Il lâche son sac contre le mur de l'entrée et s'avance vers le salon. Des cris. Des engueulades. C'est son quotidien. Peut-être que finalement il regrette la période où son père n'était jamais la. Maintenant qu'il a appris à le connaitre il s'est rendu compte qu'il détestait tout ce qu'il était. Violent dans ses gestes, dans ses mots, dans son attitude. Et parfois il se montrait doux et pour sa mère ça semblait effacer tout le reste. Pas pour lui. Il n'oublie rien. Tout reste gravé dans sa mémoire. Une épaule appuyée contre le mur il glisse ses mains dans ses poches et les regarde s'engueuler une fois de plus, sans prendre la peine de signaler sa présence. Pour ce que ça changerait de toute façon. "Tu ne me plait plus je sais même pas pourquoi je reste encore avec toi ! Non mais tu t'es vue ?" ah oui, parce que comme elle ne se balade plus en robe toute la journée ni ne se maquille tous les jours il a décidé qu'elle n'était plus attirante "Mais casse toi je te retiens pas !" c'est déplacé s'il rit ? Oui, l'attitude de sa mère l'agace autant que celle de son père. Un coup elle ne veut Jo que pour elle, le colle au point de faire fuir toutes ses relations. Puis il redevient invisible dès que son père est là, effacé par sa présence. "Très bien je me casse !" Alors la J lui aurait volontiers ouvert la porte s'il ne savait pas que tout ça n'était qu'un bon p'tit coup de poker comme il en avait l'habitude. Besoin d'un toit. Besoin de bouffe. Besoin d'une femme à se taper sans avoir à s'embêter à draguer. Est ce qu'il s'y embêtait réellement avec les autres d'ailleurs ? "Non arrête.. Tu sais que j'ai dis ça sous le coup de la colère" elle soupire et J aussi, levant même les yeux au ciel "J'ai besoin de toi, s'il te plait..." quel retournement de situation inattendu. Cette dépendance affective, ça l’écœure. Elle doit l'aimer, c'est la seule explication. Et putain l'amour ça fait vraiment accepter n'importe quoi. Et lui, est ce qu'elle l'aime lui aussi ? Son fils. Il se sent comme un simple dérivatif à sa solitude. Plus communément appelé bouche-trou. Lassé de cette éternelle scène qu'il entend en boucle depuis maintenant plusieurs années il fait demi tour et reprend son sac pour se barrer. Il attrape son vélo puisque depuis, il a bien dû apprendre à en faire, seul, et il se barre quelques rues plus loin. La personne qu'il va rejoindre est un homme. Ou plutôt un garçon. Parce que malgré ses deux années de plus que lui il reste encore jeune, quatorze ans. Il vis chez ses parents, bien sûr, mais ceux ci n'ont jamais rechigné à le laisser entrer. Pensant avoir affaire à deux potes qui se retrouvent pour s'amuser. A ça ils s'amusent oui... Ce mec il s'y est attaché bien plus qu'il ne l'aurait pensé. Dans ses cheveux il aime y perdre ses doigts. Dans ses yeux il aime y perdre ses songes. Et contre ses lèvres c'est la tête qu'il perd. Pensif, dans ses bras, il se redresse finalement pour se mettre sur lui. Les avant-bras ancrés dans le matelas "Je veux le faire" on ne peut plus sérieux il maintient son regard "T'es sûr ?" sûr il l'est oui. Trop jeune aussi certainement. Mais peu importe. Il est prêt. D'un hochement de tête il confirme et ses paupières se ferment quand son mec vient l'embrasser. Ce soir la il fait sa première fois. Il pense que ça durera leur relation. Les deux le pensent en fait. Mais l'année d'après, un changement d'établissement pour le plus grand et tout change. Ils tentent de continuer à se voir régulièrement mais trop souvent son mec est occupé avec de nouveaux amis. Pas moyen d'être seuls. J en a marre, ça le gonfle de plus en plus. L'absence d'intimité, de moments à deux, dans une relation, pour lui ça ne marche pas. Autant n'être qu'un plan cul dans ce cas. Sinon ça se rapproche trop de ce que sont ses parents, et ça, ça il ne le désire pas. Jamais ses parents n'ont représenté un exemple qu'il voudrait suivre. Plutôt un contre-exemple. "Pourquoi ? On est pas bien tout les deux ? C'est quoi le problème ? T'as rencontré quelqu'un ?" un rire nerveux le fait souffler du nez "Ouais. Ouais c'est ça, j'ai rencontré une fille" totalement faux. Simplement agacé par son comportement et ses doutes. Jamais il n'a regardé quelqu'un d'autre et ce qui lui pose soucis c'est de ne plus l'avoir jamais sous les yeux non plus. Et ce mépris dans ses yeux, jamais il n'aurait cru le voir non plus. Il l'a provoqué lui même, mais tout de même, ça lui fait mal il faut bien le reconnaître "Putain J t'es vraiment qu'une pute, je te pensais pas comme ça" Et bien lui non plus il ne le pensait pas comme ça, comme quoi... Il hausse les épaules, se donnant un air détaché avant de lâcher un "Si tu l'dis" et de se barrer. Il est réellement sortis avec une fille après, ce qui n'a fait que renforcer ce mensonge aux yeux de son ex, mais il se refusait le droit d'en avoir quelque chose à foutre de ce qu'il pouvait penser.
Un fin coup de langue latérale sur cette feuille translucide et il finit de rouler son joint avant de le coincer entre ses lèvres. Il attrape son briquet posé à côté de ses fesses et l'allume en tirant une latte. Les jambes en tailleur il laisse sa tête basculer contre la paroi des toilettes handicapées pendant que la fumée s'échappe de sa gorge. Il l'observe s'envoler, flotter. Ces jolies courbes fluides qui planent. Il va bientôt planer autant. Mais la porte des toilettes s'ouvre sur une ado de sa classe. Oui parce qu'il n'a rien fermé évidemment. Il n'est pas en cours mais bel et bien au bahut en revanche. Elle bug devant lui visiblement, ce qui peut se comprendre. Mais au lieu de se lever il tire une nouvelle latte puis lui tend le bâton de mort lente "Tu veux tirer ?" Gaïa si sa mémoire est bonne. Elle a un nom de pétasse mais elle avait l'air plutôt cool "Euh... non j'veux juste faire pipi et changer de tampon" il hausse les épaules et d'un signe du menton lui désigne les chiottes "La place est libre" étrangement la réponse ne semble pas la satisfaire et elle lui demande de partir, comme l'aurait fait n'importe qui en fait mais il s'en fiche totalement sur le coup et lui balance un simple "Non" qui la fait soupirer. Exaspérée. Ben oui quoi elle est reloue la. Ouais d'accord c'est l'hôpital qui se fout de la charité, complètement. Mais déjà qu'il n'a pas énormément de respect en temps normal ça n'est pas en étant dans les vapes que ça va s'améliorer "Vas-y commence pas à péter les couilles putain" il relève son regard sur elle et arque un sourcil. Il retente tout de même de lui proposer son joint "Vas y essaye, t'as besoin de te détendre, pis quoi, t'es pudique ? J'ai déjà vu une chatte tu sais" qu'est ce qu'il peut bien en avoir à foutre qu'elle baisse son froc devant lui. Il sait à quoi ça ressemble la dessous. Il le saurait même s'il était vierge avec les pornos. "Et mon tampon dans ton cul, il va te détendre aussi" cette fois ci c'est même un rire qui lui échappe, suivit d'un petit toussotement provoqué par ce qui n'a eu le temps d'aspirer complètement "J'suis pas aussi ptit joueur" malaise vous avez dit ? Finalement non, c'est même un sourire qu'il voit apparaître sur ses lèvres "Comme tu voudras" Apparemment ça urge trop pour qu'elle s'embête encore. Il ne s'attendait cependant pas à se prendre l'emballage de son tampon dans la gueule "La prochaine fois qu'tu m'fais chier c'est le tampon usagé que tu te prendras" A son tour c'est l'amusement qui étire ses traits. Elle fait donc son affaire pendant qu'il fume tranquillement. C'est seulement au moment où elle repart qu'il rouvre la bouche pour lui ajouter de ne pas le balancer. Ce à quoi, après hésitation elle répond tout de même un "Okay." Une première rencontre fabuleuse pour une future amitié fabuleuse ! Quitte à sécher les cours il aurait pu rester dans son lit c'est vrai mais moins il passe de temps chez lui mieux il se porte. Il traîne d'ailleurs pas mal dehors même après la fermeture du lycée avant de rentrer. "Kimmy ? Mais..." elle regarde l'heure sur son portable, surprise "T'étais pas encore rentré ?" il lève les yeux au ciel et passe à côté d'elle non sans bousculer un peu son épaule qui est à présent un peu plus basse que la sienne "M'appelle pas comme ça" les surnoms affectifs il n'a plus envie de les entendre. Encore moins quand elle ne remarque même pas son absence. Aucune inquiétude de sa part, mais il a l'habitude. Il s'étale sur son lit, mains croisées sous sa tête et il se perd dans cette idée qui lui parait de plus en plus alléchante. La solution pour se barrer d'ici, pour se payer un appart lui même. Pas la solution la plus glorieuse mais celle qui lui parait la plus facile et accessible sur le moment. Alors il s'est mis à chercher. Chercher des putes, putes qui l'ont amené à leur proxénète. Proxénète qui n'a pas mis longtemps à accepter ses services. Il ne pensait pas que ça serait aussi simple mais le manque d'hommes sur le marché a visiblement joué en sa faveur. Et il commence à tapiner J. Se présentant sous le pseudo d'Extasy, référence à cette drogue aux effets bien connus. Un vrai calvaire au début. Découvrant les pires côtés de l'homme. A quel point leurs fantasmes peuvent être tordus. Ceux qu'ils n'osent pas imposer à leur femme. J s'est abaissé à des humiliations qu'il n'avait même pas un jour imaginé. Ils sont inventifs et lui il apprend, il retient et il s'en ressert. Vivant toujours chez ses parents il part encore en cours la journée, mais ses nuits agitées font qu'il ne dort pas beaucoup. Il loupe ses exams avec brio. Inquiétant Gaïa au passage. Au bout de quelques mois il arrive à trouver un propriétaire qui accepte de le prendre sans voir de contrat de travail. Une poignée de mains pleine de billets a su le convaincre. Le soir même il boucle ses affaires. Valise en main, sac sur le dos il se dirige vers la sortie quand son père l'intercepte "Où est ce que tu vas avec tout ça ?" manquait plus que ça "Je me barre" son froncement de sourcils n'a rien de rassurant mais rien de surprenant non plus "Ah tu crois ça" ah non il ne croit pas, il en est certain. C'est tout vu pour lui. Il ne s'est pas détruit la santé et l'égo pour que rien ne change "C'est bon pousse toi laisse moi passer" la baffe fut si rapide et forte. Il n'eu même pas le temps de fermer les yeux que sa tête avait déjà fait un angle de quatre-vingt dix degrés et la chaleur sur sa joue venait douloureusement le picoter. La haine plus visible que jamais sur son visage il regarde à nouveau son géniteur et pour toute réponse lui crache à la gueule. En moins de deux il s'écrase au sol, à moitié sur la valise qu'il a embarqué avec lui en s'y agrippant et le sac enfoncé dans le dos. Heureusement, pour une fois sa mère arriva au bon moment pour calmer le jeu. Il ne la remercie pas pour autant. Un bon acte ne suffisant pas à racheter tout un passé. La rancune tenace il se barre cette fois ci définitivement.
Ça fait des mois qu'il lui ment à Gaïa. Des doutes elle en a déjà eu. Quand elle l'a questionné sur comment il se payait cet appart il a prétendu bosser de nuit dans une patinoire pour y faire le ménage. Ce qui a plutôt bien fonctionné au départ. Jusqu'à ce qu'elle veuille qu'il la fasse rentrer en scred et qu'il refuse. Les scrupules et le professionnalisme ce ne sont pas vraiment les mots qu'elle aurait collé comme étiquette à son meilleur ami. Alors en débarquant chez lui et en voyant des marques au niveau de son cou et d'autres parties elle finit par le mettre au pied du mur. Cette fois ci il l'a compris, elle ne lui lâchera pas le grappin. Alors lui il finit par lâcher le morceau "J'fais l'tapin" Il laisse aller son dos dans le fond du canapé, la regardant debout devant lui "Gné ? Nan mais arrête de dire des conneries j'suis sérieuse là putain !" faut savoir, elle lui demande la vérité mais si elle est pas capable de l'encaisser aussi... "J'ai une tête à plaisanter ?" qu'elle regarde bien, parce que c'est plutôt simple à déchiffrer. D'ailleurs à ce sourire qui se fige et s'effaçe petit à petit il comprend bien qu'elle pige enfin. "Ah !" oui ça doit surprendre un peu, ça il doit bien lui accorder "Ouais ah" simple effet de surprise mais il s'attend à une réaction bien plus explosive suite à ça "Et toi ta journée ?" tentative de changement remarquable on le notera ! Mais malheureusement pas très efficace "Mais pourquoi t'as rien dis espèce de con, on aurait trouvé un moyen, j'aurais pu te filer un coup de main" Un soupire et il baisse la tête. Il s'y attendait à ce genre de réaction. C'est aussi en partie pourquoi il n'a rien dit. D'une il ne veut pas de son aide, elle a déjà suffisamment à porter sur ses épaules, il préfère qu'elle s'occupe d'elle et de sa vie déjà suffisamment difficile. Et de deux, il ne veut pas qu'elle le voit comme une victime. Ce boulot il l'a choisis. Il aurait pu en trouver un autre s'il avait fait l'effort, un merdique mais qui ne nécessitait pas de sexe. "J'ai pas besoin de ta pitié Gaïa" "Mais pourquoi tu fais ça sans dec ?" "Tu comprendrais pas" "Ben explique peut-être déjà non ?" "Pourquoi faire ?" mais encore une fois le regard parle bien plus que le reste. Et s'il ne dit rien il va se prendre un truc dans la gueule c'est sûr. Putain elle est chiante. C'est probablement pour ça qu'ils se sont rapprochés tu me diras. Faut dire que si ça n'était pas elle en aucune façon il se sentirait obligé de lui donner une explication. Il lève les yeux au ciel et se décolle du dossier pour attraper son paquet de clopes "Tu vas rester debout ?" "Accouche" Prête à entendre ses raisons. Quant à lui il prend son temps, allumant sa clope tranquillement "J'veux pas de morale" ça va le gaver plus qu'autre chose et ça ne changera absolument rien "Je promet rien mais j'vais essayer" Il va falloir faire un peu plus qu'essayer. "C'est la que je me sens à ma place" il le sait c'est difficile à comprendre. D'ailleurs elle a du mal, elle essaye encore de creuser, d'en savoir un peu plus "C'est moi qui tiens leur désir entre mes mains, ils ont besoin de moi dans ces moments la, et quand certains me dévoilent leur part la plus sombre c'est moi qui détient le vrai contrôle" quitte à être vu comme un psychopathe c'est sa meilleure façon de supporter tout ça. Se dire qu'au final ils sont des proies qui cédent à son corps. "Si y'en a un qui te fait du mal t'es conscient que j'lui défonce la gueule ?" c'est tellement inédit pour lui d'avoir quelqu'un qui s'inquiète pour son compte. C'est touchant, il y est sensible en tout cas même s'il ne le montre pas "Si y'a un problème ça sera que je l'aurais mérité" c'est la vérité. Il cherche, il provoque, constamment et surtout il accepte de subir ce qu'il subis. Les règles étaient généralement fixées à l'avance en dehors de certains dérapages, c'était lui qui choisit de ne pas dire non. Un coup dans son épaule, qu'elle n'a probablement pas cherché à maitriser, lui fait tourner la tête vers elle "Quoi ? C'est la place que j'estime mériter" pourquoi est ce qu'il trouverait mieux ? Il ne mérite pas mieux. Ce boulot a ses inconvénients mais il paye assez bien alors il s'en satisfaisait. "Imbécile, ma main dans ta tronche que tu mérites ouais" jamais il n'entendra de la bouche de Gaïa qu'il mérite ce que peuvent lui faire ses clients il le sait "D'accord, pour toi les insultes c'est gratuit" amusé par sa propre connerie un rire file entre ses lèvres et il y reglisse son bâton de nicotine. Finalement les choses semblent tourner un peu mieux quand il rencontre Céleste. Jeune femme qui lui attrape le cœur. Moment de répit qu'elle lui accorde. Seulement, après quelques semaines, quelques mois à devoir sa cacher, tout se complique. Il sait que déjà c'est compliqué pour elle de le savoir dans d'autres lits que le sien, mais si encore ça n'était que ça. Vu sa profession elle ne peut le présenter à ses parents à moins de lui demander de mentir et de mentir elle même. Parce qu'il le sait, ce boulot fait honte, ce boulot expose à un jugement particulièrement mauvais et souvent condescendant. Et ça fonctionne aussi avec ses amis. Lui il n'a pas envie qu'elle ai à choisir entre mentir et avoir honte de dire la vérité, subir les jugements. Il ne veut pas de ça pour elle. Sauf que vivre leur histoire dans l'obscurité ça finit par peser. Tout s'accumulant les mauvais côtés viennent finalement l'emporter sur les bons. Alors quand elle lui parle de s'arrêter la il comprend. Ça lui presse le cœur comme un citron qu'on vide de son jus, mais il comprend. A vrai dire il approuve même. Et c'est probablement parce qu'il a toujours de l'affection pour elle. Il n'a rien qu'il puisse vraiment lui apporter, rien de suffisant. Elle sera plus heureuse avec un autre. Alors, tout ça prend fin. La rupture est douloureuse et elle le devient d'autant plus quand il perd son loyer. Le proprio ayant appris d'où venait son argent. A la rue, comme sa comparse de toujours à qui il ne peut même plus offrir une douche et parfois un endroit où dormir, quand elle le voulait bien. A la rue, pendant un moment qui lui semble particulièrement long. Il ne sait pas comment elle fait pour s'y habituer Gaïa. Lui il cherche d'autre solutions. Coucher pour une place dans le lit le temps d'une nuit. C'est d'ailleurs aussi ce qu'il a proposé à Charlie lors de leur troisième rencontre. Quand celui ci l'a vu dehors et lui a proposé de venir squatter. Il a accepté J, mais Charlie n'a rien voulu en échange. A force de squatter il a finit par réellement se sentir redevable, du coup il lui a proposé une colocation, ce qui les a mis d'accord. L'avantage de vivre avec Charlie, qui est une Drag Queen, c'est qu'ils bossent tout les deux surtout la nuit et qu'ils ont l'un comme l'autre des jobs qui sont facilement jugés, critiqués et rabaissés. Au final entre eux il n'y a aucun jugement parce qu'ils sont tout à fait à même de se comprendre.