Party in the U.S.A. // Cole

Party in the U.S.A.

feat. @Cole Meyers ☾

Outfit – Les cliquetis des coupes de champagne qui s’entrechoquent, les conversations qui fusent ; la grande salle de réception est plongée dans une ambiance festive, telle une trêve dans ce monde, une bulle à l’abris du quotidien de chacun. Apprêtée, maquillée et perchée sur ses talons la sexologue regarde furtivement du coin de l’oeil chaque convive tout en sirotant sa boisson alcoolisée. Un servant passe pour lui proposer des petits-fours et elle ne peut qu’accepter même si ce n’est pas avec la taille de ces entre-mets qu’elle sera rassasiée. L’un de ses bras logé sous sa poitrine tandis que ses pensées vont à Logan qui n’a pas pu l’accompagner ce soir ; pourtant elle aurait aimé la voir dans une belle robe, ses yeux bleus scintillants sous les lumières chaudes de la pièce. Peut-être qu’un jour la professeure se joindra à elle pour ce genre d’évènement mais pour cette fois cette dernière a préféré passer du temps avec sa fille, ce que l’australienne peut évidemment tout à fait comprendre. Il faut dire que si la sexologue n’avait pas été obligé de se joindre à cette soirée mondaine, probablement aurait-elle fait de même avec son neveu. Mais son statut d’écrivaine à petite renommée oblige, il faut bien qu’elle se montre de temps en temps, ne serait-ce au moins que pour montrer qu’elle est toujours en vie avec quelques projets sur le feu. Participer à ce genre de réunion ne la dérange pas le moins du monde ; elle y est habituée depuis toute petite, entre son père producteur d’une chaîne australienne, sa mère mannequin et son enfance devant la caméra à jouer dans des publicités ou des petites productions. Ce n’est cependant pas quelque chose qu’elle expose, pas non plus quelque chose dont beaucoup de personne sont au courant. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle ne s’en vante pas tout simplement car elle a sa fierté ; tout simplement parce qu’elle ne supporterait pas qu’on dise dans son dos qu’elle est une « fille de ».

Un petit orchestre joue un air de jazz au centre de la pièce ; la chanteuse est magnifique, avec une voix soul qui ravit les oreilles de la sexologue. Elle reste un moment à l’écouter et à la regarder se mouvoir au rythme des notes délicates et complexes. Ses yeux finissent par se poser sur une silhouette masculine à proximité. Au début l’homme ne lui dit rien mais lorsqu’il se retrouve face à elle, l’australienne le remet immédiatement ; il s’agit du gérant de l’une de ses boutiques préférées à Washington DC. Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres fines et elle se redresse alors pour le rejoindre à quelques mètres plus loin. « Bonsoir. » Lui dit-elle une fois à sa hauteur, toujours sa flûte de champagne entre les doigts et un rictus fermement inscrit dans les traits de son visage. « Vous reconnaissez cette robe ? » Malicieuse l’écrivaine tournoie sur elle-même avant de poser l’une de ses mains sur sa hanche. « Je l’ai acheté chez vous il y a quelques jours. » Ses doigts encore libres attrapent une mèche de ses cheveux roux traînant à la bordure de son visage pour la replacer derrière son oreille. Elle lui tend ensuite une main pour le saluer correctement. « Je m’appelle Gillian, Gillian Bright. J'ai conscience que vous devez avoir pas mal de client, mais sachez que je viens régulièrement dans votre boutique et que j'adore ce que vous y proposez. »