Isa et Niklaus - There are no ordinary moments. See on

J’ai été plus que chanceuse quand mon chemin à croiser celui de Klaus puisque depuis notre rencontre nous n’avons jamais perdu contact… Pourtant, jamais je n’aurais un jour imaginé qu’un lien se serait créé d’une partie de jambe en l’air. Et pourtant, aujourd’hui cela fait bien quatre ans que je le connais et que nous partageons bien plus qu’un plaisir charnel sans sentiment. Klaus a directement su se démarquer des autres puisqu’il fait toujours partie de ma vie, il faut dire que nous avions d’une certaine manière un point commun qui ne pouvait que nous unir et je m’en estime chanceux puisqu’il n’est pas seulement un bon coup, il est également un ami, si je peux dire les choses ainsi.  Avec Klaus, je sais et il sait qu’il n’y aura jamais rien de plus que du plaisir et cette relation de confiance que nous avons créer et peaufiner au fils des mois, année et cela aide à me sentir bien et sereine puisque je suis déjà tombé sur des idiots qui n’ont jamais rien compris… Allonger sur le lit la main sur mon ventre, je regarde le plafond sans rien dire reprenant simplement mon souffle après ce qui vient de se passer, je tourne la tête et je souris en le regardant << Fait pas semblant de dormir >> je lui donne un coup de coude pour ensuite me lever en attrapant mon peignoir qui traînait non loin de mon lit ainsi qu’un short matière élastique que j’enfile << Tu as faim ? J’ai envie de crêpes ! >> je passe une main dans mes cheveux tout en quittant ma chambre pour rejoindre la cuisine ou je commence à sortir tout ce qu’il faut pour faire une pâte à crêpe alors que la nuit est mine de rien bien entamée, mais avec moi ce genre de folie n’est pas surprenante et il doit le savoir maintenant.  Je prends le temps de fermer correctement mon peignoir puisqu’être nue devant lui n’est clairement quelque chose approprié face à la relation que nous avons, il est certain qu’il a déjà pu me voir nue, me toucher, me caresser, mais j’ai conscience de ce que nous sommes et une fois le plaisir terminé, je ne vois pas l'intérêt de rester dans ce genre d’intimité. Il peut cependant rester nu, si cela lui chante puisqu’il a bien le droit de faire son propre choix, mais le mien est tout vu depuis le départ de nos ébats. J’ouvre le robinet pour laisser couler l’eau et je me lave les mains histoire qu’elle soit propre et non pleine de microbes sexuels et je reviens à mon plan de travail ou je casse les œufs dans le saladier tout en disant << Tu as prévu de rester dormir ici ou de rentrer ? >> bien que nous ne soyons pas en couple, Klaus a la possibilité de rester dormir ici puisque j’ai confiance en lui et que je sais qu’il ne me fera jamais de mal… Il est une de ses rares personnes en qui j’ai confiance aveuglément.  Comme toujours ce que nous avons fait dans la chambre était bon bien que mon esprit vagabondait ailleurs comme souvent depuis plusieurs mois maintenant et je sais que celui de Klaus vagabonde également. D’une certaine manière, nous sommes qu’un moyen mutuel de nous faire plaisir et je sais qu’il voit probablement d’autres femmes et inversement et cela ne me pose pas de soucis et ne m’en a jamais posé certainement parce qu’il n’y a aucune ambiguïté, aucun sentiment. 

Si on m’avait un jour dit que je serais dans ce genre de relation à l’âge de trente ans, je pense que j’aurais simplement éclaté de rire devant le nez de la personne qui à mes yeux aurait balancé une blague phénoménale. Il est évident que je n’aurais jamais pensé devenir ce genre de personne déjà de base dans mon idéal je me voyais mariée et mère de famille avec une maison remplie de chaleur, d’amour et de bonheur et pourquoi pas un chien… Je me voyais vivre dans les clichés qu’on a le plaisir de vivre à la télévision, mais tout a été différent pour moi si bien qu’après le cauchemar que j’ai pu vivre je ne voulais même plus qu’un homme me regarde.
Il m’a fallu énormément d'effort et de patience pour arriver à ce que j’étais quand j’ai eu le plaisir de rencontrer Klaus, mais également pour être celle que je suis aujourd’hui puisque malgré tout en quatre ans j’ai évolué.
Au départ, je ne voulais pas qu’il me touche… Ni même qu’il m’embrasse s’était pour moi hors de question en réalité la seule chose qui m'intéressait chez l’homme s’était bel et bien leurs engins.
Beaucoup d'hommes n’ont pas compris et encore moins accepté le fait est qu’il devait avoir les mains soit attaché soit être en mesure de contrôler leurs envies de tripoter… Certains disaient être en mesure de se contrôler et résultat des courses quand ils ont finalement perdu le contrôle et qu’ils m’ont touché, embrasser j’ai totalement paniqué au point de ressembler à une hystérique inconsolable… Autant dire que je n’ai jamais revu un seul de ses hommes.
Mais Klaus a été bien différent des autres et sans que je m’en rende compte sur les moments, il m’a aidé plus que ce que j’aurais pu penser puisqu’aujourd’hui je le laisse me toucher et m’embrasser, mais je donne toujours le feu vert… Histoire d’être bien prête. Il me semble qu’en quatre ans, il a eu le malheur de me voir paniquer une fois, mais il a su faire ce qu’il fallait au lieu de partir comme un connard sans nom et aujourd’hui, je n’échangerai ma relation avec lui pour rien au monde puisqu’il n’est plus seulement un objet sexuel, mais un ami, un ami qui ne me juge pas.

Alors que nous venons de terminer de prendre du plaisir mutuellement, je lui donne ce fameux coup de coude en lui disant de ne pas faire semblant de dormir et sa remarque me fait rire de plus belle tandis que j’ajoute entre deux vibrations de rire << Je confirme ! >> le fait est qu’il est en mesure de s’endormir vite, j’en suis consciente puisque j’ai déjà eu la chance de le voir de mes propres yeux sur le moment, je suis restée conne face à la surprise et finalement cela m’a amusée plus qu’autre chose. Après avoir pris le temps de passer quelque chose sur mon corps dénudé et lui proposer des crêpes, je me rends dans la cuisine ou je commence à sortir tout le nécessaire pour nous préparer de quoi ce mettre sous la dent tout en lui demandant ce qu’il a prévu pour cette nuit. Sous l’entente de ses paroles, je souris légèrement sous son incertitude et je hoche la tête en entendant qu’il va prendre une douche. Le fait est qu’il se balade dans mon appartement ne me pose aucun souci d’une certaine manière ici, c’est un peu comme chez lui, si je peux dire ou voir les choses ainsi << Fait, fait, j’irais plus tard pour ma part >> je fouette doucement la farine, les œufs, le sucre et le lait que je rajoute progressivement quand je réalise que j’ai oublier de mettre le rhum, je roule doucement des yeux face à mon oublie et j’attrape la bouteille de rhum avant d’ajouter une bonne cuillère à soupe et de reprendre où j’en étais avant de réalisé mon oublie.

Quand il revient, je le regarde en levant un sourcil << L’eau est froide pour que tu sois sorti aussi vite ? >> la rapidité de sa douche me surprend, je plonge doucement la louche dans la pâte pour regarder si celle-ci est lisse et voyant encore quelques grumeaux je reprends le fouet tandis que je le vois mettre la table chose qui me fait sourire puisqu’il n’était pas obligé et sa question me fait secouer légèrement négativement la tête << Non pas du tout, tu sais bien que tu ne me déranges pas. Je bosse par contre demain matin je commence à 6h00 du coup tu fais comme chez toi et tu claques la porte quand tu pars >> voyant que la pâte est parfaite, j’allume la plaque de cuisson pour faire chauffer la plaque << Enfin comme d’hab quoi >>. J’ouvre le placard ou je sors Nutella et compagnie et je demande << Tu veux que je te lave tes fringues et qu’on les mette au sèche-linge comme ça c’est niquel pour demain ? >> je dépose le Nutella et le reste sur la table ajoutant << Sucrée ou salée les crêpes ? >> réalisant que je ne lui ai pas demandé sa préférence, je le fais maintenant en tournant ma tête pour faire craquer ma nuque << Bon autrement qu’est-ce que tu me racontes de beau, quoi de neuf ? >>. De retour devant la plaque, je plonge la louche dans la pâte et je verse le contenue de celle-ci dans la poêle.

Les choses avec Klaus sont simples et légères, je n’ai jamais cherché à lui casser des noises quand il lui est déjà arrivé de s’endormir après un rapport, je ne suis pas le genre de femme qui cherche continuellement la petite bête d’autant plus qu’il ne me doit rien que ce soit maintenant comme au départ, nous nous sommes jamais rien promis excepter des instants plaisirs et jusqu’ici je n’ai jamais été déçu en même temps, il serait délicat de l’être puisque je suis celle qui mène la barque et je pense que jusqu’ici, il n’a jamais eu à ce plaindre.

Naturellement, je le laisse faire comme chez lui et cela depuis bien longtemps maintenant nous nous connaissons depuis des années et ce n’est pas la première fois qu’il vient chez moi. Au départ c'était un peu étrange, mais aujourd'hui tout me semble plus que normal. Je le laisse aller prendre sa douche et quand il revient aussi rapidement cela me surprend alors je lui demande, si l’eau était froide sa réponse quant à elle me fait sourire légèrement une fois de plus, il fait preuve de bienveillance << Tu sais que tu es adorable par moment ? >> le regard doux et amical sur sa personne tandis que je l’autorise à rester pour la nuit puisque cela ne me pose aucun souci et ne m’a jamais dérangé. Puisqu’il est décidé à rester pour la nuit, je lui propose avec coeur de lui laver son linge pour qu’il mette son petit cul dans des vêtements propres , mais celui-ci refuse en spécifiant qu’il passera par chez lui avant d’aller au boulot, je hoche simplement la tête pour acquiescer ses dires et j’ajoute << Si, tu changes d’avis tu me le dis >>. À la suite de ses paroles, j’étale la pâte à crêpe dans la poêle et je pars en quête de pâte à tartiner ainsi que de confiture pour venir tout déposer sur la table en lui demandant ensuite sa préférence et sa réponse est sans appel ! La rapidité de son choix me fait sourire et je retourne à la poêle ou je fais sauté la crêpe pour ensuite l’entendre saliver, je tourne la tête << On dirait un enfant qui attend son goûter ! >> je pouffe de rire et je finis par lui demander ce qu’il y a de neuf dans sa vie voyant qu’il prend le temps à la réflexion je continue les crêpes tranquillement le laissant prendre le temps qu’il lui faut. Quand il prend la parole, je lève un sourcil en entendant qu’il a retrouvé par pur hasard une part de son passé, je l’écoute tout en le regardant du coin de l'œil demandant ensuite << C’est super quand même, vous vous étiez séparé en bon terme ? Tu comptes le revoir ? >> je continue ses fameuses crêpes en haussant les épaules << Oh tu sais pour moi c’est la routine, boulot, dodo tranquille quoi… J’ai aidé Soren avec les affaires de Nina, tu sais ma meilleure amie décédée l’an dernier >> je sais que je lui ai parlé de Nina un tas de fois et je pense pouvoir dire que je lui ai parlé de Soren d’avantage, mais il est possible qu’il ne s’en souvienne plus après tout je ne pourrais pas lui en vouloir d’autant plus que j’ai du le barbé en lui expliquant que je n’avais pas revu Soren depuis l’enterrement de Nina… Du coup cela signifie que l’avoir vu pour l’aider à débarrasser les affaires de Nina de sa maison veut dire que je l’ai revu en chair et en os pour la première fois depuis une année et bon sang, mon cœur s’est emballé…

Alors que je m’apprête à mettre une nouvelle louche de pâte dans la poêle, ma main touche la poêle et je m’exclame << Ah ! >> je lâche directement la louche qui éclate et envoie de la pâte à crêpe partout tandis que je me précipite au robinet pour y faire couler de l'eau et y mettre la main en dessous << Fais chier >> dis-je en soupirant d'agacement contre ma propre personne.

En y pensant bien, je me rends compte que je ne connais pas grand-chose de Klaus malgré les années que nous venons de passer à nous fréquenter d’une certaine manière je pense pouvoir dire que je connais davantage son bijou de famille et la forme de ses muscles que sa vie et étrangement, je n’ai jamais réellement cherché à en savoir davantage puisque j’ai toujours respecté le fait est qu’il soit renfermé et puis, je suis bien placé pour savoir qu’il est souvent préférable de laisser le passer derrière nous. Le mien d’ailleurs n’est pas glorieux bien au contraire et je pense pouvoir dire qu’il ne sait pas tout de moi bien que je sois du genre à faire la causette par moment je parle davantage de mon présent et de mon quotidien que de mon passé… De toute manière, je ne vois pas ce qui peut y avoir d’intéressant à raconter puisque je n’étais que l’ombre de moi-même jusqu'à mes 21 ans environs. En entendant son “Hum”, je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire une petite remarque et sa réponse me fait rire puisqu’il me surprend une nouvelle fois en répondant de cette manière, amuser je lui demande alors << Tu crois que tu vas pouvoir attendre qu’elles soient toutes prêtes à être dévorées où tu vas m’en réclamer une histoire de t’assurer qu’elles soient bonnes ? >> oh je l’imagine parfaitement jouer son petit gourmand comme un enfant de 5 ans qui attend avec impatience que sa maman termine les crêpes, mais qui trouve le temps long. À la suite de ma taquinerie, je m’intéresse davantage à lui et a sa petite vie alors entendre qu’il a revu son ancien meilleur ami éveille en moi une petite curiosité et je me permets de le mitrailler de question, sa réponse est plutôt simple comme bien souvent, il ne rentre pas dans les détails du pourquoi du comment et je sais déjà que je ne vais pas chercher plus loin puisque remuer la merde n’est pas ma spécialité << J’adore la précision du “Presque” >> je ris une fois de plus aillant le cœur en joie ce soir bien qu’en réalité mon coeur est toujours joyeux, c’est un trait de ma personnalité je parviens toujours à relativiser enfin toujours.. C’est vite dit, mais la plupart du temps j’y arrive. Contente d’entendre qu’il ne va pas perdre contact avec son ancien ami j’ajoute avec tendresse amicale << C’est cool, on a jamais assez de vrais amis dans une vie >> en disant cela, je sais parfaitement de quoi je parle puisque pour ma part mes amies du passé ne sont plus rien aujourd’hui et que je n’ai pas non plus une ribambelle de véritables amis sur qui compter en cas de coup dur, mais j’en ai largement assez pour être une femme combler d’ailleurs Klaus en fait partit. Je ne sais pas réellement si lui m’estime comme une amie aujourd’hui, mais pour ma part je sais que je serais présente si le besoin était présent pour lui. Il va de soi qu’il me retourne la question du quoi de neuf alors je lui réponds sans cachotterie puisque je n’ai rien à cacher, mais il n’a pas le temps de me répondre que ma maladresse légendaire décide d’apparaître. Je me retrouve la main sous l’évier et agacée par moi-même << Ouais, ce n’est rien de bien grave >> dis- je doucement tandis que je le regarde me préparer un remède vieux comme le monde contre les brûlures “La glace”, je prends ce qu’il vient de me poser sur l’évier et je le remercie et je prends le torchon enrouler dans la glace et j’écarquille les yeux << Non, mais laisse je vais le faire Klaus >> dis-je conviction, mais celui-ci semble décidée à rattraper mes idioties. Voyant qu’il nettoie tout, je soupire légèrement puisque cela m’ennuie qu’il se retrouve à faire le ménage chez moi, mais il semble bien le prendre et le surnom et le deal qu’il me propose me fait plisser doucement les yeux << Miss Catastrophe carrément ! Tu ne tiens pas à ta vie enfaite ! >> je ris en regardant l’état de ma main << Toi, tu vas te charger des crêpes sérieusement ? >> je prends place sur la chaise où il était assis plutôt << Les urgences, ce n’est pas trop ma tasse de thé ! >> je fais une petite moue le regardant faire alors qu’il reprend la conversation comme si rien ne s’était passé, je lève un sourcil ne comprenant pas directement, mais tout me revient << Hum, je dirais plutôt en retirant tout moi-même… Il m’a demandé des conseils parce qu’il veut passer à autres choses alors bon quand je suis arrivée chez lui, je lui ai dit d’enlever les photos déjà parce que bon… Il veut rencontrer d’autres femmes, c’est moyen d’avoir des photos de ton ex si tu rencontres d’autres femmes. Tout était encore à l’endroit même où elle avait laissé les choses genre son parfum et tout… On a tout mis dans des sacs, mais j’ai eu un peu le sentiment d’être le chef de l’opération tu vois ? >> je pose le torchon sur la table et je pose mon doigt dessus tandis que j’attrape de mon autre main non blesser mon paquet de clopes, je sors une tige que je coince entre mes lippes et je l’allume << Tu en veux une ? >> je tire sur ma clope ajoutant << Il dit qu’il est prêt pour retrouver l’amour… >>.

 

Les hommes sont bien souvent vus comme des enfants et c’est pour cela que l’idée de ne pas le voir patienter pour avoir un crêpe me vient à l’idée, mais bon bien que je sois une femme je suis un peu pareil ! Même aujourd’hui à l’âge de trente ans je serais en mesure de venir tirer le bas du haut de Rolland pour quémander un petit quelque chose pour patienter, mais je dois cela à mon côté enfantin qui ne me quitte pas d’ailleurs c’est celui-ci qui me donne la force de tenir le coup journée après journée et mon côté enthousiasme aide pas mal également. Sa question me fait rire et je hausse la tête << Je trouve que c’est une très bonne technique ! >>, je ne suis pas contre l’idée de lui en donner une pour qu’il patiente d’ailleurs en réalité, il peut avoir autant de crêpes qu’il veut tant que dans la finalité il en reste quelques-unes pour moi.

Il me parle de son ami Aedan, prénom que je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu ses dernières années, mais bon il a le droit tout comme moi d’avoir ses petits secrets. Comprenant qu’il ne souhaite pas s’épancher plus longtemps sur le pourquoi du comment, je me suis simplement permis de soulever “le presque” qui souligne leurs maturités et son répondant me fait rire tout en acquiesçant le visant avec l'ustensile que je tiens dans ma main << Tu marques un point ! Mais je t’avouerais que certaine femme ne valent pas mieux >> je ris me rendant compte que sa phrase de base était quelque peu sexiste, mais je sais parfaitement que cela n’était pas dans le mal et puis, il a raison… Ne dit-on pas qu’un homme atteint une maturité correcte à l’âge de cinquante ans ? Et là, encore j’avoue avoir de sérieux doutes, il suffit de voir Rolland et son comportement par moment. Bien que d’après ses dires la maturité de son ami est légèrement instable tout comme celle de tous les hommes, je suis contente qu’il trouve un nouvel ami où du moins ancien qui revient dans sa vie et je lui fais part qu’il est toujours bon d’avoir des amis puisque je sais qu’il est rare d’en avoir des vrais… Je pense être bien placé pour le savoir.

La conversation ne continue pas puisque ma maladresse légendaire à décider de pointer le bout de son nez ce genre de connerie, j’en ai l’habitude peut être un peu trop même et parfois je me demande comment je peux réussir à opérer des enfants sans merdé et être aussi maladroite dans ma vie de tous les jours, je suppose qu’il y a des choses qui ne s’explique pas. Main sous l’eau, je précise à mon ami ici présent que ce n’est rien de grave, mais quand je le vois nettoyer mes yeux prennent une forme de rond et je lui dis de laisser, mais il n’est pas d’accord et il confirme ce que je pense que le fait est qu’il est adorable quand il veut.

Sous ses ordres je me décide à prendre place à l’endroit ou quelques secondes plus tôt c'était lui qui était installé et je soulève son surnom qui me va plutôt bien quand j’y pense, amusée je lui dis qu’il ne tient pas à sa vie et sa mise en garde très réaliste puisque le karma ne semble pas de mon côté me vole une petite moue << Tu m'agaces quand tu as raison >> je ris légèrement ensuite et je m’étonne qu’il fasse les crêpes décidément, il est plein de surprise. Son geste me fait rire et je soulève un sourcil << Monsieur est donc bon cuisinier et il ne m’en a jamais parlé ? Je crois que cet oubli me vaut un repas fait par tes soins ! >> gourmande comme toujours la nourriture est pour moi une bénédiction, je souris en clignant des yeux plusieurs fois pour le faire accepter, qui ne craque pas quand une femme papille devant lui ?

Je lui parle ensuite des urgences en lui disant que ce n’est pas réellement ma tasse de thé, non pas que je n’aime pas le service, mais je sais que pour y travailler de temps en temps ce n’est pas quelque chose de joyeux la plupart du temps. Je hoche la tête puisque je suis particulièrement d’accord avec lui: se rendre aux urgences pour un petit bobo n’est clairement pas utile même si je sais qu’on m’aurait fait passer rapidement vu mon statut à l’hôpital. Mais je ne suis pas le genre de femme qu’on peut qualifier de petite nature, j’ai vécu bien pire que ce minuscule bobo. Finalement, je lui parle de Soren et je lui explique même ce que j’ai fait chez lui… Je ne dirais pas que cela m’a fait plaisir puisque j’aime effectivement prendre les commandes, mais précisément et spécialement sur le sujet du sexe pour le reste, je suis une personne tout à fait normale. Je remonte doucement ma lèvre sur le côté gauche et je soupire en haussant les épaules << Ce n’était pas une partie de plaisir, mais je me devais d’être forte alors j’ai simplement fait ce qu’il fallait faire et puis tu sais, j’ai eu l’impression qu’elle était là… L’atmosphère dans la maison était lourde comme si elle était dans un coin et qu’elle nous regardait ! >> mon corps bouge comme si un frisson me parcourait, mais en réalité c’est l’idée qu’une espèce de fantôme ou je ne sais quoi est pu nous regarder qui me secoue un peu. Je lui propose une clope et quand il en prend une, j’allume la mienne en attrapant le cendrier gardant tout de même mon autre main sur le torchon de glace et j’ajoute << Je suppose que pour lui ça a dû être encore pire >> je précise ensuite que Soren affirme être prêt à retrouver l’amour et cette idée me pose soucis je suis bien obligée de l’admettre, mais le pourquoi.. C’est encore un voile sombre pour moi. Je regarde mon ami prendre posture au niveau du plan de travail et je fronce les sourcils ne comprenant pas ou il veut en venir quand j’entends la fin de sa phrase, j’écarquille les yeux << Quoi ? N’importe quoi toi ! C’est le mari de ma meilleure amie qu’elle soit plus là ne change pas ce fait Klaus être avec Soren, c’est genre pas possible en faite >> je tire sur ma clope et je reprends << J’ai pas envie qui se trouve un pouf qui ne le mérite pas et qu’il me laisse à l’écart voilà tout… >> je sais que je me mens à moi-même puisque le souci est clairement qu’il puisse se mettre avec une femme qui n’est pas moi. Je hoche doucement la tête << Ouais, je suis resté deux petites heures après j’ai eu une urgence à l’hôpital et j’ai dû partir assez rapidement… C’était bien de le voir en vrai >> dis-je en souriant recrachant la fumée de ma clope.

Il est certain qu’il y a un niveau d’immaturité comme dans tout en réalité… Et connaissant mine de rien quelque peu Klaus je me doute que son ami n’est pas non plus ce que je qualifierais de teubé, mais qu’il apprécie simplement la vie et ce qu’elle peut apporter d’ailleurs je pense qu’on est tous un peu comme ça du moins, je suis ainsi depuis toujours << Oh moins quand tu es avec eux tu ne t’ennuies pas >> voilà une chose que je trouve importante et c’est également comme cela que je m’entoure des personnes puisque voir quelqu’un qui m’ennuie ne m’apporte rien appart un désintéressement total. Finalement, le programme change et c’est Klaus qui se retrouve derrière la cuisinière avec la poêle en main et je lui fais part de l'agacement qu’il crée en moi quand il a raison et sa petite remarque me fait sourire en coin et je fais mine de réfléchir avant de lui répondre << Si tu savais ! >> je ris puisque je le taquine gentiment, il est loin de m’agacer en réalité je passe toujours de très bon moment quand il est avec moi et je ne parle pas que du sexe. Non, il m’amuse et me fait rire c’est donc pour moi un véritable plaisir de partager des instants en sa compagnie, je me décide à rajouter << Ne va pas non plus te lancer des fleurs tu veux >> je roule des yeux en rigolant puisque tout le monde prendrait la perche pour se vanter le temps d’un instant. Puis, je soulève un point qui me surprend et je lui parle du fait est qu’il sait cuisiner, sa réponse me fait plisser doucement les yeux et je prends un moment pour réfléchir sérieusement << Non, je ne crois pas ! J’ai évidemment déjà mangé chez toi, mais je ne t’ai jamais vu derrière une poêle ou une casserole ! Quand j’arrivais tout était déjà prêt et je pense que j’en ai déduit que tu prenais chez un traiteur >> je relève la tête et j’ajoute << Mais ça ne change rien, maintenant que je sais que c’est toi qui cuisine comme un dieu, j’ai décidé que tu me dois un repas ! >> toujours le sourire sur les lèvres, il est clair que je ne le forcerais pas à faire quelque chose qu’il ne souhaite pas ce n’est pas du tout mon style malgré que sous la couette, je suis ce qu’on peut appeler une espèce de dominante, cela ne me définit pas dans la vie de tous les jours. Satisfaite mon sourire s’étire avec fierté << Super, j’ai hâte d’être la prochaine fois alors ! >> pour le moment nous n’avons pas encore décidé du jour où nous allons nous revoir, mais je sais parfaitement qu’il n’est pas lointain. Je reprends finalement la conversation sur Soren enfin je réponds à ses questions tout en lui avouant le ressenti que j’ai pu avoir lorsque j’étais dans la maison ce qu’il me dit me fait doucement hausser les épaules << Je n’en sais foutrement rien pour le coup… Mais je ne me sentais pas à l’aise pourtant j’adore Soren, mais la maison elle porte son histoire, une histoire ou je n’ai pas ma place c’est ce que je ressentis >> me rendant compte de ce que je raconte je prends le temps de préciser << Je ne crois pas aux fantômes ou autres conneries Klaus, mais je jure l’atmosphère était lourde… Dès que j’ai quitté la maison, tout est devenu plus léger, tu vois ce que je veux dire ? >> Dans le fond peut être que j’ai ressenti cette lourdeur parce que ce que je ressens inconsciemment pour Soren est bien plus que ce que je m’autorise à accepter et que Nina voulait me faire comprendre qu’il était à elle… Il est clair que je suis en manque de sommeil pour penser à ce genre de chose puisque cela est complètement absurde… Enfin je pense. Je tire sur ma clope une nouvelle fois en disant alors la fumée bien loger dans les profondeurs de mes poumons << Il semblait déterminé, il a enlevé son alliance >> j’avoue que le voir enlever ce qui le reliait encore visuellement à ma meilleure amie a allumé une flamme d’espoir en moi, mais je m’oblige à l’étouffer puisque cela n’est pas correct de ma part. Puis, quand il rentre dans le vif du sujet sans pincette ce qui lui ressemble énormément, je m’emporte en haussant un peu le ton comme pour me faire entendre alors que je n’en ai absolument pas besoin est-ce parce qu’il m’a grillée ? À dire vrai moi-même, je n’en sais rien. Je grimace en l’entendant soulignant ma réaction et je râle << Arrête, je ne suis pas sur la défensive, mais tu insinues des trucs là sérieusement… Comme je te l’ai dit, je ne veux pas qu’il trouve une pouffe et qu’il me vire de sa vie tu vois, il est devenu un ami au fil du temps >>. Je le regarde retourne sa crêpe et revenir vers moi, je l’écoute et je mordille l’intérieur de ma lèvre en le regardant et je soupire obliger d’admettre la réalité << Aucune femme n’arrivera à la cheville de Nina, mais je suppose qu’il y en a bien une qui pourrait être bien… >> je ne suis moi-même pas convaincue par ce que je dis, mais le pire c’est que je ne m’estime pas être celle qui lui faut non plus et cela, je le dois à mon manque de confiance en moi. Le regard sur mon ami je le vois soupirer et j'écrase doucement ma cigarette dans le cendrier prévu à cet effet avant de remettre mon regard sur celui qui semble se lancer dans une leçon de morale enfin, si je peux dire cela ainsi. Attentive, je ne perds pas une seule miette de ce qu’il est en train de me dire et je soupire à mon tour posant mon coude sur le plan de travail haut qui me sert de table de cuisine et je pose ma main sur ma joue pour laisser ma tête reposer dessus, je cligne des yeux comprenant parfaitement ce qu’il dit, mais malgré cela l’idée de la trahir creuse mon esprit sans faille depuis que je me suis rendu compte que Soren était devenu nécessaire à mon bien-être même si ce n’est que par visio, le voir, l’entendre m'apaise comme jamais je n’ai pu l’être auparavant << Je connaissais Nina peut-être mieux que personne Klaus et je ne suis clairement pas certaine qu’elle cautionnerait qu’il se passe quelque chose entre Soren et moi… Je me mets à sa place et franchement, je vivrais cela comme une trahison pire encore, j’aurais le sentiment d’avoir été prise pour une idiote par les deux personnes les plus importantes de ma vie. Alors oui, je sais qu’elle est morte et qu’elle n’est pas censée ressentir tout ce que je suis en train de te dire, mais imagine qu’il y est réellement une autre vie parallèle après la mort et qu’elle nous regarde… Franchement qu’est-ce qu’elle penserait… À sa place, c’est de la haine qui me brûlerait tout entier ! Imagine que dans cette vie on se retrouve à devoir attendre notre moitié et que Soren devienne la mienne… Le jour où il partira et moi aussi, il ira vers qui ? >> je me gratte doucement la tête me rendant compte que je pars loin, mais en réalité c’est simplement l’angoisse de la nouveauté qui parle puisque je n’ai jamais ressenti ce que je ressens pour Soren << Je pars loin, je le sais… Mais je n’ai pas envie de vivre tout ce qu’elle aurait dû vivre tu comprends ? Je n’ai pas envie d’être la remplaçante …>> je soupire passant une main devant mon visage << Aucun risque que ça n’arrive de toute façon, c’est un ami juste un ami >> dis-je tentant de me convaincre moi-même, mais je rajoute tout de même << Et puis, il est clair que je ne suis qu’une amie pour lui également >>.

 

Je ne suis pas du genre à me plaindre du moins je n’en ai jamais eu le sentiment en tant normal j’ai tendance à tout garder pour moi sans réellement parler de mes soucis au monde qui m’entoure certaine personne ne parvienne directement à comprendre quand je vais mal ou que quelque chose me tourmente Rolland par exemple et évidemment Nina en faisait également partie, mais ce n’est pas parce qu’ils comprennent ou comprenait que j’en parlais forcément, c’est d’ailleurs pour cela que le psy m’a été d’une grande aide puisque mine de rien je me suis ouverte à lui avec du temps certes, mais je me suis ouverte sans limites et encore aujourd’hui je m’ouvre et je me plains auprès de mon psy, je pense, du coup que c’est pour cela que je ne suis pas réellement du genre à m’ouvrir subitement…
Du coup ce qui est entrain de se produire ne me ressemble pas réellement bien que je suis plus ouverte en tant normal avec Klaus, il est clair que je ne m’étale pas comme je suis en train de le faire en ce moment même… Je m’étale tellement que je me perds moi-même dans mes paroles, pire encore je mélange tout et je pars dans un délire qui pourrait donner le plaisir aux dieux même de se moquer de moi. Prise dans ce que je raconte je ne m’arrête pas pourtant à chaque nouvelle parole qui quitte ma bouche je me rends compte que je m’enfonce dans ma connerie, mais je pense que j’ai le besoin d’extérioriser ce que je ressens… Malheureusement pour lui, c’est Nicklaus qui se retrouve à écouter mes états d’âme ainsi que mes débilités alors qu’il n’est pas ici pour ce genre de mission, non sa mission il la remplit comme toujours avec brio.

Tellement prise par la conversation qui tourne autour de mes sentiments et de l’homme qui malgré moi et tous mes efforts pour étouffer, étrangler, écraser les battements de cœur qui s’emballe dès que son prénom apparaît sur mon écran, je laisse sans le vouloir, sans le remarquer notre conversation autour du repas, de ses amies de côté chose qui ne me ressemble pas non plus puisque je suis du genre à toujours faire passer les autres avant moi. Mais en ce moment précis, je suis bien trop perturbé parce que je ressens qu’autre chose et je me retrouve à être légèrement nombriliste, détail qui doit forcément prouver à l’homme armé d’une poêle à crêpe que Soren est bien plus qu’un ami pour moi.

"Tu sais son histoire elle est portée par les souvenirs qui sont ancrés dans vos têtes, pas par les objets. Faire le tri dans ses affaires ne l'efface à aucun moment" il ne s’en rend peut-être pas compte, mais finalement cette phrase veut dire beaucoup pour moi puisque cela soulève le point auquel je n’avais pas pensé et qui est pourtant plus que vrai… Nina sera toujours là, elle sera toujours sur mon chemin quoique je fasse avec Soren. Je l’écoute me dire ce qu’il doit me dire puisqu’il est certain que dans ce genre de conversation, il y a forcément une discussion à en avoir et son “ Effectivement” concernant l’alliance que Soren à retirer m’a voler un pincement de cœur que je ressens encore bien qu’il est actuellement en train de me dire que je dois arrêter de me comparer pourtant c’est plus fort que moi, je sais que je ne serais jamais elle et d’ailleurs je n’ai pas envie d’être celle qu’elle était, mais je l’ai toujours mise en avant je me suis toujours mise en retrait quand j’étais avec elle pour la laisser briller qu’aujourd’hui, il est difficile pour moi de me retrouver sur le devant de la scène puisqu’avant elle était toujours là pour se mettre devant. Est-ce que cela signifie que je ne vaux rien comparé à elle, je pense que je l’ai longuement pensé, mais que l’année qui vient de s’écouler m’a prouvé que je ne suis pas l’ombre d’une personne encore moins celle de mon amie partie trop tôt et je pense que d’une certaine manière j’ai peur, peur que pour Soren je ne sois qu’une partie du reflet que Nina a pu laisser sur moi… Peur qu’il ne ressente rien pour moi, peur simplement de ce que je ne connais pas et ce que je ressens, les battements de cœur, les rougissements, cette envie qu’il me regarde, cette boule au ventre quand je sais qu’il ne pourra pas me parler aujourd’hui tout cela est totalement nouveau pour moi. Je cligne des yeux en regardant mon ami qui est bien courageux puisqu'il vient d’écouter une partie de mes pensées que j’ai pour une fois bien voulu mettre à haute voix; je me donne mal à la tête moi-même je suis obligée de me l’avouer. Alors que je m’apprête à lui faire part de ce que je pense par rapport aux paroles qu’il a eues concernant la comparaison, il demande une pause et qu’il est d’accord avec un peu près rien, je fais une petite moue tandis que mon visage reste déconfit face à la conversation et le bordel qui traine dans ma tête, je le laisse faire ce qu’il doit faire, mais je lève un sourcil en le voyant tirer la chaise et prendre place << Ouh, tu t'assois… Je vais me faire gronder ? >> je souligne le fait que cela impose forcément une conversation sérieuse bien que je viens de me permettre une touche d’humour en insinuant qu’il va me gronder, ma posture quant à elle s’est redressée et mon visage a repris forme normal détail qui précise que je suis prête à entendre ce qu’il doit me dire.

Ses premières paroles ne me choquent pas et surtout ne me surprennent pas puisque ce n’est pas la première fois que j’entends un discours pareil et pourtant, ça n’a rien changé à cette culpabilité que je ressens en moi. Je m’en veux dans un sens de craquer pour le mec de ma meilleure amie pourtant je sais que jamais je n’aurais poser mon regard sur lui du temps où elle était là par question de respect je suppose. Ne voulant pas le couper, je prends la décision de me taire et de l’écouter puisqu’il est adorable en prenant le temps de jouer le rôle de psy. Ses nouvelles paroles me laissent perplexe "Si vraiment il y a une autre vie après ça, alors tu penses vraiment que tout se passe comme sur terre ? Les mêmes émotions, etc. ? Tu crois vraiment qu'une fois mort on peut encore s'encombrer de jalousie et de déception ? Et en plus de ça parce qu'on voit les personnes qu'on aime être heureuses ? Le mariage dit bien jusqu'à ce que la mort nous sépare. Après ça il est libéré de ce mariage. Il ne trompe personne. Et si vous devez mourir et aller dans ce monde parallèle alors pourquoi est-ce que tout devrait, encore une fois, être géré comme ici ? Pourquoi ne pourriez-vous pas être heureux tous les trois, voir qui vous voulez quand vous veut ? En attendant, si vraiment elle vous regarde je pense qu'elle est dans un endroit où la haine et toute autre mauvaise émotion n'a plus sa place, n'a plu aucun intérêt." Je fronce doucement les sourcils parce qu’il pourrait bien avoir raison après tout pourquoi tout serait comme ici ? Je mordille l’intérieur de ma lèvre en l’écoutant tandis que je sais déjà que je vais avoir matière à méditer pour le reste de la nuit, le regard dans le sien pendant quelques secondes je ne fais pas la maligne puisque ce qu’il vient de me dire peut effectivement être une réalité, une réalité à laquelle je n’ai pas songée. Je le regarde retournée à sa préparation de crêpe tout en gardant mon regard sur lui sans bouger à dire vrai, je suis déjà en train de méditer à ses paroles, mais quand il se retourne après avoir écrasé son mégot dans le cendrier pour reprendre, je l’écoute, je bois ses paroles qui mine de rien me permette de voir une autre dimension << Tu penses qu’il a des sentiments pour moi ? Déjà comment sait-on qu’on ressent des sentiments plus qu’amicaux pour une personne franchement ? >> je me gratte doucement la tempe alors qu’il continue et sa dernière phrase plus que cash ne me fait pas mal… Simplement parce que je le sais et que j’ai conscience qu'elle est morte et que cette douleur ma mine de rien quitter depuis quelque temps maintenant bien qu’elle me manque chaque jour, mais sa franchise est une chose que j’apprécie depuis toujours << Je sais qu’elle est morte et que je suis là et que j’ai le droit au bonheur, mais regarde moi Klaus je suis même pas fichu de laisser un homme prendre le dessus… >> je passe une main sur mon visage visiblement fatigué de toutes ses questions et ses barrières qui m’empêche d’avancer << Qu’est-ce qui se ferait avec une nana brisée comme moi ? Il peut avoir toutes les femmes qu’il veut, il est beau, il est sexy, gentil, drôle, charmant, à l’écoute bref… Pourquoi viendrait-il à s'emmerder avec mes démons il mérite mieux, il a déjà tellement souffert il a le droit au bonheur maintenant >> je soupire me massant les tempes geste corporelle qui chez moi signifie que je réfléchis trop et qui démontre parfaitement que je me prends la tête avec tout ça depuis un moment et j’ajoute << Quand on a des sentiments pour une personne on arrive à coucher ailleurs ? >> À peine ai-je dit ses paroles que je réalise que je suis totalement stupide puisque je connais la réponse, mais ce que je voulais dire en réalité s’était plutôt est-ce possible que je ressens quelque chose pour lui tout en parvenant à coucher avec un autre, mais dans tous les cas la question est stupide puisque c’est la base même de l’infidélité dans un couple, on s’aime, mais on va voir ailleurs << Ne répond pas à cette connerie s’il te plait >> dis-je en souriant me moquant de moi-même laissant tomber ma tête sur la table <<AAAhhhhhh pourquoi, c’est tellement compliquer ! J’aime les choses simples >> au bout de quelques secondes, je relève la tête et je le regarde en ajoutant << Et si je lui dis qu’il me plait et que ce n’est pas réciproque, je vais le perdre non ? Je veux dire une amitié à sens unique ça marche pas si ? >> j’ai réellement le sentiment d’être une gamine de 14 ans qui demande conseille à sa meilleure pote ou sa sœur sauf qu’en l'occurrence j’ai 30 ans et qu’il est mon sexfriend.

Parler avec Klaus est toujours un plaisir, c’est simple et surtout je sais que je peux m’ouvrir sans avoir peur d’un jugement ! C’est fou, mais j’ai appris en arrivant dans ce monde lors de mes 18/19 ans quand j’ai quitté le palais en même temps que ma famille pour suivre ma propre vie comme bon me semblait que les gens n’ont pas réellement de scrupule à crasher et postillonner dans le dos des autres et c’est un fait qu’i me dérange assez puisque j’estime qu’une confidence n’est pas quelque chose de jugeable… En réalité j’estime que le comportement de chaque personne est propre à sa personnalité et qu’il n’est pas jugeable sauf dans les cas extrêmes comme pour l’enfoiré qui m’a vendu tel un morceau de barbaque ou les hommes qui mon usé sans répit ou bien même les enfoirés qui parcours le monde pour retirer la vie par simple cruauté, vengeance… À mon sens, il n’y a que les criminels et les gens atteints de problèmes mentaux basés sur la destruction, la violence et la cruauté qui sont jugeables, mais dans ce monde cette vie ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.

En mettant les pieds dans le vrai monde après avoir quitté la maison familiale que je surnomme souvent de palais de manière ironique, j’ai découvert un visage de l’être humain que je ne connaissais pas et j’ai dû apprendre un tas de choses sur le tas. Mais je pense que le plus dur pour moi a été d’apprendre à rester moi-même. Je ne suis personne pour dire que je vaux mieux que d’autres, mais j’essaie toujours d’avoir un avis constructif quand on me confie quelque chose, j’essaie toujours de rester correcte et surtout je sais garder une confidence pour moi sans aller juger à droite à gauche en laissant ma langue fourchue des méchancetés ignobles. Je pense que mine de rien la tragédie qui m’a frappé m’a servi de leçon et ma poussée est restée moi-même et je me laisse même penser que le monde d’où je viens m’a également aidé à rester une personne humble puisque j’ai eu la chance de voir deux sortes de vies.

Je l’écoute répondre à mes doutes, je l’écoute me réconforter et dans un sens limite me faire la morale, mais ça me fait un bien fou et mine de rien je pense que j’ai besoin de ça… J’ai besoin qu’on me pousse un peu, je ris suite à sa remarque sur le fait est de demander à quelqu’un de pas libertin << Non, mais je la connais la réponse je ne sais même pas pourquoi cette question m’a traversé l’esprit ! >> je finis donc par me coller la tête sur la table en disant que c’est bien trop compliqué tandis que j’aime les choses simples, puis je lui parle d’une amitié à sens unique et du fait est que ça ne fonctionne pas… Je le regarde totalement perdu dans ce que je ressens.


Je grimace quand il me dit que c’est compliqué parce que je complique tout, je cligne plusieurs fois des yeux avant de passer une main sur mon visage << Ce que je ne veux pas, c’est le perdre… >> je mordille ma lèvre ajoutant << Tu as raison sur beaucoup Klaus, mais si je viens à le perdre je ne suis pas certaine de tenir le coup… >> je ris doucement en entendant que la crêpe va être cramée << Tu sais que cramer une crêpe ses passible d’une amende chez moi ? >> je souris en coin sachant parfaitement de quel genre d’amende je parle d’ailleurs lui qui commence à bien me connaître doit savoir que je parle de paiement en nature et rien d’autre et que c’est de l'humour.

Il reprend et il soulève un point qui me perturbe un peu alors j’ajoute << Tu sais aussi bien que moi que je n’ai pas peur de tomber Klaus, je me relève toujours, je me suis toujours relevé jusqu’ici aussi difficile que cela à pu être pour moi alors non, je n’ai pas envie d’être une personne qui stagne dans son coin… Mais je ne veux pas prendre le risque de le perdre >> je soupire ayant le sentiment de ne pas être comprise et pourtant, je sais qu’il me comprend probablement mieux que n’importe qui << Je ne suis pas une lâche Klaus… Mais c’est compliqué de comprendre les choses quand tout est une première >> je fais une petite moue en retirant la glace de ma main et je marche vers l’évier ou je pose le tout, je regarde ma blessure << Sérieusement, si tu n’étais pas celui que tu es, tu voudrais être en couple avec une femme comme moi ? >> le regard sur sa personne j'attends sa réponse.

J’adore parler avec Klaus même si je ne me confie pas souvent avec autant d’ouverture, mais quand il me balance des questions comme celle qu’il vient gentiment de me balancer “ Et rester à ses côtés en étant vu comme une pote ça tu veux ?” j’avoue apprécier moins pourquoi ? Parce que je sais parfaitement que je vais poser cette question des jours et des jours sans m'arrêter, peux être même que cette question va m’empêcher de dormir… Je suis ainsi même quand je vais chez le psy et qu’il me donne matière a réflexion je me torture l’esprit ensuite. Je soupire et je secoue la tête face à sa question parce que je sais que je ne veux pas être vue comme un simple pote, mais dans un sens c’est compliqué…
Et ce qui m’agace le plus quand je m’ouvre à une personne c’est de comprendre que cette personne à raison et Klaus à raison sur beaucoup de choses peut être sur tout… Mais je reste tout de même peur de le perdre, Soren c’est pas juste un mec de passage comme je peux en voir quand je me rends au sauna… Il est plus pour, c’est un ami, un confident, mon moment de détente après une journée de folie, il a été un soutien immense après le départ de Nina et il est celui qui m’a volé mon premier rire après le drame qu’est arrivé à Nina. Il n’est pas quelqu’un que je veux voir disparaître de ma vie, il est différent et je ne sais pas comment l’expliquer en donnant un sens à tout ce que je peux penser et dire… Puisque moi-même je ne comprends pas tout, mais je sais oui, je sais que le perdre me réduirait à néant, le perdre me ferait bien plus de mal que d’avoir perdu Nina. Je sais que ce n’est pas juste, je sais que ces limites ignobles puisque Nina a toujours été présente pour moi, elle a été un soutien constant pendant des années et des années, mais avec Soren c’est encore différent.

Malgré la conversation, je prends le temps de soulever le fait est qu’il a probablement cramé un crêpe et directement je soulève ce détail et le rire qui lui échappe me fait rire joyeusement avant de plisser des yeux gardant tout de même les traits de mon visage tiré vers l’amusement << S’il faut ? Carrément, mais dit tout de suite que tu te sacrifies tant que tu y es >> je ris en lui lançant le torchon élan de gaminerie que je laisse de côté rapidement puisque je reprends la conversation sur Soren, mes doutes et mes peurs… Je finis par lui demander probablement quelque chose de stupide puisque sa réponse malgré son rire me fait rouler des yeux non pas parce que sa remarque est absurde, mais parce que je me rends compte que je m’exprime comme un manche a balai << Non, mais le prend pas mal, tu es parfait tu le sais non ? Ce que je veux dire c’est si tu n’étais pas juste un homme qui me voit comme une amie et bien entendu le fait est que tu es libertin >> je mordille ma joue avec une touche de stresse certainement mal placé puisqu’il n’est pas du genre à prendre la mouche. Je soupire doucement en entendant ses explications << Je sais Klaus, je sais tout ça… Je me suis réellement mal exprimée >> je fais une petite moue désolée et je hausse les épaules à sa nouvelle question << Une femme comme moi… Tu sais, une femme qui veut tout contrôler qui ne laisse pas les hommes la toucher… Quand je vois le nombre de mecs qui me saute enfin que je saute et qui derrière me dise qu’il ne pourrait pas accepter une femme Alpha ou ceux qui me demande d’arrêter en plein milieu parce que leurs égos de mâle souffrent de ne pas me toucher, de ne pas contrôler… Tu sais pour la plupart des hommes, je ne suis pas normale et se faire contrôler par une femme c’est bien de temps en temps, mais pas tout le temps, mais moi c’est tout le temps >> je baisse le regard l’écoutant me dire qu’il pourrait m’accepter telle que je suis, s’il était amoureux de moi, mais je le sais Klaus c’est Klaus, il est unique, il ait d’ailleurs bien le seul à accepter que je contrôle depuis si longtemps ! Il est certain que notre relation à évoluer avec les années puisque maintenant, il a le droit de me toucher j’avance à petits pas et mine de rien, il m’a beaucoup aidé, beaucoup appris. Je l’entends me complimenter << Arrête-tu vas me faire rougir ! >> dis-je sur un ton d’humour avant d’ajouter << Tu es mignon quand tu es niais, tu sais ? J'ai presque envie de te croquer ! >> le sourire sur les lippes cela n’empêche pas qu’il marque un point, mais j’ai déjà tellement espérer sans le passé qu'aujourd'hui espéré est douloureux << Et s’il n’accepte pas ? >> le regard perdu à la limite di vitreux, je le regarde vider le saladier avant de le suivre du regard << Qu’est-ce que tu fais ? >> je termine ma question et il est derrière moi les mains sur mes épaules. Il me masse et je ferme les yeux en savourant ce moment qui mine de rien me détend << Je sais que tu ne me blâmes pas >> je souffle doucement puisque son massage me fait un bien fou et je l’écoute me dire des choses qui sont totalement vraies d’autant plus que je suis bien placé pour savoir que la vie est courte et qu’il arrive qu’une opportunité se présente qu’une fois. Je reste totalement silencieuse en me regardant finalement devant moi pensant à tout ce que nous venons de dire avant de sourire en sentant son baiser sur ma tête << Merci Klaus >> dis-je avec douceur et sympathie en le regardant tendrement  << Je n’ai pas envie de passer à côté de Soren, je.. Je vais faire un point >> je souris et finalement je tape sur ma cuisse en changeant de sujet << Bon, alors monsieur le cuistot ses crêpes ses pour aujourd’hui ou pour demain ? >> je ris en me levant de ma chaise pour venir demander << Café, thé ou chocolat chaud ? >> Pour ma part la question ne se pose pas puisque je suis une adepte du chocolat chaud.

Je l’adore non pas seulement parce qu’il me comble sexuellement, mais également parce qu’il est génial et qu’il arrive toujours à me faire sourire comme il vient de le faire en me disant que c’est un sacrifice qu’il est prêt à faire avec plaisir, je sais bien qu’il ne voit pas les choses comme un sacrifice autrement je pense qu’entre lui et moi ça ne marcherait pas même en tant qu’ami et pourtant, il est dans un sens comme l’un de mes amis les plus proches. Rapidement le sujet part un peu en sucette puisqu’une fois de plus j’ai le malheur de ne pas mesurer mes mots et surtout de ne pas les placer correctement ça m’arrive de temps en temps certainement dû à ma maladresse légendaire qui me caractérise parfaitement, je tente de me reprendre en lui expliquant cherchant clairement à me faire justice puisque je n’ai pas voulu être désagréable ou quoi, mais surtout parce qu’il est pour moi une personne importante et normale ! Heureusement, il semble me connaître suffisamment pour connaître le boulet que je suis quand je m’y mets ! Je lui fais ensuite part du genre de femme que je suis du moins je tente d’expliquer, mais il comprend et comme toujours son avis est constructif , je lui fais part du fait est qu’il va me faire rougir et sa réponse me fait sourire en coin, il a réellement toujours le dernier mot. Cependant je grimace quand il prétend être un parfait petit prince puisque parfait n’est pas quelque chose que j’aurais employé << Parfait ? Mes fesses oui ! >> je le taquine un peu d'autant plus que je sais qu’il ne s’estime pas parfait. Finalement, je finis par me taire parce que je sais qu’il a raison sur toute la ligne, je sais parfaitement qu’il faut essayer avant de juger et je sais que je n’ai pas envie d’être l’amie amoureuse dans un coin… Amoureuse ? Est-ce que je viens réellement de penser amoureuse ? Suis-je amoureuse de Soren ? J’ajoute malgré tout << S’il me rejette je vais venir chez toi pleuré toutes les larmes de mon corps, je te tiendrais la jambe comme une amie inconsolable tu sais >> dis-je en poussant évidemment l’idée à l'extrême, mais je sais avec certitude que perdre Soren serait comme perdre une partie de moi probablement même que cela me ferait bien plus mal que ce que j’ai pu ressentir pour Nina. Je le regarde faire le tour pour venir derrière moi, ma question ne se fait pas attendre malgré le fait est que j’ai confiance en lui, je reste malgré tout sur mes gardes alors quand il commence à me masser pour le dire de me taire et de me détendre, je me laisse faire au départ ? Il n’aurait jamais pu me toucher de la sorte, mais j’ai grandis entre temps quatre ans son passé et maintenant je me laisse de plus en plus touché dans ce genre de contexte même pas d’autre, mais pour le sexe ? Ce n’est pas encore gagné… Je travaille sur moi d’ailleurs même en ce moment même, il fait cela pour me détendre c’est affectueux et rien de violent alors je prends sur moi probablement plus que la normale, mais j’y parviens et ses un pas immense vers ce qu’on appelle la guérison. Je finis par le remercier de m’avoir écouté et pour tout le reste une fois de plus, il a été incroyable avec moi, mais je clôture la conversation après lui avoir dit que je vais faire le point et l’avoir remercié pour son encouragement. Je retourne donc à la réalité du moment et je lui demande ce qu’il veut et sa réponse est sans appelle, je souris et je commence à lui préparer le thé qu’il a demandé et je hausse les épaules à sa nouvelle question << Regarde dans le placard, je pense avoir de la confiture plusieurs parfums, du miel peut être même du caramel et Nutella >> je le laisse vérifier avant de me préparer un café. Une fois tout prêt, je pose tous à table et je commence doucement à manger une crêpe en le regardant venir à table. La conversation se veut plus légère et j’ignore combien de temps nous restons autour de la table à parler de tout et de rien, à rire, mais je sais qu’il est bien tard quand je rejoins mon lit alors que je suis censé me lever tôt. Je ne demande pas mon reste puisque je m’endors rapidement en gardant à l’esprit les paroles de mon ami, des paroles sensées qui me donnent clairement matière à réflexion.