unexpected surprise but a welcome one. // makayla

|	Unexpected surprise but a welcome one ; @Makayla Sharp

they say it's naive how we're passing by ; trying to look the entire world right in the eye. if angels decide, will they let us be ? 'cause we're provocative, babe, you and me ; —

outfit — Yeux qui s’ouvrent et qui fixent presqu’automatiquement la table de chevet. Une main attrape le téléphone portable qui trône sur le petit meuble tandis que l’autre passe sur son visage encore endoloris des rêves agités de la veille. Zéro message, pas d’appel ni de notification ; ni surpris ni véritablement affecté, il repose le smartphone et s’étire lentement hors de son lit. Douleur qui irradie dans le haut de son dos et au niveau de sa nuque, probablement dû aux angoisses qu’il refoule au plus profond de lui, concernant son père, le travail, les factures et tout le reste. Elles ont trouvé une façon de s’exprimer autrement pour lui rappeler qu’elles sont là, qu’il a beau les enfouir dans un coin de sa tête, elles existent toujours ; deux lourdes semaines se sont écoulées depuis que celle pour qui il a pensé avoir des sentiments forts lui a finalement fait comprendre qu’ils n’iraient pas plus loin et qu’elle ne cherche en rien quelque chose de sérieux pour le moment, ce qui n’a rien arrangé à son état. Il n’a plus remis les pieds dans l’école de danse où elle travaille depuis et il ne pense pas vraiment y faire acte de présence un jour nouveau ; il n’a plus de raison de s’y rendre après tout.

Il balaye ses pensées négatives sous l’eau brûlante d’une longue douche, comme si chaque goutte qui ruisselait sur son corps tendu emportait avec elle toutes ces mauvaises énergies, jusqu’à disparaitre dans la bonde de la baignoire. En préparant le petit déjeuner pour son père et son fidèle acolyte sur quatre pattes, le sourire lui revient même et il part travailler l’esprit plus léger qu’à son réveil, espérant que les timides rayons du soleil, malgré le froid hivernal, sera signe d’une bonne journée qui s’annonce. Arrivé sur place il gare sa voiture, salut rapidement ses collègues puis s’occupe de brosser Daffodil, histoire qu’ils soient tout deux présentables pour tous leurs patients d’aujourd’hui. Le froid s’infiltre à travers les minces fenêtres du cabinet, ce qui le fait frissonner tandis qu’attablé à son bureau, il cherche la concentration pour s’occuper de quelques tâches informatiques sans importances. La prochaine demi-heure se résume alors essentiellement à essayer de remettre le chauffage en route, chacun de ses collègues observant par dessus son épaule l’avancée de ses efforts, mettant de temps à autre leur grain de sel pour lui prodiguer des conseils qu’il n’écoute que d’une oreille distraite ; à un moment il part chercher des outils en râlant, marmonne à nouveau des sermons en essayant de serrer une vis ; il finit par trouver la source de leur problème et après quelques manipulations, les locaux s’emplissent finalement d’une douce chaleur réconfortante.

La matinée se déroule ensuite plutôt normalement, l’homme aux cheveux bruns reçoit plusieurs patients, dont une vieille femme atteinte d’Alzheimer qu’il voit plusieurs fois par semaine et pour laquelle il prend toujours un peu plus de temps qu’à l’ordinaire, tant sa condition le touche et lui rappelle son pauvre père. Lorsqu’elle repart accompagnée de son aide soignante, le yeux clairs  du psychologue balayent la salle d’attente à la recherche de son prochain rendez-vous, un certain adolescent nommé Max Sharp. Mais son regard s’arrête brusquement sur une silhouette qui lui est familière et ses sourcils se froncent par la suite ; un instant, il repense à Amybeth, celle qui l’a rejeté deux semaines plus tôt, au fait qu’elle aurait peut-être pu envoyer une de ses propres élèves pour voir comment il va, mais cette idée saugrenue n’a aucun sens et il la rejette bien assez vite. Fruit du hasard ou simple coïncidence, il prend plutôt l’initiative de s’approcher d’elle, faisant fi des autres personnes autour d’eux, un léger sourire en coin bien que la surprise dans ses yeux ne trahissent ses pensées chamboulées. « Bonjour. » Il prend un petite pause de quelques secondes, le temps de se remémorer son prénom qu'il est sûr d’avoir déjà entendu au moins une fois à l’école de danse. « Makayla c’est bien ça ? Je dois avouer que ça me fait tout drôle de te voir ici, tu as un rendez-vous ? » Après tout, le cabinet Psychological Associates of DC est bien réputé dans le quartier, il n’est donc pas improbable d’y voir des têtes amicales de temps à autre. Bien que son nom de famille lui soit inconnu, il est en tout cas sûr et certain de ne pas avoir vu son prénom dans la liste de ses patients du jour, mais peut-être figure-t-il sur celui de l'un de ses collègues. À moins qu'elle accompagne le jeune homme assis à ses côtés ; il faut dire qu'il ne le remarque véritablement que maintenant, un peu subjugué il faut l'avouer, par cette rencontre totalement inopinée.

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outfit — Elle entendait encore la voix de sa mère dans son téléphone en train de la supplier de ramener son petit frère à son rendez-vous parce qu’elle ne pouvait pas y aller, c’était la première fois qu’elle avait entendu la voix de sa mère depuis qu’elle avait été mise en relation avec son père biologique. Elle l’avait encore dans la tête, cette scène où elle était tombée devant un blond, quelqu’un qu’elle ne connaissait clairement pas, et en quelques secondes des milliers de questions dans sa tête et une baffe sur la joue de cette personne qu’elle ne connaissait pas mais dont le sang coulait dans ses veines. Ce n’était clairement pas facile pour la jeune femme de 20 ans de se retrouver dans une situation qu’elle n’avait clairement pas voulu, surtout quand elle ne connaissait rien de lui et que sa mère n’avait visiblement pas dit toute la vérité sur elle, et sur lui. Elle ne connaissait même pas son prénom à cet homme, elle ne savait rien, et puis elle n’avait pas envie de savoir pour le moment, tout était dans sa tête et elle n’avait pas envie de se retourner encore plus le cerveau alors qu’elle profitait d’un temps de repos loin de ses parquets de danse qui lui manquait. Bien sûr qu’elle n’allait pas refuser d’aider Max, son petit frère de 16 ans, c’était son univers à ce têtu de premier, et elle était tombée bien bas quand on lui avait diagnostiqué une bipolarité quelques mois plus tôt, il avait déjà assez souffert à cause de son père, il fallait qu’on lui inflige quelque chose de plus entre les mains, est-ce que les Sharp étaient condamnés à être tourmenté dans leur vie ou est-ce qu’ils allaient pouvoir un jour souffler comme toute personne normal ? Heureusement qu’elle avait ce bon Klaus, son meilleur ami, assez pour qu’il la rassure sur sa situation avec son père et sur le fait qu’elle avait tout le temps pour décider de ce qu’elle allait faire, enfin la conversation devait continuer, elle avait encore mal dormi de toute façon qu’elle n’avait plus le courage de tenir son téléphone dans ses mains hier soir.

L’adresse du cabinet dans son téléphone qui pouvait lui servir de GPS, elle était partie chercher cette tête brune chez sa mère avant de l’emmener voir son psychologue, depuis qu’il avait commencé ses crises, il se devait d’y aller pour en parler certainement, enfin elle ne savait pas puisque Max ne lui en parlait pas tout le temps non plus, comme là sur le trajet celui-ci lui parlait surtout de ses cours ou du fait qu’il avait encore fait péter un câble leur mère avec une expérience. C’était bien son petit frère, elle n’allait jamais le remplacer, et puis il le faisait bien rire avec la sacrée tignasse brune qu’il avait maintenant, heureusement pour lui qu’il avait pris plus de traits de leur mère que de son père. Ce n’était pas comme si sa sœur avait des traits d’un père qu’elle venait de rencontrer et qu’elle ne connaissait clairement pas la vie, elle ne savait même pas ses origines, mais elle était sûre qu’il venait d’Europe, d’un pays d’Europe pour qu’elle ait hérité d’une tignasse blonde comme lui. De toute façon, ce blond super clair venait de ses passages au coiffeur, enfin c’était ce qu’elle se disait le plus souvent pour se rassurer histoire qu’elle ne prenne pas plus de cet homme qu’elle ne le voulait vraiment. Bien que les places de parking étaient rares de nos jours, elle réussit à en trouver une avant de partir en direction du cabinet avec son frère. Elle était encore en train de se moquer de lui parce qu’il préférait certainement être dans sa chambre à faire des trucs d’adolescent de son âge à la place de devoir raconter sa vie à quelqu’un. Assise à côté de lui, sa veste sur ses jambes nues pour les cacher à cause de sa jupe, elle attendait qu’on vienne chercher son frère pour pouvoir partir, lui répétant bien qu’il se devait de la prévenir aussitôt quand sa séance était terminée pour ne pas le faire attendre trop longtemps sinon il allait encore bouder. « Bonjour. », elle tourna son visage en entendant certainement le psychologue, se rendant compte que cette personne n’était pas inconnue à ses yeux, et que bordel qu’elle ne l’avait pas oublié, enfin il était avec sa prof non ? On pouvait dire que ça faisait un certain temps qu’elle ne l’avait pas vu… « Makayla c’est bien ça ? Je dois avouer que ça me fait tout drôle de te voir ici, tu as un rendez-vous ? », oh que oui que ça lui faisait drôle, parce qu’elle n’avait pas eu autant le plaisir de rencontrer un homme aussi beau. Elle se leva alors de sa place assise en souriant doucement.

« Oui, c’est bien Makayla. Et non, malheureusement pour toi je n’ai pas rendez-vous, j’accompagne juste mon petit frère Max qui a rendez-vous. Je suis contente de te revoir en tout cas, ça fait longtemps que tu n’es pas venu à l’école ? »

En espérant ne pas être trop curieuse, elle ne voulait pas sortir son plus beau sourire sans être embarrassée par la suite parce qu’elle était de nature trop dragueuse.

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outfit — Bien rapidement, ses réflexes professionnels reprennent le dessus et il instaure une distance raisonnable entre lui et son interlocutrice. Non pas que ses intentions premières étaient de s’approcher trop près de la jeune femme mais une chose est en tout cas sûre ; au milieu de la salle, parmi une dizaine de silhouettes inconnues et familières, elle a tout de suite piqué son regard et sa curiosité. Le zoothérapeuthe se rappelle cependant qu’il est dans une salle d’attente, celle de son cabinet qui plus est ; sa secrétaire et des patients les regardent et les écoutent, ce n’est donc pas le moment de se montrer trop sociable. L’étudiante en danse se lève pour l’accueillir et commence par confirmer son prénom. Un sourire satisfait et presque triomphant se dessine sur les lèvres du psychologue, heureux que sa mémoire ne lui ait pas fait défaut à ce moment précis. Ce n’est que lorsqu’elle fait ensuite mention de son petit frère Max qu’il porte enfin un regard à ce dernier en lui tendant une poignet de main à la fois solennelle et masculine tout en le saluant silencieusement. Le monde est vraiment petit, à moins que ce genre de phénomène ne soit simplement qu'évènement régulier à Washington DC. Ce n’est déjà pas la première fois que ça lui arrive depuis son retour aux États-Unis. Pourtant il doit y avoir plusieurs centaines de milliers d’habitants, quelle est la probabilité pour que ce genre rencontre ait véritablement lieu ? « … Je suis contente de te revoir en tout cas, ça fait longtemps que tu n’es pas venu à l’école ? » Sa tête se contente dans un premier temps d’acquiescer puis il se racle la gorge en balayant des yeux la salle, lui faisant comprendre que de déballer sa vie personnelle au milieu de tous ces gens n’est pas une envie qu’il partage à ce moment précis. « Eh bien, disons que je n’ai pas vraiment eu l’occasion de m’y rendre récemment. » Répond-il rapidement tout de même pour ne pas paraître grossier et balayer tout malaise. Il fait ensuite quelques pas en direction de son bureau pour en ouvrir la porte. « Suivez moi je vous prie. » Lorsque les deux jeunes interlocuteurs s’exécutent il referme doucement la porte derrière eux, laissant ainsi planer entre eux un léger silence.

C’est le fidèle compagnon canin qui jusqu’ici allongé sur les tapis duveteux, vient finalement animer la pièce en s’approchant spontanément du patient de sa soeur pour les renifler et leur lécher les mains, tandis que son maître attrape un cahier orné d’une couverture en cuir pour y inscrire quelques notes. « Je vous présente Daffodil. C’est lui qui nous assistera durant cette première séance. » annonce-t-il d’une voix monotone tout en s’approchant du petit groupe à l’autre bout de la salle. « Tu peux le caresser si l’envie t’en dit. Il n’attend que ça. » Ses mots sont adressés cette fois exclusivement à Makayla, le chien juste à ses côtés semblant bien curieux de cette nouvelle rencontre féminine. Pendant ce temps, quelques mots sont échangés avec son patient, notamment pour en savoir plus sur lui ; s’il a déjà suivi ce genre de thérapie, dans quel but est-il là aujourd’hui. Des informations qu’il retranscrit ensuite de manière assidue sur son carnet ; Il est consciencieux dans son travail et pourtant à plusieurs reprises, son regard azur navigue jusqu’à la jeune femme et le chien, ne serait-ce que pour vérifier que les deux individus s’entendent bien -se jure-t-il intérieurement ; un sourire en coin se dessine à la commissure de ses lèvres lorsqu’il semble en être assuré, ses yeux s’attardant probablement plus que de nécessaire sur la jeune danseuse avant de revenir finalement à son frère. Une fois cela fait, il referme le cahier et le pose sur son bureau. « Bien, nous pourrions peut-être commencer par aller promener Daffodil, il n’est pas sorti depuis ce matin et cela nous permettra de faire plus ample connaissance. » Propose-t-il à son patient. Son regard se tourne ensuite sur Makayla, plus incertain. « Tu… peux te joindre à nous si tu le souhaites. » Ne sachant pas vraiment pourquoi il s’est senti comme naturellement obligé de lui soumettre une telle idée et pour dissiper un quelconque malentendu, le zoothérapeuthe ajoute l’instant d’après en désignant du menton son fidèle acolyte. « Je crois que notre ami ici présent en serait ravi en tout cas. Il a l’air de déjà beaucoup t’apprécier. » Cette conclusion lui permet ainsi de se dédouaner de toute responsabilité et seul son sourire un peu trop chaleureux semble trahir la simple pensée que lui-même ne serait pas contre être en aussi charmante compagnie.

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outfit — Elle connaissait la nature de son petit frère depuis qu'elle avait appris pour sa bipolarité, alors quand elle avait su qu'elle allait l'accompagner, elle n'avait pas du tout prévu qu'elle allait tomber sur cet homme avec qui elle parlait à l'époque. Nicholas, ça se voyait de loin qu'il était le type d'homme sur lequel la jeune femme pouvait craquer sans aucun problème, après tout, les hommes plus âgés qu'elle était clairement son type d'homme. Puis d'un sens, ça lui faisait plaisir de le voir même si ce n'était pas le meilleur endroit pour des retrouvailles, il était sur son lieu de travail et elle était simplement en train de lui amener un patient qui était son petit frère. « Eh bien, disons que je n’ai pas vraiment eu l’occasion de m’y rendre récemment. », ce n'était peut-être pas le meilleur endroit pour parler de ce genre de choses, c'était personnel et puis elle avait l'impression de déranger plus les gens qu'autre chose sur le coup… mais surtout c'était Max qui devait avoir une discussion avec Nicholas, et pas elle, enfin même si c'était très tentant de passer son temps à parler avec lui, ça lui ferait certainement du bien de déballer tout ce qui pouvait lui passer par la tête. Tout compte fait, elle avait bien fait d'accepter pour son frère, ça lui faisait avoir une occasion d'être avec un bel homme et surtout très chaleureux. « Suivez moi je vous prie. », elle pouvait déjà entendre son frère grogner parce qu'il n'aimait pas ce genre de choses, de toute manière il était un adolescent qui venait de se retrouver avec quelque chose entre les pattes, elle pouvait le comprendre quand il n'avait pas envie de se jeter dans la gueule du loup. 

« Allez un peu de nerf Max, ça va aller, je pense pas qu'il va te manger à un moment donné. »

Quelques paroles prononçaient en ébouriffant la tignasse brune de son petit frère, elle suivit alors Nicholas sans se gêner pour regarder l'homme de dos, se disant clairement que la salle de sport était dans ses habitudes. Un sportif, c'était parfait pour une petite danseuse comme elle. Enfin son attention sur Nicholas changea rapidement de bord quand une boule de poil s'approcha d'eux aussitôt dans le bureau, laissant alors échapper un petit bruit d'admiration envers ce petit gars qui était clairement tout à fait adorable, à croquer même ! Dans sa colocation, elle ne pouvait pas avoir d'animaux et ça la rendait triste, alors voir cette boule de poil lui faisait du bien en quelques secondes ! « Je vous présente Daffodil. C’est lui qui nous assistera durant cette première séance. », oh, c'était une chouette thérapie quand elle entendit ce que Daffodil faisait dans le bureau. Elle s'était alors accroupie, assez pour que sa jupe ne remonte pas de trop et qu'elle ne soit pas embarrassée, elle finit même à genoux contre le sol alors qu'elle laissait le chien lui lécher les mains. « Tu peux le caresser si l’envie t’en dit. Il n’attend que ça. », c'est comme si qu'on venait de lui dire qu'elle était la danseuse principale du prochain spectacle, des étoiles dans les yeux alors qu'elle se mit à gratouiller Daffodil derrière ses oreilles tandis que le professionnel et le patient discutent. 

« Tu sais que tu es à croquer toi ? »

Avec une petite voix mignonne, elle commençait même à se demander si elle n'était pas devenue la patiente avec ce petit gars ! D'un sens, ses paroles pouvaient aussi se répercuter sur le maître… tel maître tel chien non ? « Bien, nous pourrions peut-être commencer par aller promener Daffodil, il n’est pas sorti depuis ce matin et cela nous permettra de faire plus ample connaissance. », elle posa son regard sur Nicholas, alors qu'elle était en pleine séance de papouilles pour son chien, se rendant compte alors qu'elle avait un peu oublié ce petit monde et que c'était son frère qui devait profiter de cette chance. Elle se redressa alors pour se mettre debout, passant une main sur ses genoux avant de relever la tête quand Nicholas parla à nouveau. « Tu… peux te joindre à nous si tu le souhaites. », elle fut surprise sur le coup en entendant cela, passant l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Je crois que notre ami ici présent en serait ravi en tout cas. Il a l’air de déjà beaucoup t’apprécier. », elle regarda alors Daffodil avant de se mettre à sourire. 

« Avec grand plaisir alors, histoire que ce grognon s'ouvre un peu si jamais la présence de sa grande sœur mais surtout de ce magnifique chien peut aider ! » 

Un sourire sur les lèvres, elle était alors prête à suivre les deux jeunes hommes mais surtout ce beau petit chien. Une fois dehors, elle se remerciait d'avoir mis des collants pas trop voyant mais assez bien pour qu'elle n'ait pas froid. Max devant elle, elle tourna la tête vers Nicholas, peut-être que maintenant elle pouvait avoir une petite discussion avec lui rapidement, même si c'était principalement pour son frère qu'il était là. 

« Tu ne m'as jamais dit que tu étais psychologue, enfin, plutôt zoothérapeute, il ne faut pas oublier Daffodil non plus ! »

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outfit — La proposition n’est pas totalement désintéressée, mais Makayla ne lui est pas parfaitement inconnue non plus. Pourtant l’espace d’une milli-seconde, la pensée que la jeune femme trouve cela déplacé germe dans son esprit mais elle est bien vite balayée face à l’acceptation enthousiaste de son interlocutrice. « Avec grand plaisir alors, histoire que ce grognon s'ouvre un peu si jamais la présence de sa grande sœur mais surtout de ce magnifique chien peut aider ! » Ses yeux se plissent dans un autre sourire courtois tandis qu’en faisant demi-tour, ses doigts attrapent la laisse rangée dans un coin bien précis de la pièce. Et à peine le chien aperçoit l’objet entre les mains de son maître qu’il se met à s’agiter et à sautiller sur place. Spectacle habituel pour celui qui l’a recueilli quelques années plus tôt mais dans un souci de ne pas effrayer les deux autres personnes, il lui demande instantanément de se calmer et de s’assoir ; Daffodil ne se fait pas prier et s’exécute. « En ce qui te concerne Max, nous irons à ton rythme, je te rassure. Si tu n’as envie de ne rien me dire aujourd’hui je n’y verrai aucune objection, je ne suis pas là pour te brusquer. » Annonce-t-il tout en accrochant le lien tissé au collier de son fidèle acolyte à quatre pattes. Il attrape ensuite de sa main libre la veste de motard trônant sur l’un des fauteuils dont dispose le bureau et l'enfile habilement sur ses épaules ; puis une fois son téléphone portable et ses clés dans sa poche, il s’approche de la porte ouverte par ses soins en s’adressant à ses deux jeunes interlocuteurs de quelques mots cordiaux et d’un geste de la main les caractérisant. « Après vous. »

Le froid extérieur lui ferait presque regretter son idée au détriment de la chaleur de son cabinet ; au moins le soleil est bien présent dans le cielet réchauffe le peu de peau non recouverte par une grosse couche de vêtements. Il enfouie le bout de son nez dans son écharpe en descendant les marches les menant enfin sur le bitume grisâtre de la ville. Les premiers mètres de promenade sont un lieu d’échange entre les deux hommes, bien que l’adolescent ne soit pas bien bavard. Le psychologue comprend rapidement qu’il n’est pas là de son plein gré, ce qui n’est pas étonnant au vu de son jeune âge. Il prend pourtant soin de lui expliquer sa démarche professionnelle et pédagogique et de lui répéter qu’il n’y a pas de règles et qu’ils parleront lorsque le jeune homme se sentira prêt. Ce dernier lui fait alors comprendre qu’il souhaite juste promener le chien pour l’instant. Sentant une certaine réticence à la conversation, le zoothérapeute n’insiste pas plus et lui tend la laisse.

Ses mains trouvent une place de choix dans les poches de sa grosse veste en cuir et il ralentit un peu l’allure afin de se retrouver délibérément à la même hauteur que Makayla. Sûrement sera-t-elle d’avantage prédisposée à lui adresser la parole, voir même à lui communiquer quelques informations complémentaires sur son petit frère. « Tu ne m'as jamais dit que tu étais psychologue, enfin, plutôt zoothérapeute, il ne faut pas oublier Daffodil non plus ! » Commence-t-elle alors à dire dans une espèce d’allégresse qui arrache à l’homme un sourire de plus. Daffy a l’air d’avoir eu son petit succès auprès de la danseuse et il se sent presque maladroit à ses côtés devant sa spontanéité bien que rien n’en ressort visuellement. « Je ne pensais pas que ça aurait une importance quelconque de me présenter ainsi. Et puis, il faut dire que nous n’avons jamais eu l’occasion d’avoir une vraie conversation. Jusqu’ici c’était plutôt… furtif. » Ils continuent de marcher et prennent la direction d’un parc ; ses yeux clairs observent de temps à autre Max pour s’assurer qu’il prend plaisir à cette promenade et lui indiquer où aller, car il est toujours question de lui actuellement, malgré que ses pensées soient un peu trop concentrées sur la jeune femme près de lui. « Et toi, est-ce que tu fais d’autres choses en dehors des cours à l’école de danse ? » D’après les dires de sa prof qu’il fréquentait il y a encore quelques semaines et des bruits de couloirs de l’école, la jeune femme est assez douée dans son domaine. Mais sa seule prestance et son aisance lui permettent d’en déduire qu’elle est ce genre de jeune femme indépendante qui aime prendre sa vie en main. Sa curiosité piquée à vif, d’autres questions lui viennent en tête en même temps que l’envie d’en savoir plus sur elle ; non sans quelques remords, il se rend bien compte que son attention se porte de plus en plus sur elle plutôt que sur son patient. Mais il se dit qu'au vu de la situation actuelle, il n’y a pas vraiment de mal à ce qu’ils papotent un peu ; après tout, la balade ne fait que commencer.

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outfit — « En ce qui te concerne Max, nous irons à ton rythme, je te rassure. Si tu n’as pas envie de ne rien me dire aujourd’hui je n’y verrais aucune objection, je ne suis pas là pour te brusquer. », inconsciemment, elle était bien heureuse que son frère était tombé sur quelqu’un comme Nicholas. Malgré les échanges rapides qu’ils avaient eu, elle avait toujours su au fond d’elle que cet homme était quelqu’un de gentil et attentif, et qu’il était clairement parfait pour son petit frère, têtu et réservé qu’il pouvait être. En attendant, elle se mit doucement à rire sur le coup quand Daffodil se mit à sautiller pendant un instant quand il vit ce qui était certainement quelque chose qui pouvait le rendre heureux ! Mais elle pouvait aussi voir qu’il était un chien très attentif et très bien éduqué, surtout quand Nicholas lui fit signe de se calmer et qu’il le fit instantanément. Elle était clairement sous le charme du chien, pas étonnant qu’elle avait presque des étoiles dans les yeux en regardant la boule de poil toute contente de pouvoir se dégourdir les pattes en dehors du cabinet de son maître. D’un sens, elle aurait pu mettre autre chose qu’une jupe si on lui avait dit qu’elle allait rester avec son frère et qu’elle allait se promener dehors avec un si beau chien et un si beau psychologue en passant, bon elle ne devait pas non plus oublier qu’il était là pour Max et pas pour elle, sinon elle aurait qu’à prendre rendez-vous comme tout le monde… peut-être un autre genre de rendez-vous si elle y réfléchissait bien, parce qu’elle n’avait pas besoin à son sens de thérapie, la danse était déjà la sienne et c’était assez pour elle, malgré la compétition qu’elle avait tous les jours. « Après vous », elle ne se fit pas prier en entendant ça, sortant alors dehors avec son frère mais restant surtout en retrait pour laisser la magie de la psychologie en place.

Elle était de base en retrait pour les laisser parler, mais rapidement le plus vieux du trio vint à sa hauteur et ce fut à ce moment-là qu’elle engagea la conversation sans aucune peur. Elle était comme ça Makayla, elle n’avait pas peur d’ouvrir sa bouche et de commencer une discussion avec quelqu’un, certainement pour ça qu’elle avait commencé à discuter rapidement avec lui à l’époque où il venait devant son école pour récupérer sa professeur. Elle se montrait souvent de très bonne humeur, cette joie qu’elle pouvait faire exploser de toutes les manières possibles, et puis visiblement Daffodil avait réussi à faire oublier les tracas de la vie à la jeune femme et surtout ce qu’elle a vécu dernièrement avec le retour de son père dans sa vie. Après tout, ce n’était pas tout rose chez la danseuse non plus, peut-être que c’était tout le temps comme ça chez les Sharp, ou que c’était simplement une mauvaise passe. De toute manière, la joie de vivre était toujours chez Makayla, surtout quand il y avait un chien dans le lot ! « Je ne pensais pas que ça aurait une importance quelconque de me présenter ainsi. Et puis, il faut dire que nous n’avons jamais eu l’occasion d’avoir une vraie conversation. Jusqu’ici c’était plutôt… furtif. », il n’avait pas tort, mais d’un sens, elle aurait pu être un peu plus curieuse sur sa personne même s’il était avec sa professeur de danse à ses yeux… est-ce qu’il l’était encore ? Elle n’avait pas envie de faire n’importe quoi non plus même s’il était charmant sur le coup, et puis il était dans une situation professionnelle non ? Le côté dragueuse de Makayla était un peu trop souvent présent, et elle essayait de ne pas trop être curieuse avec le brun histoire de ne pas le mettre mal à l’aise.

« C’est moi qui aurait dû être curieuse un peu à cet époque. Tu savais ce que je faisais moi, j’aurai peut-être pu te le demander rapidement dans une question de faire plus ample connaissance. Pour une fois que je n’ai pas fait ma grande curieuse, il faut quand même me féliciter sur le coup. »

Elle se mit doucement à rire sur le coup à ses paroles, alors qu’elle remit à nouveau sa mèche de cheveux derrière son oreille et qu’elle regardait attentivement le brun à côté d’elle. « Et toi, est-ce que tu fais d’autres choses en dehors des cours à l’école de danse ? », alors là, c’était à lui d’être curieux visiblement, un trait de caractère qu’ils partageaient. Elle se mit doucement à sourire en regardant son frère pendant un instant, peut-être qu’elle devrait suggérer à sa mère de prendre un animal à son petit frère après tout. Qu’est-ce qu’elle faisait en dehors de cette passion qui anime sa vie ? Un peu de tout, comme tous les gens de son âge.

« Je donne des cours de danse le vendredi à des enfants. Je passe tout le temps ma vie à danser, surtout quand on me donne un rôle important dans les spectacles, tu devrais venir voir un jour, c’est pas au goût de tout le monde mais ça peut être très beau à voir. Et toi alors ? En dehors d’aider les gens et de faire en sorte qu’ils aillent mieux, ou de faire de magnifiques balades sur ta moto qui, en passant, est très belle, que fais-tu ? »

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outfit — Comme bien souvent lorsqu’il s’adresse à une nouvelle femme, ses mots et ses gestes lui semblent tous plus maladroits les un que les autres. Se maudissant d’avoir l’air aussi sérieux alors qu’il aurait pu rebondir sur une blague dès que l’occasion se présentait, il garde pourtant ses incertitudes pour lui, reclus derrière un sourire serein et un voile plein de prestance. Contrairement à la jeune femme, lui ne sait pas sur quel pied danser pour l’instant ; Iris bruns et yeux de biches dévorent sa personne d’un regard contemplatif depuis qu’ils se sont retrouvés. Ce n’est pas une chose qui le dérange, si seulement sa raison ne lui rappelait pas qu’elle ne brûle sûrement que de la fougue jeunesse ; ce n’est pas la première fois qu’une étudiante aux allures de femme affirmée lui accorde ce genre d’attention, bien qu’il n’y prête jamais grand intérêt. Tandis que Makayla  regrette oralement de ne pas avoir été plus curieuse auparavant, lui se demande alors à quel jeu se prête-t-elle et s’il n’est pas en train de se laisser séduire à y jouer également. « Curieuse alors hein ?  » Dit-il en lui accordant un regard espiègle. « Il me semble que Ken Robinson a parlé de la curiosité comme d’un moteur de réussite.  » Des paroles tout droit sorties d’un cours étudié à l’université, il y a bien trop longtemps déjà. Pourquoi cette phrase lui est revenue en mémoire tout à coup ? Le cerveau demeure un mystère intrigant. Il se contente en tout cas de hausser les épaules pour accompagner ces quelques mots, ses mains toujours fermement enfouies dans les poches de sa veste, à la recherche d’un peu de chaleur. « Ce n’est donc pas forcément une mauvaise chose, quoi qu’en disent les autres  » Termine-t-il en lui offrant un clin d’œil, son coude frôlant le bras de la jeune femme tandis qu’il s’approche un peu d’elle, avant de reprendre sa place initiale.

La promenade se poursuit et c’est à son tour d’être désireux d’en savoir plus sur son interlocutrice. Sa première question posée obtient rapidement une réponse passionnée et toujours plein d’enthousiasme. « Je donne des cours de danse le vendredi à des enfants.  » Commence-t-elle à dire, le psychologue écoutant attentivement ses paroles. Ses hypothèses de femme indépendante se confirment donc ; il l’imagine tout à fait entourée de petits danseurs en herbe. L’image qu’il en fait dans sa tête est adorable et ses yeux s'attendrissent tandis qu'il continue à l’écouter. « Je passe tout le temps ma vie à danser, surtout quand on me donne un rôle important dans les spectacles, tu devrais venir voir un jour, c’est pas au goût de tout le monde mais ça peut être très beau à voir. » Touché de l’attention qu’elle lui porte, il acquiesce simplement à ses nouveaux mots, emporté par le torrent de positivité que la jeune femme dégage naturellement. Loin d’être un expert ni même un amateur en danse, il se laisserait tout de même bien tenter.

Le sujet se reporte ensuite rapidement sur lui, sans même qu’il n'ait le temps de véritablement rebondir sur les précédents sujets. « Et toi alors ? En dehors d’aider les gens et de faire en sorte qu’ils aillent mieux, ou de faire de magnifiques balades sur ta moto qui, en passant, est très belle, que fais-tu ?  » Prenant soudainement conscience que lui et sa bécane sont loin d’être passés inaperçu aux yeux de l'étudiante lors de ses escapades à son école, son sourire s’élargit et ses yeux deviennent badins. « C’est triste, mais je crois que tu viens de résumer ma vie en une phrase. » Un léger rire s’échappe de sa bouche avant qu’il ne se reprenne après sa plaisanterie, observant le jeune Max et son chien à quelques mètres d’eux. « Je fais pas mal de sport, ou j’enfile ma tenue de bricoleur du dimanche. Sinon je passe du temps avec mon père ou Daffodil.  » Il marque une légère pause avant de reprendre. « Il m’arrive aussi fréquemment de geeker des journées entières sur mon ordinateur, mais pour mon intégrité personnelle, j’espère que cela restera entre nous. » Il lui offre un autre sourire complice avant de conclure sa tirade, son pied gauche shootant dans un petit cailloux et ses yeux attirés par ce dernier au sol. « Rien de bien sensationnel pour une jeune et jolie étudiante comme toi je suppose.  » Sentant comme l’envie soudaine d’avoir une approbation quelconque de sa part et de lui plaire. Il se sent à nouveau ridicule mais se contente et de sourire à nouveau, expirant une grosse bouffée d’air frais en levant légèrement la tête vers le ciel.

|	Unexpected surprise but a welcome one ; @Nicholas Merrill

they say it's naive how we're passing by ; trying to look the entire world right in the eye. if angels decide, will they let us be ? 'cause we're provocative, babe, you and me ; —

outfit — On pouvait croire qu’elle était tout le temps comme ça, surtout à son jeune âge, ou qu’elle draguait tout ce qui se trouvait en face d’elle quand elle en avait l’occasion. Peut-être, mais jamais quand son frère était présent, ou qu’elle n’était pas en soirée. Là, elle était avec quelqu’un qu’elle connaissait, certainement brièvement pour le peu de temps qu’ils se sont consacrés à l’un et à l’autre, mais en attendant, elle ne s’était jamais cachée le fait qu’elle avait toujours eu une petite attirance pour l’homme à ses côtés, attirance qu’elle n’avait jamais montré quand sa professeur était dans la vie de Nicholas, enfin quand elle y réfléchissait, elle pouvait y être encore et elle fonçait droit dans un mur en étant comme ça, de manière élancé et ses yeux de biche vers cette personne à ses côtés. « Curieuse alors hein ? », il venait seulement de le remarquer ? C’était certainement le premier trait de caractère qu’on pouvait voir chez elle, enfin sauf quand on venait à elle d’une mauvaise manière et que c’était son côté caractériel qui prenait le dessus… ou juste qu’on s’occupait de son corps et non de sa personnalité. C’était comme ça quand on faisait plus vieux que son âge, ou qu’on avait un style qui faisait croire que son corps était la seule chose accessible chez elle. « Il me semble que Ken Robinson a parlé de la curiosité comme d’un moteur de réussite. », elle haussa un sourcil quand le psychologue lui parla de psychologie, elle pouvait en être sûre puisque c’était son domaine, mais elle ne connaissait pas le nom de cette personne… D’un sens, c’est comme si elle se mettait à parler d’Anna Pavlova, une grande étoile de la danse, son domaine, pas celui de Nicholas. Donc elle était perdue dans cette phrase, mais elle gardait dans un coin de sa tête de regarder qui était cette personne. « Ce n’est donc pas forcément une mauvaise chose, quoi qu’en disent les autres. », il n’avait pas tort, elle montrait souvent son intérêt avec sa curiosité.

« C’est le premier trait de caractère qu’on remarque chez moi, enfin je pense. »

Ce clin d’œil la fit rire sur le coup, trouvant ça mignon sur le moment, et puis ce rapprochement ne manqua pas à l’œil de la jeune femme, inconsciemment très heureuse au fond d’elle que le psychologue prenne l’initiative de s’approcher d’elle… enfin pour un certain instant avant qu’il ne reprenne sa place initiale et que ça attriste la jeune femme sur le coup. Les paroles de sa part s’enchainent, en plus de cette invitation inconsciente pour que celui-ci vienne la voir danser, mais pourquoi donc ? Elle ne savait pas, et puis elle faisait toujours ça, elle invitait beaucoup de gens qu’elle pouvait apprécier ou qu’elle avait envie de connaître dans sa vie… Nicholas en faisait parti certainement pour qu’elle lui dise ça si rapidement dans la conversation. Son sens de l’observation avait bien servi pour sa propre question, étant tout autant curieux que lui sur sa personne. « C’est triste, mais je crois que tu viens de résumer ma vie en une phrase. », elle fut surprise sur le coup, elle pensait qu’il avait d’autres choses à faire que des choses basiques, il n’avait pas l’air d’être un homme qui reste sans rien faire, du genre actif, etc.… Même si des balades en moto pouvaient faire du bien de temps en temps, elle n’en avait jamais eu l’occasion, elle avait une voiture pour les balades, elle. « Je fais pas mal de sport, ou j’enfile ma tenue de bricoleur du dimanche. Sinon je passe du temps avec mon père ou Daffodil. », loin des choses qu’elle pouvait faire elle, elle ne lui avait pas trop dit qu’elle passait son temps à faire la fête, enfin avec modération. Et puis, parfois, les choses basiques étaient les meilleures à son sens, elle pouvait aussi faire du sport et passer du temps en famille ou avec ses amis, et tout allait bien dans sa petite vie. « Il m’arrive aussi fréquemment de geeker des journées entières sur mon ordinateur, mais pour mon intégrité personnelle, j’espère que cela restera entre nous. », alors là, il n’avait clairement pas la tête d’un geek ! Mais assez pour la faire rire quand il lui demanda de garder ça secret, comme si ça allait gâcher son image ! Bon, d’un sens, elle n’était pas trop jeu vidéo, peut-être parce qu’elle passait surtout son temps dans les salles de danse ou en train de regarder des séries sur Netflix, chose basique d’une jeune femme. « Rien de bien sensationnel pour une jeune et jolie étudiante comme toi je suppose. », elle fronça les sourcils en l’entendant dire cela avant de lever les yeux au ciel et de se mettre à sourire.

« Pas forcément. Bon, pas pour le côté jeu vidéo ni bricolage parce que je suis très nul dans les deux catégories, mais passer du temps en famille, ou faire du sport, c’est aussi dans ma vie. Mais je retiens le compliment qui m’a été fait, et je le renvoie, mon joli geek bricoleur du dimanche. »

Elle se mit alors à rire à ce surnom qu’elle venait de lui donner. Il avait l’air quelqu’un de simple, quelqu’un qui n’avait pas une vie qui partait en catastrophe, pas comme Makayla qui passait du coq à l’âne par moment dans sa vie.  Elle aimerait bien avoir une vie posée et tranquille comme pouvait le raconter le jeune homme, ou lui aussi avait besoin d’un peu de feu dans sa vie, non ?

|	Unexpected surprise but a welcome one ; @Makayla Sharp

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outfit — Fidèle à lui-même, ses propres mots le décrivent comme un homme simple, aimant les choses simples. Ses revenus sont modestes, sa maison est loin d’être la demeure idéale et ce n’est même pas vraiment la sienne ; mais la vitesse de sa moto faisant fouetter le vent sur son visage, la chaleur d’une soirée devant la télévision avec son père, la façon dont les oreilles de son chien se dressent joyeusement tous les matins lorsqu’il sort du lit, suffisent à le combler. Rien ne sert de s’inventer une vie extraordinaire, une personnalité hors du commun, un passif haletant ; Nicholas est comme il est, se contente de ce qu’il possède, scissures, cicatrices et fantômes qu’il entraîne partout avec lui dans le bleu de son regard. Loin d’être parfait, il a quitté sa magnifique et pétillante fiancée à deux semaines de leur mariage parce qu’il n’était pas certain de vraiment vouloir passer sa vie à ses côtés, râle souvent, demeure silencieux lorsqu’il est dubitatif, n’aime ni être le centre de l’attention ni mêlé à des situations délicates. Comme tout le monde, la peur de finir seul et de mourir le guette à chaque instant, tout comme celle de ne pas être un bon père s’il le devient un jour ; alors à quoi bon se survendre auprès de son interlocutrice ? S’il n’a jamais été quelque chose, c’est bien un menteur, un baratineur, un manipulateur.

Sa gêne se dissimule au travers d’une blague maladroite concernant sa face cachée de geek ; bien heureusement pour lui, il obtient un rire en retour et son sourire s’élargit à cette vision. Et lorsque l’homme cherche une approbation quelconque auprès de la jeune femme dernière un compliment mal articulé, cette dernière finit par prendre la parole à son tour. « Pas forcément. Bon, pas pour le côté jeu vidéo ni bricolage parce que je suis très nul dans les deux catégories, mais passer du temps en famille, ou faire du sport, c’est aussi dans ma vie... » commence-t-elle alors en levant les yeux au ciel. Il est vrai que de prime abord, le zoothérapeute ne parierait pas sur une vie aussi posée que la sienne en ce qui concerne Makayla. Il l’imagine sortant souvent avec ses amis, à faire la fête ou participant à des soirées étudiantes tous les weekend, profitant de la fin de l’insouciance comme tous les gens de son âge. Mais n’est-il pas le premier à dire qu’il ne faut pas juger quelqu’un d’après l’apparence ? La jeune femme semble également mature et est de toute évidence aussi là pour les siens comme en témoigne sa présence actuelle ; de plus il n’a pas de mal à croire qu’elle fasse beaucoup de sport tout comme lui. Ses dents mordillent nerveusement l’intérieur de sa joue, déjà craintif d’avoir dit une bêtise tandis qu’il ne cherchait qu’à dédramatiser ses propres paroles un peu trop sérieuses à son goût. Il lui laisse finir de s’exprimer en silence, jetant un nouveau regard à Max et Daffodil qui commencent doucement à ralentir l’allure. « … Mais je retiens le compliment qui m’a été fait, et je le renvoie, mon joli geek bricoleur du dimanche. » Ajoute-t-elle en souriant. Ses joues auraient pu prendre une teinte écarlate si elles en avaient la possibilité, cependant il est rare de le voir rougir. Ce surnom le fait cependant souffler du nez par son originalité et sa soudaineté. « Je ne suis pas très bon en danse de mon côté, voir pas du tout à vrai dire. Mais je suis heureux d’entendre que nous avons tout de même des valeurs communes. » Il lui rend son sourire, puis finit par détourner une nouvelle fois le regard au profit du petit frère qui s’arrête brusquement. Ce dernier émet le souhait de rentrer au cabinet, prétextant le froid. L’homme plus âgé consent sans discuter et ils font tous demi-tour, reprenant le chemin inverse.

Plus silencieux qu’à l’aller, Nicholas est en plein conflit intérieur. Une question le taraude mais elle lui semble comme sortie de nulle part, précipitée, inadéquate ? Pourtant c’est bien la jeune femme qui lui a émis en première l’hypothèse qu’ils pourraient se revoir, l’invitant à l’un de ses spectacles, non ? À quelques mètres du bâtiment où l’homme exerce son métier, il finit par se lancer, sentant son cœur s’emballer par avance à l’idée d’une réponse, qu’elle demeure négative ou positive. Il ralentit ses pas, de façon à ce que l’adolescent n’entende pas ses mots, toujours en avance sur eux et auprès de Daffodil. « Makayla, hm… est-ce que, tu crois qu’on pourrait s’échanger nos numéros de téléphone ? Ne serait-ce que si je veux venir voir l’une de tes représentations, ça pourrait être pratique, tu ne penses pas ? » Presque fébrile mais se gardant bien de le montrer, il passe une main à la naissance de sa nuque qu’il gratte nerveusement.

En attendant une réponse, il récupère la laisse du chien que son patient lui tend, un léger sourire aux lèvres. L’animal vient se nicher aux pieds de la jeune femme tandis que le psychologue propose à l’adolescent de l’attendre au chaud dans son bureau pour terminer la séance, les laissant ainsi seuls.

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outfit — Elle en avait connu des hommes qui ne voyaient qu’elle, enfin plutôt qui ne voyait que son corps comme un instrument pour faire beau ou juste se vider un bon coup tout simplement. Elle était une femme avec de belles formes, elle le savait, et elle savait à quel point elle pouvait faire tourner des têtes, mais elle n’avait plus envie d’avoir ce genre de choses sur les épaules, peut-être parce qu’elle allait vivre son plus grand rêve depuis enfant, qu’elle allait voyager et qu’elle n’avait pas trop envie de se retrouver à être juste la jolie du quartier qu’on a envie de mettre dans son lit. Et puis là, il y avait Nicholas, gentil, souriant, simple, dans son style d’homme qu’elle aimerait fréquenter. Elle ne pouvait pas dire le contraire, si elle pouvait, elle sauterait sur l’occasion sans même se gêner, mais son frère était devant elle et elle n’avait pas trop envie de se retrouver dans une situation beaucoup trop embarrassante. En attendant, elle retenait tout ce que l’on était en train de lui dire, parce qu’elle avait envie de connaître tout ce qu’elle avait le droit sur le psychologue, et elle tombait clairement de plus en plus sous son charme. « Je ne suis pas très bon en danse de mon côté, voir pas du tout à vrai dire. Mais je suis heureux d’entendre que nous avons tout de même des valeurs communes. », si on demandait certaines choses à Makayla, on aurait du mal à l’imaginer être tranquille dans son coin en famille. Elle avait cette allure de jeune femme qui faisait tout le temps la fête, on n’allait pas le cacher, elle était du genre à être une fêtarde, même parfois un peu trop quand elle abusait sur l’alcool. Elle dansait sur les tables, elle disait n’importe quoi quand elle parlait, et puis quand elle avait vraiment un coup de trop dans le nez… elle se prenait pour une naturiste ? Bon, c’était beaucoup moins tentant à raconter ça, et elle préférerait certainement se déshabiller devant son petit ami, enfin quand elle en aura un.

« Je suis heureuse moi aussi, puis au moins je n’ai pas le cliché de la jeune femme de 20 ans qui pense qu’à faire la fête. Je le fais de temps en temps, je ne le cache pas, mais ma carrière est terriblement plus importante. »

Elle regarda alors son petit frère qui s’arrête avant qu’il ne dise qu’il voulait rentrer, ça c’était du Max tout caché, et puis quand elle regarda sa montre, elle comprit que cette heure avec Nicholas était passé beaucoup trop vite pour elle. Le chemin inverse, elle n’entendait plus Nicholas, comme si celui-ci était dans ses pensées. Est-ce qu’elle avait dit quelque chose qui n’allait pas ? Elle ne savait pas, mais en attendant elle-même était dans ses pensées avant que Nicholas ralentisse et se mette à nouveau à son niveau. « Makayla, hm… est-ce que, tu crois qu’on pourrait s’échanger nos numéros de téléphone ? Ne serait-ce que si je veux venir voir l’une de tes représentations, ça pourrait être pratique, tu ne penses pas ? », elle avait presque les étoiles dans les yeux, enfin si elle se laissait plonger dans ses émotions quand le brun lui proposa d’échanger leur numéro, assez pour la faire doucement sourire sur le coup. Bien sûr qu’elle allait accepter, la proposition de venir à son spectacle n’était qu’un moyen de pouvoir le voir à nouveau !

« Mais bien sûr Nicholas, attend je te donne mon téléphone pour que tu notes ton numéro dedans, comme ça, ça sera plus rapide et je t’enverrai ensuite un message plus tard, d’accord ? »

Elle était heureuse, parce qu’elle savait qu’elle avait une touche, enfin si elle pouvait dire ça comme ça. Téléphone donné, numéro noté, elle se mit à attendre quelques minutes de plus avec le chien de Nicholas pour laisser les deux jeunes hommes ensembles. Quelques minutes plus tard, son frère était avec elle, sonnant la fin de la séance qu’il avait avec Nicholas. Un simple signe avec un doux sourire pour dire au revoir au professionnel avant qu’elle ne parte avec son têtu de petit frère, peut-être que cette journée fut bonne pour lui comme pour elle.