Cocky bastard [YULIAN]

I. Il n’a jamais connu ses parents. Il en a connu des histoires sur eux mais il pense qu’il n’a jamais entendu la vérité sur ses parents. Il a été éduqué par ses grands-parents dès sa naissance. Son père est mort bien avant sa naissance, et sa mère, la fille de ses grands-parents, est morte pendant sa naissance. Il a lui-même supposé que son père n’était clairement pas du même monde que sa mère. Mais il n’a jamais cherché à comprendre, et son grand-père n’a jamais cherché à lui dire les choses.

II. Il n’était qu’un gamin quand il a vu ce que son grand-père faisait vraiment dans la vie, debout au bord de sa fenêtre, en train de regarder son grand-père en pleine nuit. Ce n’était qu’un gamin et il ne comprenait pas vraiment ce qu’il faisait. Il n’en a jamais parlé à son grand-père, parce qu’il en avait peur de lui aussi. Son grand-père était dur avec lui tandis que sa grand-mère était la douceur incarnée.

III. Jeune ne voulait pas dire incapable. Il a à peine 10 ans quand son grand-père lui raconte de quel organisation il fait parti. La Bratva, Yulian savait ce que c’était. Et maintenant il savait ce que son grand-père avait fini par faire cette nuit-là, il y a quelques années. Il était le petit fils d’un des chefs de la bratva. C’était après cette annonce que son grand-père fut un peu plus dur, de plus en plus.

IV. Il était intelligent, il était doué, mais surtout, c’était un artiste né. Il s’était toujours intéressé à l’art depuis sa jeunesse, sa grand-mère lui donnait toujours des crayons et une feuille blanche dès qu’il avait fini ses devoirs pour le laisser dessiner. Avant qu’il n’entre dans la bratva, son grand-père n’était pas très ouvert sur sa passion, mais dès son entrée durant son adolescence, il savait que ce talent allait lui servir à quelque chose.

V. Les cigarettes, l’alcool, les drogues, tout cela avait pris une place dans sa vie d’adolescent, même s’il se faisait remettre en place dès que son grand-père l’avait en face. C’est aussi pendant cette période qu’il commença à être bagarreur, pour le plus grand malheur de sa grand-mère qui le retrouvait avec le visage égratigné presque tous les jours. Les sports de combat furent alors pendant un certain temps son oxygène en plus de l’art.

VI. Là où il était, il était surtout connu pour être le petit fils de quelqu’un, pas pour sa propre personne, certainement pour ça que ses 17 ans furent certainement l’année de ses pires conneries. Une cicatrice au niveau de son abdomen en est la preuve, mais ce n’est pas facile de lui faire tirer la vérité sur cette fameuse cicatrice. Beaucoup ont supposé une bagarre qui a fini avec un couteau.

VII. La fin du lycée, il aurait très bien pu dire à son grand-père qu’il n’avait pas envie de faire des études, mais ce n’était clairement pas dans le goût de celui-ci. Son seul choix dans cet alternative ? Choisir la matière qu’il allait étudier pendant quelques années. Il n’a pas hésité longtemps avant de lui dire qu’il allait faire des études dans l’art, son coup de crayon étant devenu de plus en plus parfait.

VIII. 5 années d’études d’art dans une école de Moscou, personne ne savait qui il était dans les couloirs de l’université, son nom de famille était beaucoup trop commun pour qu’on fasse attention, et puis il savait se faire discret quand il le voulait, surtout quand il pouvait chopper des informations qui pouvaient être utile.

IX. Son coup de crayon était un véritable art, et même si ce n’était pas pour devenir illustrateur qu’il faisait des études, il avait réussi à renforcer ce qui pouvait le rendre unique à sa manière à lui. Il en avait fait des portraits de sa famille, il s’était même mis à dessiner une vieille photo de celle qui était sa mère.

X. Sa dernière et sixième année d’étude ne fut pas dans son pays natale, une chance qu’on lui avait proposé quand on voyait son niveau et ses résultats plus qu’excellent. Du haut de ses 23 ans, il avait compris et appris toutes les combines de la Bratva, il ne sortait jamais son arme, quelle soit à feu ou blanche. Il n’hésita pas à accepter de partir de la Russie pour aller en France pendant une année, un moyen d’attendre son réseau une fois qu’il sortirait des études.

XI. Diplôme en poche du haut de ses 24 ans, de retour à Moscou, il n’avait pas trop l’intention de rester dans les pattes de son grand-père, assez pour lui de rester dans son ombre jusqu’au bout, même quand les choses ne concernaient pas la Bratva. Néanmoins, il n’était pas l’ange qu’on pouvait voir quand on le voyait sourire, c’était tout autre.

XII. Heureusement qu’il était parti vite du pays, sinon sa grand-mère aurait certainement fini par essayer de le marier avec l’une des filles de ses amies, hors de question pour lui de se poser avec quelqu’un quand il avait encore l’âge de faire le fou encore et encore.

XIII. Washington ne fut pas sa première direction. La première ville où il se posa fut New York, une belle ville à ses yeux, une ville qui avait beaucoup de choix. De ses contacts en France, il avait fini par se faire un petit nom avec la galerie d’art qu’il avait repris dans la ville. Une simple galerie, on pourrait croire, alors que ses petits trafics se faisaient dans l’arrière boutique.

XIV. Pendant un bon moment New York fut sa nouvelle demeure, un endroit qui pouvait le correspondre à force d’y passer ses journées, et puis il se faisait de l’argent de manière légal comme illégal, personne n’avait le soupçon sur lui. Et puis, une envie de changement radical, un moyen de trouver un endroit où avoir une extension de ce qu’il avait déjà ici.

XV. Novembre 2020, de simples recherches dans la ville de Washington, un joli coin comme il pouvait le dire à chaque fois à sa grand-mère qui passait son temps à s’inquiéter pour lui. Il n’avait pas commencé à trouver quelqu’un pour prendre la suite à New York, son grand-père voulait lui envoyer quelqu’un, mais il avait refusé, c’était son domaine, pas le sien.

XVI. Ce n’est pas avant la fin Décembre qu’il trouva un endroit pour poser ses valises, une galerie qui venait d’être terminé dans sa construction et qui cherchait un propriétaire après qu’un autre est délaissé le projet. Les mains dans les poches, le sourire aux lèvres, Yulian avait choppé les clés en quelques heures.

XVII. Pour commencer, il avait prévu de ne pas poser ses cartes trop vite, beaucoup trop rapides quand il venait de poser ses pieds dans une nouvelle ville. Le nouveau, russe, qui venait de poser les pieds à Washington pour du business dans l’art avec sa galerie, tout simplement.
 
XVIII. Se faire une idée des personnes ici, des petits gars qu’il pouvait se mettre dans la poche, et ceux qu’il devait éviter, c’était ce qu’il avait déjà commencé quand sa galerie d’art ouvrit dès le 1er Janvier de la nouvelle année, une fête qui n’avait clairement pas fait oublié son nom pour les amateurs.

XIX. Ici, à Washington, ce n’était pas tellement la bratva qui avait cette galerie d’art, c’était simplement Yulian Ivanov, et il l’avait bien fait comprendre à son grand-père, hors de question qu’il ramène ses hommes là où son petit fils faisait son business. C’était à lui de gérer chaque chose en son temps.

XX. Les jolies filles, celle qui aimaient le charme étranger, il n’y en avait pas beaucoup qui avait tapé dans l’œil du jeune homme. Devenu difficile avec le temps ? Il était certainement beaucoup trop occupé dans ses affaires pour faire attention à celle qui était tombé sous le charme de ses iris clairs. Ou du moins personne n’avait encore retenu l’attention du bad boy au sourire d’ange.