Charlène & Tayron ◘ La beauté séduit la chair pour obtenir la permission de passer jusqu'à l'âme.

Sept ans. Il a fallu attendre sept ans pour que tu daignes accepter que non, tu ne peux pas simplement fermer les yeux pour éviter de ressentir quoi que ce soit, qu'importe la personne dont il s'agit. Sept longues années pour que tu réalises que ce n'est pas qu'un ami, que ce petit jeu s'est installé entre vous pour des raisons bien plus puissantes que l'amusement pur et simple. En soi, tu n'es peut-être pas encore prête à lui dire ces trois petits mots, mais ça ne t'empêche pas de le ressentir au centuple, si ce n'est plus. Avant lui, l'idée d'appartenir à un homme te dérangeait profondément. Sûrement à cause de ton passé tumultueux et douloureux. Mais ça, c'est une époque révolue. Être sienne. Ce n'est pas rien, surtout venant de vous deux. Pour autant, tu en as envie. Tu es prête. Ce moment était inconsciemment très attendu mine de rien. Suite à ses propos, tu lui accordes un petit sourire en coin. Loupé. Tu le mérites, Tayron. Sincèrement. Et en aucun cas tu ne dis ça parce qu'il s'agit de toi. Certes, ça t'aurait brisé le coeur mais tu aurais fais avec. Ce n'est pas que pour une nuit. C'est bien plus sérieux que ça, et étonnamment, cette idée t'enchante. Ses lèvres contre les tiennes, ses mains sur ton corps, cet homme est le plus parfait qui soit à tes yeux.



Pendant quelques instants, tu restes là, à profiter d'avoir son corps contre le sien. Tu n'as pas envie de bouger. Jamais tu ne t'étais sentie aussi bien, tout comme tu n'avais pas éprouvé autant de plaisir pendant cet acte si symbolique à tes yeux et ce, depuis bien trop longtemps. C'était magique... Lui dis-tu avec un léger sourire. C'est sincère. Tu meurs d'envie de lui dire ces mots qui t'effraient tant, mais tu as peur de gâcher ce si beau moment. Et même si tu n'en as pas envie, tu ne pourras pas revenir en arrière. Je suis ravie qu'on soit sur la même longueur d'onde, concernant nos envies respectives. Je n'ai pas envie qu'on s'arrête là... Tout comme tu n'as pas envie de faire semblant que ce moment n'est jamais arrivé. Mais vous êtes visiblement bien d'accord là dessus.

Cette femme, aussi loin que remonte notre rencontre, je l’ai toujours trouvé magnifique et intelligente, ma confiance en elle a été rapide contrairement à d’autre et très vite elle a su que je sortais de prison puis par la suite que je n’étais pas un homme droit mais cela ne l’a pas fait fuir, cela n’a pas eu l’effet que je pensais que ça aurait, bien au contraire. Avec le temps, je me suis accroché à elle, déjà en amitié et depuis peu c’est autre chose que j’ai vu en elle. J’ai découvert qu’il y avait un peu plus pour elle. Que ce que je pouvais ressentir pour elle n’était pas qu’une simple amitié mais jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas essayé de faire plus que de la dragouiller pour voir si elle était réceptive ou non. Mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’était écrit maintenant qu’elle est là sous moi je comprends que j’ai été bien con d’attendre jusqu’à aujourd’hui.



Ce que j'éprouve pour elle, elle est loin de se douter et pourtant, je suis amoureux d’elle, j’aime cette femme et je ne rigolais pas quand je disais que je la vueux mienne. Je plante mon regard dans le sien alors qu’elle dit que c’est magique. “Tu as rendu ce moment magique… Et ce n’est pas seulement parce que nous venons de faire l’amour” Je lui souris et lui dépose un léger baiser sur ses lèvres avant de me redresser un peu. “Je n’ai pas envie non plus que tout s’arrête là maintenant. Je… veux bien plus que tout ça, je veux un nous et pas juste une envie de coucher ensemble”

Je me lève lui tendant la main pour l’aider à se lever, une fois debout, je la tire contre moi et glisse mes lèvres contre les siennes avec beaucoup plus de douceur qu’auparavant. “Ce que je ressens pour toi, je ne l’ai ressenti qu’une fois et j’étais ado. Je n’ai pas envie de passer à côté de cette histoire mais on fera ça à ton rythme.” Je souris alors que mes mains glissent sur ses fesses. “Si tu veux aller prendre une douche, je te montre où sait et je peux te sortir un t-shirt ou une chemise à moi. Pendant ce temps, je vais débarrasser et préparer le dessert après avoir allumé la cheminée.”

De toute façon la soirée est loin d’être terminée et puis je ne compte pas la laisser partir maintenant, j’ai envie de passer du temps avec elle et de profiter de cette soirée et nuit jusqu’au bout. “J’espère que tu ne comptes pas prendre la fuite après tout ça ?” Mon regard plonge dans le sien même si je me doute déjà de sa réponse.

Il y a toujours eu ce petit truc chez Tayron. Ce petit détail qui t'as toujours attirée, même si ça n'avait jamais dépassé le stade de la drague avant ce soir. Même en ayant connaissance de ce qu'il pouvait faire, ou en ayant connaissance du fait qu'il sortait de prison, tu n'avais pas envie de fuir. Peut-être que tu aurais dû ? En soi, ça n'aurait pas semblé si illogique venant de toi. Et pourtant... Tu n'y as jamais songé. Toutes les rencontres arrivent pour une raison et celles-ci n'est pas de celles que tu regrettes. Tayron fait partie de ta vie, tu n'as pas envie qu'il en sorte. Au fil du temps, ces sentiments se sont amplifiés, mais tu n'en as jamais parlé. En même temps, tu ne pensais certainement pas que cela puisse être réciproque. T'unir à lui de la sorte, c'est assez lourd de sens. Ce n'est pas que du sexe, ce n'est pas sans sentiments, ce n'est pas juste pour éprouver ce plaisir non plus. Jamais tu ne pourras regretter ce moment, au grand jamais. Les mots semblent bien fades pour décrire l'intensité de ce moment tout simplement magique.

Ton regard se pose dans le sien, un léger sourire aux lèvres. Rien qu'à te voir, il n'est pas difficile de comprendre que tu es pleinement satisfaite et épanouie. Certes, mais ça reste un bonus. Et on l'a rendu magique ensemble, crois-moi. Ta main se pose sur sa joue que tu caresses délicatement. Ces mots, tu rêvais de les entendre, même s'il ne s'en doute pas un seul instant. À ton coeur, ça semble tout simplement être la suite logique. Pourtant, tu as fuis l'engagement, enfin... Dire que tu as fuis les hommes désirant s'approcher de toi semble bien plus proche de la réalité, à vraie dire. Mais pas avec lui. Je veux un "nous" aussi. Rien ne s'arrêtera maintenant, je te le garantis. Parce que tu ne vas pas te débarrasser de moi de si tôt. Je suis à toi, Tayron. Corps et âme. Chaque mot prononcé est pensé. Il y avait un "toi", il y avait un "lui", mais il y a aussi un "vous" et c'est la partie que tu aimes le plus à l'heure actuelle.

Saisissant sa main, tu te redresses pour lui faire face, tes pieds touchant désormais à nouveau le sol. Ses lèvres contre les tiennes te font l'effet d'un électrochoc. Tu réalises à quel point tu es chanceuse, à quel point tu ne veux que lui. À notre rythme. Je suis prête, tu sais? Pour vivre notre histoire. On ne passera à côté de rien. Après tout, je pense qu'on s'est tourné autour pendant bien assez longtemps. C'est une promesse indirecte que tu lui fais là. Certes, tu ne vas pas tout précipiter pour autant, mais tu te sens réellement prête à entamer quelque chose avec lui, à y poser des mots, à y poser du concret. Je ne dis pas non à une douche, tout comme je ne peux pas refuser l'idée de porter une de tes chemises mais... Il n'est pas garanti que je te la rendes. Lui dis-tu avec un sourire quelque peu malicieux. Il n'est pas impossibles que tu "oublies" de la lui rendre. Si tu as fini avant que je sortes de la douche, n'hésites pas à m'y rejoindre. Autant dire que tu ne ressens pas ce besoin d'avoir un moment d'intimité seule à seule avec toi-même.

Tes bras se posent autour de son cou, comme si tu pouvais vouloir fuir. Certes, ça reste un engagement. Mais ce n'est pas ça qui va te faire prendre la fuite. Je suis attachée à toi. Il en faudra bien plus pour me donner l'envie de fuir. Tu vas rester encore un long moment avec moi. A vrai dire, tu te sens réellement bien en sa présence. Au final, peut-être que c'était lui? Que tous ces moments t'ont menée jusqu'à cet instant bien précis, jusqu'à Tayron ? Après cette discussion plus que nécessaire et importante pour toi, tu laisses Tayron te guider jusqu'à sa salle de bain afin que tu puisses te glisser sous l'eau chaude pour prendre cette douche. Autant dire que tant qu'il ne désire pas te jeter dehors, tu vas rester ici et profiter de sa présence. Alors autant te rafraichir un peu.

Ce moment est magique et j’ai l’impression qu’elle l’a rendu ainsi. Il y a des moments qui ne se décrit pas et ce moment, je ne pourrai le décrire, je n’aurais pas pu imaginer mieux et puis, ce qui le rend encore plus beau c’est le fait que ce soit Charlène. On pourra me dire pourquoi elle, pourquoi avoir choisi une femme que je connais depuis 7 ans, je ne pourrai répondre qu’une chose, je ne pourrai dire qu’elle est simplement parfaite et que ce que je ressens pour elle est là. Mon regard se pose dans le sien et je lui souris, je ne doute pas que nos coeurs battent à l’unisson “Je te crois”dis-je alors que je profite de sa caresse sur ma joue avant de lui dire que je veux un nous et pas juste un coup d’un soir, je veux construire avec elle ce que je n’ai pu construire avec une autre et puis avant l’envie n’y était pas alors que là c’est différent.

Je l’embrasse “Et je suis à toi, j’ai beau être celui que je suis, je ne veux que toi.” Je finis par me relever avant de lui tendre la main pour qu’elle fasse de même si elle a bien entendu envie de se lever. Mes mains glissent sur elle alors que je la serre doucement contre moi “Et je suis prêt également, je suis prêt à tellement de choses avec toi et pour toi.” Je lui propose une douche, le temps de faire autre chose même si l’envie de la rejoindre est là. Je souris à sa remarque sur ma chemise “Ne t’en fais pas, tu pourras la garder si tu veux” Cela ne me dérange pas qu’elle l’embarque bien au contraire en fait. “Je n’hésiterai pas”

Mes mains sur ses fesses, je l’observe un petit moment avant de lui dire que j’espère qu’elle ne prendra pas la fuite, on ne sait jamais à la fin. Quand elle me confirme que non, je souris, je suis heureux tout simplement heureux d’être avec elle et d’avoir franchi cette étape avec elle. “Alors c’est parfait parce que je ne compte pas te laisser fuir et y’a une raison pour ça…” je pose mes lèvres contre les siennes “ Je suis fou de toi Charlène et jusqu’à aujourd’hui, j’avais peur de te faire fuir” Je dépose un nouveau baiser avant de m’écarter d’elle venant prendre sa main pour l’emmener vers la salle de bain. Je sors une serviette “Voilà je vais te chercher une chemise pour le reste, je te laisse regarder, n'hésite pas à fouiller”

Un léger baiser et je la laisse pour aller dans ma chambre chercher l’une de mes chemises et j’enfile un short avant de lui déposer sur la chaise, pendant un petit moment, je l’observe sous la douche avant de redescendre. Je ramasse les vêtements et pose les siennes pliées sur une chaise puis les miennes que je remonte avant de débarrasser toute la table mettant le tout dans l’évier. Je sors les desserts au chocolat puis allume la cheminée. Je reste un petit moment à regarder le feu prendre avant d’allumer une cigarette et de me mettre devant la fenêtre réfléchissant à ce qu’il venait de se passer.

C'est lui et personne d'autre. C'est un fait. Entre vous, c'est assez unique, fort, différent de tout ce que tu as pu connaître jusqu'à maintenant. Il a fallu sept ans pour que ces sentiments deviennent plus concrets pour toi. Avant ça, ce n'était qu'un petit jeu de drague sans conséquences. Mais désormais, cela dépasse amplement ce stade. Tu en es amoureuse, réellement amoureuse. Tu refuses que ça ne soit que du sexe, sans rien de plus. Ce n'est pas non plus l'histoire d'une nuit. Avec lui, tu as envie de voir plus loin. D'imaginer plus. Pourquoi pas après tout? Rien ne t'en empêche, pas même ton subconscient. Pour une fois. Il est parfait avec toi, tu n'as rien à lui reprocher. Même si ce travail qu'il exerce aurait pu être quelque chose qui te rebute, ce n'est pas réellement le cas au final. Tu t'en fiches, tu l'aimes bien trop pour ça. Ce genre d'amour inconditionnel ou presque. Et même si ça t'effraies, même si une part de toi a peur de souffrir, tu es prête. Tu en as envie.

Tes lèvres sur les siennes, ces quelques mots t'arrachent un sourire doux et sincère. Je suis amoureuse de celui que tu es, Tayron. Chaque côté qui pourrait sembler négatif ne l'est pas à mes yeux. Dès qu'il te tend la main, tu la saisis afin de te relever du canapé, tes mains regagnant son torse alors que ses mains se posent sur ton corps. Pour une fois qu'avoir les mains d'un homme sur ton corps te semble agréable, tu en profites tout simplement. Alors on fera un bon bout de chemin ensemble. Je veux vivre ces moments là avec toi et personne d'autres. Alors, comme ça, tu peux même garder sa chemise? Tiens donc, c'est une option qui t'intéresse. Je note, je ne vais pas te la rendre alors. En même temps, tu pourrais te faire à l'idée de lui voler ses chemises de temps en temps. Rien que pour avoir cette impression qu'il est toujours là, pour penser à lui, parce que c'est sa chemise et celle de personne d'autre.

Franchir cette étape avec lui semblait simplement être la suite logique, c'était nécessaire pour toi. Tu ne désires pas fuir, bien au contraire. Jamais tu ne t'es sentie aussi bien depuis de nombreuses années. Sans aucun doute, c'est la meilleure décision que tu puisses prendre. L'entourant de tes bras, ton regard ne le lâche pas. Ah oui? Tu arques un sourcil, signe que tu es curieuse d'entendre la suite. L'émotion se lit au fond de ton regard, ce regard qui n'est autre que le reflet de ton âme. Finalement, ce moment semble être bien choisi pour poser ces quelques mots qui t'effraient tant. Ça n'arrivera pas. Je t'aime, Tayron. Beaucoup. Sa main attrape la tienne, tu le suis donc jusqu'à la salle de bain. Dès que tu y entres, ton regard se perd sur cette pièce où tu n'avais encore jamais mis les pieds. Merci à toi, vraiment. Lui dis-tu avec le sourire. Ta main se pose contre sa joue alors que vous échangez un doux baiser.

Dès qu'il quitte la salle de bain, tu cherches simplement le nécessaire afin d'aller prendre une douche. Ensuite, tu fais couler l'eau chaude avant de t'y glisser. L'eau ruisselle sur ta peau, le contact si chaud sur ta peau t'aide à détendre un peu tes muscles. Tu es tellement perdue dans tes pensées, ce sourire presque ridicule accrochés aux lèvres. Inutile de dire que tu es tout simplement heureuse. C'est plus fort que toi, ton cerveau réfléchit bien trop à ce qu'il a pu se produire ce soir, soirée que tu ne regrettes absolument pas d'ailleurs. Si tu avais su, tu aurais simplement osé faire le premier pas bien plus tôt. Ton coeur, lui, bat à la chamade dès que tes pensées s'orientent vers lui. Enfin, il est temps de redescendre sur terre. D'abord, tu te laves avant de sortir de la douche, fermant évidemment l'eau. Après ça, tu enfiles sa chemise, celle qu'il a pu préparer pour toi. C'est seulement après que tu le rejoins. Ne faisant aucun bruit, tu arrives derrière lui, tes bras venant l'entourer alors que ta tête se pose contre lui. À croire que tu ne l'as pas vu depuis une éternité. À quoi tu penses? Oses-tu lui demander d'une voix assez douce, posée.

Mon regard dans le sien, je la garde contre moi et l’entendre dire qu’elle est amoureuse de moi, me fait un bien fou, elle ne peut pas savoir à quel point mais je sais aussi qu’un jour, il va falloir que je lui parle réellement de ce que je fais dans la vie, déjà pour la rassurer mais aussi pour être transparent avec elle mais ce n’est pas pour maintenant. “Je veux vivre aussi ses moments avec toi et avec personne d’autres que toi” Je lui souris et l’embrasse après avoir entendu sa réponse pour la chemise, je ne suis vraiment pas à une chemise prêt enfin surtout pour elle. Ses bras autour de moi, je lui dis que je n’ai pas envie de la laisser partir, je suis fou d’elle, elle peut pas savoir à quel point, je suis fous d’elle, c’est peut-être pour ça que je réagis mal quand j’entends parler de son ex, elle le sait, je n’attends qu’un mot de sa part.

Je lui fais part enfin que je l’aime et pourtant je n’utilise pas encore ses trois mots que je n’ai jamais dit mais je sais qu’avec elle tout cela sera plus facile. “ Je t’aime Charlène” mes lèvres se posent sur les siennes avant que je ne lui prenne la main pour venir l’emmener dans la salle de bain. Après un énième baiser, je la laisse faire et lui ramène une chemise avant de redescendre dans le salon faire tout ce que j’ai à faire puis une fois terminée, j’allume une cigarette tout en me mettant devant la fenêtre. Mon esprit vagabonde sur ce qu’il vient de se passer, sur le fait que je n’ai jamais été comme ça avec une femme. Charlène a réussi à me montrer tellement de choses et surtout à me faire comprendre qu’il est temps de vivre.

Alors que je tire sur ma clope, je sens ses bras m’entourer, je ferme un court instant les yeux avant de les rouvrir tout en venant écraser le reste de ma clope dans le cendrier “Au temps qu’on a perdu” Je me retourne venant glisser mes bras autour de sa taille venant déposer un baiser sur son nez. Cela pourrait paraître innocent mais venant de moi ça a beaucoup de signification. “Je suis tellement content que tu sois là” Je lui souris avant de regarder la cheminée qui a bien pris. “On va se mettre devant la cheminée, je vais aller chercher nos verres et les quelques trucs que j’ai acheté”

Je dépose mes lèvres contre les siennes avant de la lâcher pour attraper des couvertures et les coussins pour les mettre au sol. “Fais comme chez toi j’arrive” je la laisse pour aller rapidement dans la cuisine pour aller chercher deux verres, du champagne et le dessert puis je la rejoins devant la cheminée “Et voilà !” je pose tout sur la table basse puis je m’installe au sol venant la tirer contre moi, j’ai besoin de ce contact pour la première fois de ma vie, j’ai réellement besoin d’elle. “Tout va bien ?”

Bien-sûr que tu en es amoureuse, bien plus que tu ne l'imaginais. Probablement même au delà de ce que tu peux vouloir l'accepter. Sauf que tu ne veux pas y penser. Parce que c'est aussi lui donner la capacité de te blesser, de réduire ton coeur en miette s'il le désire. Et même si tu ne doutes aucunement de Tayron et de sa parole, tu préfères ne pas soulever trop de questions. Vivre. Simplement vivre. Voilà ce que tu veux. Profiter de ta vie avec lui, à chaque jour où l'occasion se présente à toi. Je ne compte pas laisser ma place à quelqu'un d'autre, rassures-toi. Oh ça non, jamais même. Tu t'es attachée à lui au fil de ces années et ce n'est pas prêt de changer, du moins ce n'est pas prêt de régresser. Tu en es dingue, complètement dingue. Pour la première fois, tu te sens réellement apte à aimer à nouveau. Tu en as envie, tu es prête. Rien ne te retient.

Tu as été la première de vous deux à prononcer ces trois petits mots, étonnamment. Mais c'est sans aucun regrets. Simplement car l'envie de les lui dire était là. Ça venait du coeur, tout simplement.Je te l'ai dis mais je t'aime aussi Tayron. Bien plus que tu ne l'imagines. A vrai dire, tu te sens presque soulagée d'avoir pu le dire à haute voix. Juste parce que tu pensais que ça ne risquais pas d'arriver à nouveau de si tôt. Ta main dans la sienne, tu le suis jusqu'à la salle de bain afin de prendre une douche qui semble tout de suite bien plus nécessaire qu'en arrivant. Seule à seule, ton esprit vagabonde librement sur ce qu'il vient de se passer. Probablement le plus beau moment que tu as pu vivre ces dernières années. Il est temps pour toi de prendre cette douche afin de pouvoir rejoindre celui qui hante tes pensées. C'est donc vêtue de sa chemise et rien d'autres que tu le rejoins sans un bruit.

Tes bras l'entourent et ta tête se pose délicatement contre lui, c'est un moment assez simple mais chacun de ces moments est important à tes yeux. Pendant quelques instants, tu restes ainsi, à profiter. Ne voit pas ça comme du temps perdu. On a encore du temps devant nous. Puis, accepter de tels sentiments vu vos vécus respectifs n'est pas une mince affaire non plus. Enfin, il se retourne afin de te faire face, t'arrachant un sourire suite à ce baiser sur le bout de ton nez. Je suis contente d'être là aussi, avec toi. N'importe où aurait pu m'aller tant que tu es là. Oh oui, que ce soit le restaurant, l'extérieur, tu aurais accepté d'aller n'importe où rien que pour passer la soirée avec lui, même si ça n'aurait probablement pas dévié aussi vite si ça avait été le cas. Ça me va !

Un baiser échanger, les couvertures et les coussins posés sur le sol et il s'eclipse pour récupérer. Pendant les quelques instants où il est pas là, tu prépare donc un petit coin douillet pour vous en arrangeant ça correctement. Dès qu'il revient, il pose ce qu'il a amené avant de s'installer. À ton tour, tu prends place à côté de lui, venant même te blottir tout contre lui. Ta tête se pose contre son torse. Bien-sûr que tout vas bien, je passe la meilleure soirée de ma vie, et j'ai un homme merveilleux à mes côtés. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis longtemps. C'est ton coeur qui parle, bien avait ton cerveau. Avec lui, tu te laisses aller, lui montrant simplement qui tu es. Le bon comme le mauvais, les qualités comme les défauts, mais aussi tes faiblesses. Et toi alors, tout vas bien? Evidemment, à tes yeux, son état passe bien avant le tien, c'est dans ta nature. Le champagne et le dessert peuvent encore patienter quelques instants, tu n'as pas envie de bouger. Tu te sens juste bien dans cette position, contre lui.

Elle est ce que j’ai recherché depuis toujours, elle est la seule jusqu’à aujourd’hui a su me prouver que l’amour vaut le coup, qu’il faut y croire et un jour il sera là devant vous. Cette femme, elle a tout ce que je pourrai vouloir, elle n’est pas parfaite et heureusement parce qu’avoir quelqu’un de parfait c’est ce faire chier mais dans un sens à mes yeux elle l’est tout simplement. Je sais que ça ne sera pas tous les jours facile, on est comme ça, on a notre caractère mais je compte bien lui montrer que l’amour se vaut d’être vécu mais pas celui qu’elle a connu avec son mari. Je la laisse dans la salle de bain pour revenir dans le salon, une fois tout préparer, je m’allume une clope en attendant qu’elle revienne. Je suis tellement perdu dans mes esprits que je ne l’entends pas revenir c’est quand je sens ses mains autour de moi que je réagis.

Je souris avant de me retourner pour la regarder et glisser mes bras autour de sa taille. Mes lèvres se posent sur les siennes avant de lui répondre. Elle n’a pas tort, on a encore du temps devant nous et pas des moindres. J’ai hâte de pouvoir vivre des choses avec elle, j’ai hâte de la découvrir autrement. “Tu as raison oui, on n’a du temps devant nous et tellement de belles choses à vivre” Oh oui, j’ai beau être ce que je suis, j’ai envie de voyager, j’ai envie de découvrir des choses avec elle. Je finis par lui proposer d’aller se mettre devant la cheminée et de profiter de ce moment avec elle. J’installe des couvertures et coussins puis je vais chercher le plateau, dans la cuisine, je fais attention de ne rien oublier et je reviens vers elle posant le tour sur la table.

Je remarque qu’elle a tout bien mis, mieux que moi puis je m’installe avant de la tirer contre moi, je me sens bien avec elle, j’ai l’impression de retrouver une sérénité que je n’avais pas eu depuis des années. Ses paroles me font du bien, elle ne peut pas savoir à quels points entendre qu’elle se sente bien. Ma main caresse son dos doucement, ça fait tellement du bien de l’avoir là. “Je crois que ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien. Tu as toujours eu le don de faire en sorte que je me sente bien à tes côtés mais aujourd’hui c’est encore mieux, parce qu’aujourd’hui, ce n’est plus je et tu mais nous”

Je ne suis pas de ceux qui font de grands discours enfin de beaux discours, je ne sais pas faire du moins pas quand il s’agit d’amour, pas quand il s’agit d’avouer mes sentiments mais là avec elle, j’ai envie de le faire, elle mérite que l’on prenne soin d’elle et qu’on lui montre ce que c’est d’être aimé. Je me redresse pour attraper la bouteille et je sers les deux verres. Je lui donne le sien et mon regard plonge dans le sien alors que je viens vers tinter les deux verres “A nous, à notre histoire et surtout à la plus belle femme que je connaisse, celle qui me rend heureux” Mon regard ne quitte pas le sien alors que je porte mon verre à mes lèvres, je ne suis pas fan du champagne mais de temps en temps ça passe.

Le feu dans la cheminée crépite et la lumière qu’il dégage reflète sur son visage, la rendant merveilleusement belle. Je n’arrête pas de la regarder, cette femme putin, je sais que j’aurai du mal à être loin d’elle, je ne peux l’expliquer mais ça en est presque vital. “Tu as faim ?”

Revivre un amour si douloureux, si violent, c'est bien ça qui te faisais si peur. Ton ex-époux était déjà la fois de trop, celle qui s'est produite alors que tu lui avais juré que c'était pour la vie. Pas tant que ça finalement, étant donné que tu as affronté tes peurs pour demander le divorce il y a quelques années, même si vous étiez séparés depuis un long moment avant ça. Quoi qu'une partie de toi est morte, c jour où il a levé la main sur toi pour la première fois. Mais Tayron n'est pas comme ça avec toi, il n'en arrivera jamais à de tels actes avec toi. Cette confiance que tu lui accordes, elle est réelle, forte, puissante. Venant de quelqu'un comme toi, ce n'est pas une mince affaire et tu en as conscience. Pour autant, ça ne t'empêches pas de te lancer corps et âme dans cette aventure auprès de lui, juste parce que tu suis ce que désire ton coeur. C'est à dire lui, cette histoire, ce "nous" que tu meurs d'envie de dire encore, et encore.

Si Tayron pense au temps perdu, ce n'est pas réellement ainsi que tu vois la chose. Le temps n'est pas perdu, simplement parce que vous en aviez besoin. Du moins, tu en avais besoin et tu n'étais pas prête à franchir le pas avant aujourd'hui. Qu'est-ce qui a changé? À vrai dire, tu n'en sais strictement rien. Peut-être est-ce à force de ressentir tout ça, à force d'y songe, ou simplement parce que la raison a fini au placard pour laisser place au coeur. On va profiter de chaque instant, tu verras. Puis ces sept années, on les a quand même vécues ensemble. Peut-être pas comme on l'aurais souhaité, certes. Mais à partir du moment où tu es là, je ne peux pas concevoir que ce soit du temps perdu. Parce qu'il a déjà dû dompter ton coeur de lionne bien trop meurtri par la douleur, et rien que ça, ça prend du temps. Donc, vous en avez quand même profiter.

Durant les quelques instants où il n'est pas là, tu veille à vous préparer un petit coin douillet pour vous y installer tout en étant à l'aise. Il pose tout sur la table et dès qu'il s'est installé, tu ne tardes pas à le rejoindre, ta tête posée tout contre lui. Chaque mot que tu lui dis est sincère, tu n'as jamais été aussi bien que ce soir. Se rend-t-il seulement compte de l'influence qu'il a sur toi ? J'aime énormément ce "nous", si tu veux tout savoir. Et j'ai bien l'intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu sois heureux, que tu te sentes bien. Rien n'a plus d'importance pour moi. On va entamer un nouveau chapitre, tous les deux. Et tu en est bien heureuse, d'ailleurs. Ce chapitre sera certainement l'un des plus beaux avec celui qu'est la parentalité.

Tu te redresses afin de t'asseoir pour qu'il puisse servir les deux coupes. Un sourire que tu lui offres, et tu récupères la tienne. Rien qu'à ce regard qu'il pose sur toi, un frisson te parcourt l'échine. Cet amour qu'il te porte, tu peux le ressentir. Jamais tu ne t'étais sentie aimée de la sorte, tout comme tu n'avais encore jamais aimé un homme à ce point d'ailleurs. Mais tu pourrais amplement vivre avec la beauté de cet instant jusqu'à la fin de tes jours tant c'est intense. Et à cet homme merveilleux qui partage mes jours. T'empresses-tu de rajouter au moment de trinquer avec lui. Peut-être que tu t'entiches de détails, mais pour toi, ce n'est pas minime. Seulement après, tu bois une gorgée de ton verre de champagne.

Même si tu as entendu sa question, tu n'y réponds pas directement. C'est plus fort que toi, tu n'y tiens plus. C'est pour cette raison que tu poses ton verre sur la table basse du salon afin de reporter ton attention en intégralité sur lui. D'abord, tu déposes un baiser contre sa joue, avant de prendre possession de ses lèvres dans un baiser que tu désirais tant. Seulement après avoir rompu ce baiser, tu lui donnes une réponse. Tu m'as ouvert l'appétit, donc j'ai encore un peu de place pour manger oui ! Estomac sur pattes, oui. Et encore, heureusement que ton esprit est encore un minimum préservé. Autrement, tu lui aurais probablement demandé de quelle faim il parlait, juste pour voir sa réaction ainsi que sa réponse.

Jusqu’à aujourd’hui, l’amour n’avait aucunes valeurs à mon sens, il n’avait aucun intérêt et puis avec le temps, il y a eu cette femme, pourtant cela fait quelques années maintenant que l’on se connait mais jamais il n’y a rien eu jusqu’à aujourd’hui. Elle m’a fait découvrir que l’amour est fort, que l’amour peut s’écrire avec un grand A et non qu’il peut être rayé de la carte par un revers de la main. Il est vrai que quand elle arrive, je pense au temps que l’on a perdu mais elle n’a pas tort, on n’a pas réellement perdu du temps puisque nous nous retrouvions régulièrement. On a appris à se connaître, même si elle ne sait pas tout ce que je fais. On a appris à s’aimer, on s’est découvert des points communs et aujourd’hui, on s’aime tout simplement.

L’amour est puissant, et aujourd’hui il l’est encore plus. je sais que rien ne peut nous arriver, que l’on n’est pas là pour se faire du mal, bien au contraire, on est là, ensemble et l’histoire qui commence va s’écrire avec un nous. “Et je compte faire tout pour te rendre heureux, pour t’apporter enfin tout ce bonheur que l’on t’a refusé. On va écrire notre histoire ensemble et puis il y a aura tes enfants et si un jour ma fille… Si je la retrouve, elle fera partie de notre famille” Il est sûr que c’est ce qu’il va se passer un jour, je ne compte pas la laisser fuir. Quand je reviens de la cuisine, je prends le temps de m’installer avec elle sur les couvertures.

Je porte un toast et je lui souris, elle ne peut pas s’imaginer le bien qu’elle me fait, je ne parle pas simplement de sexe mais je parle en règle générale, elle m’apporte une espéce de stabilité que je ne pensais pas. Pourtant, je ne suis pas ce qu’on appelle un homme bien, un homme bon mais pour elle je suis prêt à faire des concessions cependant quitter la mafia, c’est impossible. Je bois une gorgée de mon verre avant de le reposer pour lui poser une question. Son baiser est tellement bon, il est doux, il est sensuel, il est puissant. Quand il se finit, je ne peux nier qu’il me laisse un goût de trop peu mais je sais aussi que ce n’est pas le dernier, qu’il y en aura plus.. J’attrape le plateau et je le pose entre nous afin qu’elle puisse choisir ce qu’elle veut.

“tu as le choix entre des fruits frais, un gâteau au chocolat, enfin tu as le choix quoi” Je souris alors que je passe une main dans mes cheveux avant d’attraper une fraise pour venir en mangeant un morceau. Elle est vraiment divine, elle est tellement magnifique, doucement j’avance ma main pour venir la glisser sur sa joue délicatement, j’aime ce moment et j’ai bien l’intention de profiter encore et encore dans les jours, mois et années qui vont suivre. “Tu as prévu quelque chose demain ?”

Ce temps te semblait nécessaire, tu en avais besoin afin de pouvoir ouvrir les yeux sur ce que tu ressens à son égard. Certes,  sept ans, ça reste long. Mais tu le connais relativement bien, et lui sait presque tout de toi. Sauf certains détails que tu t'es bien empêchée de lui dire, simplement parce que ça rendrait les choses bien plus concrètes et tu n'es pas forcément prête pour ça. Il a cependant connaissance du plus important à ton sujet. Pour te confier, t'ouvrir à lui, tu avais bien besoin de ce temps. En prime, il faut avouer que lorsque tu t'es rendue compte que tes sentiments à son égard étaient en train de changer, tu as évidemment lutté. Simplement afin d'éviter retomber éperdument amoureuse, pour ne pas t'attacher encore un peu trop. Tu aurais dû savoir qu'à essayer d'empêcher l'inévitable, ça ne ferait qu'amplifier tes sentiments à son égard. Aujourd'hui, tu es enfin prête à l'accepter, à franchir ces étapes si symboliques à ses côtés. Lui et personne d'autre, c'est ainsi.

Cette histoire, tu veux la vivre avec lui. À ses côtés. C'est ensemble que vous allez écrire les lignes de ce nouveau chapitre qui, tu l'espères, sera long. Surtout que vous avez tellement de choses à vivre ensemble, mains dans la main, quoi qu'il arrive. Tu es sereine à l'idée d'entamer quelque chose de sérieux avec Tayron. Sans doute, sans crainte, sans angoisse, juste sereine et heureuse. Tu me rends heureuse, je ne m'en inquiète pas. J'espère sincèrement que tu la retrouveras. Mais en attendant, on va être heureux ensemble. Au moment venu, on lui fera une place dans toute cette histoire. Et je suis heureuse d'entendre que tu inclus mes enfants dans le lot aussi, même si je n'en doutais pas venant de toi. Évidemment que tu l'accepteras, tu n'es pas ce genre d'affreuse belle-mère digne d'un compte de fée, celle qu'on tient en horreur. Tu sauras les accueillir à bras ouverts, quoi qu'il arrive. En soi, ça semble tout simplement évident pour toi. Impossible d'imaginer autre chose.

Même s'il n'est pas de ces hommes irréprochables, avec un casier judiciaire vierge et autre, tu t'en fiche. Ce n'est pas ça qui va te donner envie de fuir, au contraire. Puis, en sa compagnie, tu te découvres une facette que tu n'avais encore jamais connue chez toi. Un peu moins sage, peut-être ? Mais c'est loin de te déranger. Cette femme que tu es avec lui, c'est celle que tu es réellement. Celle que tu aurais toujours aimé être. Avec lui, tu laisses ton coeur te guider. Ce baiser échangé avec lui, tu en avais réellement envie, alors pourquoi lutter? Maintenant, tu peux te le permettre. Inutile de cacher ce que tu peux ressentir car il est au courant, tu n'as plus ce poids de devoir à tout prix cacher ça comme si c'était un vilain petit secret. Être amoureuse n'est pas une honte, et Dieu seul sait à quel point tu en es complètement folle.

Tu as pensé à tout, quel gentleman. Lui dis-tu avec un léger sourire. Après avoir pris le temps de réfléchir quelques instants, tu prends une part de ce gâteau au chocolat qui te fais tant envie. Ensuite, tu en manges un morceau. Ce moment auprès de lui semble tout simplement magique, presque trop beau que pour exister. Sa main se pose sur ta joue et, instinctivement, ton regard se pose sur lui. Et dire qu'il y a encore pas si longtemps, tu refusais qu'un homme puisse te toucher. Qu'importe comment. Sauf qu'avec Tayron, c'est différent. Venant de lui, ça semble agréable, et même naturel au final. Juste le travail, rien de bien fou non plus. Hors de ça, absolument rien non. Et toi? Tu prévois quelque chose ou...? Ou est-ce simplement de la curiosité? Car oui, tu laisses ta phrase en suspend dans réellement t'en rendre compte. Si tu es curieuse? Un peu trop oui, force est de l'admettre.

Rendre heureuse la femme qui se trouve face à moi c’est tout ce que je demande aujourd’hui, je sais que tout ne sera pas rose parce qu’au fond, je ne suis pas un homme simple mais l’amour que je lui porte et ce que je désire pour nous deux est bien trop présent pour lui faire du mal volontairement. Quoi qu’il puisse se passer aujourd’hui, je ne peux nier que j’ai des projets plein la tête mais je n’irai pas trop vite, il y a des choses qu’il me faudra lui avouer et lui fasse comprendre mais pas ce soir, ce soir je veux simplement profiter de cette soirée, je veux qu’elle comprenne qu’elle est belle, qu’elle est en droit d’être aimée et choyée. Je ne suis pas des hommes romantiques, ça c’est plus que sûr mais je sais que pour elle, je veux faire des efforts, je veux lui prouver certaines choses.

Je l’écoute me parler de ma fille et de tout le reste, il est normal pour moi d’inclure nos enfants dans notre histoire, ils font partie de nos vies, ils sont bien plus encore, ils ont une partie de nous. Il est vrai qu’elle a la chance de les avoir près d’elle mais et alors, un jour ma fille sera là… “Je pense que c’est normal, non ? Si nous formons un nous, c’est un nous avec tout le monde, ils font partie de ta vie, ils sont une partie de toi. C’est sûr ils ne sont plus des enfants mais je pense que les accepter c’est ce qu’il faut faire. Tu va me dire que c’est peut-être vieux jeux mais je pense que c’est comme ça, enfin j’en sais rien, j’sais pas l’expliquer mais il en va de soit que je ne prendrai pas la place de leur père s’ils ont une relation plutôt bonne même si c’est un connard”

Mon regard reste sur elle, aujourd’hui, je suis plus que sûr de ce que je veux. Si j’ai pensé à tout, je ne sais pas mais j’ai essayé de faire le maximum pour que cette soirée soit parfaite et qu’elle puisse réellement profiter de ce moment. “Je voulais juste que tu sois bien, alors j’ai essayé de tout faire pour ça” Je mange la fraise et la regarde manger le gâteau avant que ma main vient lui caresser la joue, j’ai besoin de ce contact, et puis c’est plus fort que moi, je n’ai qu’une envie profiter de ce moment “Pas grand chose de prévu, je dois aller régler quelques affaires on va dire mais après ça devrait être assez calme comme journée pour une fois et en plus je ne travaille pas le soir.”

Je réfléchis un peu passant une main sur mon visage, j’avoue que la journée a été fatigante dans un sens mais je n’ai qu’une envie de continuer à passer du temps avec elle. “On pourrait manger ensemble demain midi, si tu es libre sinon on remet ça à un autre jour” Après tout, je ne vais pas changer ses habitudes, elle a peut-être aussi mieux à faire. Je souris alors que je vois un bout de chocolat sur le coin de ses lèvres, je me penche pour y passer le doigt pour lui retirer avant de me pencher pour venir déposer mes lèvres sur les siennes, l’espace d’un petit moment. “Je crois que notre couple va en étonner plus d’un” c’est sur que ça va en étonner plus d’un mais j’en ai strictement rien à faire de ce qu’on peut penser, je l’aime et je ne compte pas la laisser pour des on-dit.

Cet homme a volé ton coeur sans même que tu ne t'y attendes, ni même que tu ne t'en rendes compte. Toute en discrétion, alors que ça s'est produit sous ton nez finalement. Mais c'est sans aucun regret, parce qu'il est l'homme le plus important de ta vie, hors de ta famille. Evidemment, tu n'en oublie pas la chaire de ta chaire, ni le premier à qui tu as dis "je t'aime", c'est à dire ton père. Pour autant, avec Tayron, tu te vois aller loin. Avec des hauts et des bas, comme dans toute relation, mais tu en as envie. Tu es prête à entamer quelque chose de sérieux, quoi qu'il advienne à l'avenir. Seul l'avenir vous le dira après tout. Quoi qu'il en soit, tu es chanceuse rien qu'à l'idée de partager un bout de chemin avec lui. En espérant qu'il soit le plus long possible, ce chemin. Cette soirée a pris une tournure très inattendue, surtout que vous étiez "juste amis" d'un point de vue officiel. Mais ce changement est probablement l'un des plus beaux, l'un des plus attendus.

Si ça lui semble normal, tout comme à toi, tu as bien conscience que ce n'est pas forcément le cas pour tout le monde. L'aimer, c'est l'accepter. Pour toi, ça implique donc aussi accepter sa vie, son passé, y compris les enfants. Même si dans son cas, il n'y a que sa fille qu'il n'a pas encore pu retrouver. Mais si ça arrive, et tu l'espères sincèrement, tu l'accepteras aussi. Ça coule de source au final. Pour moi, ça l'est. Mais ce n'est pas le cas pour tout le monde. Je serais ravie qu'on puisse avoir un nous, et qu'on y inclus mes enfants, et ta fille lorsqu'elle sera là. Pour mes enfants, ils n'ont pas de relation avec leur père. Ou très conflictuelle. Depuis ma fuite, ça a été eux et moi contre le monde entier. Ils ne l'ont pas revu à ma connaissance. Dis-tu en haussant les épaules. Tes enfants ont manqué d'une figure paternelle positive, tu en as conscience. Ils avaient besoin d'un père, et mieux que celui qu'ils ont eu.

Cette soirée a été merveilleuse, agréable, tout ce dont tu avais besoin au final. Enfin, il aurait très bien pu ne rien préparer, rien que passer cette soirée avec lui a su te mettre du baume au coeur. Tu n'avais besoin de rien d'autres que lui, et c'est toujours le cas à l'heure actuelle. Ta présence me suffit pour être bien, tu sais? Ce contact t'apaise, bien plus que tu ne l'imaginais. Ce besoin de te laisser aller auprès de lui, d'être simplement toi, avec tes forces et tes faiblesses, il était là. Ce gâteau te semble bon, mais encore plus en sa compagnie. Tout semble bien mieux lorsqu'il est là. Hm, je crois que je pourrais me servir de cette information à vrai dire. Ou plutôt, tu as l'intention de t'en servir. Autant en profiter pleinement, non? Le bonheur est parfois si éphémère, tel une étoile filante dans le ciel. Il est là, l'espace de quelques instants, avant de disparaître. Tu veux profiter, comme s'il pouvait ne plus y avoir de lendemain. Ne pas avoir de regrets, voilà ce que tu veux.

J'adorerais oui, ça me ferait plaisir de te voir ! C'est sincère, puis savoir que c'est lui qui propose, ça te fait quelque chose. Tu es touchée à vrai dire. Jamais tu n'as été habituée à tout ça, mais tu pourrais t'y faire. Lorsqu'il essuie un peu de chocolat que tu as laissé par mégarde, ton regard se pose sur lui. Au sein de ce regard, on peut y lire tout le bonheur du monde. Ses lèvres se posent ensuite sur les tiennes, ta main droite venant se poser contre son torse et l'autre rejoint sa joue. L'entente de ces paroles t'arraches un rire. Nous les premiers je dirais, mais et alors? Je t'aime, le reste n'a pas d'importance. Les rumeurs ne t'ont jamais atteinte de toute façon. Tu finis le gâteau, terminant ensuite ton verre de champagne. La soirée est agréable, mais tu commences à fatiguer. Pas décidée à partir pour autant, tu l'aides à ranger le salon avant de rejoindre sa chambre. Une fois au lit, tu te blottis contre lui Bonne nuit, je t'aime. Après lui avoir offert un doux baiser, tu fermes les yeux. Il suffit de quelques minutes pour que tu trouves le sommeil.