oops, i did it again (charlène)

— charlène & ryder
“The time will come when your soul must be absolute with your conviction, and whatever your spread, and howsoever fast you are, you will only succeed if you fight like a fucking angel, fallen to fucking earth, with a heart absolute and full of conviction, without hesitation, doubt, or fear, no part of yourself divided against the other”

Pourquoi il fallait toujours que tu te mettes dans des situations délicates comme ça ? Ca n’arrivait qu’à toi ce genre de chose de toute façon. Tu étais le vilain petit canard de la famille, même de ton cercle d’ami. Il fallait toujours que tu fasses de la merde. Des fois tu te disais que c’était surement dans tes gênes, à cause de ton connard de père qui ne savait que donner des coups plutôt que de parler. Mais il en est que tu es toujours coincé, dans ta merde. Où tu es ? En cellule de dégrisement, tout simplement. Oui, pour la énième fois ce mois-ci, tu t’es fais arrêté par la police parce que tu étais totalement saoul en sortant d’un bar et que tu ne voulais pas rentrer chez toi. Ivresse sur la voie publique, tu ne connais que très bien ce chef d’accusation, c’est tout le temps avec toi, au grand dam de tous proches. Tu t’étais réveillé sur le banc de la cellule, un mal de tête comme pas possible. Tu ne savais pas vraiment ce qu’il s’était passé, ni si tu avais fais quelque chose de vraiment mal pour en arriver là. « Les gars, ça fait longtemps que j’suis là, maintenant faites moi sortir ! » dis-tu en te levant de ton banc, pour te rapprocher des barreaux. A vrai dire, tu ne savais pas s’il avait prévenu quelqu’un pour venir te chercher. Ta soeur, ta mère, ta meilleure amie, elles avaient l’habitude de te récupérer dans tes états pas possible. Enfin pas ta mère, c’était plus rare. Parce que tu avais honte de ce comportement devant elle. Tu ne voulais pas qu’elle voit cette image mauvaise et horrible tu donnais de toi quand tu avais trop bu ou trop pris de stupéfiants. « Calmes-toi, Caldwell, ta maman chérie vient te chercher » t’avait expliqué le policier devant son bureau en te souriant. Ok, t’étais dans de beaux draps cette fois. T’allais devoir t’expliquer, pourquoi tu avais fais ça, et surtout comment tu t’étais retrouvé dans cette situation. Mais pour dire vrai, tu ne te souviens pas de la soirée de la veille. Alors tu soufflais, et tu te laissais tomber sur le banc de la cellule où tu étais entrain de dormir précédemment, cherchant dans ta mémoire ce qu’il avait bien pu se passer pour que tu sois ici.

Oops, I did it again

On m’avait dit de cacher mes faiblesses, on m’avait dit de garder pour moi ma tristesse. On m’avait dit que réussir c’était gagner, que vieillir c’était une fatalité. On ne m’avait pas dit toute la vérité, on ne m’avait pas vendu la simplicité . ı @Ryder Caldwell & @Charlène Stappord

Tu passais un agréable moment, et en très bonne compagnie. Évidemment, tu ne pensais pas être dérangée ce soir. Et pourtant, tu aurais dû t'en douter lorsque le téléphone s'est mit à sonner. Ça aurait pu être tout et n'importe quoi. Un client, un soucis avec l'un de tes enfants, ton enfoiré d'ex-mari qui tente de reprendre contact pour une raison obscure, aucune option n'est à écarter. Tu soupires en entendant la voix d'un agent de police qui se présente en t'expliquant brièvement la situation. Merde. Ryder a encore été se mettre dans de beaux draps et évidemment, tu n'es pas fière qu'on puisse t'appeler pour une telle chose. Buvant une gorgée d'un verre de vin pour essayer de rester calme, tu abandonnes cette si agréable compagnie pour rejoindre ta voiture, filant tout droit vers le poste de police. Tu crains l'état dans lequel tu vas le retrouver. Il est évident que, comme toute mère, tu ne supportes pas de savoir ton fils dans cet état, tout comme tu ne supportes pas l'idée de savoir qu'il se détruit de la sorte. Ça te rend dingue même. Mais dans le fond, qui es-tu pour le lui reprocher? Sa mère, certes, mais c'est aussi en partie ta faute s'il a grandi dans la violence, s'il a vu tout ça. Après avoir roulé dans les rues de Washington, tu te gares sur le parking du poste. Prenant d'abord quelques secondes pour inspirer et expirer, tu récupères ensuite tes affaires. Fermant d'abord la porte de ta voiture, tu te diriges ensuite à l'intérieur du poste où tu accostes poliment un policier qui t'emmène jusqu'à cet autre policier qui t'as appelé. Il t'accueille hors de la cellule de dégrisement où est ton fils. Bonjour Monsieur. Alors, qu'à-t-il fait cette fois? Demandes-tu assez naturellement, ta question était très directe. Ensuite, tu poses enfin cette question qui te brûlais les lèvres. Est-ce que je peux le voir? Pour autant, tu sais que tu vas devoir le gronder comme un adolescent de quinze ans. Un jour, peut-être qu'il changera ? Naïvement, tu l'espères...

Niagara

— charlène & ryder
“The time will come when your soul must be absolute with your conviction, and whatever your spread, and howsoever fast you are, you will only succeed if you fight like a fucking angel, fallen to fucking earth, with a heart absolute and full of conviction, without hesitation, doubt, or fear, no part of yourself divided against the other”

Dans cette cellule, tu étais allongé à réfléchir à comment tu allais expliquer à ta mère que tu étais dans ce poste de police. Quelle idée de l’avoir appelé, elle. Mais tu connaissais ce flic, puisque tu avais fais de longs séjours dans cette cellule et il s’amusait à te faire tourner en bourrique. Tu n’étais pas non plus très tendre avec cet officier de police. La main sur les yeux, tu ressassais cette soirée en te demandant ce qui avait bien pu déraper pour éviter de donner tous les détails à ta mère. Tu étais en soirée, avec tes potes, ça c’est un fait. Le bar allait fermer mais tu n’étais pas d’accord avec le gérant, parce que tu voulais continuer cette petite fête improvisée. Bon ok, tu l’as gifler quand il t’a traité de petit merdeux. T’aurais pas du, d’accord. Mais sous les effets de l’alcool, avec surement un cacheton avalé, il ne fallait pas te chercher. Au loin, la voix de ta mère retentissait dans le poste de police. Honteux, tu t’assis correctement sur le banc et tu pris ta tête entre tes mains. Bon dieu, tu avais horreur qu’elle te voit dans cet état là. Mais tu avais décuvé, et tu étais presque sobre. Alors que tu l’entendais demander au flic si elle pouvait te voir, tu te levais et tu allais devant les barreaux. Ta mère c’est ton phare, dans la vie, ton modèle, ta raison d’être. Alors la décevoir, c’était la dernière chose que tu voulais faire. Mais pourtant tu allais le faire. Elle arrivait, devant toi, sans dire un mot. « Maman, j’suis… j’suis désolé qu’ils t’aient appelés » dis-tu en attrapant les barreaux de la cellule. Tu l’étais, sincèrement. Quelle honte tu lui faisais, heureusement que tu ne portais pas son nom de famille. « J’suis qu’un con, désolé » dis-tu une deuxième fois en baissant les yeux vers tes pieds. T’osais même pas la regarder droit dans les yeux, de peur qu’elle te juge. Forcément, elle risquait de le faire.

Oops, I did it again

On m’avait dit de cacher mes faiblesses, on m’avait dit de garder pour moi ma tristesse. On m’avait dit que réussir c’était gagner, que vieillir c’était une fatalité. On ne m’avait pas dit toute la vérité, on ne m’avait pas vendu la simplicité . ı @Ryder Caldwell & @Charlène Stappord

Tu es déçue. Très déçue. Pas parce que ton fils a en partie gâché cette soirée en si bonne compagnie que tu pouvais avoir ce soir. Non. Déçue de son comportement, déçue de l'exemple paternel que tu lui as offert. Disons que ton ex-mari n'est pas le prochain à avoir la médaille du père de l'année. Il n'a pas eu le meilleur exemple qui soit en terme d'homme. Quel exemple a-t-il eu d'ailleurs? Un exemple à ne jamais reproduire? L'exemple de tout les comportements à éviter si on ne veut pas devenir quelqu'un de violent voir même toxique? Parce que ton mari a si souvent essayé de te faire croire que tout ça était de ta faute, que tu le méritais et que tu l'avais cherché. Il a réussi à t'isoler de ta famille et de tes amis. En parlant de tes amis, certains ont même fuit en comprenant à quel point il était malsain. Mais ton fils a vécu cette violence aussi lorsqu'il a ramassé un coup qui t'étais destiné en s'interposant entre ton époux et toi-même. Cette nuit là, tu as décidé de fuir sans jamais te retourner. Qu'importe les difficultés même si elles étaient nombreuse, tu ne pouvais pas simplement attendre d'encaisser le coup de trop, celui qui allait faire que tu ne pourrais plus te relever. Jamais. Te rendre dans un poste de police est probablement l'une des dernière chose dont tu avais envie ce soir, suivie de très près par l'option "se rendre à l'hôpital pour un problème quelconque". Mais pour Ryder, tu annules tous tes plans de la soirée sans même y réfléchir. Tes enfants ont toujours été une priorité et ton fils a besoin de toi. Alors, ni une no deux, tu as récupéré tes affaires afin de filer au poste pour récupérer ton fils. Comme n'importe quelle mère, tu vas lui passer un savon dont il se souviendra. Mais comme toute mère, tu l'aimeras toujours quoi qu'il puisse arriver. Il ne faut que quelques minutes avant de te retrouver nez à nez avec ton fils, l'ainé de tes deux enfants. Je ne veux rien entendre Ryder, pas maintenant. Silencieusement, tu poses ton regard sur lui. Pas le regard de la honte, ni le regard de la déception. Plutôt cet air pensif que tu peux prendre parfois. Tu n'approuves pas ce qu'il a fait et ça coule de source, aucune mère n'approuverait ce genre de comportement. On va avoir une petite discussion toi et moi. Et tu n'y échapperas pas. J'espère que tu assimiles bien l'idée. Et aucune possibilité qu'il puisse se défiler. Tu ne le laisseras pas faire. Ton fils le sait, tu as un sale caractère.

Niagara

— charlène & ryder
“The time will come when your soul must be absolute with your conviction, and whatever your spread, and howsoever fast you are, you will only succeed if you fight like a fucking angel, fallen to fucking earth, with a heart absolute and full of conviction, without hesitation, doubt, or fear, no part of yourself divided against the other”

En croisant le regard de ta mère qui venait d’entrer dans le commissariat, les tiens sentaient la tristesse et la honte. Enfin surtout la honte. Tu venais de lui foutre la honte de sa vie, pour la énième fois. Mais c’était dans ta nature. Des fois, quand tu étais dans cette cellule, tu te disais que tu avais surement hérité des gênes de ton père si violent et agressif. Un gêne spécial pour les idiots qui font des combats illégaux et qui vont se souler dans les bars. C’était bien toi, résumer en deux phrases. Ta gorge se serra lorsque ta mère te dit ne pas vouloir t’entendre. Pas maintenant. Elle avait raison, t’avais pas à dire quoi que ce soit mais tu voulais t’excuser. « J’suis désolé » dis-tu avec une petite voix, comme si tu t’excusais à toi-même. L’agent de police qui t’avait coffré arriva avec ce sourire satisfait sur les lèvres, t’avais qu’une envie c’était de lui mettre ton poing en pleine face. Mais tu t’interdisais de faire ça devant ta mère, et surtout t’avais pas envie de passer encore plus de temps dans cette cellule. Une fois ouverte, ta mère t’expliqua que vous alliez avoir une petite discussion. T’en avais pas envie mais cette fois, elle était inévitable, cette discussion. « Promis » dis-tu en passant la porte de métal qui t’enfermais. Il ne restait plus qu’à ta mère de signer quelques papiers et vous seriez enfin dehors. La noirceur de la nuit, la brume douce et fraiche caressait ton visage. Après avoir marché un peu, dépassant le commissariat, tu jetais un bref regard en coin à ta maman, toujours aussi honteux, avant de reprendre ton regard fixé vers le sol. « Vas-y, fais moi le discours. Celui qui dit que j’suis un crétin et que j’suis le digne fils de mon père » dis-tu en brisant le silence, soufflant de honte.

Oops, I did it again

On m’avait dit de cacher mes faiblesses, on m’avait dit de garder pour moi ma tristesse. On m’avait dit que réussir c’était gagner, que vieillir c’était une fatalité. On ne m’avait pas dit toute la vérité, on ne m’avait pas vendu la simplicité . ı @Ryder Caldwell & @Charlène Stappord

Tu vois bien qu'il n'est pas particulièrement fier de ce qu'il a pu faire. Et heureusement d'ailleurs parce que ça, tu n'aurais pas pu l'accepter. Oui, il est jeune et il a le droit de vivre, mais la violence comme ça? Non. C'est tout simplement inacceptable. C'est un refus catégorique pour toi. Il est hors de question qu'il suive l'exemple de son père. S'il y a bien une chose que tu t'es interdite, c'est celle-là. Peut-être qu'il avait raison? Que tu es une mère complètement pitoyable? Stop. Il faut que tu balaies ces pensées de ton esprit, tu ne dois pas penser à ça. Il s'excuse, comprenant malgré tout que non, tu n'en discuteras pas ici. Parce que tu comptes en discuter ailleurs, et pas tout de suite. Mais ça viendra, et tu ne t'es pas gênée pour le lui faire savoir. La discussion est inévitable vu les circonstances. Pour autant, ce n'est pas agréable pour lui ni pour toi, mais tu ne peux décemment pas laisser passer ce comportement. C'est inacceptable. Allant signer les papiers pour pouvoir le faire sortir, tu restes silencieuse. Pourtant, d'habitude, c'est limite impossible de te faire taire. Mais là? Non. Et le fait d'être silencieuse n'est pas forcément annonciateur de quelque chose de bon. C'est ensemble que vous quittez le commissariat et ton fils est le premier à rompre le silence. Ton regard se pose sur lui alors que tu marches. Alors, tu n'es pas un crétin. Mais ce soir, tu as fais le crétin, ça c'est une certitude. C'est intolérable et je pense que tu t'en rends bien compte. Et non, je ne dirais jamais que tu es le digne fils de ton père parce que ce n'est pas le cas. Je me rends bien compte que ça t'as affecté, que je le veuilles ou non. Mais je refuse que tu utilises la violence, tu le sais très bien Ryder ! S'il y a bien une chose que je ne peux pas tolérer, c'est bien ça ! Tu vaux bien mieux que ça, que tu le réalises ou non. Je t'aime et je reste ta mère, mais mon devoir est aussi de te dire quand tu fonces droit dans le mauvais chemin et c'est exactement ce que tu fais. Il faut te ressaisir avant de faire une connerie de laquelle on ne pourra pas te sortir. Ça a au moins le mérite d'être clair et sincère. Cette discussion, qu'elle lui plaise ou non, doit avoir lieux dans tout les cas. Sûrement qu'il se doutait déjà de ce que tu allais dire, ce n'est pas impossible. Mais dans tous les cas, il faut qu'il l'entende de ta bouche, tout comme c'était nécessaire pour toi de lui dire ce que tu en penses, sans aucun mensonge.

Niagara

— charlène & ryder
“The time will come when your soul must be absolute with your conviction, and whatever your spread, and howsoever fast you are, you will only succeed if you fight like a fucking angel, fallen to fucking earth, with a heart absolute and full of conviction, without hesitation, doubt, or fear, no part of yourself divided against the other”

Tu faisais de la merde, tu le savais pertinemment. Mais tu ne voulais pas que ta mère te voit comme ça, à faire n’importe quoi. Alors tu t’en cachais quand tu la voyais ou tu faisais comme si tu n’étais pas le crétin que tu étais. Tu te sentais seul, sans trop penser que tu avais du monde qui t’aimait et qui tenait à toi. Malgré ça, tu te sentais seul. Ça avait toujours été comme ça. Même si tu avais la mère la plus aimante, la soeur la plus adorable, la meilleure amie la plus gentille au monde, tu te sentais délaissé. C’était surement du à ton père. Tu avais toujours manqué de figure masculine dans ta vie, et c’était le comble que tu essayais de remplir. Qui plus est, tu faisais les mêmes conneries que lui : boire, et te battre. C’était pas très réjouissant, pas très cool à voir. Lorsque tu marchais avec ta mère, tu avais les yeux rivés vers la route, avouant à cette dernière que t’étais pathétique et que t’étais désolé qu’elle ait vu ça. Les mots de ta mère t’avaient fais verser une larme, silencieuse et discrète. Mais pourtant, tu avais été sensible à son discours. « Mais maman… » dis-tu en hochant la tête négativement. Tu levais la tête vers elle et ton regard se posait sur elle. « C’est pas la première fois, et pas la dernière fois que ce genre de choses va arriver. D’habitude, c’est Abi qui vient me chercher. J’voulais pas que tu me voies comme ça, pas dans cet état là. Mais pourtant j’suis comme ça maman. Tu peux pas dire que j’suis pas un crétin parce que j’le suis, et j’le sais » avouas-tu à ta mère simplement, honteux de tes paroles. Mais pourtant elles étaient vraies. C’était pas la première fois que tu finissais derrière ces barreaux, mais tu l’avais caché à ta mère pour ne pas la décevoir. « Moi aussi je t’aime, maman, c’est pour ça que j’voulais pas que ça soit toi qui vienne me chercher » dis-tu en re-baissant le regard vers le trottoir. Tu aurais préféré recevoir une leçon de morale de la part d’Abigail, ça aurait été mieux que le regard déçu de madame Stappord. Vous n’aviez encore jamais eu cette discussion, celle où tu lui avouais que tu avais fais des conneries toutes ta vie et que tu n’étais pas prêt de t’arrêter. C’était ta hantise de parler de ça avec elle.

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On m’avait dit de cacher mes faiblesses, on m’avait dit de garder pour moi ma tristesse. On m’avait dit que réussir c’était gagner, que vieillir c’était une fatalité. On ne m’avait pas dit toute la vérité, on ne m’avait pas vendu la simplicité . ı @Ryder Caldwell & @Charlène Stappord

En voyant ton fils dans de tels états, ça te rend tout simplement dingue. Parce que même si tu es divorcée depuis peu, tu n'es pas complètement libre au final. Il est évident que Ryder souffre de l'absence d'un père normal. Du genre de père qui n'a pas sombré dans l'alcool, qui n'a pas fait preuve de violence. C'est un échec qui te revient en pleine face, à raison puisque tu as lamentablement échoué. Et cette fois, tu ne sais pas comment rattraper ton échec, bien que tu vas y réfléchir. Quoi qu'il en soit, ton fils t'explique que ce n'est pas la première fois. Et vu comment ce flic semblait bien connaître ton fils, tu t'en es un peu doutée en réalité. Comme toute mère, tu n'approuves aucunement le comportement de ton fils. Certes, tu l'aimeras toujours, quoi qu'il dise et quoi qu'il fasse. Mais le voir prendre ce chemin si dangereux t'inquiète grandement. Vu comment cet agent semblait habitué de te voir, je m'en suis doutée oui. Et je n'aime pas savoir que tu bois à ce point, ni même que tu uses de la violence. Et tu sais très bien pourquoi d'ailleurs. Il faut que ça change, Ryder. Je suis sérieuse. Tu ne peux pas continuer à t'auto-détruire comme ça. Et vu cette discussion, tu te demandes si tu ne devrais pas prendre le risque d'affronter ton ex-mari, même si vous êtes séparés. Ce n'est pas forcément l'idée du siècle non plus, surtout vu les risques que tu pourrais encourir, mais c'est en grosse partie de sa faute qu'on en est là. Sauf que c'est mon rôle de mère Ryder, et tu le sais. Pense pas que je suis ravie parce que ce n'est pas le cas, mais je n'allais pas te laisser là non plus. Et surtout, il était temps que tu sois au courant pour pouvoir agir d'une façon ou d'une autre. Hors de question que tu puisses rester là sans rien faire, même si tu ne prononces pas un seul mot à ce sujet. Même si tu te sens impuissante, tu veux agir d'une façon ou d'une autre. Ton regard se pose sur Ryder, cette discussion est lourde, pesante. Mais ton instinct maternel fait surface malgré tout, c'est plus fort que toi. Je te ramène à la maison. Pas de négociation. Lui dis-tu simplement, avec bienveillance. Quoi qu'il arrive, il reste ton fils et tu veux être là pour lui.

Niagara

— charlène & ryder
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Ce n’était pas la première ni la dernière fois que tu croisais le chemin de ces officiers de police. D’habitude, Abigail venait te chercher, c’était ton contact en cas d’urgence dans ton téléphone. Parce que tu ne voulais pas que ta mère te voir comme ça, dans cet état d’euphorie à cause de l’alcool mais aussi avec du sang sur les mains. Oui parce que non seulement tu te bourrais la gueule assez souvent, mais en plus de ça, tu te battais. Et ce soir, ça n’avait pas échapper à la règle. Devant ta mère, tu ressentais un profond sentiment de honte. Normal en même temps, qui voudrait que sa mère le voit de la sorte ? Ta mère était contre la violence. Après des années à combattre cette dernière vis à vis de ton père, elle ne supportait pas te voir toi aussi end aire usage. « Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Ca doit couler dans mes veines, la violence » dis-tu en ayant un léger rire et en levant les yeux au ciel. De ton côté, tu voyais ça comme ça. Comme si tu avais hérité de violence de part ton père, à partir du moment où il a levé la main sur toi la première fois. Elle voulait t’aider à aller mieux mais est-ce que tu pouvais aller mieux ? C’était une bonne question mais la meilleure c’était, est-ce que tu voulais aller mieux ? « Je voulais pas… je voulais pas que tu saches. Abi vient me chercher d’habitude, je sais pas pourquoi c’est toi qu’on a appelé cette fois » dis-tu en passant ta main dans tes cheveux, nerveusement. Tu donnerais ta vie pour ta mère, et pour ta soeur. Elle te dit alors qu’elle allait te ramener à la maison mais tu protestais. « Non, non je rentre chez moi. J’veux pas que Maya me voit comme ça » dis-tu en faisant référence à ta petite soeur. Il était hors de question qu’elle te voit de la sorte, avec du sang sur les mains et surtout avec de l’alcool et de la drogue encore dans le sang. « C’est déjà assez dur que tu me vois comme ça… » dis-tu dans un souffle, les yeux rivés sur le trottoir.

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Peut-être est-ce pour ça qu'on a décidé de t'appeler ce soir? Parce que ça pourrait mettre ton fils dans de beaux draps si c'est toi qu'on décidait d'appeler? Évidemment, tu es venue afin de le sortir de là. Pour autant, tu n'es pas particulièrement fière de ce qu'il a pu faire et il le sait. Savoir qu'il boit autant, qu'il fait usage de la violence, ça te renvoie des années en arrière. Et s'il y a bien une chose dont tu as horreur, c'est ça. Ton fils n'est pas bête, il le sait pertinemment bien. C'est probablement aussi pour ça qu'il ne désirait pas que tu le vois ainsi. Mais c'est trop tard maintenant. Ce ne sont que des excuses, ça ne justifie rien. Je sais que tu n'as pas eu l'exemple de l'année, que ton père est un pourri. Mais en aucun cas tu as le droit de dire que ça coule dans tes veines, ne te cache pas derrière ça. À tes oreilles, cela ne ressemble qu'à des excuses. Il peut s'en sortir, tu le sais. Mais est-ce qu'il le veut? Est-il seulement prêt à accepter une main tendue ? Rien n'est moins sûr. Suite à ses paroles, tu réponds du tac au tac, sans vraiment réfléchir. Parce que je suis ta mère. Jusqu'à preuve du contraire, je suis encore là. J'ai toujours des responsabilités vis à vis de toi. Puis, ils jugeaient peut-être que c'était nécessaire que je viennes te chercher. Heureusement que tu as souligné que ce n'était pas négociable, puisque c'est la première chose qu'il fait dès qu'il le peut. Tu soupires. Je ne sais pas quelle partie du "Pas de négociation" n'était pas clair, au juste? Ta soeur n'est même pas à la maison. Je ne veux rien entendre, maintenant ça suffit. Tu te montres autoritaire, visiblement, c'est nécessaire. Directement, ça s'entend au son de ta voix. Tu as pu laisser passer certaines choses mais là, il n'est plus réellement en position de négocier. Tu ne veux rien entendre.

Niagara

— charlène & ryder
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Les flics avaient surement envie que t’es des problèmes ce soir, c’est pour ça qu’ils avaient appelé ta mère plutôt qu’Abi. Ça te faisait chier, et du coup ça leur faisait peut-être plaisir. Mais t’avais pas envie que ta mère voit l’état dans lequel tu étais, car c’était très souvent le cas, tu étais souvent bourré et violent. Mais elle essayait de te rassurer comme elle le pouvait tout en imposant son rôle de mère qui s’inquiète pour son fils. Elle avait raison, tu te cachais souvent derrière des excuses comme celle de ton père violent, mais c’était la seule raison pour laquelle tu pensais que tu étais comme ça. « Si tu le dis… » dis-tu en baissant les yeux. Blesser ta mère ou lui faire de la peine, c’était la dernière chose que tu voulais faire, même si c’était trop tard pour ça. Et puis une deuxième fois, elle avait raison. Ils en avaient surement marre de te voir au commissariat et te cacher derrière ta meilleure amie avocate, c’était peut-être pas la solution. Et toi, pendant ce temps là, t’avais honte. Et c’était nécéssaire qu’elle vienne te chercher. Peut-être que cette fois, ça allait vraiment te rester dans un coin de ton cerveau et que tu arrêterai de faire des conneries plus grosses que toi. Mais tu en doutais fort. Ca te calmerait certainement un certain temps, mais tu repartirai de plus belle une fois que la blonde aurait le dos tourné. « J’suis vraiment désolé, maman » dis-tu, toujours les deux rivés vers le sol. Tu n’arrêtais pas de t’excuser, parce que tu avais honte, simplement. « Tu étais occupée, j’imagine » dis-tu en portant un regard vers sa tenue. Elle était surement sortie avec des amies ou elle avait peut-être un rendez-vous galant avec quelqu’un. Et puis, ta maman insista pour que tu rentres à la maison familiale avec elle. Après avoir essayé de négocier, tu baissais les bras. « Ok, ok, j’ai compris. Mais on en parle pas à Maya, d’accord ? » dis-tu en levant les yeux vers ceux de ta mère. Tu ne voulais pas que ta soeur sache que tu étais un déchet comme ça, c’était indéniable.

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Tu ne sais pas s'ils espéraient que Ryder puisse avoir des problèmes, mais ils ont bien fait de t'appeler. Que tu saches au moins ce qu'il se passe dans la vie de ton fils, que tu aies aussi cette capacité de jouer ton rôle de mère en connaissance de cause. Même si la soirée que tu passais s'est terminée bien plus tôt que prévu, tu t'en fiches. Ce n'est certainement pas le plus important. La priorité, c'est ton fils et l'idée qu'il se cache derrière son père pour justifier ses actes, ça a l'art de te rendre dingue. Certes, il n'a pas eu le meilleur exemple qu'un enfant puisse avoir, mais ça ne fait pas tout. Ryder a, selon toi, des tendances à l'auto-destruction. J'en suis certaine. Je t'interdis de te rabaisser en te comparant à lui. Parce que l'entendre se comparer à ton ex-mari, c'est bien la pire chose qu'une mère peut entendre. Surtout que dans le cas de son paternel, il n'y a plus rien à faire. Tu as abandonné l'idée de le sortir de cet enfer il y a bien des années et heureusement. Il t'as suffisamment pourri la vie pour ça. Mais ton fils? Il y a encore bien des choses à faire pour lui, pour l'aider à ce sortir de cette situation s'il l'accepte. Dans tous les cas, tu n'abandonneras pas. Tu ne peux pas abandonner, tu refuses catégoriquement. Donc oui, ils ont bien fait de te prévenir pour que tu puisses intervenir en connaissance de cause. Arrête de t'excuser, s'il te plait... Pour autant, voir qu'il se sent mal te rassures en quelque sorte. Est-ce une preuve qu'il regrette? Ou qu'il réalise qu'effectivement, c'était mal? Ton fils s'attarde sur les occupations que tu pouvais avoir ce soir. Il est vrai que tu n'as pas pensé à rentrer chez toi pour te changer, traçant tout droit vers le commissariat. Ne t'occupes pas de ça, ce n'est pas grave. Ryder a tenté de te tenir tête lorsque tu as proposé qu'il rentre. Mais tu n'es pas d'humeur pour les négociations. Tu as beau être une maman relativement cool, il ne faut pas exagérer non plus. C'est dans des cas comme celui-ci que tu n'hésites pas à faire preuve d'autorité. Pas un mot, rassures-toi ! Là, tu as surtout envie de ramener ton fils jusqu'à la maison pour t'occuper de lui et veiller sur lui ce soir. Tu l'amènes donc jusqu'à la voiture, ouvrant la porte pour qu'il puisse s'installer du côté passager. Ensuite, tu prends place du côté conducteur de la voiture afin de rentrer jusqu'à chez toi. Vous y serez bien plus tranquilles pour discuter. Parce que tu n'en as pas fini pour autant.

Niagara

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