ne saurait dire pourquoi mais ça a un effet apaisant. « Shhh… ne dis pas ça mon grand. » et pourtant.. s'il y a bien une chose qu'il a compris c'est qu'il n'est jamais à l'abris que ça recommence. Il redresse la tête et n'a d'autre choix que de la regarder quand elle prend ainsi son visage entre ses mains « Je sais à quel point c’est difficile et injuste ce qu’il t’arrive. Rien de ce que je pourrais dire ne saurait atténuer ta peine. » et ça n'est pas ce qu'il lui demande. Il sait bien qu'il n'y a pas de formule magique tout ça. A parler de ça il a l'impression d'être à nouveau complètement sobre. Comme si boire n'avait servis à rien. Ses sourcils se creusent quand il l'a voit, à son tour, lâcher une larme. C'est lui qu'a fait ça. Il vient de la faire pleurer. Gigi. Mais quel con. Quel con il fait putain. Pourquoi il lui impose comme ça son fardeau ? Il aurait pas dû. Il aurait dû garder ça pour lui. Voilà qu'il s'en veut maintenant. A croire qu'il n'est pas foutu de faire quelque chose correctement en ce moment. Il a emprunter le chemin de traverse et fait tout de travers. « C’est pour ça que tu t’infliges ça ? Les contusions sur ta peau et ces hommes qui te mettent à la porte sans une once de considération ? » est ce qu'il se l'inflige réellement ? Infliger ? Il n'avait pas vu ça comme ça jusque la. Pour lui il ne cherchait pas à se faire du mal. Et pour le coup, qu'on est de la considération pour lui ou non, il n'en a rien à foutre. "Je cherche pas à me punir ou quoi si c'est ta question" il a beau avoir retourner la situation dans tout les sens, ça n'est pas sa faute la mort de sa sœur. Il n'aurait pas pu l'éviter. Elle n'était pas une ivrogne a qui il avait laissé le volant. Elle n'était pas à l'origine de l'accident. Ca n'est pas de sa faute mais ça ne rend pas forcément les choses plus facile que de savoir qu'il ne peut rien faire pour protéger ses proches des malheurs qui peuvent leur arriver. "J'arrête pas d'y penser, je pense qu'à ça. J'en rêve même la nuit ! Enfin.. quand j'arrive à dormir" autrement dit quand il tombe de fatigue en général. Tant qu'il n'est pas à l'épuisement total d'une façon ou d'une autre son cerveau refuse de se mettre au repos. Il ne sait pas comment font ses sœurs et sa nièce. Quand il les voit il a l'impression d'être le seul à en souffrir. Pourtant il sait que ça n'est pas le cas, elles font juste probablement mieux semblant que lui. Et puis.. il ne les voit pas quand elles sont seules. "J'essaye de me distraire, de ne plus y penser d'une manière ou d'une autre. Et oui je me bat aussi, parce que ça me défoule, ça me permet d'évacuer. Comme en baisant. L'autre m'a foutu dehors uniquement parce que je voulais juste baiser et pas taper la causette pendant deux heures, probablement un peu trop Cro-Magnon pour lui.." il ne lui en veut pas réellement de toute façon. Il sait qu'il est difficile à supporter "Et puis je bois aussi... beaucoup, et souvent.." d'ailleurs il reprend sa tasse pour en boire quelques gorgées. "Parfois ça me laisse un peu de répit. Ca me permet de m'amuser un peu au lieu de déprimer." il soupire longuement "Mais je crois que c'est de moins en moins de la connerie joyeuse que ça provoque. Je deviens juste con, comme ce soir" et en plus il a l'impression que ça lui fait moins penser à autre chose qu'avant mais qu'il se contente d'agir comme si. Peut-être que c'est pour ça que ça dérape d'ailleurs. Sans parler du fait qu'il a besoin de plus en plus d'alcool, son seuil de tolérance augmentant. "J'suis en train de m'enfoncer et je sais pas du tout comment sortir de ce foutu trou qui pue" il lui semblait beau et chaud ce trou quand il a sauté dedans. Un simple piège à con. C'est ce qu'il est. Un con.

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Outfit – Les larmes coulent sur ses joues, miroir de la tristesse du jeune homme tenu auprès d’elle ; explicable par le coup de l’émotion, la peine de le voir dans cet état alors qu’il mériterait tellement mieux, tellement d’être heureux. Personne ne peut changer le cours des événements, pourtant la sexologue aimerait avoir ce pouvoir en sa possession. Quand l’a-t-elle vu rire pour la dernière fois ? Son invité a l’air tellement malheureux que son coeur se serre à cette vision. Ce dernier lui dit qu’il ne cherche pas à se punir mais l’australienne ne l’entend pas de la même manière ; son protégé souffre et se fait inconsciemment du mal. Et ce n’est peut-être pas pour se punir soi-même, mais ce n’est certainement pas l'aider que de vivre la vie de cette façon. Elle n’en dit cependant rien sur le moment et le laisse poursuivre sa tirade. « J'arrête pas d'y penser, je pense qu'à ça. J'en rêve même la nuit ! Enfin.. quand j'arrive à dormir. » Cette tragédie le hante, c’est une évidence. Gillian ne peut que le comprendre sur ce point ; lorsque dans le silence de la nuit, on se retrouve confronté à soi-même et aux tourments qui nous incombent, trouver le sommeil en devient bien difficile. C’est par ailleurs la raison pour laquelle elle était encore éveillée avant que le jeune homme ne vienne frapper à sa porte quelques instants auparavant.

Popeye reprend ensuite la parole pour expliquer d’où viennent les bleus qu’il a partout sur le corps, mais aussi la raison pour laquelle il s’est fait jeter par son coup d’un soir. Un tableau loin d’être idyllique en somme. La sexologue ne sait même pas quoi en penser ; à part que le jeune homme enchaîne visiblement les mauvaises décisions ? « Et puis je bois aussi... beaucoup, et souvent.. » Là, l’australienne se sent sotte d’avoir mis une dose conséquente d’alcool dans leur chocolat chaud maintenant qu’elle est mise au courant de cette possible addiction. Ses sourcils se froncent à nouveau, cette fois presque agacé par le comportement du jeune homme et la façon presque délibérée qu’il a de se mettre en danger. Surtout que les raisons pour lesquelles le jeune homme boit de manière quotidienne ne sont certainement pas les bonnes ; s’abreuver d’alcool pour oublier ses tracas est probablement la pire des solutions. « Mais je crois que c'est de moins en moins de la connerie joyeuse que ça provoque. Je deviens juste con, comme ce soir. » Cette fois Gillian lève les yeux au ciel, navrée que le jeune homme ait si peu d’estime pour lui-même. Ce n’est sûrement que la tristesse qui parle mais ça n’en reste pas moins regrettable d’en être à se sentir aussi minable. Elle le laisse terminer de parler, évoquant le fait qu’il s’enfonce petit à petit dans un trou béant sans savoir comment s’en sortir.

Un silence s’installe ensuite, quelques secondes durant lesquelles la sexologue commence tout d’abord par éloigner les deux tasses de chocolat chaud ; quitte à en refaire plus tard peu importe, ce foutoir a assez duré. Totalement hébétée par le récit totalement catastrophique de son invité nocturne, elle se lève du canapé pour attraper son paquet de cigarette, en allume une avant de retourner près du jeune homme. Elle tire une taffe puis s’éclaircit la gorge. « Premièrement, non tu n’es pas un con, Popeye, loin de là. Je croyais pourtant t’avoir dit il y a encore quelques minutes de ne plus te dénigrer. » Sa voix est un peu plus ferme et autoritaire, bien qu’elle ne soit pas en colère pour autant ; elle essaye juste d’analyser au mieux la situation. Elle passe l’une de ses mains sur son front. « Je ne suis pas psychiatre, tout cela est bien au-delà de mon domaine, mais tu as clairement des tendances autodestructrices. J’ai l’impression que tu as beaucoup de pensées négatives, que tu tombes doucement mais sûrement dans une addiction. Tu fais des insomnies, tu cherches à refouler tes émotions, sans parler du fait que tu te fais du mal tout seul, en sabotant tes relations avec les personnes qui cherchent à s’intéresser à toi, comme l’homme de ce soir par exemple, tu as l’air de t’isoler des autres. » Ses mots sont peut-être durs, certainement que le garçon n’était pas venu là pour avoir une analyse psychologique de ton état mental ; bien qu’elle dise cela avec bienveillance, pour l’aider. « Chacun a sa propre façon de réagir face à la mort… La seule chose à ne pas faire, c’est refouler ce que tu ressens. Si tu te sens triste, pleure, si tu te sens en colère, crie, mais ne te réfugie pas derrière toutes ces choses. » Elle pose à nouveau une main sur l’une des joues de son interlocuteur, plongeant son regard clair et plein d’empathie dans ses yeux cernés et perdus. « Tu vaux tellement mieux que ça. »

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@Gillian Bright

Au fur et à mesure qu'il parle il la voit froncer des sourcils. Elle désapprouve sa façon de gérer tout ça il le sait. Comment lui en vouloir ? Même lui il n'est plus vraiment sûr d'approuver. Mais il fini tout de même de lui expliquer. Peut-être bien que ça va lui faire du bien de confier tout ça au lieu de simplement faire comme si c'était normal sans en parler. Quand il la voit éloigner les deux tasses il devine qu'elle n'a plus du tout envie qu'il ingère une goutte d'alcool maintenant. Il aurait peut-être du se taire pour pouvoir finir sa tasse mais c'est quelque chose qui a pris trop de place pour qu'il le passe sous silence. Et ça même si ça doit le frustrer un peu. Frustré aussi de la voir prendre une cigarette sans lui en proposer une d'ailleurs « Premièrement, non tu n’es pas un con, Popeye, loin de là. Je croyais pourtant t’avoir dit il y a encore quelques minutes de ne plus te dénigrer. » il secoue cette fois ci énergiquement la tête "Non non, je ne me dénigre pas, je dis pas ça pour m'apitoyer ou quoi je dis simplement la vérité c'est tout ! J'aurais eu quelqu'un comme moi en face de moi j'aurais probablement plus d'une fois eu envie de me foutre un poing dans la gueule" il pourrait presque s'estimer heureux de n'avoir brisé aucun miroir de cette façon. Alors non il n'est pas en train de se rabaisser, peut-être bien qu'il ouvre même enfin les yeux sur la personne qu'il est en train de venir à force de mélanger alcool et déprime. Il soupire longuement. Il a peut-être répondu avec un peu trop d'entrain mais il n'a aucune envie de s'énerver contre Gigi. De se montrer, une fois de plus, désagréable. "Excuse moi" il n'aurait pas du monter le ton. Il va la fermer et l'écouter maintenant « Je ne suis pas psychiatre, tout cela est bien au-delà de mon domaine, mais tu as clairement des tendances autodestructrices. » c'est vrai peut-être qu'il lui en demande un peu trop mais elle est la personne la plus qualifié qu'il connaisse. Il a un peu prit cette habitude. Il ne lui en voudra pas si elle ne sait plus quoi lui dire à un moment. Ceci dit son premier diagnostique lui semble plutôt juste. Autodestructeur, il se reconnait assez bien dans ce mot. En tout cas pour ses périodes de deuil. « J’ai l’impression que tu as beaucoup de pensées négatives, que tu tombes doucement mais sûrement dans une addiction. » il baisse les yeux. Une addiction à l'alcool ? Peut-être bien qu'il en prend le chemin oui. A la violence aussi ? Il n'en sait rien. Il se bat pas si souvent que ça mais quand c'est le cas c'est assez hard c'est vrai. « Tu fais des insomnies, tu cherches à refouler tes émotions, sans parler du fait que tu te fais du mal tout seul, en sabotant tes relations avec les personnes qui cherchent à s’intéresser à toi, comme l’homme de ce soir par exemple, tu as l’air de t’isoler des autres. » il ne l'avait pas vu comme ça et pourtant ça sonne étonnement juste. Il n'aurait pas cru mais ça colle, ça semble logique. Peut-être pas psychiatre mais très efficace quand même « Chacun a sa propre façon de réagir face à la mort… La seule chose à ne pas faire, c’est refouler ce que tu ressens. Si tu te sens triste, pleure, si tu te sens en colère, crie, mais ne te réfugie pas derrière toutes ces choses. » quand elle pose sa main sur sa joue il relève ses yeux fatigué à nouveau sur elle « Tu vaux tellement mieux que ça. » il ne sait pas comment elle fait mais ses mots lui parlent et font déclencheur dans sa tête. Si bien que ses larmes se remettent à couler sur ses joues. Pas qu'une seule cette fois ci. Elles s'enchainent. Débordement de ce trop plein qu'il n'arrive plus à gérer. Il passe sa main sur son visage pour tenter une nouvelle fois de les effacer mais quelques unes continuent à lui échapper. Il n'a pas l'habitude de se laisser pleurer. Il n'aime pas ça. l a cette impression de ne pas réussir à encaisser. Il est l'homme de la famille depuis que son père est partis, il doit être fort non ? Il doit être fort pour ses sœurs et sa mère, c'est ce qu'il lui a dit. Un soutient. Une épaule. Ou peut-être bien un fameux échec oui. "J'vois pas en quoi ça peut m'aider de chialer comme une madeleine" jusque la il avait l'impression de justement évacuer en se battant, en baisant et en faisant la fête jusqu'à épuisement. "Je veux pas qu'on s'intéresse à moi parce que j'ai rien d'intéressant à dire. Qui a envie d'entendre un mec qu'il ne connait pleurer sa vie avant de baiser ? Personne" personne non, soyons honnête. C'est déjà chiant quand un inconnu se plain de sa vie mais c'est carrément le meilleur moyen de niquer toute chance de.. ben niquer justement. "Et j'ai pas envie d'être ce mec. Au moins quand je bois j'suis juste comme les autres mecs qu'on trop bu" et si son comportement ne plait pas alors on se dit que c'est probablement à cause de l'alcool. Le problème c'est qu'à lui non plus son comportement ne plait pas et il ne peut pas se raconter d'histoire la dessus, il connait déjà la vérité "C'est quoi le processus pour passer à autre chose et arrêter d'être torturé ? Suffis probablement pas de crier et de pleurer non ?" le processus pour faire son deuil entre autre. Il sait que y'a des étapes ou un truc du genre et il ne connait que le dénis, il est probablement dans cette étape la d'ailleurs.

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Outfit – Visiblement, la sexologue a ouvert une brèche et à présent il est trop tard pour chercher à la refermer. Le jeune homme se confit sans détour sur ses tourments et ses travers ; et forcément cela fait réagir son interlocutrice qui l’écoute avec la plus grande des attentions. Il s’emballe, s’agite devant elle qui tente de son côté de rester impassible ; difficile quand il s’agit d’une personne auquel on tient. Mais elle comprend bien que le garçon a besoin de se défouler, d’exprimer ce qu’il ressent. Tout ça c'est trop pour une seule personne, alors l’eau déborde du vase et il est grand temps d’en vider l’intégralité, de crever cet abcès trop longtemps laissé là à croitre. Les mots de la maitresse de maison semble le fait réagir voir même réfléchir, lui apporter une certaine clarté sur la situation aussi. Gillian ne préfère pas trop s’avancer, car après tout elle n’a pas le diplôme adéquat pour ça, mais certains éléments ne trompent pourtant pas. Le jeune homme sombre dans des tendances auto-destructrices et probablement même probablement que la dépression le guette comme un rapace près à s’élancer sur sa proie. « J'vois pas en quoi ça peut m'aider de chialer comme une madeleine. » Commence-t-il à lui répondre tout en fondant en larme devant les yeux peinés de la quadragénaire. « Ça pourrait t’aider à te libérer, à te sentir mieux dans ta peau. Ce sera en tout cas toujours plus adéquat que de refouler tes émotions. » Répond-elle en frottant doucement sa main sur son bras pour lui apporter du soutien, autant moral que physique. Elle pose sa cigarette sur le petit cendrier à proximité du canapé et continue à écouter le garçon vider son sac. « Je veux pas qu'on s'intéresse à moi parce que j'ai rien d'intéressant à dire. Qui a envie d'entendre un mec qu'il ne connait pleurer sa vie avant de baiser ? Personne. » Cette fois la sexologue s’offusquerait presque. Comment a-t-il pu en arriver à avoir aussi peu d’estime pour lui-même ?

Elle fronce à nouveau les sourcils, l’envie de le brusquer et de le pousser dans ses retranchements étant plus forts que jamais ; mais elle sait que ce n’est pas la bonne solution et qu’elle risquerait juste de le braquer, de refermer la coquille tout juste entre-ouverte. « Tu n’as rien d’intéressant à dire ? Mais c’est faux, tu as vécu tellement de chose ! Tu veux vraiment essayer de me faire avaler que tu n’as aucune passion, aucun talent, aucunes anecdotes à faire connaître sur ta vie ? » Haussant légèrement le ton dans son discours passionné, elle marque une pause, ancrant son regard dans le sien, histoire de bien se faire comprendre. « Crois-tu vraiment que toutes les personnes que tu rencontres ont des vies trépidantes ? Elles sont comme toi Popeye, relativement normales voir banales, cherchant à trouver leur but et leur bonheur sur cette terre, un peu de réconfort et d’approbation… » Les doléances continuent cependant, Popeye évoquant le fait qu’il préfère être celui qu’il est lorsqu’il boit plutôt que celui qu’il est au quotidien. « Oh, donc tu préfères faire croire que tu es un autre que toi-même parce que tu as des fêlures ? Vivre dans le mensonge et le déni, c’est ce qui te parait être le mieux ? Tu penses que c’est une bonne solution pour t’en sortir ? » Elle pourrait se mettre à lui crier dessus si seulement son neveu n’était pas en train de dormir ; mais au fond d'elle, la femme est en colère, pas contre son protégé en soit mais contre le sort qui semble s'acharner sur lui.

Mais l’australienne doit rester calme et elle reprend doucement sa respiration, inspirant profondément, tandis que le jeune homme lui demande ce qui pourrait l’aider à sortir de le cercle vicieux dans lequel il semble empêtré, remettant en doute le fait que le pleurer et crier puisse suffit. « C’est une première étape, mais ça ne suffira sûrement pas en effet. Il te faudra du temps, beaucoup de temps. Tout d’abord accepter la vérité en face, ne pas hésiter à parler à tes proches de ce que tu ressens. Avoir une aide psychologique pourrait aussi être un plus pour toi, si tu en ressens le besoin. » Elle marque une petite pause, lui offrant un sourire à la fois rassurant mais peinée pour lui. « Tu vas t’en sortir mon Popeye, je te le promets. Tu es fort, inventif. Et tu sais ce qu’on dit, après l’orage revient toujours le beau temps. Mais pour ça, encore faut-il le vouloir. »

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@Gillian Bright

Il ne pleure plus mais ses yeux sont encore rougis. Parce qu'il les retient les larmes. Parce qu'il n'aime pas ça pleurer comme un gosse. Il a toujours géré la peine différemment. « Ça pourrait t’aider à te libérer, à te sentir mieux dans ta peau. Ce sera en tout cas toujours plus adéquat que de refouler tes émotions. » plus adéquat probablement mais.. Il est l'homme de la famille, il s'est toujours dis qu'il devait se montrer fort, ne pas s'effondrer pour ses sœurs. Pourtant il ne fait pas franchement mieux. S'il ne s'effondre pas la alors qu'est il en train de faire ? Il emprunte juste un autre chemin pour finir tout aussi bas. Mais il chute. Et ce soir il est tombé bien bas. Au point de se retrouver quasi à poil dehors en plein hiver la il a fait fort. Heureusement, pour le coup, que Gigi est la pour le repêcher. « Tu n’as rien d’intéressant à dire ? Mais c’est faux, tu as vécu tellement de chose ! Tu veux vraiment essayer de me faire avaler que tu n’as aucune passion, aucun talent, aucunes anecdotes à faire connaître sur ta vie ? » quoi ? Non non... ça n'est pas ce qu'il a voulu dire. Juste que s'il doit se confier en ce moment c'est pour parler de ce qui le tracasse et ça ça n'est pas intéressant pour quelqu'un avec qui il va juste baiser. C'est la vérité, qui voudrait entendre ça ? Y'a quand même mieux comme façon de se rendre attirant pour quelqu'un. Se plaindre de la sorte devant quelqu'un qui ne nous connait pas c'est plus efficace qu'une capote. « Crois-tu vraiment que toutes les personnes que tu rencontres ont des vies trépidantes ? Elles sont comme toi Popeye, relativement normales voir banales, cherchant à trouver leur but et leur bonheur sur cette terre, un peu de réconfort et d’approbation… » il est pas vraiment certain d'être satisfait d'entendre qu'il est relativement normal voir banal mais... il comprend ce qu'elle veut dire. Il soupire légèrement en laissant ses épaules s'affaisser "J'aime pas me plaindre et en ce moment j'ai pas l'impression de pouvoir parler de moi sans le faire alors j'évite" il évacue quelque part tout de même en se défoulant et se saoulant. Du moins il a l'impression. Mais il ne vide pas son sac, il n'en parle pas énormément. « Oh, donc tu préfères faire croire que tu es un autre que toi-même parce que tu as des fêlures ? Vivre dans le mensonge et le déni, c’est ce qui te parait être le mieux ? Tu penses que c’est une bonne solution pour t’en sortir ? » il fronce les sourcils. Il ne vit pas dans le mensonge ! Bon dans le dénis peut-être un peu oui.. "Honnêtement ? Vivre bourré en ayant du mal à réfléchir correctement oui, en ce moment ça me parait mieux" c'est peut-être ridicule mais quand il est sobre il le vie encore bien plus mal. Enfin en tout cas jusqu'à récemment "Ou paraissait.. Jusqu'à ce que ça ne devienne plus suffisant" et la il a deux solution. Soit trouver de quoi s'embourber encore plus l'esprit à savoir boire encore plus ou se shooter jusqu'à ce que ça aussi ça ne soit plus suffisant ou bien confronter ses émotions jusqu'à ce qu'elles lui foutent la paix. La deuxième option est forcément la meilleure, question de logique, puisque de toute façon même s'il choisi la première il devra finir par faire la deuxième. « C’est une première étape, mais ça ne suffira sûrement pas en effet. Il te faudra du temps, beaucoup de temps. Tout d’abord accepter la vérité en face, ne pas hésiter à parler à tes proches de ce que tu ressens. Avoir une aide psychologique pourrait aussi être un plus pour toi, si tu en ressens le besoin. » ses yeux s'abaissent. Donc il n'y a que ça pour le sortir de la alors. En parler. « Tu vas t’en sortir mon Popeye, je te le promets. Tu es fort, inventif. Et tu sais ce qu’on dit, après l’orage revient toujours le beau temps. Mais pour ça, encore faut-il le vouloir. » regard qu'il relève sur elle. Ce léger sourire maternel qui aide, mine de rien. Pendant quelques secondes il ne dit rien, perdu dans ses songes dont il essaye de démêler les filets. Filets d'une toile collante trop bien tissée. Une toile qui ne veut le libérer, qui le retient. Une toile à laquelle il s'est accroché mais de laquelle il est temps de lâcher prise. Et il sait que ça va être dur de s'en détacher mais elle a raison, pour commencer il en faut déjà la volonté. Doucement il hoche la tête "J'veux m'en sortir oui, j'ai pas envie de devenir encore plus chiant ou alcoolique" parce que s'il fini par ne plus pouvoir se passer de l'alcool pour se sentir mieux alors c'est ce qu'il deviendra. C'est le moment de prendre une décision sinon il ne le fera jamais "J'vais arrêter de sortir des soirées entière juste pour me retourner la gueule" il ne dit pas qu'il ne boira pas une bière chez lui de temps en temps ou un verre avec un pote mais les soirées en boite à ne faire que ça il faut qu'il se calme. Rapidement il essuie ses joues avec une de ses mains et prend une longue inspiration avant de se laisser le temps d'expirer calmement. "Donc pour pouvoir mieux supporter la douleur je dois en causer et attendre que ça aille mieux, juste ? Y'a rien d'autre que je puisse faire ? Enfin à part pleurer et crier, j'dois juste attendre que ça passe ?" ouais, peut-être bien que l'idée d'affronter sa souffrance, quand il sait ce que ça fait, ça lui fait peur.

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Outfit – Gillian comprend que son invité nocturne a visiblement du mal à lâcher prise ; cela expliquerait pourquoi l’alcool, entre autre, semble être pour lui une solution facile afin d’oublier et de pouvoir perdre le contrôle de soi-même. Au travers de ses yeux cernés, elle discerne une lutte interne dans son esprit, comme une envie de capituler, de s’avouer vaincu et de se laisser aller à la tristesse et à toutes ces émotions qui le submergent sûrement ; mais en même temps, il y a comme une résistance, une envie de maintenir le cap coûte que coûte, tel le capitaine d’un bateau parsemé de trou, quitte à y laisser sa santé et son mental. Pourtant il n’y a aucune forme de faiblesse dans le fait d’admettre qu’on a besoin d’aide, d’abandonner le navire ; seulement, Popeye n’a pas l’air de le comprendre. Alors tandis que la sexologue se donne corps et âme pour lui éclaircir les idées, le remettre dans le droit chemin, le jeune homme de son côté ne fait que la contredire dans les idées qu’elle exprime.

Tandis qu’elle tente de lui faire comprendre qu’il a autant de valeur que n’importe qui, ce dernier lui répond qu’il n’aime juste pas se plaindre et que si la conversation tournait soudainement autour de lui, ce serait inévitable ; lorsque l’australienne met en porte-à-faux son penchant pour l’alcool pour l'aider à être quelqu'un d'autre, cette fois il lui rétorque qu’au moins ces brefs moments d’ivresse lui permettent de ne plus pouvoir réfléchir correctement et que c’est ce qui lui paraissait être le mieux jusqu’à récemment. La maitresse de maison ne se démonte pourtant pas et conclue que le garçon finira par s’en sortir, s’il s’en donne l’envie et les moyens. Cette fois-là au moins, ils tombent plus ou moins d’accord, puisque son interlocuteur rétorque que c’est ce qu’il veut, ne souhaitant pas devenir davantage chiant ou alcoolique. Elle ne pense pas avoir évoquer l’idée qu’il renvoyait une image chiante ou alcoolique de lui-même, alors elle fronce les sourcils, désapprouvant ces mots en silence. « J'vais arrêter de sortir des soirées entière juste pour me retourner la gueule. » Ajoute-t-il l’instant d’après et cette fois la sexologue hoche positivement la tête tout en croisant ses bras contre son torse. « C’est un bon début, en effet. » Elle lui sourit avec bienveillance pour l’encourager dans ce sens tandis que le jeune homme essuie les larmes roulant encore sur ses joues rouges.

Les mots suivants, Gillian ne sait pas trop comment les interpréter ; Popeye semble prendre ses conseils à la légère, comme si à ses yeux cela n’était pas suffisant, ou plutôt… décevant. Malheureusement, l’australienne ne peut pas lui proposer autre chose. Et que l’hypothèse de prendre des anti-dépresseurs ne lui traverse même pas l’esprit car elle n’a toujours détesté ce genre de méthode psychiatrique qui endort les ressentis des patients. Popeye doit combattre ses démons, pas les éviter. « Que veux-tu que je te dise, mon grand… Je sais que ça n’est pas très engageant, mais il n’y a pas de recette miracle pour combattre le deuil. Les spécialistes s’accordent sur le fait qu’il se décline en cinq étapes. Il y a tout d’abord le déni, puis la colère, le marchandage, la dépression et enfin l’acceptation. Tout le monde passe par là, Popeye. Et si tu veux t’en sortir, toi aussi tu n’y échapperas pas, c’est comme ça. » Elle marque une pause, soupirant longuement avant de tirer une nouvelle taffe de sa cigarette. Elle propose ensuite le mégot à son interlocuteur en le lui tendant, se rappelant soudainement que lui aussi fume et que de toute façon, son addiction à la nicotine est peut-être le cadet de leur souci en ce moment. « Il ne faut pas avoir peur de montrer sa souffrance, ça ne fera pas de toi un homme faible. Tu n’es pas faible. » Ajoute-t-elle enfin en le scrutant et observant la moindre de ses réactions.

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@Gillian Bright

Il ne s'en rend pas compte qu'il repousse peut-être un peu trop tout en bloc. C'est juste qu'il a du mal à s'imaginer pouvoir aller mieux de cette façon. S'il s'est mis à agir comme ça, à boire, se battre, etc, ça n'est pas pour rien c'est parce que ça l'aidait. Comme ça a pu l'aider dans le passé. Mais au final ça ne dure qu'un temps. « C’est un bon début, en effet. » arrêter ce qui ne fonctionne plus ? Oui. Il n'a pas envie de se détester plus qu'il ne se déteste déjà. Parce que oui ce soir il s'en veut. Il sait qu'il a agit comme un con. Il en est conscient. Et pour en être conscient malgré l'alcool qu'il a dans le sang c'est qu'il a merdé bien comme il faut. Enfin... il n'a plus l'impression d'être bourré. Un peu comme si se retrouver dans le froid dehors en boxer lui avait foutu la claque dont il avait besoin pour retrouver ses esprits. Il ne se rappelle plus comment il a réussi à surmonter le deuil de son meilleur ami. Il se rappelle que ça avait été une catastrophe sans fin aussi. Mais comment en est il arrivé à passer à autre chose ? Juste le temps ? Ca a fini par passer et c'est tout ? « Que veux-tu que je te dise, mon grand… Je sais que ça n’est pas très engageant, mais il n’y a pas de recette miracle pour combattre le deuil. » il baisse les yeux. Bien sûr qu'il n'y a pas de miracle. Faut qu'il arrête de trop lui en demander en plus, ça n'est même pas sa spécialité. Elle a un peu toujours été sa marraine la bonne fée alors il a tendance à se tourner vers elle naturellement comme si elle pouvait lui donner toutes les solutions comme elle l'avait fait dans le passé. Et elle lui en apporte des réponses, c'est juste qu'elles ne sont pas forcément celles qu'il attendait. Mais on ne peut pas changer la vérité non ? « Les spécialistes s’accordent sur le fait qu’il se décline en cinq étapes. Il y a tout d’abord le déni, puis la colère, le marchandage, la dépression et enfin l’acceptation. Tout le monde passe par là, Popeye. Et si tu veux t’en sortir, toi aussi tu n’y échapperas pas, c’est comme ça. » non, il n'y échappera pas, c'est évident, il ne peut pas. Il est en plein dedans. Son regard dévie sur la clope qu'elle lui tend et il la remercie d'un signe de la tête avant de la prendre entre ses doigts et de venir la coincer entre ses lèvres. Longue latte qu'il tire en l'écoutant reprendre la parole « Il ne faut pas avoir peur de montrer sa souffrance, ça ne fera pas de toi un homme faible. Tu n’es pas faible. » la pour le coup.. elle l'a cerné. Oui elle le connait bien, rien de surprenant au final. C'est vrai, c'est vrai qu'il n'a pas envie de se montrer faible. Ils sont comme ça dans la famille ils ne sont pas du genre à s'attarder sur certaines émotions comme la tristesse et l'apitoiement. Ils essayent de gérer différemment quand c'est trop, et général ils gèrent mal. A vouloir se montrer fort, à vouloir tout porter sur leurs épaules sans flancher. Il se laisse le temps de tirer une nouvelle latte pour réfléchir avant de lui repasser sa clope. "Je sais pas trop où je suis. J'ai l'impression d'être dans la colère et la dépression en même temps" il n'est plus dans le dénis. En tout cas il ne pense pas. Il sait qu'elle est morte. Il sait qu'il ne la reverra pas, qu'il ne partagera plus rien avec elle. Est ce qu'il l'a pour autant accepté ? Probablement pas. Un long soupire affaisse son buste "J'suis fatigué" de tout. Epuisé même. Il se laisse glisser sur le côté, tanguer le long du dossier pour venir caler sa tête contre l'épaule de Gigi en fermant les yeux. "J'voudrais juste pouvoir souffler un peu. En souffrir non stop c'est lourd, super lourd... C'est pour ça que je m'étais mis à boire, pour plus penser, pour souffler, j'dois plus tenter de me soulager un peu c'est ça ?" il soupire légèrement. Oui c'est ça, affronter sa douleur, la subir, l'encaisser jusqu'à ce qu'elle disparaisse "Tu ferais comment à ma place pour le supporter le temps que ça aille mieux ?" il se doute que chacun à sa façon de faire mais peut-être que ça peut l'aider.

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feat. @Popeye A. Sörvik ☾

Outfit – Gillian a l’air de d’être exprimé avec les bons mots pour éveiller la conscience de Popeye puisque celui-ci semble de plus en plus proche de retrouver la raison. La sexologue évoque notamment les différentes étapes du deuil auxquels le jeune homme ne pourra malheureusement pas échapper s’il veut un jour s’en sortir. « C’est normal de ressentir plein de choses en même temps Popeye, mais il ne faut pas refouler toutes ces émotions, sinon au final tu en resteras toujours au même point, tu n’avanceras jamais. Je ne pense pas que ça soit ce que tu souhaites, non ? » S’aventure-t-elle à lui dire lorsque ce dernier lui avoue se sentir à la fois en colère et déprimé. Elle récupère sa cigarette pour en tirer quelques bouffée avant de l’écraser dans le cendrier situé à proximité, tandis que son convive lui confie être perdu ; sa tête vient se nicher contre l’épaule de l’australienne, que cette dernière accueille avec bienveillance, son visage venant s’adosser à son tour sur le haut de son crâne. « Je sais, je sais… » dit-elle en lui prenant l’une de ses mains pour la serrer et lui apporter son soutien. « J'voudrais juste pouvoir souffler un peu. En souffrir non stop c'est lourd, super lourd... C'est pour ça que je m'étais mis à boire, pour plus penser, pour souffler, j'dois plus tenter de me soulager un peu c'est ça ? » Ajoute-t-il ensuite et le coeur de la quadragénaire se serre à nouveau. Elle comprend parfaitement les raisons qui ont poussé le jeune homme à s’infliger toutes ces choses. Jusqu’où serait-il allé si leur chemin ne s’était pas croisé ce soir par ailleurs ? Elle ne peut qu’à peine l’imaginer. « Tu peux évidemment chercher à soulager la douleur mais… pas comme ça du moins. » Comme elle le lui a déjà expliqué, il n’y a pas de solutions miracles, ni de remèdes. Ça ne veut pas dire qu’il doit passer les prochains mois, les prochaines années à s’apitoyer sur son sort en attendant que la douleur passe et en souffrant en silence, mais se cacher derrière l’alcool, la violence et des faux-semblants, ça n’est certainement pas la bonne solution non plus.

Popeye lui demande ensuite ce qu’elle ferait à sa place pour supporter ce calvaire et s’en sortir. « Je ne suis pas forcément un bon exemple à suivre… » Commence-t-elle à dire en souriant doucement. Si un tel drame devait lui arriver, sûrement se plongerait-elle dans son travail, pour ne plus avoir à y penser. Elle imagine sans mal se donner un objectif très difficile à atteindre pour ne plus être concentrée que sur ça ; et surtout pas sur la douleur ressentie par la perte d’un proche. Finalement les deux interlocuteurs se ressemblent plus qu’ils ne le pensent, d’une certaine façon. Tous les deux auraient tendance à fuir le chagrin dans un premier temps, plutôt que de l’affronter et lui faire face. Elle sait cependant que ça n’est pas la bonne façon de le conseiller. « Je pense que j’essaierais de faire des choses qui me plaisent et qui n’impliquent pas que je tombe dans une addiction… Je prendrais du temps pour moi aussi. » Continue-t-elle à dire, son regard se perdant dans les flammes de la cheminée. « J’essaierais aussi de passer plus de temps avec mes proches. Parce qu’à trop penser à la mort, on en oublie parfois les vivants et ma famille aurait forcément besoin de moi, tout comme j’ai toujours eu besoin d’elle. » Elle marque une petite pause, une pensée intériorisée à toute sa famille, ses parents, sa soeur, son neveu. Ses propres mots lui rappellent qu’en dépit de tout ce qu’elle a pu accomplir, tout ce qu’elle possède, rien n’est plus précieux qu’eux. « Il faut faire en sorte que ce genre de drame rapproche ceux qui sont encore là et qui en sont pas victimes, plutôt qu'au contraire, ça les éloigne… » Subjuguée par la danse des flammes se reflétant dans son regard clairs, ses paupières commencent doucement à tomber au rythme du crépitement rassurant des braises dans la cheminée. « Qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? » Finit-elle par ajouter après un léger flottement silencieux.

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