Isa & Nicholas - On ne rencontre personne par hasard...

Depuis que je suis enfant, j’ai toujours été compatissante chose qui de souvenir ne plaisait pas à mon paternel qui estimait qu’il fallait être un requin pour parvenir à quelque chose dans ce monde. Je me souviens parfaitement du nombre de fois où je me suis retrouvée enfermée dans ma chambre sous prétexte que mon bon cœur avait pris le dessus sur la situation. Je pense que mon père a fait tout ce qu’il pouvait pour moi qu’il m’a éduqué à la dure pour que je devienne une femme forte, une femme prête à éliminer tout sur son passage, mais il est certain qu’il n’est pas parvenu à me changer puisque j’ai toujours cette compassion en moi. D’ailleurs, je pense que pour devenir un grand médecin la compassion est importante puisque mine de rien c’est la base dans ce genre de métier qui est également sociale dans un sens.

En essayant de changer ma personnalité, il m’a poussé à me battre pour celle que je suis et c’est ce que j’ai fait en quittant le domicile familial et en me lançant dans la médecine au lieu de suivre ce qu’il voulait que je sois une “Avocate”. Je ne pense pas m'être trompé de vocation puisque j’adore ce que je fais et venir en aide aux gens est toujours une chose que je fais avec envie et plaisir. D’ailleurs, il arrive parfois que venir en aide à des gens créer des liens la preuve avec mon voisin. Quand je suis arrivée dans l’immeuble je dois dire que je me suis faite discrète puisque c’est un peu dans ma nature également, mais je n’ai pas hésité à aider mon voisin à porter ses courses quand j’ai pu constater qu’il était en difficulté. Tout est parti de là, tout a commencé avec un simple coup de main et aujourd'hui je l’aide presque tous les jours sans jamais rien attendre en retour.
Je cherche son courrier, je lui fais des courses, je l’aide aux tâches ménagères et il m’arrive de lui apporter de quoi dîner.
Beaucoup dirait que je perds mon temps et que je ferais mieux de me trouver un mari au lieu de jouer à la bonne petite voisine, mais je ne suis pas d’accord avec ses types de personnes puisque j’adore réellement passer du temps avec mon voisin et que mine de rien un lien s’est créé entre nous.

Comme tous les jours avant de partir de la maison que ce soit pour aller travailler ou me promener, je prends le temps d’aller le saluer et de m’assurer qu’il ne manque de rien. Voilà, pourquoi je suis sur le palier à attendre qu’on m’ouvre ou qu’il me hurle que la porte est ouverte comme à son habitude.

@Nicholas Merrill

On ne rencontre personne par hasard ;

feat. @Isabel Jimènez ☾

Outfit – Étrange de constater à quel point certaines choses n’ont pas changé avec les années ; Nicholas a quitté son quotidien des dix dernières années au Canada, cocon qu’il s’était construit avec son ex-fiancée pour finalement retrouver ce qu’il avait toujours connu auprès de son père depuis l'enfance. L’odeur du pain grillée et du beurre fondu lorsqu’il se réveille est toujours la même, tout comme cette latte en bois qui se relève parfois sur l’une des marches des escaliers et qu’ils n’ont jamais pris le temps de réparer correctement. Beaucoup d’élément n’ont jamais changé donc, tandis que d’autres sont tout nouveaux et l’acclimatation encore un peu difficile. La maladie de son père notamment, est au centre de ses préoccupations actuelles, à tel point qu’il s’oublie parfois lui-même.

Aujourd’hui est un jour assez particulier, car lorsque ses yeux s’ouvrent, il n’y a que le silence ; pas de bruit de vaisselle au rez-de-chaussée, pas d’odeur d'un petit déjeuner en pleine préparation. Juste le silence ; son père est à l’hôpital pour plusieurs jours afin de réaliser quelques examens complémentaires. L’homme brun se lève donc, une certaine nonchalance dans sa démarche qui le porte jusqu’à salle de bain pour prendre une douche brûlante. Il enfile les premiers vêtements qui lui tombent sous la main puis il file à la cuisine. Son chien quémande sa gamelle et le maître s'exécute donc. Puis il se sert un café, l’esprit encore embrumé des rêves de la veille ; même s’il ne s’en rappelle plus, il s’agissait très certainement des mêmes cauchemars récurrents des dernières semaines.

Attablé à la petite table de la cuisine, quelqu’un tape à la porte tandis qu’il avale sa troisième tartine à la confiture. Une râle s’échappe de sa gorge car qui peut bien vouloir le déranger à cette heure aussi matinale ? Les cheveux en bataille, les yeux fatigués, il s’élance donc jusqu’à l’entrée dont il ouvre un peu brusquement l’accès. Tombant nez à nez avec un visage dont il n’a aucune connaissance, un sourcil s’arque au dessus de son regard clair qui finit par se froncer. Il ne voudrait pas paraître inconvenant mais l’aube se lève à peine et son père est absent ; en outre grognon et maussade, il n’est pas vraiment disposé à tailler la causette pour l'instant. Devant l’étonnement assez flagrant de la jeune femme qui semble commencer à prendre racine sur le palier de la porte, c’est finalement l’homme qui prend la parole le premier. « Euh, oui, bonjour ? C’est pour quoi ? » Demande-t-il alors d’un ton monotone, croisant ses bras contre son torse et bombant légèrement la poitrine.

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Devant la porte d’entrée, j’attends sagement que la porte s’ouvre où que mon voisin me donne le feu vert pour entrer, mais aujourd’hui les choses semblent différentes, je ne sais pas encore pourquoi, mais mon petit doigt me dit que rien ne sera comme la routine qui s’était installée.
Je passe ma main dans mes cheveux et je me penche doucement pour essayer de regarder par la fenêtre, mais je ne vois rien. En entendant la clenche de la poignée de la porte je me redresse pour être droite quand la porte s’ouvre, ma surprise est grande en découvrant le visage d’un homme visiblement dans le cirage, mais que je n’ai jamais vu jusqu'à aujourd'hui << Oh, bonjour ! Je suis désolé de vous déranger à cette heure aussi matinale, mais je viens prendre des nouvelles de monsieur Merrill >> sourire bienveillant et regard sincère j’ajoute d’une voix calme et posée << Est-ce qu’il est là ? >> je me demande qui est cet homme puisque je n’ai pas le souvenir que Monsieur Merrill m’est signalé la venue d’un invité et il est certain que je n’aurais pas oublié ce genre d’information.

Je remonte doucement la bretelle de mon sac sur mon épaule avant de tendre doucement ma main vers l’homme qui est toujours un véritable inconnu << Je suis Isabel la voisine >> en me présentant j’ai dans l’espoir qu’il a déjà entendu parler de moi, mais bon dans un sens pourquoi serait-il qui je suis alors que moi j’ignore qui est cet homme. La posture qu’il a ne me donne pas l’impression d’être la bienvenue et l’envie de faire demi-tour m’effleure un peu, mais je sais que j’ai besoin de savoir comment va mon voisin autrement je ne pourrais pas passer une journée avec un esprit tranquille alors, je reste face à lui en attendant une réponse tout en parcourant les traits de son visage qui finalement me font penser à mon voisin devenu un ami alors que je ne m’y étais pas attendu. Je me demande finalement, si l’homme en face de moi est de la famille de Monsieur Merrill ou non << Je veux juste savoir comment il va et s’il a besoin de quelque chose et puis je vous laisse >> petit sourire léger puisque je ne sais pas, si celui-ci va apprécier mon insistante quelque peu légère.

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Outfit – On l’a connu plus courtois et agréable, mais il n’est tout simplement pas d’humeur. À moins que ça ne soit juste les astres qui ne sont pas alignés ; l’heure bien trop matinale pourrait aussi expliquée son air maussade. La vérité est surtout qu’emprunt à des pensées sombres, l’inquiétude et la tristesse le rongent à ce moment-là ; il sait que ce genre de réveil, un jour ou l’autre, deviendra son quotidien. Il sait qu’on ne peut rien faire pour la maladie de son père, à part la retarder un tant soit peu et que mois après mois, années après années, l’inévitable finira par lui prendre l’un des êtres les plus précieux à son coeur. Il se retrouvera alors orphelin d’une mère et d’un père ; la plupart du temps, ses pensées s’interdisent de tomber dans un tel pessimisme mais cette solitude passagère lui renvoie la dure réalité à la figure.

Aussi, l’homme se sent désolé à peine les mots crus et presque froids passant la barrière de ses lèvres, surtout lorsque la réaction bienveillante de sa nouvelle interlocutrice ne se fait pas attendre. De toute évidence, elle n’a pas l’air d’être une mauvaise personne, bien qu’elle pourrait être n’importe qui. Par ailleurs, il n’est pas un peu tôt pour vendre des prospectus ou des calendriers au porte-à-porte ? Lorsque la jeune femme finit par demander auprès de Monsieur Merrill, questionnant son interlocuteur sur le fait qu’il soit là ou non, la réponse ne se fait finalement pas attendre. « Il est devant vous. Je suis Nicholas Merrill, à moins que vous ne parliez de mon père peut-être ? » Décidément, c’est à croire que sa venue n'est juste justifié que pour retourner un peu plus le couteau dans la plaie. La dernière chose souhaitée de la part du fils est de devoir parler de son père, mais il ne peut malheureusement pas faire autrement. Surtout à partir du moment où la jeune femme, Isabel donc, se présente comme étant l'une de leur voisine et semble un peu plus insistante sur le motif de sa présence ici. « Je veux juste savoir comment il va et s’il a besoin de quelque chose et puis je vous laisse. » De toute évidence, il est bien question de son père. Les éléments commencent à s’imbriquer les un dans les autres ; à présent, il est pratiquement sûr d’avoir déjà entendu le prénom « Isabel » dans une ou deux conversations depuis son retour à Washington DC.

Ce n’est pas pour autant que le visage du zoothérapeute s’ouvre davantage à son interlocutrice, bien au contraire ; une certaine peine s’inscrit maintenant dans ses iris bleues, soulignant d’autant plus les contours sombres de ses yeux. « Mon père est à l’hôpital pour l'instant… » Commence-t-il à dire, le ton de sa voix bien plus doux à présent. « Je suis désolé, je ne voulais pas paraître grossier avec vous je… » Déballer ses états d’âme à une parfaite inconnue sur le palier de sa porte ? La proposition est alléchante mais il préfère changer radicalement de sujet, pointant du pouce l’intérieur de la petite maisonnette. « Est-ce que je peux vous offrir un café ? Je viens d’en faire et il y en a pour tout un régiment. » Propose-t-il alors, un timide sourire au coin des lèvres, l'invitant à entrer si sa voisine le désire.

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Je ne suis pas du genre facile quand il s’agit d’attachement puisque je traîne comme un boulet mon passé, alors m’attacher à mon voisin n’était pas quelque chose de calculer même, si je sais que certains ne comprends pas puisque la voisine du coin m’a déjà fait remarquer que s’accrocher à un vieillard pour un héritage est simplement scandaleux et abject. Les paroles de celle-ci n’ont eu véritablement aucun impact sur ma personne puisque je sais ce que je suis et ce que je ne suis pas et aider une personne pour obtenir une carotte au final ne fait pas partie de moi. Je me suis simplement attaché à cet homme à son air quelque peu grincheux et son humour digne d’un homme respectable d’ailleurs nous avons passé du temps ensemble de temps à autre lors de quelques repas devant Motus et à tous les coups je me suis retrouvée perdante.

Toujours parfaitement droite sur le palier de la porte, je regarde cet homme qui ne me semble pas totalement inconnu puisque les traits de son visage me donnent le sentiment de le connaître alors quand il précise que Monsieur Merrill est juste devant moi, je comprends pourquoi il me semble familier ainsi que sa présence sur les lieux << Oh, votre père ne m’a pas prévenu de votre arrivée >> dis-je en souriant les lèvres pincées face à sa posture fermée qui me donne réellement le sentiment de ne pas être la bienvenue. Je me permets de préciser le pourquoi de ma venue bien que cela peut me faire passer pour une voisine insistante. Le regard toujours sur l’homme que j’ai pu voir du haut de ses cinq ans puisqu’une photographie de lui est soigneusement posée sur le meuble du salon, mais également parce que son père m'a beaucoup parler de lui, je cligne des yeux tout en remarquant la nuance de ses iris changer et mon palpitant s'accélère, les traits de son visage se libèrent de cette dureté qu’il s’impose, mais s’étire d’une manière que je connais trop bien et que je côtoie tous les jours… La peine.
Malgré le fait que je le dérange, il prend le temps de m’informer de l’état de son père, sous l’entente de ses paroles mes glandes salivaires se contractent pour encaisser la nouvelle qui m'est douloureuse bien que cela peut sembler totalement fou. Le timbre semble avoir baissé en octave puisqu’il est bien plus doux dans sa manière de s’adresser à moi << Mon dieu, je…>> je ne trouve pas les mots nécessaires pour ne pas étendre la peine qui me bouleverse. Mes iris sont brillants et plus sombres qu'à mon arrivée, je secoue doucement la tête à la suite de ses paroles << No, ce n’est rien… C’est moi qui suis désolé de vous avoir dérangé aussi tôt >> dis-je à la suite directe de ses paroles alors qu’il vient à me proposer un café tout en me montrant l’intérieur de la maison que je connais mine de rien parfaitement maintenant << Oh, euh … >> le bout de ma langue glisse sur mes lippes sèches afin des les hydratés et je regarde la montre présente sur mon poignet afin de m’assurer que je ne serais pas en retard pour le travail, si j’accepte cette invitation attentionnée << D’accord, mais un petit >> dis-je en souriant avec bienveillance à celui-ci et puis, je reste curieuse de savoir pourquoi Monsieur Merrill se retrouve à l'hôpital, bien que je me doute des raisons qui sont celle de sa santé je n'écarte pas la possibilité d'une chute.

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Outfit – Étrange de ne pas avoir croisé cette jeune femme auparavant, tant elle semble attachée à certaines habitudes avec son père ; mais en même temps, il n’est revenu à Washington DC que depuis deux mois à peine. Il lui arrive de partir très tôt travailler le matin ou de se lever très tard les week-ends ; de ce fait il n’est pas irréel d’imaginer qu’ils ne se soient pas vus jusqu’ici à cause d'un simple mauvais timing. Lorsque la voisine s’étonne de ne pas avoir été mise au courant de l’arrivée de son interlocuteur, ce dernier se contente de hausser les épaules, ne pouvant s'exprimer au nom de son père sur la raison pour laquelle il n’a jamais évoqué l'emménagement récent de son fils. La seule chose qu’il trouve à lui dire est que le maitre des lieux est actuellement à l’hôpital, fait dont la jeune femme n’est également pas au courant. Elle semble un peu sous le choc, ce qui pousse le zoothérapeute à s’excuser pour son comportement jusque là assez grincheux. « Non, ce n’est rien… C’est moi qui suis désolé de vous avoir dérangé aussi tôt. » Répond-elle alors avec toujours cet altruisme qui semble la caractériser. De son côté, un sourire en coin se dessine tandis qu’il lui propose de rentrer boire un café en sa présence ; ne serait-ce que pour faire plus ample connaissance, et se faire pardonner pour ce mauvais départ entre eux. Si son père apprécie cette jeune femme, il y a surement une raison après tout, bien qu’il imagine sans mal que sa bienveillance puisse être une motivation. Isabel semble hésiter mais finit par consentir à accepter sa proposition. L’homme tout en souriant davantage, libère alors le passage pour la laisser entrer, refermant la porte derrière eux.

Il remarque très rapidement que la jeune femme possède déjà des repères dans sa propre demeure et il en déduit alors qu’elle a vraiment dû venir souvent pour en arriver là ; notamment cela devient flagrant elle trouve sans mal le porte-manteau et le chemin vers la cuisine. Il n’en dit cependant rien, son caractère réservé face à des inconnus prenant le dessus à ce moment-là. Il va cependant falloir être un peu plus ouvert, car c’est lui qui l’a invité à rentrer après tout. Daffodil, le chien de Nicholas, s’approche pour renifler les mains de cette nouvelle connaissance, d’abord avec méfiance puis sentant qu’elle ne représente aucun danger, quémande quelques caresses pour la saluer dignement. Une fois les deux interlocuteurs dans la petite cuisine ouverte, le zoothérapeute invite la jeune femme à s’assoir, débarrasse quelque peu la petite table et se rapproche ensuite de la cafetière pour la soulever de la gazinière. « Comment voulez-vous votre café ? Avec du lait ? Du sucre ? » Commence-t-il par demander d’un ton calme et monotone ; autant dire qu’il ne sait absolument rien d’elle, et encore moins comment elle aime boire son café. De son autre main, il attrape un tasse avec habilité et la pose juste devant Isabel. Par la suite, il s’assoit en face d’elle, reprenant sa place initiale, celle juste avant avoir été interrompu dans son petit déjeuner. « Il me semble que mon père a déjà évoqué votre nom, Isabel. Mais je crains que ma mémoire me fasse un peu défaut. Vous venez souvent lui rendre visite ? » Demande-t-il alors, soudainement curieux, tout en posant ses lèvres sur sa boisson chaude afin d’en boire quelques gorgées.

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Je viens tout juste d’accepter l’invitation d’un inconnu non pas sans hésitation, mais le plus important est que j’ai accepté et je sais déjà que ma thérapeute va être aux anges puisque cela confirme véritablement une amélioration de mon comportement face au monde qui me semble dangereux. Il est bien entendu évident que le temps d’une seconde un tas de scénarios plus dérangeant et dangereux ont traversé mon esprit, il y a quelques mois encore j’aurais probablement décliné l’invitation par peur de terminer dans le même état qu’il y a dix ans, mais aujourd’hui j’arrive à mettre mes idées noires et mes scénarios catastrophiques de côté et là est un progrès considérable, un progrès qu’il ignore en totalité.

Alors qu’il se décale pour me laisser rejoindre les lieux, j’entre à ma guise sans réellement prêter attention à la familiarité que j'émets dans mes mouvements et mes gestes. C’est tout naturellement que je retire mon manteau pour le déposer sur le porte-manteau en entendant déjà le grincheux me dire qu’il ne veut pas de goutte sur son parquet … Cela aurait été sa phrase d’accueil, s’il était présent. Une fois mon manteau déposer je m’avance vers la cuisine que je connais également certainement sans limites. Une fois dans la pièce, la politesse reprend le dessus et je reste debout en remarquant parfaitement le petit déjeuner du jeune homme, il est évident que je l’ai dérangé en plein ravitaillement. C’est qu’une fois qu’il m’invite à m'asseoir que je me permets de tirer la chaise pour prendre place à la suite de cette action, je croise une jambe sur l’autre et je retire doucement mon écharpe toujours présente autour de mon cou et je la déposer sur mes genoux << Noir sans sucre, s’il vous plait >> dis-je avec ma voix naturellement douce, la tasse ne tarde pas à se poser devant moi << Je vous remercie >> dis-je en souriant quelque peu à celui-ci tandis que mes mains se pose sur la tasse chaude. Je n’ai pas été bien longtemps dehors, mais étant une frileuse j’apprécie la chaleur de la tasse. Je baisse doucement la tête pour regarder le contenue fumant de la tasse quand il prend place à son tour, je relève la tête déposant mon regard sur lui et il me pose la question qui selon moi est totalement légitime << Contrairement à vous, j’ai beaucoup entendu parler de vous Nicholas >> je décale la cuillère présente dans ma tasse avec les doigts et je réponds << Oui assez souvent dès que c’est possible puisque mon métier est assez prenant, mais je passe en moyenne deux fois par semaine parfois le matin très tôt d’autres fois le soir assez tardivement… Cela dépend, je lui fais quelquefois des courses et je lui rapporte son courrier >> je mordille doucement ma lèvre en regardant l’homme en face de moi et je porte doucement la tasse chaude à mes lippes pour ensuite boire une gorgée du café qu’il m’a gentiment servi quelques minutes plutôt << J’avais prévenu votre père d’une garde de plus de trente-six heures, je suis directement rentrée pour me reposer et j’ai enchaîné avec quelques jours de repos du coup cela fait quelques jours que je n’ai pas eu l'occasion de le voir >> le cœur toujours en peine de la nouvelle face à l’endroit ou se trouve son père, je me pince les lèvres.

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feat. @Isabel Jimènez ☾

Outfit – La jeune femme ne semble pas tout à fait à l’aise bien qu’elle soit apparemment en terrain connu au sein de la demeure. Son hôte lui sert un café en suivant ses indications, c’est-à-dire noir et sans sucre. Il dépose ensuite la tasse devant son nez puis s’installe en face d’elle, lui confiant avec une certaine gêne qu’il ne sait pas grand chose sur elle ; si ce n’est qu’elle entretient une relation de bon voisinage avec son père et qu’ils ont l’air de bien s’entendre, du moins assez pour que son père ait évoqué son nom à plusieurs reprises. Isabel s’empresse alors de lui dire qu’à l’inverse, elle a déjà beaucoup entendu parler de lui. Le zoothérapeute n'est évidemment pas surpris ; après tout, quel genre de père aimant ne parlerait pas de son fils unique ? Mais il se sent d’autant plus benêt de ne rien savoir sur elle et d’avoir failli lui fermer la porte au nez quelques minutes auparavant. « Oui assez souvent dès que c’est possible puisque mon métier est assez prenant, mais je passe en moyenne deux fois par semaine parfois le matin très tôt d’autres fois le soir assez tardivement… Cela dépend, je lui fais quelquefois des courses et je lui rapporte son courrier. » Ajoute-t-elle pour répondre à sa question sur la fréquence de ses visites en ces lieux. Il semble en effet que leur deux emplois du temps soient quelque peu incompatibles, ce qui pourrait expliquer qu’ils ne se soient encore jamais croisés. Le regard de l’homme s’attendrit quelque peu, un sourire abordant ses lèvres et rassuré que pendant toutes ses années d'absence, son père ne se soit pas enfermé dans une solitude pesante. « C’est vraiment gentil de votre part Isabel, merci pour tout ce que vous faites pour lui, vraiment. » Dit-il alors, se sentant soudainement redevable auprès de cette jeune femme, encore plus bienveillante encore qu’elle ne semble l’être de prime abord.

Cette dernière reprend ensuite la parole, s’expliquant plus en détail sur la raison de sa venue. « J’avais prévenu votre père d’une garde de plus de trente-six heures, je suis directement rentrée pour me reposer et j’ai enchaîné avec quelques jours de repos du coup cela fait quelques jours que je n’ai pas eu l'occasion de le voir. » Exprime-t-elle tandis que l’homme en face s’abreuve de quelques gorgées de son café encore un peu trop chaud pour lui. Le chien vient s’allonger littéralement sur ses pieds comme il a l’habitude de le faire et son maître entreprend alors de lui gratter l’arrière des oreilles tout en observant leur convive. Elle semble préoccupée, à moins que ça ne soit de l’inquiétude ? Le zoothérapeute se sent comme obligé de lui faire part de l’état de santé de son père ; après tout, c’est pour lui qu’elle est venue. « Vous aurez l’occasion de le revoir très vite, ne vous en faites pas. » Commence-t-il à dire d’une voix calme et rassurante. « Mon père n’est à l’hôpital que pour quelques jours, le temps de faire quelques examens complémentaires en vu du nouveau traitement qu’il va recevoir. » Il marque une petite pause, son regard se figeant sur la tasse entre ses mains. « Son état s’aggrave, malheureusement. Sa maladie a été prise en charge beaucoup trop tard. » Sa voix est monotone et grave, presque sans émotions ; il ne veut juste pas montrer sa tristesse et ses tourments face à cette jeune femme, bien qu’elle soit loin d’être une parfaite inconnue, finalement.

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Être avec un homme seul est quelque chose qui me met mal à l’aise depuis maintenant dix ans surtout quand je ne le connais pas, mais savoir qu’en plus j’ai dérangé celui-ci n’arrange pas forcément les choses. Je suis cependant loin de me douter qu’il perçoit mon malaise face à la situation. Mais ce qui reste étrange, c’est que je ne l’ai jamais vu et pourtant, je sais des choses sur lui… Alors finalement celui qui est censé se sentir mal ce n’est pas moi, mais plutôt lui prenant conscience de ce détail, je me décide à être plus détendue où du moins essayer puisque pour moi malgré mes efforts ce n’est pas évident. Tout naturellement, je lui fais part du pourquoi de ma venue, mais également de ce que je peux faire pour son père dès que mon temps libre me permet de le faire… Je suis mine de rien très occupée entre mon boulot, mes amis, Roland et Soren… Mais je parviens toujours à trouver un peu de temps pour mon voisin que j’affectionne amicalement. En entendant son remerciement mes yeux s’écarquillent quelque peu << Oh non ne me remerciez pas, ça me fait plaisir et votre père est un homme remarquable et adorable quand on gratte un peu son petit côté grincheux >> je souris agréablement la tasse de café dans les mains. Je ne cherche pas un remerciement quelconque puisque je fais tout cela avec envie. Je porte doucement la tasse chaude à mes lèvres et je prends le temps de souffler sur le contenu qu’elle contient pour ne pas me brûler alors que le chien attire mon regard. La façon de se poser sur les pieds du jeune homme est d’une certaine manière communicative pour moi puisqu’une personne mauvaise l’est forcément avec tout le monde et même avec les animaux or ce chien semble chercher l’affection de son maître. Une touche de plaisir à voir cette scène éblouir aussi rapidement qu’une étoile filant mon regard tandis que l’hôte de la maison m’informe que j’aurais bientôt le plaisir de revoir Monsieur Merrill cette nouvelle me réchauffe le cœur bien que j’ai conscience de son état de santé. Je me pince doucement les lèvres en entendant que son père est parti faire des examens supplémentaires << Vous avez réussi à le convaincre, c’est une très bonne nouvelle >> je suis ravie d’apprendre que mon voisin c’est enfin décider à faire de nouvel examen puisque je lui avais signalé un teint légèrement jaunâtre, mais celui-ci semblait s’en moquer. Je porte doucement la tasse à mes lèvres et je bois une gorgée de celle-ci tandis qu’il émet une pause dans ses propos et quand il reprend, je retire la tasse de mes lippes pour la poser sur la table et j’avale le contenu présent dans ma bouche pour lui répondre << Je sais… Je le remarque à chaque fois que je passe le voir >> je souris tristement << Il en a parfaitement conscience, vous savez… Il me pose souvent des questions, je suis résidente en chirurgie pédiatrique ce n’est pas la même branche, mais il me pose pas mal de questions >> dis-je en toute liberté ne pensant pas à mal bien au contraire << Les médecins lui donnent combien de temps encore ? >> me rendant compte que je suis certainement déplacé, je me reprends directement << Je suis navrée, vous n’êtes pas obligée de répondre loin de moi l’idée d’être indiscrète >>. Les lèvres pincées le regard encore plus mal à l’aise, je laisse mon regard divaguer dans la pièce comme pour éviter le sien chose stupide dans un sens, mais les hommes et leurs férocités enfouies ont le don de m’angoisser, même si je suis certaine que cet homme est adorable.

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feat. @Isabel Jimènez ☾

Outfit – Adorable mais grincheux, la jeune femme connait effectivement très bien le père de son interlocuteur. Ce sont deux traits qui le caractérisent également par ailleurs, sûrement un héritage génétique qu’on se passe de génération en génération qui sait ; en tout cas la réflexion de sa voisine le fait sourire avec réserve, ses yeux se baissant à nouveau vers sa tasse de café. « Aucun doute, nous parlons bien de la même personne. » Répond-il doucement, une pensée pleine d’affection pour son père dont l’absence se fait déjà fortement ressentir dans la petite demeure familiale.

La conversation poursuit toujours sur le même sujet, c’est-à-dire l’homme qui l’a élevé, bien que le ton soit à présent beaucoup plus grave. Lorsque l’hôte évoque le petit séjour à l’hôpital de son père, l’invitée s’exclame tout d’abord, presque rassurée « Vous avez réussi à le convaincre, c’est une très bonne nouvelle. » auquel le zoothérapeute acquiesce avec sobriété, cependant nuancé à propos du dernier terme employé ; il n’irait pas jusqu’à dire que c’est bonne nouvelle, puisque l’état du vieil homme empire de jour en jour, bien qu’il essaye de le cacher aux yeux de son fils. Ce dernier n’est pas dupe cependant. Au même titre que ce dernier, la jeune femme semble également avoir fait ce même constat, chose qu’elle confirme tout d’abord oralement, avant de poursuivre sur quelques mots de plus que le psychologue écoute avec la plus grande attention. « Il en a parfaitement conscience, vous savez… Il me pose souvent des questions, je suis résidente en chirurgie pédiatrique ce n’est pas la même branche, mais il me pose pas mal de questions. » C’est étrange, devant lui son père fait toujours en sorte de ne pas montrer son inquiétude. Mais à entendre leur voisine, c’est un tout autre portrait qui se dresse à présent ; bien que le fils ne puisse que se douter de cette préoccupation et de possibles tourments à propos de la maladie qui le ronge. « J’ignorais qu’il vous interrogeait autant à ce sujet. En ma présence, mon père fait souvent comme si… tout allait bien. » Confie-t-il en fronçant les sourcils, ses yeux toujours rivés sur la houle de son café. « C’est tellement injuste. Il a travaillé dur pratiquement toute sa vie pour ce pays et au final ni lui ni sa mutuelle ne sont en mesure de payer ses frais médicaux. » C’est en grande partie pour cela que la maladie n’a pas été prise en charge à son commencement, dès que les premiers symptômes sont apparus. Evidemment quand Nicholas en a eu connaissance puisque son père ne pouvait plus vraiment le lui cacher, il n’a pas hésité une seule seconde à rentrer aux USA auprès de lui et à tout payer de sa poche, à contracter un crédit pour que le vieil homme puisse avoir accès aux meilleurs soins possibles ; mais il était déjà trop tard à ce moment-là. La vérité est qu’il se sent coupable ; coupable de l’avoir laissé seul dans cette ville immense, de ne pas avoir su détecter les premiers signes parce qu’il était trop occupé à vivre sa propre vie.

La future pédiatre reprend ensuite la parole, se hasardant à demander à son hôte combien de temps reste-t-il à son père avant que ce dernier ne les quitte, se reprenant presque aussitôt en ajoutant qu’il n’est pas obligé de répondre. En temps normal, il est vrai que l’homme aurait davantage de difficultés à se confier ; mais tout ça commence à trop lui peser sur la conscience et ce n’est pas comme s’il avait beaucoup de personne à qui en parler. « Six mois, un an, peut-être plus… Tout dépend de si ce nouveau traitement fonctionne sur lui contrairement au premier, et s’il ralentit suffisamment la progression de sa maladie. » Parkinson, un nom qu'il maudit tous les jours, qui lui inspire autant de dégoût que de peur. « Je donnerai tout pour pouvoir le sauver. Si seulement cela était possible… » Reportant la tasse à sa bouche, la boisson chaude brûlant sa gorge mais il s’en fiche bien ; la véritable douleur ne se trouve pas à cet endroit.

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Je suis loin de me douter ou bien même d’imaginer que l’homme en face de moi tient de son père quand j'énonce grincheux, mais adorable, mais dans le fond cela n’aurait rien de surprenant puisque la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre. En entendant qu’il est d’accord avec moi, je souris surtout que sa tournure de phrase est quelque amusant bien que l’absence de cet homme se fait effectivement ressentir.

La conversation poursuit son chemin et je ne me rends pas compte de l’enthousiasme dont je ne fais pas en signalant que cela est une bonne nouvelle, la tournure de ma phrase n’est clairement pas appropriée, mais en la prononçant je n’en imaginais aucun mal, aucune mauvaise pensée excepté que le fait est qu’il se soigne, qu’il tente encore de combattre cette maladie et qu’il ne baisse pas les bras et à mon sens une bonne nouvelle… Même, si tout comme l’homme en face de moi, je connais parfaitement la fin de cette histoire avant même de l’avoir vécue. Le silence à la suite de son acquiescement me laisse supposer que le chagrin est profond et qu’il n’est pas prêt à affronter le jour prochain qui lui retire l’homme qui est son père et dans le fond, je pense que personne n’est jamais prêt pour cela… Si on venait à me dire que mon père est sur son lit de mort, je pense que je ressentais moi aussi une touche de peine, mais j’avoue ne pas en être certaine, mais de toute évidence la relation que Nicholas et son père peuvent avoir est bien différente de celle que j’ai pu un jour avoir avec celui qui me sert de paternel. C’est naturellement après avoir bu une gorgée de mon café précédemment servi avec gentillesse par Nicholas que je lui fais part du questionnaire que Monsieur Merrill m’a déjà fait passer… La réaction de l’homme en face de moi est équivoque et ses paroles rejoint ce que j’ai pu comprendre sur le moment, je pince mes lèvres doucement avant de lui répondre << Beaucoup de gens ne s’ouvrent pas à leurs familles, proches pour ne pas leur faire plus de mal ou leur apporter des tourments supplémentaires… Avez-vous déjà essayé d’en parler avec lui ? >> ma bienveillance me pousse à en vouloir davantage pour pouvoir les aider par la suite. Le froncement de ses sourcils me fait doucement déglutir non pas de peur, mais de douleur puisque je me doute parfaitement du ressenti qu’il soit actuellement avoir en lui.

Sur le point de portée une nouvelle fois la tasse de café à mes lippes, je la repose en l’entendant s’exclamer que c’est injuste et je suis parfaitement d’accord avec lui, malheureusement son père n’est pas un cas isolé, cependant entendre qu’il n’est pas en mesure de payer son traitement, je hausse un sourcil << C’est à cause de cela qu’il ne voulait pas faire de nouveau examen ? >> l’argent… Je n’arrive pas à comprendre comment une personne malade peut rester sans soin à cause d’un manque de financement, je trouve cela totalement inhumain et inconcevable, mais malheureusement le monde d’aujourd’hui persiste à évoluer sur ce chemin. Les mains toujours présentes autour de ma tasse, je le regarde ne trouvant par moment pas les mots face à cette conversation lourde. Je finis par lui demander la question que tout le monde redoute “Le temps”, je sais bien que personne ne sait réellement si cela se joue en jour, mois, semaine, année, mais je sais également que les médecins parviennent à cibler toute de même une tranche réalisant que ma curiosité, ma bienveillance dépasse des limites, je me reprends en lui indiquant qu’il n’est pas dans l’obligation de répondre et j’espère que mon manque de tact ne ternira pas cette conversation, mais il semble plutôt ouvert puisqu’il répond à ma question. Un soupir de désespoir quitte mes poumons pour s’extraire via mes narines, je baisse la tête pour regarder le reste de mon café avant de l’entendre me dire qu’il serait prêt à tout pour le sauver… Là encore ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre de phrase et je sens la sincérité vibrée sur ses cordes vocales, machinalement sans aucun arrière pensé ma main quitte la tasse et se dépose sur la sienne présente sur la table << Je suis certaine qu’il le sait >> ma voix est douce et posée, je lui souris légèrement ajoutant alors dans un soufflement qui pourrait ressembler à un murmure << Profiter du temps qu’ils vous restent à partager en passant du temps ensemble… Il m’a dit avoir toujours voulu aller voir les Chutes du Niagara >> je sais parfaitement que tout le monde n’est pas en mesure de tout lâcher pour aller vivre des moments, derniers moments avec un être cher, mais si jamais l’homme en face de moi est en mesure de le faire je sais que cela réjouirait son père << Si votre père ou bien vous-même avez besoin de quoi que ce soit Nicholas n’hésiter pas même si ce n’est que pour parler, je suis la maison juste à côté >> sourire sur les lippes, je le regarde avec tendresse.

On ne rencontre personne par hasard ;

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Outfit – Au fil de la discussion avec sa voisine, le zoothérapeute en apprend à la fois plus sur la relation qui la lie à son père, mais également beaucoup sur ce dernier au travers des mots de la jeune femme. Lorsqu’elle évoque le fait que le vieille homme lui pose souvent des questions sur sa maladie, cela étonne son fils qui l’exprime alors avec sincérité et sans détour. « Beaucoup de gens ne s’ouvrent pas à leurs familles, proches pour ne pas leur faire plus de mal ou leur apporter des tourments supplémentaires… Avez-vous déjà essayé d’en parler avec lui ? » Lui répond-elle alors toujours avec la même bienveillance. Quelques gorgées de café plus tard, l’homme relève les yeux, les ancrant dans ceux d’Isabel. Il lui fait un léger sourire en coin, penaud mais trouvant la situation presque ironique. « Je crois que d’une certaine manière je me complets à l’idée de ne pas en parler non plus… C’est comme si en gardant ce silence, on se protégeait de cette échéance. Mais nous devrions davantage nous ouvrir l’un à l’autre, vous avez raison. » Il acquiesce lentement avant de retourner une nouvelle fois à sa tasse, le moment étant trop intense pour garder un contact visuel de longue durée. Vient ensuite la douloureuse question qui fâche, celle de l’argent, car il n’a jamais été question que de ça depuis des millénaires. Comment se fait-il qu’aujourd’hui encore, des honnêtes citoyens ne puissent avoir accès à des soins et à une mutuelle convenables dans ce pays pourtant totalement développé ? C’est un concept qui échappera toujours à l’homme, mais ils ne sont malheureusement pas là pour débattre du système américain. « C’est à cause de cela qu’il ne voulait pas faire de nouveau examen ? » Cette fois encore le psychologue hoche la tête, se contentant de caresser son chien car d’une certaine manière ça lui fait du bien de sentir ses poils doux entre ses doigts.

Les idées de plus en plus moroses, tandis que la culpabilité refait surface et s’inscrit jusque dans les traits de son visage alors qu’il évoque le possible temps restant de vie de son père. Il n’en sait rien, il espère le plus longtemps qu’il leur sera offert. Ils auraient encore tellement de choses à faire ensemble ; tellement de choses à voir, tellement de choses à vivre. Mais ne dit-on pas que les meilleurs partent toujours les premiers ? Ce que le zoothérapeute peut détester ce dicton stupide. Il aurait aimé que son père marche à ses côtés à l’autel le jour de son mariage, il aurait voulu qu’il tienne son premier petit enfant entre ses bras affectueux. Nicholas a l’impression d’avoir tout raté, sur toute la ligne, n’ayant pu accomplir son rôle de fils et toutes ces choses qui aurait pu rendre son père fier et heureux. « Profiter du temps qu’ils vous restent à partager en passant du temps ensemble… Il m’a dit avoir toujours voulu aller voir les Chutes du Niagara. » Finit par lui dire sa voisine en posant sa main, fine et élégante sur l’une des siennes à présent fermées en poing. Le contact, surprenant dans un premier temps lui apporte un minimum de réconfort ; assez pour qu’il ait la force de la regarder à nouveau et de lui sourire tristement. « C’est une bonne idée oui. » Admet-il d’un ton dissipé et préoccupé. « Je me sens juste tellement coupable, si seulement j’étais resté là à veiller sur lui… » Ses sourcils se froncent et les phalanges de ses doigts deviennent blanches tellement ses doigts se recroquevillent fort ; des larmes menacent de tomber mais il se retient à temps. Malheureusement, on ne refait pas le monde avec des « si » ; aujourd’hui il est probablement trop tard pour les regrets et les remords, n’est-ce pas ? Le psychologue doit aller de l’avant, profiter des derniers instants avec son père comme le lui dit si bien la jeune femme. « Vraiment, encore merci Isabel. Je comprends mieux pourquoi mon père vous adore. Vous êtes la gentillesse incarnée. » Lui répond-il lorsqu’Isabel lui offre son oreille attentive sans hésiter, lui indiquant de ne pas hésiter à venir la voir si besoin est.

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En lui conseillant d’en parler avec son père, je n’ai pas voulu le pousser à faire quelque chose qui pourrait les conduire à se faire du mal involontairement d’autant plus que je comprends parfaitement ce qu’il veut dire quand il précise qu’ils se protègent sans un sens de l’échéance, mais surtout de la réalité. Le regard dans celui de l’homme qui est mon voisin également je lui souris avec bienveillance ne trouvant pas de mots juste et assez doux pour exprimer ma compréhension face aux non-dits qu’il y a entre son père et lui-même. Je constate parfaitement qu’il est difficile pour lui de vivre cette situation et il me le confirme à chaque fois qu’il n’est pas en mesure de soutenir mon regard. Le sujet de l’argent vient sur le tapis et directement je pose la question qui m’a directement titiller l’esprit, je ne serais véritablement pas surprise d’entendre une réponse positive puisque je sais avec certitude qu’il n’est pas le seul à vivre ce genre d’injustice qui me sidère totalement. La réponse de Nicholas ne tarde pas et je soupire doucement en voyant le hochement de tête de celui-ci et je ne sais pourquoi mon instinct me dit qu’il n’a pas l’esprit tranquille probablement que son besoin de caresser sa chienne apporte à mon sens une preuve qu’il recherche une touche de douceur pour étouffer toute cette douleur qu’il ressent. Mon regard glisse sur le chien qui est toujours dans la même position, je souris sous l’idée passante qui me vient à l’esprit et je me reprends en ajoutant << Malheureusement, il y a un nombre de personnes dans le même cas que votre père… Je trouve cela totalement injuste d’autant plus qu’il a largement mérité ses soins ! Ce n’est pas comme s’il n’avait rien fait de sa vie >> dans le monde d’où je viens l’argent n’est pas un problème d’ailleurs avec tout ce qui dort sur mon compte l’argent n’est pas un problème pour moi tout simplement bien que je me force à vivre comme tout le monde puisque j’ai choisis ce style de vie, mais je sais que si besoin j’ai ce qu’il faut… Alors que pour beaucoup ce n’est pas le cas et cela me rend malade. Naturellement, je viens une nouvelle fois conseiller l’homme en face de moi bien que je suis certaine qu’il n’a pas besoin de conseil, mais ma bienveillance reprend le dessus. Je ne lui fais pas d’une envie que son père m’ait gentiment signaler et je dépose ma main sur la sienne en le regardant avec attendrissement tout en espérant qu’il ne le prenne pas mal. Sa réponse me fait sourire légèrement avant d’entendre la suite de ses propos… Je ne suis guère surprise d’entendre des regrets, des remords puisque je pense que nous en avons tous dans ce genre de moment. Toujours la main sur la sienne je me permets de dire << Admettons que les choses auraient été différentes rien n’aurait certifie qu’il serait en meilleure santé aujourd’hui peut être que les traitements l'auraient anéantit. On ignore tout de ce qui aurait pu se passer, mais le plus important c’est qu’il soit encore là peu importe pour combien de temps puisque l’important dans ce genre de situation n’est pas demain, mais le moment présent >> je penche doucement ma tête me rendant compte de la brillance de ses iris, j’ai le sentiment de parvenir à ressentir sa douleur, sa peine probablement que je dois cela à ma compassion et à mon métier puisque travailler avec les enfants est souvent une source d’émotions. Il serre sa main au point ou je retire doucement ma main en pinçant mes lèvres et j’ajoute << Vous devriez vous consacrer à ce que vous pouvez encore lui apporter et non pas à ce que vous auriez pu lui apporter, je sais que c’est plus facile à dire qu'à faire, mais vous rendre malade de culpabilité n’est pas la solution >> sous sa détresse et parce que je suis ainsi, je l’informe qu’il peut en tout temps venir à la maison, si un coup de main lui est nécessaire pour tout ou n’importe quoi et sa remarque me fait sourire << La gentillesse incarnée peut être pas, mais j’apprécie mon prochain. Promettez-moi de venir en cas de besoin même si ce n’est que pour parler >> le regard toujours sur sa personne je décale une mèche de cheveux qui tombe sur mon visage.

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Outfit – Les mots de la jeune femme dénonçants une injustice dans le système de santé américain, son interlocuteur ne peut que les consentir ; malheureusement à eux seuls ils ne feront pas changer d’avis le gouvernement pour adopter des mesures plus avantageuses à ce propos. La seule chose que l’homme puisse faire à son échelle c’est consentir à cette déloyauté en payant de sa poche les soins pour son père c'est ce qui prime pour l’instant sur le reste ; le zoothérapeute se contente alors de hausser les épaules, n’ayant pas la force ni particulièrement l’envie d’entrer dans ce débat bien qu’il soit d’accord avec son invitée.

Puis vient le temps des remords et des regrets dits à voix haute par l’hôte de la petite maisonnette. La jeune femme cherche à le rassurer, lui exprimant l’idée que même s’il avait été au chevet de son père tout ce temps, peut-être que cela n’aurait rien changé ; le trentenaire sait déjà tout ça, ce n’est pas la première fois qu’on lui dit et lui-même en est déjà arrivé à cette conclusion. Mais il y a une infime partie de son conscient qui lui susurre toutes ces incertitudes auquel il doit en ce moment faire face. « Vous devriez vous consacrer à ce que vous pouvez encore lui apporter et non pas à ce que vous auriez pu lui apporter, je sais que c’est plus facile à dire qu'à faire, mais vous rendre malade de culpabilité n’est pas la solution. » La sagesse des paroles de la jeune femme le touche en plein coeur et il se sent soudainement idiot devant elle ; que dire de plus à part qu’elle a totalement raison ? Vivre le moment présent, profiter de chaque instant aux côtés de son père, apprécier ce que la vie peut bien encore leur offrir, c’est à ça qu'il devrait se consacrer et pas à cette culpabilité pourtant grandissante en lui. « Vous marquez encore un point. Vous ne seriez pas psy par hasard ? » Dit-il sur un ton plus léger, trouvant la blague d'autant plus drôle que lui-même travaille dans ce domaine.

Cela fait en tout cas du bien de se sentir écouter pour une fois et non pas l’inverse ; Isabel semble emplie de belles qualités dont une gentillesse et une patience infinies et le zoothérapeute ne peut s'empêcher de le lui notifier. « La gentillesse incarnée peut être pas, mais j’apprécie mon prochain. Promettez-moi de venir en cas de besoin même si ce n’est que pour parler. » Buvant les dernières gorgées de son café, l'homme repose la tasse sur la petite table puis hoche à nouveau la tête. « Et pareillement, si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas. La porte vous sera toujours grande ouverte. » Il lui offre un sourire sincère, se levant de sa chaise pour mettre son récipient dans l’évier. « Peut-être pourriez-vous me laissez votre numéro de téléphone ? Comme ça je pourrais vous donner des nouvelles de mon père dès qu'il sera sorti de l’hôpital. » Propose-t-il ensuite avec amabilité et de bon coeur.

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Je sais qu’il ne faut pas être trop gentil puisque les personnes qui ont du cœur ont tendance à souffrir, mais c’est dans ma nature d’offrir mon aide que ce soit par mon métier comme le fait est que je participe toujours aux réunions anonymes pour offrir mon aide aux personnes qui le désire bien entendu eux aussi m’aide quand il m’offre leurs oreilles attentives. De ce fait, il me semble normal d'aider le fils de mon voisin alors je ne rechigne pas à lui laisser mon numéro de téléphone sans aucune arrière-pensée, non pas qu’il est déplaisant à regarder notre rencontre n’a pas la lueur ni même un soupçon de séduction.

Connaissant plus ou moins les lieux, je n’ai pas demandé ou trouver le feutre pour l’ardoise tout comme je n’ai pas demandé ou le reposer puisque je connais sa place et pour cause, j’ai bien souvent écrit le manque de choses que je remarquais dans les placards pour que mon voisin sache exactement ce qui manque et qu’il puisse envisager des courses plus facilement. J’ajoute ensuite que je vais peut être le laisser tranquille après tout il est tôt et il doit avoir comme tout le monde autre chose à faire, alors qu’il me fait signe pour rejoindre l’entrée je marche doucement laissant rapidement mon regard sur les lieux tout en lui répondant << Mon dieu non? Nicholas oublier cette idée >> me mettre en retard ne me ressemble pas alors non, je ne suis pas en retard << Ce fut réellement un plaisir de partager avec vous autour d’un café >> je souris à celui-ci alors qu’il fait part d’une galanterie adorable, je le laisse me passer mon manteau, une fois correctement sur mes épaules je prends correctement le temps de le fermer puisque le temps dehors n’est pas à la légèreté. Je souris en le regardant ajoutant << Embrasser-le de ma part et dites-lui que mes pensées sont tournées vers lui s’il vous plaît >> je dégage mes cheveux de mon manteau et j’ajoute << J’attends de vos nouvelles alors >> je souris en marchant rejoignant le froid et je me retourne << Isa, appeler moi Isa, bonne journée à vous également >> d’un petit signe de main accompagner d’un regard tendre tu t’éloignes pour partir à tes occupations.

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